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Paul et Mike
10 juin 2017

541 jours sans gouvernement

Souvenez-vous, en 2010, le pays Belgique est resté 541 jours sans gouvernement.

Cette hérésie politique a été suivie au jour le jour et retranscrite dans un livre publié en France et en Belgique.

Il est à présent épuisé et ne sera pas réédité.

Vous le retrouverez ci-dessous, dans son intégralité :

Merdolitique couverture

Dire que la politique est en complet décalage avec le citoyen  serait un peu exagéré.  Dire qu’elle ne l’est pas  serait fort exagéré. 
 
Le trésor de la vanité et du pouvoir est composé de tant de pièces qu’il en manque toujours une.  
 
D’aucuns pensent que les hommes politiques  sont du marbre dont on fait les statues  alors que la plupart d'entre eux  ne sont que de la faïence  dont on fait les bidets.  (Pardon aux bidets pour la comparaison  osée).
 
Tuyau : Tous les événements relatés en cet ouvrage ont malheureusement existé et les tristes personnages cités sont nettement authentiques, de sorte qu’il leur sera aisé d’assigner l’auteur s’ils se sentent lésés à quelque titre.
 
Coordonnées de l’auteur :
Charles Clessens Laurentpré, 4 B – 4870 Trooz 0477 27 45 45 charles.clessens@skynet.be 
 

Charles Clessens 

Belgique

5 4 1

Jours de crise politique

« Du même auteur »

Vacances canines (2011 Mon Petit Editeur)


Charles Clessens

 

Dire que la politique est en complet décalage avec le citoyen serait un peu exagéré.

 Dire qu’elle ne l’est pas serait fort exagéré.

 

Le trésor de la vanité et du pouvoir est composé de tant de pièces qu’il en manque toujours une.

 

D’aucuns pensent que les hommes politiques

sont du marbre dont on fait les statues

alors que la plupart d'entre eux

ne sont que de la faïence

 dont on fait les bidets.

 (Pardon aux bidets pour la comparaison  osée).

 

Tuyau :

Tous les événements relatés en cet ouvrage ont malheureusement existé et les tristes personnages cités sont nettement authentiques, de sorte qu’il leur sera aisé d’assigner l’auteur s’ils se sentent lésés à quelque titre.

                       

Coordonnées de l’auteur :

Charles Clessens

Laurentpré, 4

B – 4870 Trooz

0477 27 45 45

charles.clessens@skynet.be 

 

Pourquoi cet ouvrage ? 

Le 22 avril 2010 est la date à laquelle mon pays, la Belgique, a été confronté à une crise politique profonde, crise provoquée par les errements de ces élus du peuple et dont le bien-fondé paraît très éloigné des préoccupations du citoyen.

Si, comme moi, vous vous considérez comme pas trop nul mais que malgré tout vous n’y comprenez plus rien, cet ouvrage qui décortique sans concession les agissements de ces personnages depuis le début de leurs  négociations scandaleuses de médiocrité collective et d’obstructions diverses vous apportera un éclairage citoyen sur cette lamentable réalité.

Et cette sinistre comédie politico-politicienne aura duré plus de 500 jours pour s’achever fin 2011. 

Co-auteurs 

Au courant de l’avancement et des motivations de cet ouvrage, plusieurs citoyens ont tenu à vous faire partager leur opinion.

Vous découvrirez ces avis pertinents tout au fil du texte.

Je remercie vivement ces personnes qui, par le simple fait d’apporter leur contribution, témoignent à souhait, si pas forcément du rejet, à tout le moins de la méfiance de plus en plus profonde à l’égard de cette imperceptible et opaque classe politique. 

Ce document s’appuie sur les informations recueillies sur Internet, dans les médias néerlandophones, francophones, germanophones et anglophones, auprès des gens du peuple…  Il répercute également les réflexions nées de l’observation des différents débats télévisés.

 

Introduction 

Ont-ils volé, violé, confisqué ou trahi la démocratie ?

Peu importe le terme choisi, à coup sûr, la réponse est oui. C’est à un sordide et innommable jeu politicien que se sont adonnés les politiciens, prenant pour cible et comme otages les citoyens de ce pays, la Belgique.

« élections, piège à cons », se fendront d’aucuns, indubitablement qualifiés d’anars mais peut-on leur donner tort ?

Ce qui s’est passé depuis cette fâcheuse fumisterie électorale n’est rien de moins qu’un déni de démocratie, qu’un profond mépris craché au visage de l’électeur.

à quoi ont servi ces élections du heu… de l’année passée puisque le pays, ou ce qu’il en reste, a été dirigé pendant de longs mois par les gagnants des élections de 2007 alors que la plupart de ceux-ci ont endossé le costume des grands perdants du scrutin de 2010.

Démocratiquement parlant, pour respecter le choix de l’électeur, ces dirigeants, mouture 2007, auraient dû céder le témoin depuis belle lurette, notamment à la N-VA, qui, bien que vainqueur incontestable en Flandre -que ça plaise ou non- ne siège pas dans le gouvernement Leterme II et ne semble pas pressée de se retrouver au poste de pilotage.

Pourquoi ?

Sans doute pour mieux détruire le pays en adoptant une stratégie de pourrissement qui lui permettrait de conforter ses théories séparatistes.

Par ailleurs, l’autre grand gagnant, le PS y vivote toujours dans ce gouvernement en affaires courantes mais avec les quotas de sa débâcle de 2007.

Donc, à cette rouge exception près, ce sont toujours les grands perdants des dernières élections qui gouvernent. à savoir, le  CD&V qui, tout en ayant bu la tasse aux élections de 2010, continue à truster nombre de postes essentiels dont celui de Premier ministre, celui de ministre de la Défense avec le copain de Flahaut, Pieter De Crem, ainsi que celui de ministre des Affaires étrangères dévolu à Steven Vanackere, soit trois représentants de l’ex-parti crétin-flamand (heu…chrétien-flamand) dominant qui viennent de prendre une solide déculottée face à la N-VA en Flandre.

En clair et en perfide, ces perdants du scrutin de 2010, le CD&V, mais aussi le MR, avec Didier Reynders aux Finances, avaient (ont ?, ont eu ? auraient ?) tout intérêt à prolonger le marasme postélectoral 2010.

Par contre, au contraire, la N-VA et le PS, les vainqueurs déclarés de 2010, se devaient d’enclencher la vitesse supérieure pour arriver à la formation d’un gouvernement au sein duquel ils auraient inévitablement et mathématiquement occupé des places de choix.

Or, paradoxalement, ce sont eux qui ont tout bloqué alors qu’ils sont pratiquement seuls aux commandes.

Que penser de notre démocratie qui autorise ce Parlement et ces Ministres qui devraient être démissionnaires et démissionnés à voter l’engagement de nos forces armées dans un conflit (La Libye, pour ceux à qui la chose aurait échappé) ?

Nous n’avons plus de gouvernement mais il décide d’entrer en guerre.

Paradoxal, non ?

Que penser de ce gouvernement en affaires courantes mais qui a réussi à mener la présidence européenne de la meilleure des façons, qui a géré l’accord (le désaccord ?) interprofessionnel sans heurts, qui a bouclé le Budget sans soulever la moindre polémique ?

Que peut bien cacher cette manipulation qui dépasse l’entendement ?

Où est l’arnaque ?

à quel jeu s’adonnent-ils, ces politiques ?

Quelle est leur mystérieuse logique impossible à décrypter pour le citoyen lambda ?

Le seul objectif de Bart De Wever et de la N-VA est-il bien de foutre une merde pas possible qui l’autorisera à seriner son couplet favori, à savoir, qu’en Belgique, force est de constater l’existence de deux pays, de deux démocraties bien différentes l’une de l’autre qui n’arriveront plus à s’entendre.

Que de questions restent en suspens, que d’interrogations, que d’incompréhension chez les citoyens… 

Si vous aussi, ressentez un profond sentiment d’incompréhension, peut-être trouverez-vous un début de réponse en cet ouvrage qui a suivi pratiquement au jour le jour cette déplorable crise voulue par les politiques au grand dam de la majorité des habitants de ce pays… 

La politique ? Bof ! 

Un idéal, la politique ?

Faire de la politique devrait s’apparenter à un idéal, une vocation, un sacerdoce.

Pensez ! S’occuper de la gestion d’un pays, d’une région, d’une commune avec pour souci majeur le bien-être de la collectivité et ceci, dans la plus respectable des dignités.

STOP ! Ne rêvons pas ! Nous sommes loin du compte et tout particulièrement en Belgique, la politique n’est pas un idéal, c’est un métier. Qui plus est, un métier lucratif qui, tout en permettant la satisfaction des passions et des besoins les plus exacerbés, autorise aussi les pires dérives quand ces employés du Peuple confondent l’intérêt de la chose publique avec le leur ou ceux de leurs proches et obligés.

Ahhhh ! Richesse, pouvoir, jeux d’influence quand vous nous tenez…

« En Belgique, une personne sur sept vit sous le seuil de pauvreté », déclarait le président du PS Elio Di Rupo le 27 janvier 2011 à l’Arsenal à Bruxelles.

Vous avez déjà vu un politique pauvre, vous ? Oui, d’esprit, parfois mais, autrement, non, n’est-ce pas !

Le pays va mal.

Depuis des lustres, nos politiciens ont détricoté la Belgique à leur bénéfice exclusif. Pour des raisons très éloignées des préoccupations du citoyen lambda, « ils » ont à nouveau provoqué une crise dont ils ont le secret. Nous sommes gouvernés par des gens qui considèrent, à tort très certainement, que l’électeur leur octroie un blanc seing lorsqu’il les élit.

N’est-ce pas stupéfiant ?

Nous sommes gouvernés par des partis étiquetés démocrates mais très (trop ?) souvent pollués par un système où la pensée unique fait loi.

Et puis, tout simplement, je suis citoyen Belge et fier de l’être. J’aime le pays dans lequel je vis. Ceux qui veulent le détruire sont donc mes ennemis. Je m’en voudrais de les ménager. Ne les mettons cependant pas tous dans le même panier. Mais non, ils ne sont pas tous « pourris » ou « affairistes patentés », c’est un cliché populiste que je n’emploierai pas. Non, pas tous.

Et quand bien même, nous les citoyens, de notre côté, ne sommes-nous pas tous coupables d’être les témoins passifs d'une manipulation  politique sans cesse renouvelée ? 

Politique ! Attention danger ! 

Prenez vos bottes, enfilez vos cirés, un voyage citoyen parmi ce bourbier, pour ne pas dire ce merdier qu’est la politique n’est pas triste. En parcourant ces lignes, ne perdez jamais de vue que c’est vous, le citoyen, qui êtes leur employeur. Eux l’oublient trop souvent. C’est vous qui les payez mais ce sont eux qui fixent leur salaire. Pourtant, ils sont donc vos employés. Y avez-vous déjà réfléchi ? Et, si oui, en êtes-vous satisfait ? Peut-être cet ouvrage fera-t-il grincer quelques dents ? Qu’importe ! Et puis, quelque part, même si cela ne changera rien au royaume de ces aveugles moulés dans leur ego surdimensionné,  rien que leur faire savoir ce que le citoyen pense, ça rassure. N’est-il pas préférable de dévoiler la vérité en termes simples que tout le monde comprend plutôt que de se réfugier derrière des mensonges théoriques et technocrates qui échappent à la majorité des gens du peuple ? La distorsion entre la réalité politique et les attentes du citoyen a atteint un tel paroxysme qu’il devient difficile de ne pas  aborder  ce problème, surtout en ces temps douloureux pour la Belgique, pour son identité, pour son avenir, pour sa survie, pour ses citoyens. 

Par contre, pour ce qui est du futur des hommes (ou femmes) politiques en général, il n’est pas nécessaire de trop s’inquiéter. Et surtout, n’allez relever aucune connotation poujadiste ou populiste en cet ouvrage qui n’est que le reflet de l’opinion d’eux-mêmes que les politiques induisent auprès de la population de par leurs comportements trop souvent dictés par des motifs liés à l’affairisme ou à la conquête du pouvoir. Même si, d’un côté, une observation attentive révèle qu’il est beaucoup de parlementaires et/ou députés, voire de ministres  qui accomplissent leur tâche avec rigueur, sérieux et conviction, il ne peut être éludé que d’autres politiciens, et non des moindres, donnent une bien piètre image d’eux-mêmes et au travers de celle-ci, de leur fonction, voire de la Nation.

Pour nombre d’entre eux, il ressort que le mandat que le peuple leur a confié n’est qu’un alibi derrière lequel ils se retranchent pour, dans l’opacité la plus complète, s’enrichir, tisser leurs réseaux d’influence, faire engager leurs proches, nommer des experts sans qualification ou sans justification et bien d’autres choses encore avec, en filigrane, le clientélisme comme principe de fonctionnement. Bien entendu, le but ultime, lorsque la machine bien huilée est lancée, c’est d’assurer leur réélection et par là-même, leur avenir matériel.

Une espèce de mouvement perpétuel, quoi !

De nombreuses « affaires » récentes et moins récentes  confortent ces propos sans laisser la place au moindre doute. Il est vrai que parfois, certains d’entre eux sont rattrapés par la justice et sont sanctionnés s’ils ne sont pas sauvés, comme c’est parfois le cas, par la prescription. Mais, même sanctionnés, ils n’hésitent pas à revenir et, bien aidés par le système, à reprendre leur fonction sans tenir compte le moins du monde d’un piquant dicton rural qui, nimbé de sagesse populaire, affirme que « le renard perd son poil mais jamais son vice ».

Et comme leur vice est le goût du pouvoir…

Qui plus est, une mode qui a pris cours il y a quelques années déjà, fait état des nombreux binômes qui fleurissent de-ci de-là dans le giron de cet incroyable monde politique. Ils iront bientôt tous et toutes par deux, voire par trois et peut-être même plus. Il est reconnu que faire de la politique est un des métiers qui rapportent…en famille.

Les partis, pour la plupart, sont devenus de véritables petites entreprises familiales. De père en fils, de génération en génération, même les filles…

La politique ? Un idéal ? Tu parles…

Le pire de tout, c’est que la majorité des petits jeunes qui entrent en politique y croient, au départ, engoncés dans leur naïveté, leurs certitudes et leurs convictions. Bien sûr, il ne faut pas  longtemps pour les voir déchanter et s’adapter à la réalité du système qui, soit les corrompt, soit les marginalise s’ils ne pratiquent pas le même jeu que les autres ou que leur leader. Dans certaines dictatures, on appelle cela la pensée unique chez nous, cela s’appelle la démocratie. Il est également déplorable de constater à quel point l’image du politique est altérée par les abus en tous genres de certains.

à ce sujet, la Wallonie et le parti censé représenter majoritairement le bon peuple se sont taillés la part du lion, surtout dans la région de Charleroi ; même s’il serait injuste de passer sous silence les affaires liégeoises, hutoises, waremmiennes et bien d’autres encore au cours desquelles certains élus ont, souvent sur fond de corruption, confondu sans vergogne le monde politique et le monde des affaires, guidés en cela par l’odeur accaparante des espèces sonnantes et trébuchantes ou, plus prosaïquement, par le goût immodéré, développé à l’extrême du pouvoir avec un grand P.

Chez certains élus, notamment du Parlement wallon, absentéisme, paresse, incompétence, cumul des mandats, ego surdimensionné, ne sont pas de vains mots même s’il existe, parmi cette caste -cette caste crasse souligneraient les facétieux-, d’efficaces et honnêtes éléments qui attestent du  contraire.

En politique, même s’il s’y retrouve bon nombre d’avocats, il est regrettable que n’importe qui puisse être élu pour autant qu’il soit culotté, un rien démagogue et un zeste manipulateur. Et, si en plus il peut s’appuyer sur une faconde dévastatrice et s’il a compris le rôle des médias et comment les utiliser, la voie royale lui est alors ouverte.

Parfois aussi, quand certains politiques, souvent très connus, ne disposent pas de ces qualités, la grossièreté se révèle être leur dernière arme. Le recours ultime lorsque l’on est à court d’arguments. 

La fonction royale (Renaud Raskinet) 

« Depuis 1830, chaque Roi des Belges a tenté de maintenir l'unité du pays. Au fil du temps, on lui a arraché des morceaux de pouvoir jusqu'à faire de lui un personnage de représentation plutôt qu'un homme de pouvoir. Cependant, il a pu conserver son esprit et sa faculté de parole. Il vient de s'en servir au nom de son peuple car même lui en a assez des gamineries de bacs à sable de nos élus. Il voudrait siffler la fin de la récréation mais les politiques font mine de ne pas l'entendre. Il faudra que les Belges descendent dans la rue mais pour que cela se produise, il faut que l'on touche la population à hauteur du cœur qui est le siège du portefeuille. Il faut croire que les retraités ont assez pour vivre puisqu'ils se plaignent en silence. On donne à tout va à tous ceux qui débarquent chez nous alors qu'ils n'ont pas mis un centime dans le pot commun. L'électeur flamand n'a pas voté pour les nationalistes de la N-VA mais bien pour le changement car il en a assez de payer pour la volée d'assistés dont le PS, le CDH et bientôt Ecolo font l'élevage. Par contre, le wallon se complait à voter pour des hommes politiques qui le font rire ou qui détournent l'argent de la collectivité sans scrupule aucun. J'en reviens au Roi : Il va finir par sortir hors de ses gonds car il en a marre. Le problème est qu'il ne peut pas le dire. Néanmoins, il finira par le faire savoir et il donnera le coup d'envoi d’un remaniement de la classe politique car quand on ira encore voter, et si les gens réfléchissent un peu, la sanction qui sortira des urnes sera ultra violente pour les incompétents actuels.

