L'homme qui valait 60.000.000 €

Martin Winterkorn, vous connaissez ? Non ? Mais siiiiiii. Ce monsieur est le patron de Volkswagen. Vous savez, ce monsieur qui vient de démissionner emporté par la vague (le tsunami ?) du scandale des moteurs truqués. Il est à la tête depuis 8 ans de Volkswagen et, selon ses dires, bien que n'étant responsable « d’aucun manquement », il a courageusement décidé de « prendre la responsabilité » du scandale et, dans la foulée de remettre sa démission « dans l’intérêt de l’entreprise », pour permettre à Volkswagen de prendre « un nouveau départ ». Pour peu, on se croirait sur la ligne de départ au Nürburgring, j'en ai la larme à l'oeil.

Quelle homme ! Il ne savait rien mais il assume. L'exemple type de notre société consumériste à deux vitesses, à savoir les riches (meêm les très puissants et/ou riches) et tous les autres.

Rassurez-vous, Martin ne partira pas les mains vides. En effet, selon certaines sources généralement fiables et bien informées, 28 millions d’euros (au moins) lui seraient octroyés pour sa pension quelles que soient les conditions de son départ. Une belle roue de secours, non ?

À cela, tenant compte des différents bonus, liés aux performances du groupe pour près de deux années de son salaire, soit plus de 31 millions d’euros – le salaire annuel de Winterkorn était de 15,8 millions d’euros par an, on peut considérer au plan large, qu'il va se tirer, non pas une balle dans la tête ou dans le pied, mais avec environ 60.000.000 d'euros.

De quoi pouvoir s'acheter une nouvelle voiture mais il se murmure que le patron démissionnaire pourrait aussi conserver son véhicule de fonction. Ben voyons. A ce prix là, pour pouvoir relancer le produit dont l'action en bourse vient de chuter, ne conviendrait-il pas de réduire les frais et de supprimer l'une ou l'autre usine de montage ? L'avenir nous le dire !