Au prix où sont les serpillières

Faut-il s’indigner à cette dépense de l’Union européenne qui a décidé de verser une petite prime qualifiée d’indemnité transitionnelle à Herman Van Rompuy. Selon certaines sources, cette indemnité atteindrait 630 000 euros,répartis sur les 3 prochaines années, soit 170 000 euros annuels. C’est-à-dire un peu plus de la moitié (55%) du salaire de base qu’il percevait en tant que président.

N’oublions pas non plus que ces eurocrates bénéficient également d’un taux  d’imposition communautaire bien inférieur au taux auquel les autres contribuables belges doivent s’acquitter.

Cette somme est destinée à « faciliter la transition de notre ancien Premier ministre à sa nouvelle vie hors de Bruxelles ». De plus, il touchera une prime de départ unique de 25.000 euros, et il pourra profiter de sa pension de plus de 65.000 euros par an jusqu'à la fin de ses jours. Et puis, après tout, pourquoi lui verser une indemnité alors qu'il a fini son mandat et qu'il a l'âge d'être mis à la retraite puisqu'il est né en 1947 ?

La Commission elle-même justifie cette indemnité transitionnelle en la définissant comme étant le prix à payer pour la totale indépendance des dirigeants de l’UE, et elle précise que les bénéficiaires de cette indemnité doivent demander la permission avant d’accepter tout emploi qu’ils pourraient occuper dans les 18 mois qui font suite à leur départ.

Et pendant ce temps-là, pendant que cette Europe après laquelle tous les politicards courent, des millions de gens sont entrés dans la pauvreté et le chômage.

Ils se votent leurs salaires, ils se votent leurs modalités de fonctionnement, ils se votent leurs indemnités (…) et tout le monde ferme sa gueule !

Oui, on peut le dire comme ça : "ils" prennent bien soin d'eux.

Vous avez voté pour cette Europe-là, vous ?