Pour ma part, je trouve qu'en cas de blocage, il faudrait consulter la population par référendum. Malheureusement, les politiques ont peur des référendums car la dernière personnalité politique ayant fait appel à cette solution fut Anne-Marie Lizin et cela concernait le parc des Récollets. Elle a pris une gifle de la part de la population de Huy et elle n'est pas près de s'en remettre. De plus, lorsqu'une personne comme Johan Vande Lanotte consulte les 7 partis autour de la  table pour connaitre leurs exigences, qu'il essaye de trouver un compromis et que finalement, on rejette tout son travail en bloc, cela se résume en mot : SABOTAGE.

Si on intégrait la façon de faire des politiques dans une société privée, je peux vous certifier que le directeur des ressources humaines aurait été convoqué par son patron pour lui faire rédiger quelques C4.

Mais nos politiques se sont arrangés entre eux pour ne rien risquer.

Il faudrait donner plus de pouvoir au Conseil d'état et au Roi afin qu'il puisse valider le travail de nos chers politiques. Il y aurait bien des surprises », témoigne avec force Renaud Raskinet, un citoyen interpellé lui aussi par l’actualité brûlante. 

Le partage du gâteau Belgique 

Quelle belle époque que celle à laquelle nous vivons ! Alors que l’emploi se fait de plus en plus rare en nos régions, nos politiques continuent à en créer…pour eux, de façon relativement simpliste car, plus ils (se ?) partagent le pays, plus ils augmentent leurs zones d’influence et de profits, ceci dans une logique purement mathématique, plus ils augmentent le nombre d’emplois destinés à ces mêmes politiques et payés par qui ?

C’est dans les années 70 que la Belgique, régulièrement secouée par des crises économiques, sociales ou financières s’est vu confrontée à des tensions communautaires naissantes provoquées par le problème linguistique qui n’a jamais été résolu.

Les partis politiques, tout comme les syndicats, les mutuelles, ont alors commencé à se scinder en une aile flamande et une aile wallonne qui ont contribué à nous amener à la réforme constitutionnelle de 1970 qui, entre autre, prévoyait trois communautés culturelles, à savoir une germanophone, une flamande et une française.

Je déteste ce mot de « Communauté française » pour exprimer une région de Belgique.

Sûrement encore le fait d’un improbable érudit de pacotille.

Communauté francophone ou encore mieux Communauté wallonne eut été préférable. Quand je parle avec des amis Français de la Communauté française de Belgique, ils pensent à des Français vivant en Belgique.

Dans les années 80 sous la direction éclairée de Wilfried Martens, la fédéralisation du pays a pris son envol.

Cette réforme institutionnelle signifiait la fin de la Belgique unitaire, les trois communautés disposant dorénavant de leur parlement.

Deux régions voient le jour. La Région flamande et la Région wallonne, en attendant, dans la foulée, la Région bruxelloise.

Sous doute plus réalistes et moins opportunistes que nos élites politiques wallonnes, les Flamands fusionnent la région et la communauté dès le départ.

En Wallonie, si l’on avait pu créer un gouvernement par commune, il est possible que…

Il n’a fallu que 13 ans pour conforter cette gigantesque manipulation politicienne  (je doute que les citoyens en aient été demandeurs) puisque c’est en 1993 que, sous l’impulsion de Jean-Luc Dehaene, un flamingant notoire à peine déguisé et à l’heure actuelle titulaire de nombreux mandats vraiment très bien rémunérés et d’une thrombose dont les médias se sont largement fait écho, la fédéralisation du pays a été réalisée comme en atteste une petite phrase insérée dans la Constitution, «  La Belgique est un état fédéral qui se compose des communautés et des régions.  »

Citoyens, sortez vos portefeuilles, le piège s’est refermé et aucun retour en arrière ne sera jamais possible.

Nous sommes entrés dans une ère de surabondance très coûteuse de politiciens en tous genres, mais, comme c’est étrange, souvent avocats. La rage taxatoire (néologisme facilement identifiable) est en route et n’est pas près de s’arrêter.

Le filon « citoyen payeur » apparaît comme inextinguible.

Pour illustrer ce propos, en juin 2010, le taux d’imposition du travail qui, s’il a enregistré une baisse d’un point entre 2000 et 2008 en passant de 43,6 % à 42,6% est quand même la baisse la moins élevée constatée dans la zone euro (de 35,8% à 34,2%).

Autrement dit, l’écart s’est, encore creusé entre la Belgique et les autres pays de la zone euro au cours de la dernière décennie. La Belgique est le pays de la zone euro où la pression fiscale sur le travail est la plus élevée, après l’Italie qui en est à 42 ,8% mais nous ne désespérons pas de les dépasser, ces Italiens.

Il en va de même pour ce qui est de la taxation du capital où la Belgique creuse aussi l’écart avec les pays voisins. Comme tous les moutons qui se respectent, nous sommes tondus et ce, dans une indifférence générale et coupable.

Pour en revenir au plan de démantèlement du pays auquel adhèrent quand même beaucoup de politiciens, très souvent sous couvert de problème linguistique, il est permis de constater que naguère la Belgique fonctionnait parfaitement avec un seul Parlement. à l’heure actuelle, ce ne sont pas moins de six, voire sept institutions coûteuses qui veillent à notre bien-être. Nous avons donc l’immense bonheur de financer deux Chambres fédérales (Parlement + Sénat), un Parlement de la Communauté française, un Parlement de la Région wallonne, un Parlement de la communauté germanophone, un Parlement de la Région Bruxelles-Capitale et un Parlement flamand où les exécutifs y ont été fusionnés par souci d’efficience.

Ne serait-il pas logique d’espérer qu’avec un tel déploiement de forces, les attentes du citoyen soient rencontrées jusqu’à dans les moindres détails ?

Je réserve ma réponse, j’imagine la vôtre.

Et, de cette progression fulgurante du nombre d’entités qui régissent le club « Belgique », le citoyen n’y a rien gagné si ce  n’est la complication des procédures puisque le moindre papier doit être soumis à l’approbation d’instances diverses qui se contredisent quand elles ne se mettent pas volontairement de solides bâtons dans les roues.

Ne passons pas sous silence l’augmentation substantielle du nombre de politiciens à entretenir et encore, le mot est faible.

Le plus désopilant, c’est que parfois ils ne s’y retrouvent pas eux-mêmes pour ce qui est de décider de leurs compétences   (Le terme « compétences » est bien entendu à considérer dans le sens « attributions »).

Il est donc permis de penser qu’en dehors de certains extrémistes, les réformes successives de l’état n’ont intéressé essentiellement que la classe politique.

Il apparaît comme évident que la séparation des Flamands, des Wallons et des Bruxellois n’est revendiquée que par une infime minorité du peuple belge qui, comme toute société démocratique, génère quand même aussi ses «  Misfits » comme aurait pu le faire dire John Houston à Clark Gable en 1961.

Et en plus, quand ce sont des gens de ce type  qui commandent les rouages de l’une ou l’autre formation politique, le carrousel infernal (pour les citoyens) se met en route. 

Les seuls véritables gagnants de cette évolution sont sans conteste les politiciens et leurs cohortes d’assistés personnels ou de redevables.

Par combien le nombre d’emplois politiques a-t-il été multiplié depuis cinquante ans ?

Par sept ? Par huit, voire plus ?

Et encore, nous ne parlons pas ici de l’Europe, véritable jackpot pour ceux que les citoyens sont censés y envoyer.

Une bonne partie de cette caste politique, pour ne pas dire de cette secte privilégie un système quasi-mafieux, qui s’appelle le clientélisme.

Peu leur importe ce qu’ils imposent (c’est le cas de le dire) comme sacrifices à la population, l’essentiel n’est-il pas que ce petit monde assure sa pérennité, augmente ses revenus, s’octroie des pensions qu’il définit lui-même ainsi que d’autres avantages comme de somptueux et coûteux voyages d’études dans des pays exotiques par exemple.

Le monde politique est aussi le seul secteur où les revenus n’ont jamais été rabotés ; au contraire, ils n’ont fait qu’augmenter dans des proportions tout à fait étonnantes.

Par simple charité crétine, mais aussi par manque de place, nous n’aborderons pas le chapitre des mandats, des mandats juteux auto-attribués aux politiques.

Et ce n’est pas fini, car depuis le mois d’avril 2010, le pays est plongé dans une crise voulue par ces mêmes dirigeants de partis et ce, au grand dam de ce que souhaitent très probablement bon nombre de  citoyens de ce pays.

Puisqu’« ils » nous ont plongés dans la crise, nous allons essayer d’y voir clair en les suivant pas-à-pas et sans concession aucune.

à l’heure actuelle, grâce à ces innommables, les citoyens se sentent un peu dans la peau du mec qui tombe du 36ème étage.

à chaque fois qu’il passe devant un étage, il ne peut que murmurer: « Jusqu’ici, ça va, jusqu’ici ça va, jusqu’ici ça va...»

Difficile de dire combien la Belgique devra encore franchir d’étages avant de s’écraser lamentablement sur le sol.

Et tout ceci, au bénéfice intégral de ceux qui l’auront décidé. 

Je suis devenu raciste

Grâce à eux, et leurs errements répétés, je suis devenu raciste. Raciste politique.

Tout comme je suis devenu raciste religieux.

Et ce, quelle que soit la religion.

Que ce soit une religion dont certains de ses prêtres sont plus avides de chair fraîche que de monter en chaire alors que, si  les curés ne sont pas mariés, ils pourraient s’en consoler en écoutant les femmes se confesser.

Qui plus est, beaucoup plus étonnant, moins habituel ou moins médiatisé, certaines de ses sœurs déclarées « bonnes », probablement une minorité, se trouvent elles aussi en mal de cierges à astiquer.

Et que dire d’une autre religion avec ses barbus extrémistes d’un autre âge qui prônent de bien étranges coutumes mais nous reviendrons sur ces sujets divertissants dans un autre ouvrage.  

La crise en thèmes

(Chrysanthème ?)

 

La Belgique vit assurément la plus longue crise politique de son Histoire. Oh, indicible fierté nationale, il est même question de record européen, voire mondial.

Mais, la Belgique survivra-t-elle à ces événements ? Nous allons essayer d’en suivre le développement, d’en relever les incohérences, d’en partager les réactions citoyennes, d’en décortiquer les réactions politiques.

 

Comment tout a commencé

 

C’est à la fin du mois d’avril 2010, le jeudi 22 pour être précis, qu’un certain Alexander-fils-à-papa De Croo, et accessoirement président de l’Open VLD, le parti libéral flamand, a précipité la démission du gouvernement Leterme.

Mais non, le bel Alexander n’a pas jeté cet énorme pavé dans le paysage politique belge uniquement par avidité ou pour se faire un prénom comme beaucoup d’observateurs se sont empressés d’en juger.

Pour d’aucuns, comme par exemple Jan Segers, journaliste politique au quotidien Het Laatste Nieuws, « Alexander De Croo n’est pas un flamingant, mais un Flamand convaincu et sûr de lui, sans complexe. Cet aspect de sa personnalité se fait spécialement ressentir aujourd’hui. Une partie de la Flandre se reconnaît en lui. Il en a marre de cette vieille manière de faire de la politique ». Tiens ! Lui aussi en a marre. Y compris de lui-même ?

Bref, le génial libéral flamand ayant actionné le couperet en avril 2010,  c’en était bien fini de ce gouvernement Leterme II. Du moins en théorie puisque, ce gouvernement est toujours aux manettes alors que l’année 2011 pratiquement écoulée. Ne nous inquiétons pas trop pour nos gouvernants, ils continuent à être payés et les mois prestés seront assurément pris en compte pour leur future retraite. « En affaires courantes », qu’ils sont, convient-il de dire. Il est utile de savoir qu’en cas de démission d’un gouvernement de communauté ou de région, la loi préconise qu’il expédie les affaires courantes en attendant la nomination d’un nouveau gouvernement. Par contre, en cas de démission du gouvernement fédéral, le gouvernement démissionnaire peut traiter toutes les affaires sauf si le Roi, ayant accepté la démission, en restreint les pouvoirs en le chargeant de n’appréhender que les affaires courantes et ce, bien que cette notion d’affaires courantes ne soit pas clairement traduite dans les textes de loi. Quoiqu’il en soit, des élections anticipées ont donc eu lieu le 13 juin 2010 … sans moi. 

Le 13 juin 2010, je n’ai pas voté

Prouver que j’ai raison serait accorder que je puis avoir tort.

Beaumarchais   

Non, je n’ai pas voté.

Je respecte trop la Démocratie pour risquer de la dérégler en votant.

J’ai refusé de participer à cette escroquerie-mascarade des élections anticipées du 13 juin 2010, une date faste ou plutôt une faste date comme disent les amateurs de phonétique exotique.

Et ce n’est pas, comme certains de mes amis en ont émis l’hypothèse, par « incivisme  », mais, c’est plutôt un immense sentiment de dégoût (sans les couleurs) face à l’ensemble de notre classe politique (dommage que le L soit si loin du R sur le clavier, j’aurais pu justifier la faute de frappe) qui m’y a poussé.

C’est cependant convaincu du bien-fondé de ma réaction que je me suis rendu au bureau de vote pour y remplir mon devoir de non-électeur et, par là-même, déposer un courrier explicatif adressé au président du bureau de vote.

Ce courrier est intégralement restitué ci-après :

 -_-_-_-_-_-

 

Monsieur le Président du bureau de vote,

 

Après mûres réflexions, j’ai décidé de ne pas assumer mes fonctions d’électeur.

Ce n’est ni de gaieté de cœur ni par incivisme que je viens vous restituer ma convocation et je vous livre ci-dessous, dans le désordre, quelques-unes des raisons qui m’ont conforté dans ce choix.

Pourquoi je ne voterai pas:

Les relents du passé

Dans les jours passés, les semaines passées, les mois passés et les années passées les politiques de tout poil et d’horizons différents ont montré qu’ils ne savaient, ne voulaient ou étaient incapables d’assumer leurs responsabilités.

Les malversations

Qui plus est, et sans exagération, combien d’entre eux ne se sont-ils pas relayés pour défrayer à tour de rôle la chronique chaque semaine par des malversations diverses, en relation très souvent avec l’appât du gain ?

Et le pire, c’est que quelques années après avoir obtenu le non-lieu, très souvent pour dépassement du délai raisonnable ou prescription, ils réapparaissent sur les listes… 

La crise gouvernementale

A présent, «ils» ont provoqué une nouvelle crise qui nous conduit à nouveau en une coûteuse période électorale qu’aucun citoyen n’a souhaitée.

Mais, qu’importe l’argent dépensé.

Ce n’est pas le leur.

Le gouvernement saute (du fait d’un président de parti non-élu mais en mal de se faire un prénom) et c’est un pourcentage important de ces ratés qui vont se représenter à nos suffrages sans la moindre vergogne.

Les mêmes

Nous allons prendre les mêmes et tout va recommencer. Les mêmes que ceux qui viennent de jeter le gant. Leurs mines souriantes, leurs visages rayonnants, leurs têtes à donner le bon Dieu sans confession vont à nouveau polluer notre espace environnemental. «Ils» vont oser se présenter à nos nouveaux suffrages, après avoir tout raté, après nous avoir envoyés dans le mur. Ils vont vite oublier qu’ils ont déposé le bilan du gouvernement, qu’ils ont fait faillite, qu’ils n’ont rien fait pour redynamiser l’emploi, pour améliorer notre quotidien dans la grave crise que nous traversons.

Qui plus est, quand ils seront élus, oubliant les raisons pour lesquelles le citoyen leur a octroyé des postes à responsabilités, ils vont probablement réussir à … ne pas réussir à s’entendre pour former un nouveau gouvernement. 

La mentalité du politique

Ils sont plus accrochés à leurs émoluments et à leurs mandats qu’aux subsides nécessaires à octroyer pour les services de sécurité et d’incendie. Ils vont vite oublier qu’ils ont gelé les négociations à propos du non-marchand. Ils ne vont pas reconnaître qu’ils ont mis la vie des citoyens en péril en signant un contrat douteux (encore un, remember Francorchamps) avec GSK concernant la ridicule pandémie mascarade de la grippe AH1N1 qui a bien enrichi le secteur pharmaceutique dans une logique tout à fait Onkendalienne.

Le bilan

Ah oui, ils vont aussi oublier qu’ils ne se sont pas beaucoup remués pour entretenir les routes et faire sécuriser le rail.

La démocratie des médias

Ceci à plus forte raison que nos médias (RTBF) n’accorderont certainement pas aux petites listes la vitrine médiatique à laquelle démocratiquement elles auraient droit. Mais, il y a déjà bien  longtemps que la démocrassie a remplacé la démocratie et que certains médias sont inféodés au politique.

Le faux problème du communautaire

Pour ce qui est du communautaire, certains politiciens ont manifestement créé les problèmes. Ce sont ceux qui, n’arrivant pas à percer par une vraie politique sociale, instaurent, entretiennent et attisent les différences entre les deux grandes communautés (Flamands et Francophones). Ces gens assassinent le pays Belgique par pur intérêt de parti. Bien évidemment, en agissant de la sorte, ils doublent ou triplent pour ne pas dire plus tous les emplois politiques.

Résoudre le communautaire

Et pourtant, une solution simple existe. Que dans chaque partie du pays, les documents administratifs soient rédigés dans la langue de la région mais qu’une traduction soit disponible et téléchargeable sur le net. Le coût de ces documents serait certainement inférieur à celui d’une élection et le pays serait enfin débarrassé une fois pour toutes de ces problèmes créés et entretenus par des politiciens plus inquiets de leur futur  que de celui de la population (oserais-je dire de leur employeur, puisque c’est cette population qui les rémunère ?).

Les programmes

Ils sont pour la plupart essentiellement axés sur le combat communautaire. Ils semblent tous avoir oublié la crise économique et financière qui sévit de par le monde. Bien sûr, c’est aussi le communautaire, le saucissonnage multiple des institutions qui leur fournit emplois à distribuer et zones d’influence. Ce n’est pas non plus en agissant de la sorte qu’ils réduiront la dette colossale qui pend au-dessus de nos têtes.

Ils sont presque tous plus concentrés CONTRE quelque chose que POUR quelque chose, ce qui me paraît quand même être l’essentiel.

D’autre part, nous n’en voyons plus aucun qui préconise de remettre l’éthique au sein du monde politique parmi ses engagements.

La situation économique

On nous serine partout qu’il faut réaliser 22 milliards d’économie.

Soit.

Je n’ai vu aucun parti qui affichait dans son programme son intention de réduire le nombre incroyable de mandats politiques à tous les niveaux en notre pays.

La Belgique a plus de ministres que la France qui est 18 fois plus grande que notre pays…

La “peoplisation” des politiques

On leur propose un poste valorisant et bien rémunéré de gestion de la chose publique et nombre d’entre eux passent une grande partie de leur temps à jouer aux peoples dans les médias de toutes sortes. Nous sommes en période électorale et « ils » parlent plus de la dernière petite culotte de l’un d’entre eux que de programme économique d’urgence pour sauver le pays.

Les faux-culs

Qui plus est, hors champ de la caméra ou hors de portée du journaliste, ils s’entendent vraiment bien entre eux. Comme larrons en foire, quoi.

Le pire, c’est que c’est nous qui leur payons la foire à ces enfoirés.

Absentéisme du politique

L’absentéisme n’est pas négligeable non plus dans les différentes Assemblées où ils sont supposés devoir travailler, mais je m’en dis pas plus car je risquerais de verser dans la grossièreté.

La Justice

Ah ? Quelle Justice ?

Un signal fort

Il convient donc d’envoyer à tous ces fossoyeurs un signal fort.

Que les citoyens adoptent une certaine forme de désobéissance civile (civique ?).

Que les citoyens n’aillent pas voter ou, à défaut, qu’ils votent pour des partis autres que PS, MR, CDH ou ECOLO.

Je n’en ai pas trouvé à mon goût, donc, c’est en mon âme et conscience que…je n’irai pas voter

Quoiqu’il en soit et même si je sais que ce n’est pas la solution, je ne voterai pas  ce 13 juin 2010 car je ne désire plus être complice de ces malfrats, d’autant plus qu’il n’y a absolument aucune garantie que ce sont ceux que la population va élire qui siègeront.

Le politique n’est plus crédible.

J’écris, persiste et signe…

Charles Clessens 

-_-_-_-_-_-

  

 Au sujet de ce refus de vote, fin juin, une connaissance présente dans le bureau de vote m’a informé par mail de quelques-unes des réactions que mon courrier avait suscitées.

« J'étais assesseur dans le bureau de vote xx, tu ne m'as pas vu mais comme j'étais au courant de ton action, j'attendais avec une certaine impatience ton apparition. Elle fut discrète mais efficace. Ton pamphlet de trois pages a suscité des réactions auprès des membres du bureau de vote. Ils ont reconnu le bien-fondé de ta réflexion sur la nécessité de ce vote et la qualité du texte. Tu as été taxé d'anarchiste par le président du bureau et je suis certain que ça te fait plaisir.

Encore bravo pour ta prise de position.

Amicalement, » 

-_-_-_-_-_-

Un tsunami électoral

 

Sans entrer dans les détails parfois succulents, pour ne pas dire sordides, de la campagne de ce cirque politique, deux grands vainqueurs en sont sortis : la N-VA (Nieuw-Vlaamse Alliantie) au Nord, le P$ au Sud. La principale revendication de la N-VA est, rien de moins, que l’indépendance de la Flandre au sein de l’Union européenne.

Ce parti à vocation nationaliste et séparatiste a été créé en 2001 et est issu essentiellement de la dislocation de la Volksunie. La N-VA obtient 29,5 % des voix, ce qui lui octroie 27 élus sur les 150 que compte la Chambre des députés.

Voilà qui a certainement dû faire pâlir, de rage ou d’envie, un incertain Alexander De Croo, l’homme par qui ces élections sont arrivées et dont lui et son parti se sont fait éjecter, dans un premier temps du moins, de toute future négociation. Le score sans précédent obtenu par les nationalistes flamands constitue un tsunami politique pour le pays car jamais  un mouvement prônant l’indépendance de la Flandre n’avait remporté un scrutin législatif fédéral même si, en 1971, la Volksunie avait approché les 19 %.

C’est ainsi que, quelque part, grâce à Alexander, la N-VA devient de fait le plus grand parti du royaume ce qui ouvre la porte aux rêves de son président, Bart De Wever.

Celui-ci souhaite qu’une plus grande autonomie soit accordée à la Flandre dans les domaines économique et social.

Peut-on le lui reprocher ? Non, si l’on s’en réfère à la gestion wallonne depuis des lustres.

Cette nouvelle donne a de toute évidence de quoi compliquer un peu plus la recherche d’une nouvelle coalition gouvernementale entre partis flamands et francophones.

Les négociations en ce sens pourraient durer des mois et ce pronostic peut même être considéré comme quelque peu optimiste.

Avec ses 27 sièges à la Chambre, la N-VA est incontournable.

Le Roi ne pourra pas se passer du parti de Bart De Wever.

Les premières tendances d’après élections penchent pour une première mission d’informateur octroyée à De Wever, suivi de Di Rupo comme formateur, une fois le terrain déblayé.

 

Un informateur

 

Le 17 juin, comme prévu, Bart De Wever, l’étrangleur du  gouvernement Leterme II est nommé informateur par le Roi Albert II.

Un nationaliste investi d’une mission royale !  Piquant, non ?

Il sera difficile à modérer Bart De Wever et ce, d’autant plus qu’il est doté d’une intelligence redoutable et qu’il peut surfer sur la vague de son succès électoral.

Sans doute Bart avait-il prévu ce cas de figure (informateur) car il ne traîne pas en route et, le 8 juillet, soit trois semaines après sa nomination, il rend son rapport au Roi.

Après le travail effectué par l’informateur, en toute logique pouvait-on s’attendre à la désignation d’un formateur.

Que nenni !

Faut varier les plaisirs, cette fois, nous passerons par un préformateur.

C’est ainsi que, pour rester dans le domaine du rêve, le 9 juillet 2010, Elio Di Rupo est intronisé préformateur.

 

Un préformateur

 

Ce ne sera que le second d’une longue série de termes en –eur qui feront, dans un premier temps, les réjouissances des médias toujours à la recherche d’un bon jeu de mots.

Pour le citoyen, ce sera plutôt le début d’une longue série de jeux de maux qui amèneront notre pays à être, tout d’abord la risée des autres nations avant de commencer à susciter l’inquiétude sur le devenir de la Belgique. Après deux semaines de labeur acharné, Elio Di Rupo proposera l’esquisse d’une majorité qui comprendra sept partis dont les bleus seront exclus.

Les sept mercenaires appelés aux fonctions suprêmes seront issus de quatre partis flamands, la N-VA, le CD&V, le SP.A et Groen! Et les sociétaires de trois formations  francophones, à savoir le PS et son papier-collant le CDH et Ecolo, les accompagneront.

Prenez place, le cirque va commencer.

Sont ainsi nominés pour la grande parade …

  • La N-VA signifie Nieuw-Vlaamse Alliantie.
  • Le CD&V signifie Christendemocratisch &Vlaams.
  • Le SP.A, ce sont les socialistes flamands.
  • Groen!, c’est le frère jumeau d’Ecolo.
  • Le PS est le parti socialiste.
  • Le CDH, c’est le Centre Démocratique Humaniste.

 

Le 30 juillet 2010, Elio Di Rupo, le préformateur, adresse un premier rapport au Roi. Son constat est relativement pessimiste mais le Roi insiste pour que le président du PS qui, soit dit en passant se verrait bien à terme se parer du costume de Premier ministre, poursuive sa mission, ce qui nous amène au 18 août 2010, date à laquelle Di Rupo nous informe que le Roi lui a demandé d’approfondir en particulier les domaines de l’autonomie et de la responsabilisation des entités fédérées pour leurs nouvelles attributions afin de permettre à chaque entité de prospérer mais aussi doit-il s’inquiéter du financement dans la durée de l’Etat fédéral pour les compétences et obligations qu’il continuera à assumer.

Elio Di Rupo déclarera qu’il accepte de poursuivre sa mission par sens de l’Etat et dans l’espoir d’aboutir dans des délais raisonnables ( ?).

Que ce terme « raisonnable » peut être subjectif comme nous allons le constater. Elio Di Rupo ne manquera pas de nous rappeler que l’objectif de la phase de préformation est d’élargir et d’approfondir les éléments de convergences entre les différents partis autour de la table.

Que voilà de belles phrases porteuses d’espoir pour  tous les citoyens de ce pays même si l’écrasante majorité n’y comprend pas grand-chose. Dans sa déclaration, le Montois soulignera aussi que la situation politique est d’une grande complexité (tu m’étonnes) et qu’il convient de travailler sur deux volets, l’un institutionnel, l’autre  socio-économique et budgétaire. Nous, citoyens, nous voilà pleinement rassurés, la lourde machine politique est, à coup sûr, placée sur de bons rails.

Et puis, il n’y a jamais que quarante jours que l’on tente de la lancer, cette locomotive. Les records belges, européens et mondiaux de crise politique sont encore assez éloignés mais, qui sait, avec la persévérance qui est la nôtre, enfin… la leur.

« Depuis le début de ma mission, j’ai essayé de concilier l’inconciliable »,  assènera encore Elio Di Rupo qui, après avoir longuement dialogué avec les uns et les autres, en est arrivé à formuler des propositions de convergences concernant la réforme institutionnelle, BHV (l’arrondissement électoral Bruxelles-Hal-Vilvorde) et Bruxelles-Capitale.

Et voilà la sémantique qui se met au service du pays : il a formulé des propositions de convergences, lui Elio. Vous imaginez ! Des propositions de convergence. Je me demande comment il a traduit cela en néerlandais. Tout va bien, « convergeren » existe. Le bon peuple est rassuré, ils vont converger, bien emmenés par notre préformateur « convergeur ».

La partie ne fait cependant que commencer et le 30 août 2010, Di Rupo la joue de façon  subtile en dramatisant un tantinet la situation.

La dramatisation et le catastrophisme sont des éléments habituels de la stratégie de Di Rupo. C’est ainsi qu’il tente de placer ses partenaires néerlandophones de la N-VA et du CD&V devant un choix cornélien en déclarant que pour avoir une chance de réussir, il conviendrait que tous les partis autour de la table fassent preuve de raison, faute de quoi, c’est un chaos politique qui menacera la Belgique. Je me demande si, à ce moment-là, Elio Di Rupo s’est rendu compte qu’il commençait à donner vie au rêve tout éveillé de Bart… la lente agonie de la Belgique. Et pourtant si l’on aborde ce côté onirique des choses, De Wever niera avec force, n’en doutons point. Citoyens, ça devrait s’arranger, ne sommes-nous pas dirigés par des politiques animés du désir profond de rencontrer nos moindres préoccupations ?

Et pourtant, malgré ce travail acharné, le 3 septembre 2010, Elio Di Rupo, jette, non pas le gant comme écrit dans certain quotidien, mais l’éponge, la larme à l’œil. L’alarme à celui du citoyen qui commence tout doucement, à la fin des vacances, à se demander dans quelle pièce nos heureux élus le font jouer.    « Je ne souhaite pas la fin de la Belgique », affirmera-t-il. Ah bon ! Quelle belle phrase digne de figurer dans les manuels d’histoire. Mais, le grand point positif est que le président du PS ne souhaite pas la fin de la Belgique. Nous en sommes positivement ravis même s’il semblerait que ce n’est pas pour cela qu’il ait été désigné préformateur. Enfin, apparemment, il s’en rend compte. Les larmes de joie commencent à couler dans les foyers. Les vieux titulaires d’une carte PS sont bouleversés et ce, juste avant l’entrée en piste de deux dinosaures.

 

   Les médiateurs

 

Le peuple est en liesse ! Voici venu le temps des médiateurs. Il y a deux cents ans, on les aurait appelés les bouffons du Roy. Signe des temps, à notre époque, ils sont considérés comme des gens sérieux susceptibles de rapprocher les points de vue des uns et des autres. De fait, c’est tout auréolés de ce vocable que les présidents de la Chambre et du Sénat viennent d’être désignés par le Roi. Je me réjouis de voir les résultats même si je suis tenaillé par un doute,  un affreux doute quand entrent ainsi en lice André Flahaut et Danny Pieters qui vont sans conteste trouver la solution pour relancer les négociations.

Qu’est-ce qu’on rigole dans les chaumières où manifestement une joie intense se manifeste dans les foyers et l’espoir renaît. Pensez ! Deux pour le prix d’un. Quoique ! Du côté de Charleroi, on dit plutôt que l’on rigole dans les chaudières, allusion pernicieuse aux pérégrinations d’un ancien homme politique bien connu dans la région.

En effet, en 2009, Claude Despiegeleer, l'ancien échevin P$ de Charleroi, a été condamné par le tribunal correctionnel de Charleroi à un an de prison avec sursis de cinq ans, et 5.000 euros d'amende avec sursis pour les quatre cinquièmes. Il était impliqué dans le premier procès des "affaires carolorégiennes", pour avoir fait installer une chaudière payée par la ville de Charleroi dans sa seconde résidence de Carcassonne.

Le socialisme gouvernerait le monde entier s’il n’y avait pas les socialistes.

Pour en revenir aux médiateurs de l’impossible, nous allons faire court  en précisant seulement qu’ils ont remis leur rapport le 4 octobre 2010 au Roi.

En fait ces deux médiateurs, de véritables et vénérables Dupont et Dupond, ont plutôt joué le rôle de « constatateurs » puisqu’ils ont constaté qu’il était impossible de relancer les négociations ceci, bien entendu, après avoir enregistré les positions des différentes formations.

Ils ont donc exercé un rôle de constatateurs-enregistreurs. Avec brio, n’en doutons point, mais ils ont aussi échoué et tout cela, malgré les multiples entretiens formels et informels qu’ils ont tenus. Je n’ai pas réussi à prendre connaissance de leur rémunération pour cette opération périlleuse à laquelle ils se sont livrés en leur âme et conscience. C’est bizarre, personne ne semble s’intéresser au coût de ces missions dans les médias. Il est possible que ce soit dans le cadre de leur fonction mais…

Ces fonctionnaires de haut niveau viennent d’échouer en date du 6 octobre 2010  qui deviendra sans doute un jour de deuil national pour commémorer l’événement. C’est aussi en ces temps de réjouissances que le président de la N-VA, Bart De Wever, a lancé un appel à tous les partis après le blocage des négociations institutionnelles sous leur forme actuelle. Donc, selon Bart De Wever, il faut reprendre à zéro la discussion sur la réforme de l’Etat. « Cette histoire se termine », a-t-il lâché, même s’il a estimé que tout n’avait pas été réalisé en vain. Qu’il est agréable de constater la disponibilité, la détermination et  l’entrain que ces politiciens mettent au service de leur soif inébranlable d’aboutir à un accord équilibré.

En attendant, le gouvernement chargé des affaires courantes doit continuer à gérer le pays. Ce ne sont plus des affaires courantes. Il s’agirait plutôt d’affaires dormantes doit se dire le citoyen qui se demande toujours ce qu’il se passe, dans les trois langues nationales.

Nous avons connu un informateur, un pré-formateur, des médiateurs, le suspense est intense que va-t-il nous tomber dessus ?

Après quelques jours de réflexion le voile se soulève et c’est ainsi que le Roi confie à Bart De Wever une mission de clarification.

 

Le clarificateur

 

Le 8 octobre 2010, c’est le retour à la case départ (habituez-vous à ce vocable) puisque le Roi vient de confier « une mission de clarification » à Bart de Wever.

C’est la deuxième mission royale pour ce nationaliste convaincu. Avez-vous dit bizarre ?

Un petit coup d’œil dans le rétroviseur afin de nous remémorer la situation. Après l’exécuteur ou fossoyeur (Alexander De Croo), l’informateur (Bart De Wever), le préformateur (Elio Di Rupo), les médiateurs (André Flahaut et Danny Pieters), c’est Bart De Wever-le-retour qui endosse le rôle du clarificateur.

Ce dernier va mener sa mission de clarification en dix jours et toujours avec les sept mêmes cavaliers de l’Apocalypse, ceci afin de rapprocher les points de vue des uns et des autres sur BHV, le refinancement de Bruxelles, le transfert de compétences aux entités fédérées et la loi de financement.

Dès le 17 octobre, Bart remet une  note de clarification de 51 pages qui se noieront rapidement dans le jus politicien ambiant car jugées imbuvables par les partis francophones au contraire des Flamands qui les estiment acceptables.

N’est-il pas intéressant, ce Bart De Wever ?

Quel dommage qu’il ne soit pas Belge, mais seulement Flamand.

Décidément, les visions de l’avenir du pays sont beaucoup trop différentes selon que l’on soit riche ou pauvre, enfin, je veux dire du Nord ou du Sud.

Et pourtant, n’est-il pas vrai que, depuis quelques décennies, nos politiques arrivent à vraiment bien s’entendre pour se partager le gâteau, pardon le pays… à leur profit ?

N’est-il pas tout aussi vrai que plus ils divisent le pays en régions, communautés, entités fédérées, etc., plus ils créent de l’emploi …pour eux. La preuve, la Belgique, a besoin de 55 ministres pour (ne pas ?) fonctionner. Et, bien entendu, ceux-ci sont accompagnés de leurs cohortes d’assistés de cabinet. La séparation du pouvoir entre les différentes communautés avoisinerait, tout compris, les 75 millions d’euros, selon les chiffres publiés par l’administration elle-même. Le pire, c’est qu’apparemment, ces chiffres laissent les citoyens indifférents. Personne n’a l’air de s’en inquiéter ni même de s’étonner, tout le monde paye et subit en silence...

La population serait-elle, elle aussi, complice de cette effroyable manipulation politique ?

Peut-être ! Ne serait-ce que par son immobilisme.

Mais, revenons-en à nos missionnaires (mercenaires ?). D’un côté les francophones, de l’autre les Flamands, avec deux visions bien distinctes de l’avenir du pays, de son fonctionnement, de son financement, de sa structure, de la place de Bruxelles, de sa périphérie. Ces événement successifs confèrent bien entendu à Bart De Wever, du moins pour ses fans, l’image d’un homme qui cherche un accord et s’investit à fond afin de trouver la solution. Un Bart De Wever, ce dur à cuire toujours obsédé, presque tétanisé par son combat pour sa (adjectif possessif) Flandre.

Volte-face le lendemain 18 octobre avec Bart qui ressort ses griffes. « Si on ne veut pas de mon texte, ce sera sans moi » assène-t-il, en agrémentant cette déclaration d’un « Je ne me vois pas revenir à la table » chargé de lourds nuages noirs.

Et pourtant, Bart De Wever n’a rien d’une voyante extra-lucide car il y reviendra, à la table, n’en doutons point.

Ces déclarations de pure obédience politicienne feront bien entendu office de remède idéal pour rétablir la confiance. Rien de tel qu’ajouter une bonne grosse louche de détritus pour ramener la sérénité.

Le leader de la N-VA donne la nette impression d’avoir été humilié par la réaction brutale des francophones qui n’ont pas adhéré à sa note, alors il boude.

Voici donc venu le moment de la récréation.

Les négociateurs éprouvent le besoin de respirer et souhaitent introduire un temps mort dans la partie.

Cette trêve sera de très courte durée, le temps de passer le relais au futur sauveur de la partie et de la patrie, Johan Vande Lanotte, un ex vice-Premier ministre socialiste flamand.

 

Le conciliateur

 

C’est le jeudi 21 octobre 2010 que Johan Vande Lanotte prend ses fonctions. Un communiqué du palais  nous apprend que la mission fixée par le Roi s’effectuera avec bien entendu une restauration de la confiance en toile de fond.

Il convient de garder le sens de l’humour.

« Sur la base des travaux du clarificateur, des médiateurs et du préformateur, le conciliateur est chargé de tester les différentes hypothèses présentées en matière de loi de financement, et ce pour en prévoir les conséquences financières au niveau fédéral et au niveau des différentes entités fédérées. Il vérifiera si ces prévisions sont conciliables avec les 12 critères convenus. Il effectuera ce travail en collaboration avec la Banque Nationale et le Bureau du Plan. Par ailleurs, la mission de conciliation couvrira aussi les autres domaines traités par les 7. Sur base de ces travaux, M. Vande Lanotte présentera des propositions écrites au Roi. Le Roi et M. Vande Lanotte insistent sur la nécessité d’objectiver la négociation et de la mener dans la plus grande discrétion possible. M. Vande Lanotte a accepté cette mission. »

Voilà, les jeux sont faits comme on dit au casino après chaque lancer de roulette. Vous savez, la roulette, c’est le jeu où il y a plus de perdants que de gagnants. Le terme (pas Yves) est donc bien choisi.

Evidemment, nous ne sommes plus au début de la partie, ni même en son milieu et encore moins proches de la fin et chaque joueur dispose encore d’un nombre assez élevé de jetons. Mais c’est impossible ça, me direz-vous. Alors, où en sommes-nous ? Ben, nulle part !

Johan Vande Lanotte commence son chemin de croix par rencontrer un à un les représentants, non pas du bon peuple belge mais bien des partis qui sont censés le représenter, à savoir le club des 7.

Une semaine passe et, le 27 octobre 2010, Vande Lanotte lance ses premières conclusions ou décisions, c’est comme on le sent. Dans un premier temps, il prendra l’avis d’experts afin d’analyser les propositions de révision de la loi de financement des différentes entités du pays, le fédéral et les régions.

Les 7 partenaires ou, adversaires, c’est selon, qui étaient à la table des négociations ne sont pas encore conviés à y reprendre place. Ils pourront continuer à ruminer dans leur coin pendant que les premières réactions populaires commenceront à virer du sourire narquois au rire jaune tirant sur le saumâtre et puis, ce sera le 2 novembre que Johan Vande Lanotte remettra son  premier rapport au Roi.

Avare, à juste titre, d’entrer dans des détails qui pourraient le torpiller par la suite, Johan Vande Lanotte se fend d’une très courte déclaration qui restera, à n’en point douter, dans les mémoires : « La route à parcourir est encore difficile et incertaine ».

Et pourtant, il laisse malgré tout poindre un soupçon d’optimisme, mais…

La quinzaine défile, toujours sans que les prémices d’une guerre civile ne se manifestent et, le 16 novembre, c’est un deuxième rapport que Johan Vande Lanotte adresse au Roi.

Le conciliateur royal poursuit son travail même s’il apparaît clairement qu’un accord est loin … d’être proche car le climat ambiant ne semble toujours pas susceptible à ce que soient réunis les sept mercenaires autour d’une même bouteille.

Quoique !

Ah, si Michel Daerden avait fait partie des négociateurs, au moins le problème de la bouteille eût-il été réglé.

Notre brave ministre des pensions n’a bien évidemment rien à voir dans les négociations, du moins officiellement mais, le sachant féru de pub dans les médias et assimilé, c’est avec tendresse que je lui offre ces quelques lignes. Je me demande si en étant exilé aux pensions, il pourra encore aller assister aux prochains Jeux Olympiques. Il est vrai qu’ils n’auront plus lieu dans des pays  exotiques comme la Chine, voire la Grèce.

Elle a ses charmes la vie de politicien. Pour peu que l’on sache s’y prendre évidemment et que bon nombre de moutons soient toujours prêts à bêler comme, où et quand il le faut.

Le 24 novembre, Vande Lanotte présente son compromis pour réviser la loi de financement et le transfert des compétences. Les francophones qui n’ont pas tout compris demandent des éclaircissements tandis que la N-VA se tait dans toutes les langues. Les heures et les jours s’écoulent lentement et le 29 novembre 2010, c’est un troisième rapport que Johan Vande Lanotte soumet au Roi. Il semble sur la voie royale, c’est le cas de le dire, pour poursuivre sa mission de  conciliation et, probablement pour longtemps encore. Dire que c’est dans la joie et la bonne humeur serait relativement audacieux, mais il continue, le brave Johan.

Le socialiste se prépare pour un nouveau tour de piste.

De ce fait, les entretiens bilatéraux se succèdent mais les tensions sont loin de s’apaiser et de gros nuages noirs semblent survoler les têtes de Bart et Johan.

Appelons-les par leur prénom, ils nous deviennent si familiers.

 

Bart Liliane Albert De Wever, roi de la com

 

Dans la foulée, pour améliorer l’ambiance, le 13 décembre 2010, le journal allemand Der Spiegel (Le Miroir) publie une interview de Bart De Wever dans laquelle le leader de la N-VA déclare que « La Belgique serait le malade de l’Europe ».

Bart De Wever considère que les transferts d’argent Nord-Sud sont « assimilables à une perfusion, comme de la drogue pour un junkie ».

Bart n’hésite pas à clouer au pilori les querelles politiques interminables qui minent le pays. Sur ce point, peut-on lui donner tort ? Et puis, n’oublions pas que dans « interminable », il y a « minable », assertion à peine voilée au monde politique belge et wallon en particulier.

Bien évidemment, quelques loups, j’allais dire ténors mais il convient de raison garder, sortent du bois et y vont de leurs petites déclarations outrées, voire outragées dont nous ne conserverons que les titres :

Rudy Demotte (PS) y voit quant à lui « Une attaque frontale contre le pays » ; Didier Reynders (MR) trouve ce spectacle        « Affligeant » ; André Antoine (CDH) parle de « Malhonnêteté intellectuelle » ; Jean-Michel Javaux (Ecolo) pense que c’est       « Irresponsable » tandis que Wouter Beke pour le  CD&V, avance timidement «  Non fondé et pas indiqué ».

Au risque de heurter ces têtes bien-pensantes de fils de pub dans les médias de notre intelligentsia, au moins, Bart de Wever est logique avec lui-même et contrairement à beaucoup de politiques, il ne manie pas la langue de bois et… s’en tient à ce qu’il avait annoncé à son électorat.

La gauche le redoute comme la peste car elle a tout à craindre d’un opposant compétent et d’une complète transparence envers ses électeurs mais elle devra composer avec lui.

En examinant l’article paru dans Der Spiegel d’un peu plus près, il est loisible de  constater que Bart Albert Liliane De Wever, le natif de Mortsel, ménage bien peu de monde.

Ne sont-ils pas marrants ses (ou ces) prénoms, vous ne trouvez pas ? …Bart Albert Liliane !

Synthétisons les déclarations enflammées de Bartje :

« La Belgique n’a plus d’avenir.

Elle est trop petite pour de grandes ambitions politiques. (…) économiquement parlant, elle est le malade de l’Europe. (…) Le Roi n’est pas important mais le problème, c’est qu’il joue encore un rôle politique.

C’est un désavantage pour les Flamands car il pense autrement que le Nord du pays. »

Sa perception des junkies wallons a été citée plus avant.

Et, soit dit en passant, je me demande s’il ne fait pas une petite allusion à peine voilée à la dégénérescence économique de la Wallonie qui, après la Seconde Guerre mondiale a raté sa reconversion industrielle et n’a pas anticipé le déclin notamment des charbonnages wallons, de la sidérurgie, des industries du fer et de l’acier. Le déclin économique n’a pas été géré par les pouvoirs publics de manière efficiente.

Peut-on nier qu’en Wallonie, peut-être sous la pression de certains partis wallons, assurément pressés par la base et les syndicats, il a plus été investi dans de futurs cadavres que dans des éléments de reconversion tandis que la Flandre se montrait beaucoup plus dynamique même si c’est un autre débat. L’article publié dans le média allemand fait suite à une interview que De Wever a accordée au siège de la N-VA.

Bien sûr, en ces temps de crise profonde, il n’était pas très approprié de sortir ces déclarations, pile poil le jour où les experts du Fonds monétaire international remettaient leur rapport sur les finances belges même si, sur les ondes de la VRT, le leader nationaliste a regretté que certains éléments de son interview donnée à Der Spiegel aient été retirés de leur contexte dans la presse belge. Selon lui, il n’y a pas lieu d’y voir quelque chose de spectaculaire.

« Ce n’est pas la première fois que je défends ces positions. Je donne volontiers mon avis et si on lisait toute l’interview, on constaterait que je dis aussi beaucoup de choses rassurantes à propos de notre pays (…) Peut-être le timing n’était-il pas bon mais le Spiegel était demandeur de cette interview depuis des mois déjà. Je ne vais pas cacher mes convictions et je nie que cette interview hypothèque les discussions institutionnelles en cours. Ceux qui la montent en épingle veulent peut-être en finir avec les négociations voire avec la N-VA (…) Moi, je participe à ces négociations avec l’objectif qu’elles réussissent », tente de justifier et de nous faire croire notre dynamique et énigmatique leader nationaliste.

Nous voilà pleinement rassurés encore une fois. Du moins pour ce qui concerne le discours de Bart Albert Liliane qui, dans sa logique, reste fidèle à ce qu’il a défendu auprès de ses électeurs. Ce qui est suffisamment rare en politique que pour être souligné.

Malgré les tensions, Johan Vande Lanotte poursuit sa tâche et affiche même une certaine dose d’optimisme puisqu’il propose un texte qui semble convenir aux zélés z-élus des sept partis concernés par le destin de notre pays. Et, le 17 décembre 2010, le conciliateur remet son quatrième rapport au Roi.

La note finale de Johan Vande Lanotte sera communiquée aux négociateurs le 3 janvier 2011. Dans l’attente, il poursuit ses entretiens de façon bilatérale. à l’occasion de la fête de Noël, la Belgique vivra son 195ème jour de négociations sans qu’un gouvernement ait été mis en place mais, ne vous tracassez pas, les vestiges de l’ancien sont toujours à pied d’œuvre et, forcément, rémunérés par l’argent public.

N’est-il pas étrange de constater que les négociateurs chargés des négociations (forcément) ne se voient pas entre eux mais que le conciliateur n’engage que des entretiens bilatéraux.

Ils sont nommés négociateurs et voilà plusieurs mois qu’ils n’ont pas tenu la moindre réunion collective.

 

Vers un record du monde ?

 

Nous entrons tout doucement dans le monde des records Belge, Européens et qui sait, avec un peu de chance, bientôt mondiaux.

En 2007, le gouvernement Verhofstadt III avait été formé après 194 jours et nous sommes encore loin du but donc tous les espoirs sont permis.

Oh indicible fierté, quelle joie de constater que le monde entier va connaître la Belgique grâce à nos politiques.

Pour une fois, ce ne sera pas du fait d’un ministre imbibé qui cartonne sur Internet mais ce sera bien l’ensemble de notre classe politique qui s’en trouvera propulsée sous les feux de l’actualité.

Tous unis dans cet opprobre même si, je suppose provisoirement, on a un peu mis de côté les malversations diverses d’une partie de ces gens-là pour proposer un autre challenge à la population.

Le discours de fin d’année du Roi prend une connotation relativement politique et il appelle les politiques « à conclure » car « tous les éléments se trouvent sur la table pour réaliser une réforme profonde de l’Etat », tonne-t-il royalement.

 

 

 

                200 jours sans gouvernement

 

Pour les amateurs de chiffres ronds, c’est ce 30 décembre 2010 que la Belgique se réveille sans gouvernement de plein exercice depuis 200 jours.

La note de Vande Lanotte, le bien nommé, sur la réforme de l’Etat a été transmise aux présidents des partis dans la soirée du lundi 3 janvier 2011. Une  soixantaine de pages qui devraient servir de base à la reprise des négociations.

Les sept, pour rappel, la N-VA, le CD&V, le SP.A, Groen!, Ecolo, le CDH, et le PS vont, disent-ils, commencer à tenir des réunions d’évaluation de cette note.

Les premiers bruits émanant de ces analyses internes aux différents partis se font alors jour.

Et qu’en ressort-il ?

C’est reparti pour le grand cirque.

Des « non mais », « oui mais », « peut-être si », bref ces mécréants que nous avons élus pour nous diriger, ces improbables que nous payons -grassement- tergiversent à nouveau et semblent se complaire dans cette situation.

Remémorons-nous les paroles d’Elio Di Rupo le 18 août 2010 : «…pour avoir une chance de réussir, il conviendrait que tous les partis autour de la table fassent preuve de raison, faute de quoi, c’est un chaos politique qui menacera la Belgique »

Ne sont-elles par toujours d’actualité ? Qu’est-ce qu’on a progressé depuis ! Politiciens, vous êtes indignes, responsables et coupables.

 

Des politiques indignes et irresponsables

 

Le conciliateur sollicite d’être déchargé de sa mission et, dans la foulée, Elio Di Rupo ouvre la porte aux libéraux. Du moins, il fait semblant. Il doit s’agir d’un coup de poker pour forcer la réaction de ses partenaires en négociation. Il est vrai que voilà 207 jours que l’on tourne en rond et que le seul point d’accord qui semble émaner de ces maudits sept est qu’ils soient d’accord sur le fait qu’ils ne sont pas d’accord.

Le président du PS souligne qu’il faut arrêter ce jeu indigne et irresponsable.

Donc, si monsieur Di Rupo le dit lui-même et qu’il reconnaît qu’ils jouent à un jeu indigne et irresponsable, la population, dans son ensemble, ne peut qu’être amplement d’accord avec monsieur Di Rupo : nos politiques sont indignes et irresponsables. Il admet clairement que lui et ses coreligionnaires s’adonnent à un jeu foireux.

Bien entendu, dans son esprit, ce n’est pas lui le responsable, ce serait plutôt du côté de la N-VA (on s’y habituait) et du CD&V (là, c’est plus surprenant) qu’il convient de diriger notre courroux. Ce sont en effet ces deux partis flamands qui ont laminé la note du conciliateur. 

Savent-ils eux-mêmes ce qu’ils veulent ?

De nouvelles élections ?

Poursuivre les négociations ?

Continuer la lente mais certaine démolition du pays ?

 

Les sites Internet

 

Vendredi 7 janvier 2011.

Les prochaines journées s’annoncent assez agitées, surtout du côté de la population au sein de laquelle, la colère gronde. Pour peu, on en arriverait à oublier les inondations qui frappent le pays.

Les citoyens ne veulent ni un retour aux urnes, ni la séparation du pays. Ils sont nombreux à en être convaincus, c’est ainsi que le malaise s’étend au sein de la population et que parallèlement, l’impitoyable machine Internet se met en route autorisant de nombreux citoyens de tous horizons à crier leur ras-le-bol haut et clair. Des initiatives sont prises et même certains médias commencent à en avoir marre alors que cette crise leur fournit pourtant quelques pages quotidiennes de matière à développer.

C’est à se demander si ces politiques ne commencent pas eux aussi en à avoir marre d’eux-mêmes.

Ils vont bientôt apprendre à connaître la génération Internet pour laquelle il suffit de quelques clics pour mobiliser des milliers de personnes, voire plus. En d’autres lieux, c’est une vraie révolution qui aurait émergé.

Et d’autres initiatives se font jour. Cela bouge sur le net, surtout du côté des jeunes qui s’attachent à réveiller les consciences.

Un site Internet, Camp!ng16 lance un appel en quatre langues, le français, l’allemand, le néerlandais et l’anglais.

Voici cette page :

 

 

 

Pas de gouvernement ? Remboursement !

Que faites-vous si vous avez payé pour quelque chose qui ne fonctionne pas, dont vous n’êtes pas content ? Vous exigez d’être remboursé. Purement logique. Purement légitime.

Pourquoi dès lors, payons-nous tous pour un produit qui ne fonctionne pas comme prévu ?

Femme flamande ou homme wallon, jeune travailleur ou manager expérimenté : nous voulons tous un gouvernement qui fonctionne. Car la politique est une tâche noble, ou devrait l’être. Car un pays a toujours besoin des décisions justes ainsi que de leur bonne exécution. In fine, c’est l’électeur qui donne son consentement à tout cela.

Hé bien, nous avons une proposition.

Si les politiques ne parviennent pas à former un gouvernement dans les cent jours, alors nous exigerons d’être remboursés. Purement logique. Purement légitime.

Pour être bien certains qu’ils ne l’oublient pas, nous le leur rappellerons tout au long de ces 100 jours. Nous ferons le décompte ensemble, sur le trottoir virtuel de la Rue de la Loi, 16.

Votre patience est également à bout ?

Envoyez un signal clair aux politiques et soutenez ‘Camping 16’.

Comptez avec nous les 100 jours à la Rue de la Loi, 16, et incitez les politiques à faire leur job.

Montez votre tente virtuelle, occupez la Rue de la Loi 16, et faites savoir aux politiques que vous en voulez pour votre argent.

Grand temps pour une petite révolution, sans violence.

 

Bien relayé par les médias, CAMP!NG16 affiche déjà plus de 50.000 inscriptions le premier jour.

Un autre lien, judicieusement dénommé SHAME (Honte) lançait, dans le même temps un appel à une manifestation et ce, également dans les trois langues nationales.

 

S H A M E

 

Chers concitoyens belges,

Plus de deux cents jours sont passés mais notre cher pays est toujours en quête d’un gouvernement stable. Nous avons assisté, impuissants, au cirque politique où les présidents de partis sont appelés et renvoyés sans cérémonie, où l’on fait fi des décisions royales et où les avis de divers organes réputés, désintéressés et indépendants sont foulés aux pieds. Nous en avons assez ! Ce jeu politique dans lequel seuls les plus entêtés, les plus tenaces peuvent l’emporter va trop loin pour que nous puissions encore l’accepter. Permettez-nous de citer Yves Desmet (commentateur politique flamand). Dans le journal De Morgen du samedi 08/01/2011, il s’y adresse à Bart De Wever (mais cela est valable pour tous les politiciens) par une lettre ouverte dans laquelle il dit : « C’est dans la modération que réside le véritable courage politique, pas dans l’entêtement à défendre à tout prix sa position ». Nous nous rallions pleinement à cette opinion et considérons que la (mauvaise) politique menée actuellement est un exemple évident du je-m’en-foutisme animant les formateurs du gouvernement.

Nous vous invitons donc, chers Belges et sympathisants, à vous joindre à nous lors d’une marche qui se déroulera le dimanche 23 janvier 2011 au cœur de notre magnifique capitale, Bruxelles.
Que voulons-nous ?

Nous voulons un gouvernement ! Un dialogue ouvert et honnête entre tous les présidents de partis, tant flamands que francophones. Et ce le plus vite possible !

Cette marche, cette manifestation est un mouvement pacifique qui a pour but de sensibiliser le monde politique sur nos intentions, de lui dire que nous voulons qu’il y ait une entente des deux côtés de la frontière linguistique. Il n’y aura ni violence, ni vandalisme, ni brutalité. Nos voix résonnant dans les rues de notre Capitale doivent réveiller la Rue de la Loi ! L’Union fait la Force ! Habillez-vous de blanc, amenez votre famille, vos amis, vos voisins et tous les sympathisants et joignez-vous à notre manifestation.

 

Voilà, c’est tout simple, ces deux appels concomitants de jeunes Belges témoignent à souhait du décalage profond voulu et entretenu par les politiques de tous horizons et les citoyens.

Bis repetita, même si cela déplait.

Ces politicards oublient trop souvent qu’ils sont les employeurs de ces gens-là puisque ce sont eux, les citoyens, qui les rémunèrent.

 

Les sept partis de la honte

 

Honte à vous et faites votre travail. Cette petite phrase résume à la perfection  ce que les gens ont à vous dire. Le message est clair. Les sept partis chargés de mener les négociations ne se sont plus réunis depuis le 3 septembre dernier. Ils continuent à programmer leurs réunions en interne de façon à étudier les propositions. Que diable ne le font-ils ensemble !

Un triumvirat

 

Nous ne sommes pas (encore ?) revenus au temps des Romains même si le Roi a installé un triumvirat composé de Johan Vande Lanotte, Bart Albert Liliane De Wever et Elio Di Rupo afin de relancer la mission de conciliation.

On prend les mêmes, on les regroupe et on continue enfin, plus exactement, on recommence.

Nos trois élites ont tenu une première réunion qui, comme c’est étrange, ne s’est pas très bien déroulée. Fidèle à sa tactique de démembrement, voire de pourrissement, la N-VA est revenue avec de nouvelles concessions relatives au domaine de l’emploi, ce qui, bien entendu, a eu le don d’irriter les francophones. C’est donc un nouveau blocage auquel nous assistons en ce 214ème jour de crise.

Mais, encore une fois, soyez rassurés, chers citoyens, « ils » ont quand même pris une décision. Celle de demander que des experts planchent sur la loi de financement. Mais, n’est-ce pas ce qu’ils font depuis plus de quatre mois ?

C’est ainsi que les négociations entrent à nouveau en gare pour s’y arrêter pendant quelques jours. D’un autre côté, le gouvernement (l’ancien, celui qui devrait avoir été remplacé depuis belle lurette) affiche une certaine satisfaction. En effet, le Premier sinistre, Yves Leterme a présenté, un large sourire au coin des lèvres, les résultats des finances publiques pour l’exercice 2010.

Selon lui, la Belgique serait un très bon élève au sein de la classe «Europe».

Ce n’est pas vraiment ce que disait Bart Albert Eliane dans son interview au magazine allemand il y a quelques jours à peine. La dette par exemple a moins progressé que partout ailleurs dans l’Union européenne. Il est vrai qu’avec un taux proche des 100% du produit intérieur brut, ce n’est pas facile d’encore avancer. « Elle a moins progressé », qu’il dit le Premier.

Sans doute le fait que notre pays soit pratiquement sur le podium des pays les plus endettés de la zone euro n’y est-il pas étranger ? Encore un petit effort et nous serons dans les trois premiers. Nous continuons à payer les mauvaises gestions du passé. Le chômage aussi a moins progressé même si le taux devrait passer de 7 à 7,9%. C’est ainsi que le bilan budgétaire annoncé par le gouvernement Leterme aurait pu ôter un peu de pression sur les participants à la foire mais apparemment il n’en est rien.

Pour ce qui est des négociations, chaque partie campe sur ses positions tandis que les  citoyens  campent eux aussi de façon virtuelle dans la rue de la Loi et leur nombre s’accroît d’heure en heure. Pendant que les Flamands reprochent aux francophones d’à nouveau bloquer toute réforme, les francophones y voient un début de démantèlement de la Belgique.

Nous ne sommes donc en réalité pas plus avancés qu’au soir des élections.

 

Les gens en ont marre !

 

Par contre, du côté des employeurs (les citoyens) cela commence sérieusement à bouger. L’esprit ludique, la désolation, la moquerie, les appels à la manifestation, le ras-le-bol, les pétitions commencent à fleurir plus que de coutume. Camp!ing16 cartonne et ce mercredi 12 janvier, à 12h13, cette manifestation virtuelle comptabilise 63.257 campeurs. D’aucuns prônent de ne plus se raser la barbe, voilà qui devrait faire plaisir à un certain Philippe Moureaux de Molenbeek. La Belgique, futur paradis des barbus ? D’autres proposent d’échanger Bart De Wever contre Ouattara, un des acteurs d’une crise bien plus sanglante que la nôtre en Côte d’Ivoire. Lors d’une manifestation pro Gbagbo devant l’ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles, une manifestante a proposé que Ouattara, le président « de trop » en Côte d’Ivoire, selon elle, vienne en Belgique où il pourra exercer tranquillement le pouvoir mettant tout le monde d’accord. Par contre quand on propose aux Ivoiriens de leur envoyer De Wever ou Milquet, le refus est catégorique. Diantre, la réputation des politiques belges a visiblement et largement dépassé nos frontières mais cela, on le savait. D’autres encore proposent d’envoyer Michel Daerden dans le rôle du décapsuleur. Les initiatives citoyennes originales se font jour un peu partout. Moi, pour le moment, je me contente d’écrire ces lignes. En réalité, les gens raisonnables en ont plus que marre de ces improbables qui nous dirigent. N’oublions pas que quelque part, nous sommes coupables. Ne les avons-nous pas élus ? Les signes de mécontentement, sérieux, graves ou plus amusants ne cessent de se multiplier, pour le moment via Internet, les blogs ou les interventions des internautes sur les sites des différents journaux qui autorisent un commentaire. Même si parfois ces interventions font sourire, et heureusement, c’est souvent le cas, elles sont aussi une expression révélatrice du message que le citoyen envoie au politique et en particulier aux négociateurs qui pour l’instant se trouvent encore être à la tête d’un pays dont les habitants réagissent de façon pacifique. En d’autres régions du monde …

 

Finiderire.be

 

Un site dénommé finiderire.be décompte les jours avant de passer à l’action et, relativement optimiste, donne 90 jours pour trouver une solution « durable et crédible ».

Finiderire.be estime que les politiques se moquent des citoyens depuis trop longtemps et exige des résultats faute de quoi, ce site propose à ses adhérents de leur couper les vivres, d’un point de vue financier, en ne rentrant plus sa déclaration d’impôts.

Il est également insisté sur l’incompétence des grands malades qui nos gouvernent et leur incapacité notoire à faire valoir le sens commun avant les intérêts personnels.

Ce mercredi 12 janvier 2011, le site comptait 60 inscrits. Même si cette initiative originale apparaît comme étant quelque peu (beaucoup ?) décalée, elle est aussi indicatrice du ressenti des citoyens.

 

Un autre moment d’anthologie est une vidéo montrant un Flamand et un Wallon qui proposent de tout diviser en deux parties. On transfère les pauvres chez celui qui en a moins. On fait de même pour ce qui est des riches en créant deux entités mixtes dont les noms sont eux aussi partagés : Walenderen et Vlandonie.

 

Il est étonnant qu’après plus de 210 jours de ce cloaque aucune manifestation d’envergure n’ait encore eu lieu émanant de la population belge, mais ça viendra, n’en doutons pas.

Et si on remplaçait les négociateurs par cinq citoyens tirés au sort dans chaque communauté ?

Peut-on encore faire pire que les vedettes actuelles qui sont aux premières loges de ce cirque plus politique que citoyen ?

Et, en parallèle, d’aucuns de ces zouaves de se lancer dans de grandes et enflammées déclarations.

C’est ainsi que le commissaire européen Karel De Gucht, un des ténors de l’Open VLD s’est chargé d’en rajouter une couche.

« Si la N-VA, pour des raisons politiques que je respecte, n’est pas en état actuellement de conclure un compromis sur la réforme de l’Etat, alors il faut penser à d’autres solutions », et cela vaut pour « tous les autres partis », a-t-il déclaré  au cours de l’émission radio « De Ochtend » ce jeudi matin 13 janvier 2011. Et ceci tout en précisant que le parti de Bart Albert Liliane De Wever ne représentait finalement « qu’un petit 30 pc dans la moitié du pays ».

Il n’est pas inutile de se remémorer que c’était le parti de Karel De Gucht qui avait précipité la chute du gouvernement et en particulier son président Alexander De Croo. Ce dernier, en parfaite contradiction avec son partenaire, s’est d’ailleurs empressé de réagir aux propos tenus et de s’en distancier en précisant que les déclarations de Karel de Gucht étaient à prendre à titre strictement personnel.

Et De Croo de poursuivre. « Le PS et la N-VA ont gagné les élections et ont donc reçu pour mission de former un gouvernement appelé à réaliser une réforme de l’Etat et à répondre aux défis sociaux, budgétaires et économiques. Ces mêmes partis ont été choisis pour épauler Johan Vande Lanotte dans sa mission de conciliateur. Qu’ils cessent avec leurs petits comptes politiques et qu’ils prouvent qu’ils sont capables d’arriver à un compromis », a conclu le président des libéraux flamands.

 

Mais qui est le connard ?

 

Décidément, nous sommes entrés dans la semaine des effets d’annonce. Comme chacun le sait, on ne peut pas changer les rayures d’un zèbre, nous ne nous en prendrons donc pas au beau costume du sieur Claude Eerdekens qui a considéré en ce paisible vendredi 14 janvier 2011 que c’était à son tour de tirer une salve.

Faut bien qu’on parle de lui de temps en temps.

Cette fois, c’est à l’encontre de Bart Albert Eliane qu’il s’en est pris. Qu’il ait raison ou pas, la grossièreté affichée par Eerdekens est l’arme fatale quand…on n’a plus d’arguments.

Souvenons-nous lorsqu’il avait orné le menu du restaurant de son club d’élites politiques dans je ne sais plus quelle vénérable assemblée d’un «c’est dégueulasse ».

Souvenons-nous, en 2005 qu’il s’était attaqué publiquement, lors du tournoi exhibition de tennis à Charleroi à une joueuse de tennis russe, en l’occurrence Svetlana Kuznetsova parce qu’elle avait tout simplement pris un produit destiné à combattre un bête rhume (en ce cas-là on pourrait dire un rhume ministériel). Qui plus est, effet d’annonce oblige, il s’était autorisé à divulguer ses accusations très tôt, avant que la défense ait éventuellement pu faire valoir ses droits ou exposé ses justificatifs. Cette attitude relevait de l’irresponsabilité la plus totale ou de la recherche démagogique d’une pub qui, même indécente est toujours bonne à prendre. Cette fois, ce député Wallon que le monde entier nous envie n’a pas hésité à traiter De Wever de connard.

Interrogé par la télévision Canal C sur le jugement rendu par le tribunal de Dinant à propos du paiement des heures de garde des pompiers, le bourgmestre d’Andenne a expliqué qu’à ses yeux, la coupe était pleine : les communes ne pourraient pas supporter un tel coût. Et d’ajouter : « te veel is te veel comme aurait dit le connard de Bart De Wever. » Tout en précisant que « le niveau fédéral et la Région se déchargent de missions sur les pouvoirs locaux, les seuls dans ce pays de cons qui tournent encore. Au niveau fédéral, c’est le bordel. »

Que l’heure soit grave, personne n’en doute.

Qu’il ne partage pas les visions politiques de De Wever, il est loin d’être le seul.

Qu’il déclare vivre dans un pays de cons autorise à conclure que non seulement il en est lui-même un (c’est lui qui le dit) mais encore en est-il un des dirigeants. Quelque part, il insulte de la sorte ses employeurs, c’est-à-dire les citoyens qui lui assurent plus que sa pitance.

Triste sire, va.

Au plan large, la grossièreté ne résout rien et n’apporte rien… sinon de nous rappeler une fois de plus qu’un bon nombre de ceux à qui nous confions notre destin n’en sont pas plus dignes par leurs manières ou leur civilité qu’ils ne le sont par leurs compétences ni même par de simples critères d’honnêteté… BDW est ce qu’il est, certainement plus Flamand que Belge mais il reste fidèle à ses promesses électorales. Et puis, quelque part, ne peut-on considérer qu’il donne un grand coup de pied dans ce nid de cancrelats qui s’octroie le meilleur pour distribuer le pire.

La crise politique belge était inévitable, BDW n’en est que le déclencheur. De Wever est tout, sauf un imbécile. Des connards, il y en a en politique, assurément. Souvenons-nous de Jean-Marie Happart lorsqu’il a signé un document en anglais, langue qu’il ne manie absolument pas, avec un certain Bernie qui l’a berné lors des négociations relatives au Grand Prix de Francorchamps et dont les citoyens Wallons épongent les pertes le sourire au coin des pneus et, payent encore à ce jour le déficit récurrent du circuit. Il a eu la plus grande distinction à l’université (Bart De Wever, pas Jean-Marie Happart) et tout le monde jusqu’à présent louait son sens de la stratégie. Un connard ne devient pas le Belge de l’année, c’est-à-dire celui qui a joué le plus grand rôle.

Insulter un interlocuteur avec lequel son président de parti est en négociation extrêmement ardue n’est pas une preuve d’intelligence : on entend déjà Di Rupo qui pourrait s’écrier « Mais quel connard, cet Eerdekens ! »

Ainsi que le citoyen peut le constater, les choses bougent mais pas forcément dans le bon sens dans cette auge politique. Karel De Gucht vient de secouer le cocotier en disant, lui, ce Flamand, qu’il faudrait envisager des négociations sans la N-VA.

Il y a quelques jours, Elio Di Rupo en personne entamait une nouvelle partie de poker en « ouvrant la porte » aux libéraux. Laurette Onkelinx, quant à elle, presse le gouvernement en affaires courantes d’élargir son cercle de compétences et souhaite qu’il décide de se lancer dans un  programme de rigueur budgétaire, ceci afin de préserver la réputation de la Belgique auprès des marchés financiers. (Suis pas un fan d’Onkelinx de la gauche-caviar, loin de là mais pour ce point, j’abonde dans son sens).

Ben mon vieux, la réputation de la Belgique, elle en a pris un coup avec ces z’élites.

Si la situation n’était aussi grave, on pourrait peut-être en sourire.

Ce samedi matin, 15 janvier 2011, une petite visite du côté du site Camp!ng16, nous apprend qu’il compte déjà plus de 95.000 campeurs. La barre symbolique des cent mille devrait être franchie sous peu.

Il y a maintenant plus de sept mois que les élections ont eu lieu et ils en sont toujours au même point.

Le trio infernal composé de Johan Vande Lanotte, Bart de Wever et Elio Di Rupo doit à nouveau se concerter ce lundi 17 janvier avec, bien entendu comme ambitions de retrouver la sérénité et de rouvrir le dialogue.

Mais, en réalité, est-ce bien le vœu de tout le monde ?

Par rapport au citoyen, l’écart se creuse.

 

Charles Michel dit tout et son contraire…

 

Autre exemple de l’irrégularité de nos représentants : samedi 15 janvier 2011, dans un article publié par La Libre, Charles fils Michel, un des deux candidats à la présidence du MR émet l’idée de négocier la réforme de l’état avec les libéraux mais sans la N-VA.

C’est d’un « Je pense qu’il faut cesser d’être l’otage de la N-VA. Je plaide de manière radicale, nette et précise, pour une négociation sur une réforme de l’Etat. Mais il faut la réaliser avec les libéraux et sans la N-VA », qu’il se fend.

Mais, le lendemain, le 16 janvier (217ème jour de crise), sur le plateau de RTL, il précise qu’il ne formule aucune exclusive. Que sera-ce lorsqu’il ne plaidera plus de manière « radicale, nette et précise » ?

Sans doute a-t-il omis d’ajouter de courte durée.

 

Controverse : Moureaux égal à lui-même

 

Ce dimanche 16 janvier 2011, lors de l’émission Controverse, un certain Philippe Moureaux s’est trouvé confronté à la logique d’un avis citoyen. 

D’entrée, il a tout d’abord justifié les écarts de langage de Claude Eerdekens.  Entre con-frères…, quoi de plus normal.

« Ne parlons pas des anecdotes. Ce sont des remarques que l’on lance d’habitude autour d’une table », éructa le menteur ou l’ignorant, au choix puisque, pour info, ce n’était pas vraiment autour d’une table entre potes politicards mais bien au cours d’une interview réalisée par la télévision, Canal C que Eerdekens avait traité De Wever de connard.

Vint ensuite l’intervention de Bernard, un citoyen lambda comme il se définit lui-même.

« Il est temps que le citoyen se fasse entendre. Ce sont des partis politiques qui se foutent absolument de ce que pense l’électeur. Ce sont les politiciens qui sont guidés par leur ego. Ils sont tout à fait déconnectés, de ce que veut le citoyen. Ce sont les politiciens qui créent problème. (…) »

Commentaire citoyen auquel répondit Moureaux, toutes griffes dehors, arrogance et ton déplaisant habituel en appui. « Ce vieux discours sur le pays légal et le pays réel, en général, il a mené à des aventures très dangereuses. Je voudrais simplement rappeler que nous sommes très imparfaits (Note de l’auteur : ça tu l’as dit…) les politiques. Mais, que ça plaise ou que ça ne plaise pas, nous avons été élus démocratiquement. Et jusqu’à nouvel ordre, ou bien on change, plus de démocratie, c’est comme ça, heu… on fait quoi ? On fait table rase des politiciens… » avant de se rendre compte des incompréhensibles âneries qu’il venait de vomir et que l’on pourrait traduire en termes tout aussi avenants que ceux utilisés par Claude Eerdekens par « tu m’as élu, maintenant ferme ta gueule, je fais ce que je veux » et de s’éloigner de la question sans manquer de rappeler combien d’électeurs francophones ( ?) l’avaient plébiscité et même, suprême vexation de tenter de faire confirmer les étranges propos qu’il venait d’éructer par Didier Reynders qui se contenta de tourner la tête .

Dans la foulée, Lien De Leenheer, co-fondatrice du site Camp!ing16 qui en est ce lundi à plus de 114.000 campeurs inscrits reprit un flambeau aux accents bien citoyens. « Je vous écoute depuis vingt minutes et ça me rend malade le discours que j’entends ici », bondit-elle avant de poursuivre « Tout d’abord vous vous attaquez entre vous. Ensuite, vous attaquez les autres partis au-delà de la frontière linguistique. Comment voulez-vous que l’on puisse encore vous croire quand vous prétendez vouloir trouver une solution. Que ce n’est pas votre ego qui vous guide. (…) On en a marre de vos discours. Cela dure depuis trois ans, ce n’est pas nous, ce ne sont pas les Belges. On entend les médias qui s’attaquent, on entend les politiciens qui s’attaquent. C’est pas nous ça, ce n’est pas les Belges ; ça nous rend tristes. On en a marre de votre jeu politique… Trouvez une solution. Ce n’est pas votre ego qui compte, c’est le peuple qui vous a élus. »            

C’est peut-être exprimé maladroitement, c’est peut-être dit avec des mots simples, mais c’est dit avec cœur et sentiments patriotiques et de plus, ces paroles représentent quand même fidèlement l’opinion d’une grande majorité des gens. Un discours autrement intéressant que les nombreuses coupures habituelles de Philippe Moureaux lorsque les autres participants ont la parole. C’est quand il sera mort qu’on se rendra compte des dégâts qu’il a causés, ce politichien. à ce jour, l’impression qui prévaut est que tout est toujours dépendant des nationalistes flamands. Le déblocage ne pourrait apparemment pas se produire du fait de la bonne volonté de certains mais peut-être des événements extérieurs pourraient-ils influencer la donne : la pression des marchés financiers, des syndicats, des patrons belges ou la pression…citoyenne qui pourrait prendre de l’ampleur. 

 

Mardi 18 janvier 2011. 219ème jour de crise.

Et les déclarations fusent dans le giron de nos politicards. C’est maintenant au tour de l’Open VLD, le parti du fossoyeur du gouvernement précédent, Alexander fils d’Herman De Croo qui ose se déclarer « disposé à participer à la recherche d'une solution pour sortir de l'impasse politique mais pas à n'importe quel prix ».

En effet, ces libéraux flamands souhaitent qu’en plus des discussions communautaires soient ajoutés les chapitres des problèmes socio-économiques et budgétaires, de la sécurité, de l'emploi et des pensions. Comme c’est étonnant.

Qui plus est, le sémillant Alexander déclare constater que les citoyens en ont marre du théâtre des sept derniers mois. Il oublie bien évidemment de mentionner que c’est lui qui en est à l’origine. «  Arrêtez de penser toujours aux prochaines élections et pensez enfin aux générations futures », a-t-il de façon démagogique éructé sans rire. Pour ensuite ajouter que le trio de choc composé du CD&V, de la N-VA et du sp.a «  fait un peu d'économies partout tout en étant d’accord que sur un point: l'augmentation des impôts qui pèse sur le travail des Flamands, même ceux qui ont des bas revenus. »

Mais, n’est-ce pas ce qu’ils font pratiquement tous à tout moment ? 

Et pendant ce temps-là…

On ne change pas une équipe qui gagne. Ce qui revient à dire que ce sont toujours le conciliateur et ses deux acolytes qui mènent le show.

Mercredi dernier, leur petite réunion avait tourné au vinaigre du fait des exigences de la N-VA. Moins d’une semaine plus tard, les trois ont décrété que ça valait la peine de poursuivre les discussions. Le bon peuple trépigne de joie. Ils ne vont pas encore se réunir à sept mais ils vont splitter les réunions. Johan Vande Lanotte et Elio Di Rupo vont très bientôt rencontrer les présidents des partis francophones tandis que le conciliateur -on en avait oublié son nom tellement cela dure- prendra langue avec Bart De Wever et les présidents flamands.

Elio Di Rupo, quant à lui, souhaite reprendre la négociation à sept mais le bon Bart rechigne. D’autre Bart, pardon, d’autre part, il n’est pas encore question de récupérer les libéraux à la table. Mais, cela viendra, soyons-en certains. De son côté, Johan Vande Lanotte essaye de corriger sa note tandis que le CDH s’exprime par un communiqué officiel: « Il est plus que temps qu'au-delà des débats relatifs à la méthode, les sept partis négociateurs puissent être réunis cette semaine pour relancer de réelles négociations impliquant un travail collectif constant en vue d'arriver à un réel compromis institutionnel qui reste possible. » Que c’est bien écrit. Il est vrai que le temps des vacances, d’abord celles de Pâques, approche à grands pas. Et dans la foulée, n’en doutons pas, les vacances d’été…

Selon les francophones, la note de Vande Lanotte constitue une base adéquate pour poursuivre le travail (ne conviendrait-il pas de dire pour entamer plutôt que poursuivre ?) et le retour potentiel des libéraux ne les fait pas vraiment bondir de joie. Il faut savoir que du côté libéral, cela cafouille pas mal en ce moment. Que ce soit du côté francophone où les candidats à la présidence s’affrontent notamment sur le thème avec ou sans la N-VA tandis que le bel Alexander De Croo se dit prêt à négocier sous conditions pendant que d’autres libéraux flamands, dont l’estimé Karel De Gucht y sont opposés.

Et puis, il y a l’approche de la manif citoyenne de dimanche…

De son côté, le manipulateur Bart De Wever n'accepte toujours pas la réouverture des discussions.

« Soit la N-VA change de stratégie, soit les francophones font plus de concessions », déclarait aussi Dave Sinardet, politologue de l’Université d’Anvers. Bref, nous ne sommes pas sortis de l’auberge et ce mercredi 19 janvier 2011,  124.770 campeurs ont envahi virtuellement la rue de la Loi à Bruxelles.

 

Les citoyens unitaires et solidaires

 

Les initiatives citoyennes ou assimilé fleurissent un peu partout dans le pays avec en toile de fond la solidarité et l’unité du pays. C’est ainsi que ce 21 janvier, de nombreux artistes  francophones et néerlandophones se produisent au KVS à Bruxelles. Le Koninklijke Vlaamse Schouwburg, comme son nom l’indique est le Théâtre Royal Flamand. Ces artistes déclarent vouloir exprimer leur opposition au « nationalisme borné » dans le cadre de l'événement « La solidarité grandit une culture ». En outre, une plate-forme dénommée « Niet in onze naam /Pas en notre nom » a été mise sur pied à l'initiative de cercles et associations de l'ULB. Ces initiatives visent à lutter contre le nationalisme et l'événement de vendredi est le début d'un « discours nouveau et d'ouverture, un discours de solidarité, de justice sociale et de diversité culturelle. » Selon eux, le discours sur la culture et l'identité proposé par certains politiciens « vide de leur contenu les notions de culture et d'identité et les transforme en instruments de manipulation à des fins politiques. » Ils s'opposent à la création « d'une image qui dresse les uns contre les autres les gens de notre pays en tant que groupes culturels inconciliables  » et prônent la solidarité comme principe fondamental. Les personnes à l'initiative du projet soulignent qu'elles ne défendent pas le point de vue d'un parti politique mais sont pour « un dialogue constructif » et contre le « cloisonnement des pensées. »  «La crise communautaire actuelle est particulièrement inquiétante. Cela fait des mois que le pays n'a pas de gouvernement, que les problèmes de la société ne sont pas pris en main et que nous sommes dans une logique de division  de plus en plus forte. Plutôt que d'être spectateurs des événements, nous pensons qu’il faut réagir.

En effet, une très large majorité d'habitants du Nord et du Sud du pays sont contre la scission du pays.

Même si les 3 partis séparatistes flamands ont obtenus 47% des voix aux élections, nous savons également que seuls 15% de leurs électeurs réclament une scission du pays.

Plus globalement, la population flamande est contre une scission du pays.

Tout comme du côté francophone où la grande majorité ne veut pas de « plan B », de plans de division qui jettent plus d'huile sur le feu qu'ils n'apaisent les esprits.

Cette majorité silencieuse à laquelle nous appartenons trouve difficilement son chemin dans le paysage public et médiatique. Il est temps que nous soyons visibles et que notre voix soit entendue plus largement. Il y a urgence.

Il n’est pas normal qu’une poignée de gens décident pour tous les Belges à quoi ressemblera notre pays dans les années à venir, sans prendre en compte l’avis et la volonté de la population.

De plus, nous pensons que la population n'a pas grand chose à gagner à cette logique de repli communautaire toujours plus forte.

A l'heure où les vrais enjeux (la crise économique, la crise climatique, la pauvreté,...) sont de plus en plus mondialisés, il n'y a aucun argument rationnel à vouloir morceler les entités qui doivent répondre à ces défis.

Nous pensons que la population de notre pays a construit un riche patrimoine commun sur le plan de l'histoire sociale et économique, de l'histoire artistique, de l'histoire scientifique. Nous pensons qu'il faut préserver et valoriser ce patrimoine plutôt que de le détruire par la division. Nous pensons que la culture, la connaissance et la science seront mieux à même de vaincre les ténèbres – pour reprendre la devise de notre université - dans l'échange, la confrontation des méthodes et des idées, dans la rencontre et pas dans le repli. Nous refusons l'irrationalisme dangereux propagé par le nationalisme. Nous pensons que nous n'avons rien à gagner dans le rejet de l'autre mais qu'au contraire le bilinguisme et plus largement le multilinguisme, l'ouverture à d'autres cultures seront toujours une source d'enrichissement mutuel. Des artistes, des académiques et les syndicats du Nord et du Sud du pays ont déjà fait savoir qu’ils étaient contre cette logique de division, qu’ils étaient pour l’unité et la solidarité. Nous pensons que, comme cela a déjà été le cas dans le passé, les étudiants et les universités peuvent (et doivent) jouer aussi un rôle important pour participer à faire entendre cet autre message, faire entendre une autre logique. C'est pourquoi, avec les cercles de l’ULB, nous voulons réagir à cette crise politique. Dans ce cadre, nous organiserons des actions (débats, activités culturelles, pétition,...) afin de donner un message fort : nous ne voulons plus de cette logique de division au contraire nous voulons promouvoir la solidarité, l'échange et l'unité. Si nous voulons nous faire entendre, nous devrons être nombreux afin de montrer que l’union fait réellement la force ! »                   Tel est le message délivré par ces universitaires, message qui doit être en parfaite adéquation avec ce que beaucoup de Belges pensent, du moins ceux qui osent encore penser. On est encore loin des remous de Mai 68 mais les événements confirment de plus en plus le rejet du mode de fonctionnement de notre crasse politique.

Alexander De Croo persiste et signe. En effet, après son appel du pied pour entrer d’une façon ou d’une autre dans le schéma de négociations, il n’hésite pas à revenir sur la question du choix des partenaires, notamment de la N-VA et, quant au fait de savoir s’il faut négocier avec ou sans la N-VA comme l’avait suggéré Karel De Gucht, sa réponse a au moins le mérite d’être claire. « Cette question est, en Flandre, comparable au sud du pays à celle de négocier sans le PS. Et j’imagine qu’en Belgique francophone on dirait que c’est totalement impossible. Pour l’instant, en Flandre, c’est totalement impossible de faire un gouvernement sans le parti qui a gagné les élections », clôtura-t-il, persuadé ne voir aucun signe indiquant que Bart De Wever serait incapable de faire un compromis.

Nous verrons plus tard si De Croo avait ou pas raison en tenant ces propos.

Il n’est pas inutile de rappeler qu’après avoir provoqué la chute du gouvernement Leterme II, le parti d’Alexander fils à papa De Croo a subi un terrible revers électoral lors de ces élections fédérales anticipées, perdant 5 sièges sur 18 à la Chambre, 3 sur 9 au sénat et plus d’un quart de son électorat, apparemment peu enclin à lui maintenir sa confiance. Les gens peuvent parfois cesser d’être cons. Toujours ce mercredi 19 janvier, des étudiants sont allés manifester au parlement flamand dont ils se sont fait expulser.

« Chahuter les assemblées parlementaires n’est pas la solution », a rugi le président de la Chambre André Flahaut qui s’est déclaré disponible pour rencontrer des citoyens et leur expliquer les raisons et les enjeux de la crise politique.

Peut-être leur expliquera-t-il aussi comment et pourquoi il a échoué dans sa mission de médiateur et combien ça lui a rapporté.

 

Tiens ! Voilà Joëlle Milquet

 

Jeudi 20 janvier/221ème jour de crise.

Invitée de Matin Première ce jeudi, Joëlle Milquet, présidente du cdH et ministre de l'Emploi, déclare qu'un référendum est la toute dernière chose à mettre en place. « Le jour où on va au référendum, on est dans l'hypothèse d'une quasi fin du pays ». Et, poursuivant sur la possibilité d'organiser un référendum, elle préconise  de « garder son sang-froid et son volontarisme mais aussi d'épuiser tout ce que l'on peut comme méthode avant d'en arriver là ».

Selon elle, le résultat est connu d’avance et ne sera pas le même au nord et au sud du pays.

Heu… N’est-ce pas là l’essence même d’un référendum, que de connaître l’avis de la majorité de la population ?

Nous constatons donc que d’une part,  madame Milquet croit connaître l’avis des citoyens avant de le leur demander, mais qu’il ne faut surtout pas les autoriser à l’émettre.

Par contre, à plusieurs reprises, est brandie l’arme d’un référendum. Ce que l’on dit moins, c’est quelles questions poser ? Et là, il convient d’en trouver qui concernent tous les citoyens et pas seulement l’une ou l’autre communauté.

Sur sa lancée, Milquet dit apprécier la mobilisation des citoyens -récupération, quand tu nous tiens-  et s’en réjouit car elle espère que cela va débloquer la situation puis, elle poursuit.

« Que cela bouge en Flandre est une bonne chose. Aujourd’hui, tout est sur la table pour aboutir à un accord. Tout ce qu’il manque c’est de la bonne volonté ».

Nous citoyens prenons donc acte que ces politiques ou du moins une partie d’entre eux d’affichent pas de bonne volonté. Interpellant, non ?

Au niveau du triumvirat, les contacts se poursuivent dans la discrétion avec Johan Vande Lanotte qui va à la rencontre des partis en les voyant séparément par groupe linguistique comme annoncé en début de semaine pour maintenir en vie la conciliation et cela alors que les nationalistes flamands refusent toujours le retour à la même table de négociation des 7 partis, comme le préconisent  les francophones.

Et on appelle ces gens-là des négociateurs…

Les deux événements de ce prochain week-end modifieront-ils la donne ?

A savoir, la cérémonie des voeux à laquelle Bart De Wever convie ce samedi soir les militants de la N-VA et puis, dimanche, la manifestation citoyenne en faveur de la formation rapide d'un gouvernement. Sans drapeaux d’aucune sorte souhaités mais probablement avec une bonne partie des 131.404 campeurs virtuels à l’heure actuelle présents…

 

La manifestation SHAME prévue dimanche 23 janvier prend de l’ampleur, du moins sur le net.

« D’après le site, nous pouvons nous attendre à un chiffre qui oscillerait entre 10 et 30.000 personnes », se réjouissent les organisateurs.  « Et ce nombre ne cesse d'augmenter », affirme en particulier l’un d’eux, Thomas Royberghs, qui poursuit : 

« Les étudiants flamands initiateurs de l'action sont fatigués de ne pas avoir de gouvernement. Ils veulent lancer un signal positif et secouer le cocotier pour faire réagir les politiciens. A cinq, d'horizons, d'origines et de langues différentes et en deux semaines, nous avons réussi à faire quelque chose. On prouve qu'on peut arriver à travailler ensemble et être constructifs alors que les politiques n'arrivent pas à ouvrir le dialogue et s'insultent même », déplore-t-il. Il a bien raison, Thomas, de vouloir secouer le cocotier. La manifestation réussira-t-elle à  en faire tomber les singes alors qu’ils s’y agrippent depuis des lustres ? Rien n’est moins sûr.  « L’appel à la manif connaît un succès incroyable et inespéré; cela prouve le malaise que ressentent  les citoyens en raison de l'impasse politique que nous connaissons actuellement », commentent les cinq jeunes, Thomas Royberghs, Simon Vandereecken, Thomas Decreus, Felix De Clerck et Alex Hermans, qui, à l’unisson crient « au déni de démocratie ».

Mais n’y a-t-il pas belle lurette que la dictature des partis a remplacé  la démocratie ?

Les dégoûtés contre les dégoûtants, le club des 5 contre le club des 7. Qui va gagner ?

 

Vendredi 21 janvier 2011 / 222ème jour de crise.

Est-ce pour mettre un peu d’ambiance ? C’est possible. Mais, toujours est-il que la N-VA poursuit sa stratégie de vilain petit connard, heu…canard. Ce n’est certes pas anodin si Ben Weyts et trois autres élus de ce parti viennent de déposer une proposition de loi pour que soit modifié le serment que doivent prêter les ministres régionaux.

Selon eux, « Je jure fidélité au Roi, obéissance à la Constitution et aux lois du Peuple belge » deviendrait « Je jure de remplir fidèlement les fonctions qui me sont conférées »

Il est à se demander à quel jeu jouent ces inconséquents. Quoi qu’il en soit, ce n’est certes pas le moment d’en remettre une couche sauf si cette couche fait partie d’une stratégie bien élaborée ce qui ne m’étonnerait guère car Bart Albert Liliane est un homme intelligent. Reste à voir l’objectif…

Pour en revenir au plat sur le feu, c’est ce vendredi que Johan a programmé ses deux réunions séparées avec les néerlandophones puis les francophones afin d’envisager s’il est possible de poursuivre les négociations dans leur schéma actuel.

Quelles négociations ? Celles qui n’ont pas lieu ?

 

Les pensées de Bart

 

Samedi 22 janvier/223ème sans gouvernement

Alors que nous sommes forcés de constater que les négociations sont toujours au point mort, dans l’attente de la manifestation SHAME du lendemain mais surtout dans la foulée du dépôt de projet de loi de modification du serment, Bart De Wever y est allé d’une petite déclaration dont il a le secret : « Je pense que la Belgique s’éteindra lentement, comme une bougie, sans que personne ne le remarque », éructa-t-il puis, poursuivant sa ligne de conduite, « Sans Bruxelles, la scission de la Belgique aurait déjà eu lieu. Plus l'Europe s'agrandit, au plus les Etats-Nations tombent en morceaux. »

Et quand on l’interroge sur le devenir du pays, c’est laconique qu’il répond « C'est comme regarder avec attention dans une tasse de café noir ».

Il serait inopportun de prétendre que Bart De Wever est un membre actif de la ligue des optimistes, surtout pour ce qui est de l’avenir du pays.  

Par ailleurs, de tous temps, il a toujours existé des nationalistes célèbres.

Les foules les ont suivis de leur vivant, du moins partiellement.

Puis, c’est l’Histoire qui les a jugés.

 

 

De Wever au top de la communication

 

Ce samedi, Bart De Wever présidait la soirée des bons vœux au sein de sa formation de guerre…communautaire. Toujours au top de la communication, l’ambiance avait été lancée par une chanson tonitruante dont le titre « It’s a shame » atteste à tout le moins que Bart de Wever possède le sens de l’humour, voire du contre-pied mais aussi qu’il est au courant de la manifestation et puis, comme cela, même quand il ne dit rien, il arrive à s’exprimer haut et clair...

A la fin de son discours, au demeurant fort applaudi, il ne put s’empêcher  de grogner :

« Que ceux qui souhaitent se débarrasser de nous le disent ! »

En un sens, on ne peut lui reprocher cet accent de sincérité.

Le problème, c’est que les différents partis autour de la table (quelle table ?) n’oseront certainement pas avancer ce qu’ils pensent, ce sont des politiques. 

Réponse de Caroline Gennez (pour la sp.a) : « Si la N-VA ne veut pas, ne peut pas ou n'ose pas entrer dans un gouvernement qu'elle le dise elle-même ». Difficile de trouver résumé plus concentré de la paralysie de la situation politique. Mais, finalement, que demande Bart Albert Liliane ? C’est simple : « Ce que veut la N-VA, c’est ce que je répète depuis des mois. C’est-à-dire une grande réforme de l'Etat offrant un maximum d'autonomie aux Régions, des réformes socio-économiques ambitieuses, une politique d'asile et de migration plus stricte ainsi qu'une justice plus ferme ».

Et s’en prenant à l’ancienne membre d’un parti à vocation chrétienne (du moins au temps où il s’appelait encore PSC), Joëlle Milquet, il lui a clairement  reproché d’avoir dit que « le temps qui s'écoule, l'évolution des marchés internationaux et le mouvement citoyen aideraient à débloquer la situation politique ».

Et Bart De Wever de conclure que « Visiblement, ceux qui disent vouloir maintenir ce pays préféreraient voir leur pays être la proie des marchés financiers plutôt que de le voir enfin réformé sérieusement ».

Bien sûr, BDW s’exprime et surfe sur la vague des dernières élections.

Par contre, pour ce qui est des propositions émanant des francophones, cela ressemble à une scène de cinéma muet des années 20, 1920 évidemment.

Ils se contentent de dire ou à ceci, non à cela.

Mais que proposent-ils quant à eux ces francophones qui défendent nos droits ?

Il n’y a guère de communication à ce sujet car, effectivement, ils ne proposent .. rien.

 

 

 

 

 

S H A M E

 

Dimanche 23 janvier / 224ème jour sans gouvernement

La joie et les espoirs envahissent à nouveau les foyers car, dans environ deux mois, 65 jours pour être précis, la Belgique battra le record du monde du pays sans gouvernement. Au train où vont les choses, toutes les chances sont de notre côté. Mais, ce dimanche, c’était SURTOUT le grand jour pour les jeunes qui ont lancé la manifestation SHAME. Sur les plateaux télé, dans la rue, dans les médias, les questions angoissantes se succédaient. Combien seront-ils ? Que veulent-ils ? Des directs étaient prévus, le temps n’était pas trop maussade, les conditions étaient donc réunies pour que la manif soit une réussite. Et elle l’a été puisque, selon les sources, elle est estimée dans une fourchette qui varie de 34 à 40.000 personnes, ce qui est un incontestable succès.

Et pendant ce temps-là, pour accompagner les marcheurs, 139.850 campeurs virtuels occupaient la rue de la Loi pour passer à plus de 143.850 le lendemain, preuve que les gens ne veulent pas relâcher la pression. Il néanmoins probable que sans suivi immédiat d’actions après cette manif, la lassitude ne s’empare peu à peu des citoyens. Une lassitude qui, proche d’une certaine forme de fatalisme, les conduirait à l’acceptation et au renoncement.

Lors de la manif, Le Soir a réalisé un sondage portant sur 1.008 manifestants. Il en ressort que 44% des manifestants étaient domiciliés à Bruxelles, 35%  en Wallonie et 21¨% en Flandre.

Ce qui a naturellement permis à la N-VA de récupérer l’événement à sa façon. « La manifestation Shame » a illustré en partie les différences existant entre Flamands et Wallons », a estimé sur Radio1 (VRT) le député N-VA Ben Weyts, qui met en exergue la maigre participation de manifestants venus de Flandre. « Reconnaissons ces différences et donnons plus d’autonomie aux entités fédérées », a-t-il  exhorté tout en minimisant la portée de la manifestation et en rappelant que les élections du 13 juin dernier, au cours desquelles « 1,2 million de Flamands avaient voté pour la N-VA et donc pour des changements, une réforme de l’Etat fondamentale et une solution pour BHV ». La chose n’échappe à personne, les chiffres, on leur fait dire ce qu’on veut mais, ce qui apparaît en filigrane, c’est que les Flamands veulent prendre leur sort en main.

En auraient-ils marre de la bonne gouvernance wallonne ?

En ce cas, on pourrait peut-être les comprendre.

Question chiffres, c’est un peu comme lorsque âne-Marie Lizin avait décrété à Huy que tous ceux qui n’avaient pas participé à son référendum étaient d’accord avec elle.

La manifestation s’est déroulée dans le calme, exception faite de cinq ou six flamingants qui ont été interceptés par les forces de l’ordre.

 

Le mal-être des jeunes

 

De nombreux jeunes ont voulu faire acte de présence à la manifestation et d’aucuns n’ont pas hésité à émettre un avis positivement critique.

« Ce qui apparaît aussi comme évident, c’est que nombre de politiques qui savent à peine se servir d’un ordinateur ne comprennent pas que quelques jeunes aient réussi à mobiliser des milliers de gens en quelques clics et en activant simplement les réseaux sociaux », témoigne Audrey C., un large sourire au coin des lèvres.

« C’est un signal très clair que nous lançons », reprend Bernard D., un rien plus sombre. « Ceux qui, il y a quelques jours à peine estimaient que la manif serait un flop en sont pour leurs frais. S’il y avait principalement des jeunes, il est à noter que des personnes de tous âges étaient aussi présentes. Tout comme les trois communautés étaient représentées. Ces milliers de gens tenaient à exprimer leur lassitude quant au jeu politicien qui se joue ». 

« Nous n’en resterons pas là », poursuit Pierre C. « Nous attendons une évolution nette et positive de la situation. Il faut laisser le temps au temps, mais je crois qu’en une très longue période de prétendues négociations-prétendues parce qu’ils admettent eux-mêmes ne pas se rencontrer-, ils ne sont pas arrivés, ne serait-ce qu’à coucher sur papier une ébauche de début de discussion.  Attendent-ils une deuxième manifestation ? »   

« Moi j’ai une solution logique », murmure la jeune Nadine G. qui fait partie de ce groupe d’adolescents motivés. « Puisqu’il se claironne partout que Bart De Wever et la N-VA ont gagné les élections, ne serait-il pas dans l’ordre des choses de proposer le poste de Premier ministre à ce monsieur De Wever. En agissant de la sorte, il serait placé face à ses responsabilités et devrait soit œuvrer pour le bien-être de la collectivité soit laisser tomber le masque. Peut-être est-ce la solution que de le prendre à son propre piège. »     

Des chants, des cris, des applaudissements, de la musique, de l’ambiance, de la chaleur humaine. Tous les ingrédients étaient rassemblés pour conforter cette manifestation dans sa raison d’être.

Les gens en ont ras-le-bol du politique. C’est même à se demander comment ils font pour ne pas avoir marre d’eux-mêmes.

Les gens en ont plus qu’assez des tergiversations de toutes sortes.

D’un autre côté, il est clair qu’il ne faut pas maintenant tout résoudre dans la précipitation. Mais, quand on constate que ce dimanche, les 7 ne se sont plus réunis depuis plus de quatre mois, il est clair qu’il y a des questions à se poser, surtout quand on voit que le conciliateur royal doit tenir de nouvelles réunions par groupes linguistiques ces lundi et mardi, dans le cadre de la formule à sept.

Ils ont peur de se parler, tous ensemble…

Qu’ils arrêtent de se réunir et qu’ils travaillent par mails.

Tout le monde y gagnera.

 

Plainte d’un citoyen contre De Wever

 

Lundi 24 janvier 2011 / 225ème jour sans gouvernement

Ce lundi est bien entendu réservé aux nombreuses réactions par rapport à la manif d’hier.

Il est clair que le désaveu du politique, c’est-à-dire la source qui a donné naissance aux réactions citoyennes semble loin de se tarir.

C’est ainsi qu’un habitant de Tournai, Georges Oldenhove de Guertechin, a porté plainte contre le président de la N-VA Bart De Wever. Il accuse ce dernier d’avoir offensé la personne du roi Albert II et par la même occasion d'avoir répandu des informations de nature à ébranler la crédibilité de l'Etat, lors de la célèbre interview controversée que Bart De Wever avait accordée à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel. Lors de cet entretien, Bart De Wever avait notamment accusé le Roi de ne pas être impartial parce qu'il serait selon lui "allié " des francophones et il avait qualifié la Belgique d'être devenue "le malade de l'Europe" en raison de ses querelles politiques "interminables ". Ce citoyen a considéré que ses intérêts, "comme ceux de tous nos compatriotes, étaient directement concernés par ces déclarations ".

D’un autre côté, le co-président d'Ecolo Jean-Michel Javaux a affirmé lundi sur les ondes de Bel-RTL que son parti était prêt à quitter les négociations institutionnelles à sept si rien ne bouge, même s'il souhaite avant tout leur reprise. Son homologue de Groen! Wouter Van Besien avait dit la même chose il y a quinze jours. « On n'en est pas là aujourd'hui, et l'on ne pose pas d'ultimatum qui risquerait de provoquer des situations explosives comme en avril », lorsqu'un ultimatum de l'Open Vld sur BHV a fait chuter le gouvernement Leterme II.
Ils sont forts chez Ecolo, ils vont faire sauter le gouvernement Leterme II une deuxième fois…

Sur les ondes radio, Jean-Michel Javaux s'en est pris au président du MR Didier Reynders, qu'il accuse à son tour d'avoir tenté de récupérer le message de la manifestation Shame de dimanche.

« Avant même la manifestation, Didier Reynders a essayé de lui donner un sens en l'interprétant comme une claque pour ceux qui négocient depuis des mois et une invitation à changer de formule », a affirmé Jean-Michel Javaux.

Mais, n’est-ce pas ce que beaucoup de gens pensent, monsieur Javaux ? Et puis tous, vous y compris, n’avez-vous pas brossé les citoyens dans le sens du poil ?

Tous, vous avez essayé de récupérer l’esprit de cette manif.

Verts, rouges, bleus, cacas d’oie… Tous.

 

Les fantasmes des médias

Sur Internet aussi, les réactions sont nombreuses. Comme toujours, il faut savoir en faire le tri mais certaines réactions extrêmes fournissent copie à certains journalistes en panne d’inspiration. En effet, des propos tenus à l’égard du leader de la N-VA et que nous qualifierons de désobligeants ont généré l’apparition de certains titres ronflants, tels que « Bart De Wever doit-il craindre pour sa vie ? »

Est-ce parce qu’on n’a rien à écrire qu’il faut rajouter un seau de lisier à la situation actuelle ?

Et bien entendu, d’imaginer un scénario dramatique à la Pim Fortuyn, cet infortuné leader nationaliste qui prônait une politique radicale vis-à-vis des immigrés aux Pays-Bas et qui venait d’obtenir plus de 30 % aux élections lorsqu’un activiste d’extrême gauche l’a assassiné en pleine rue, en 2003.

Bien évidemment aussi, la nouvelle provocation lancée par De Wever n’était pas non plus de nature à rapprocher les parties, quand il déclarait « La Belgique s’éteindra comme une petite bougie ».

Mais, n’est-ce pas aussi de la part du média concerné une façon même pas voilée de susciter les réactions ? Par ailleurs, si les médias qui offrent le droit de parole aux internautes refusaient les pseudos et exigeaient l’identité exacte de l’intervenant, les courageux qui répandent souvent leurs propos agressifs, voire débiles sur la toile y réfléchiraient à deux fois. Comme dit l’adage, « en politique on tue ou on est tué », mais c’est de manière fictive et, il serait tout à fait incorrect que notre compatriote, Bart De Wever, soit menacé physiquement. Mais, la pire erreur que ces politicards pourraient commettre, c’est de ne pas tenir compte de cette manifestation, de cet avertissement.

Si le blocage nauséabond persiste, il est possible que les choses évoluent.

Comment ?

Je suppose que vous le verrez dans les prochaines pages ou peut-être dans un magazine plus sophistiqué que le présent ouvrage, achetez donc SHAME, le magazine des têtes couillonnées et des glands de ce monde.

 

Revue de presse

 

Les presses belges et étrangères reviennent largement sur la manifestation de ce dimanche et les quotidiens d’en constater le succès.

Succès qu’ils avaient eux-mêmes initié de par leurs promos multiples d’avant manif. Si un signal semble bien être passé, les interrogations demeurent : quel signal ?

« Et maintenant ? » C'est la question à la Une de la Libre Belgique et de la Dernière Heure.

« Belge parade Et après ? » est le titre de l’Avenir. De Morgen quant à lui, reprend les vœux des manifestants : « il faut maintenant un gouvernement, s'il vous plaît ! »

« 34.000 appels de la honte » titrent Het Laatste Nieuws et les régionaux d'Anvers et du Limbourg, alors que pour Het Nieuwsblad, « Le peuple parle et le politique se tait ».

Pour le Soir, c’est  «  Le rappel à l'ordre ».

Mais c'est finalement le Standaard qui résume en titre toute la complexité de la situation.

« L'appel au gouvernement. Oui, mais quel gouvernement ? »

Béatrice Delvaux pour le Soir y voit un succès, un événement. Parce que la présence flamande, importante, jeune, montre que le Nord du pays n'est pas monolithique.

Une partie de la population, jusqu'ici silencieuse, souhaite que ce pays fonctionne.

Est-ce un tournant, se demande encore le Soir.

Pas sûr... 30 à 40 000 manifestants, c'est suffisant pour être écouté.

Pas assez pour bouleverser les choses.

Humour et dérision, Bart Eeckhout, pour le Morgen, le constate d'emblée.

« Le temps était belge. L'atmosphère aussi. 40 000 manifestants. Et ils ont tous trouvé utile de faire entendre leur voix. On laissera de côté le cynique qui analyse le nombre de participants, leur rôle linguistique ou leur message propre pour ne garder qu'un fait : la manifestation contre le blocage de la formation du gouvernement est un succès. »

Et le chef du service politique conclut : « Il y a, derrière cette manif, un message à l'intention de nos hommes politiques.

Aucun d'entre eux n'a de conseil à donner à cette démonstration. 40 000 manifestants sont descendus en rue sans qu'il faille les y inciter.»

Bon ! Et après ?

 

Mardi 25 février / 226ème jour…

Selon certaines informations, une réunion des sept serait programmée cette semaine. Les négociateurs auraient-ils compris le message que leur ont adressé plus de 35.000 Belges, sans compter ceux sur Internet ? Un qui ne se laisse pas démonter par la pression populaire, c’est Bart De Wever. « Nous aussi, nous voulons un accord rapide, mais seulement s’il est bon. J’ai déjà mis beaucoup d’eau dans mon vin mais cela doit rester buvable », a-t-il simplement commenté tout en relativisant la manif. Vous voyez, je le savais. Tout tourne autour du vin. Il fallait envoyer Papââââ (Michel Daerden).

Et puis, maintenant, les stratégies doivent avoir évolué. En effet, si la manif de dimanche n’est pas passée inaperçue, elle en a peut-être aussi mis face à leurs (ir ?)responsabilités. Il revient à dire que celui qui serait désigné comme responsable de la fin des négociations, tout comme celui qui les quitterait le premier, pourrait sentir souffler dans son dos le vent chaud de la colère du citoyen.

à méditer pour les prochaines élections auxquelles ils pensent très certainement tous sans arrêt.    

En résumé, Johan Vande Lanotte rencontrera les partis francophones ce mardi et les néerlandophones demain.

A l’issue de ces entretiens, il décidera de la suite de sa mission de conciliateur.

C’est marrant de continuer à appeler ces gens-là (comme dirait Jacques Brel) négociateurs alors qu’ils n’ont plus tenu de réunion commune depuis le 3 septembre 2010. Il n’en finit pas d’amender sa note, Vande Lanotte.

Une réunion à sept sinon rien.

Sinon, qu’ils avouent leur incapacité à diriger le vaisseau Belgique et se retirent sous leur tente. Finalement, à l’entame de cette semaine cruciale, De Wever ne dit rien de neuf.

Cherche-t-il ou pas une porte de sortie ?

Le sait-il lui-même, ce qu’il veut ou alors, tout n’est-il que stratégie, manipulation… ?

Au sortir de la marche de dimanche, les partis flamands disent qu’ils veulent travailler avec la N-VA tandis que les francophones n’affirment rien de façon claire et nette.

Les intellectuels flamands prônent l’unité et le reste de la population est divisé quant à une réforme en profondeur.

Pour la majorité des jeunes, le message est clair :

 « Regardez de l’autre côté. »

Et, chez nos z-élites, c’est plutôt « Y a rien à déclarer » qui prévaut.

Depuis six mois, nos ineffables politiques s’entendraient-ils pour faire la promotion d’un film récent ?

 

Le médiateur se rebiffe

 

Et pendant ce temps-là, André Flahaut se multiplie pour vouloir expliquer la crise à qui veut l’entendre mais, tout le monde s’en fout qu’il explique la crise. Ce qui intéresse les gens, c’est la solution. Il faut croire qu’il n’a pas été suffisamment convaincant dans son rôle de médiateur et nous ne savons toujours pas combien il a été payé puisqu’il ne répond pas à cette question, dans un grand souci de transparence. Si Flahaut affirme clairement faire preuve d’ouverture auprès des citoyens, c’est surtout son besoin d’exister qui semble se manifester.

Il n’est pas le seul.

 

C’est foutu ?

 

Mercredi 26 janvier / 227ème jour de crise

C’est aujourd’hui que VDL rencontre les partis flamands avant de se rendre chez le Roi. A priori, l’optimisme n’est pas de mise. Le conciliateur y est attendu à 16 heures 30. Avant sa rencontre avec le souverain, il devrait encore avoir un contact avec les présidents des deux partis vainqueurs des élections, Bart De Wever et Elio Di Rupo.

« Le problème n’est pas du côté francophone », serine la divertissante Joëlle Milquet tandis qu’en Flandre, on répond « On sait que le problème n’est pas du côté flamand. » 

Ce genre de déclaration montre le manque d'ouverture vis-à-vis de l'autre, une incapacité à écouter et à comprendre l'autre. Alors, on végète dans la conviction de sa petite raison. Cela donne une idée du niveau. 

Nos politiciens sont trop enfermés dans leur petit système de pensée. Une entreprise disposerait d’un conseil d'administrateurs comme notre pays a ses politiciens, la faillite ne serait pas loin.

« J'en ai par dessus la tête de leur incompétence notoire à prendre des décisions. J'ai effectivement honte d'être Belge ! Certains partis oublient qu’être élu ce n'est pas avoir un chèque en blanc et faire changer les choses ne veut pas dire tout foutre par terre ! Comment peut-on encore envisager de former un gouvernement (c'est-à-dire gérer ensemble le pays pendant une législature de 4 ans mais il n'en restera bientôt plus que 3) quand on n'est pas capable depuis le 3 septembre de se retrouver autour d'une table et d'en discuter pour avancer. En effet depuis cette date, un conciliateur va d'un groupe (pour les écouter et donner des conseils) à l'autre (pour faire la même chose) et n'est pas capable d'organiser une réunion plénière. - Et il n'a pas encore compris - essayer, c'est bien, mais persévérer devient diabolique car, dans la situation actuelle un accord est impossible », analyse Jean-Pierre V., un citoyen comme tant d’autres.

Même si la pression semble se relâcher, Camp!ng16 réunit en ce moment 145.153 campeurs rue de la Loi.

 

Vande Lanotte jette l’éponge

 

Il aura tenu 99 jours avant que ne se répète l’histoire dans la salle M du Sénat.

C’est en effet en cette salle que Johan Vande Lanotte a communiqué dans les deux langues l’échec de sa mission. C’est le 5 janvier qu’il prononcera sa phrase historique  « On peut mener un cheval à l’eau mais on ne peut l’obliger à boire. », quand il réalisera qu’il est vraiment dans l’impasse. Bref, il a mené, non pas ses chevaux mais bien ses ânes au point d’eau de la dernière chance et ceux-ci ont encore réussi à se disputer. Ce mercredi, c’est au sortir d’une énième discussion avec les partis flamands que le conciliateur s’est rendu au Palais pour remettre son sixième rapport au Souverain et, dans la foulée, lui avouer son échec (même si c’est plutôt l’échec des autres négociateurs). Sa démission a été acceptée par Albert II. Et, devant les caméras et les micros du monde entier et de ses environs, il lâchera, c’est un homme de proverbes, un très sonore  « Il est bon de parler mais meilleur de se taire », allusion probable aux fuites récurrentes lorsqu’il communiquait ses notes à ses partenaires puis, sous les ovations de la population scotchée derrière (ou devant, c’est mieux) les téléviseurs il s’auto-appliquera sa maxime et se taira dans toutes les langues puisqu’il n’octroiera aucun commentaire aux médias...

Ce que nous ne lui reprocherons pas.

 

Les sept nains ont échoué

 

Quels constats peut-on tirer de ces faits qui n’étonnent plus vraiment grand monde ? Si principalement les blocages sont constatés sur BHV, le financement des régions, des Communautés et du fédéral ainsi que sur le devenir de la sécurité sociale, il est surtout remarqué que ces gens qui se révèlent incapables de s’asseoir à la même table de négociations depuis le 3 septembre peuvent être qualifiés d’indignes. Indignes de représenter le peuple qui les a élus, indignes de représenter le peuple qui les rémunère. Le manque de confiance mutuelle affiché par les uns envers les autres, et inversement, est tout à fait affligeant. Et, si au fil des jours, le sémillant CD&V rejoint la N-VA dans la radicalisation, c’est loin d’être gagné.

D’ailleurs, c’est perdu. Il semblerait qu’il soit vraiment très difficile d’obtenir un accord même quelconque avec le parti de De Wever. La N-VA ne veut pas partir mais accepterait volontiers de se faire éjecter afin de ne pas hériter du valet noir qui désignerait le coupable de l’échec. On n’avance pas, on recule sans cesse dans ce désert politique.

Mesurent-ils seulement les risques politiques, économiques et financiers qu’ils font courir au pays, ces inconséquents ?

Le seul reproche que l’on puisse adresser à Vande Lanotte, c’est de ne pas avoir programmé une ultime réunion des sept nains. En effet, s’il l’avait fait, les citoyens auraient pu déceler les valets puants du jeu de cartes politique qui nous inspire le plus grand dégoût. Les citoyens ont le droit de savoir. Ces cuistres ne veulent pas trouver une solution équilibrée, c’est évident. Quand on sait que même le Russe Poutine s’est déclaré inquiet pour le futur de la Belgique, il est permis de se demander où ces improbables nous conduisent.

« Le business se demande comment travailler avec la Belgique », a judicieusement analysé Vladimir Poutine car la situation indécise de ce pays pose question au monde des affaires.

« J'espère que les dirigeants politiques trouveront une solution à cette situation exceptionnelle, que je sais très complexe », a répondu en substance M. Poutine à une question d'un journaliste de la RTBF. Le premier ministre russe s'est dit convaincu que le bon sens prévaudra, car la plupart des citoyens belges comptent sur une unité qui fait de la Belgique un pays fort et indépendant, a-t-il commenté. Selon lui, cela va conduire au compromis et à une solution. Ce type de question revient fréquemment lors des entretiens avec des dirigeants étrangers, a reconnu Yves Leterme.  « Nous expliquons ce qu'il se passe, en insistant sur la crédibilité économique du pays », a-t-il dit. Yves Leterme a rencontré mercredi après-midi le premier ministre russe dans le cadre d'une visite officielle à Moscou, où il a beaucoup été question des enjeux énergétiques, et en particulier du gaz russe en Belgique.

Dans l’attente, les cloportes n’ont pas retrouvé le chemin du bon sens dans les temps.

 

Et maintenant ?

 

Jeudi 27 janvier /228ème jour sans gouvernement.

Le Roi récupère donc ce jeu de cartes truqué. Le Roi récupère ce jeu de cartes de la honte. Après ce laps de temps sans gouvernement, qui (ou que) pourrait-il encore bien désigner ? Puisque nous en sommes revenus au point de départ, peut-être qu’un … fossoyeur. Ce dont personne ne parle dans le milieu de ces politicards, c’est du prix que coûte au citoyen cette foire aux cancres. Il ne reste que quelques possibilités, plus improbables les unes que les autres. Continuer avec les sept nains relève de l’insulte à la population donc, biffons. Vous pensez, reprendre les mêmes qui n’ont même pas cru bon de tenir une réunion de la dernière chance alors qu’ils ne s’étaient plus rencontrés depuis le 3 septembre…

Au plan large, bien sûr, tant que toutes les solutions mathématiques ne sont pas épuisées, si c'est dans l'intérêt général de la population, allons-y gaiement. Hélas, le scénario kafkaïen livré en pâture depuis plus de sept mois a autant creusé l’écart entre la population et le monde politique qu’entre les communautés elles-mêmes.

Que faut-il faire ? Intégrer les Bleus ? Ouais ! à la place de qui ? Mais alors, sans Raymond Dommenech (digression footballistique).

Si c’est pour en arriver là, autant intégrer tout le monde et réaliser une gigantesque union nationale. Pourquoi pas ?

Pourquoi faut-il toujours une majorité et une opposition alors qu’il y a des gens de qualité, des cons, des parvenus des deux côtés. Un grand débat démocratique ne serait intéressant que si ses composantes ne recevaient pas de consignes de vote mais cela, dans notre « particratie ou particrassie», articulée autour de la pensée unique, on peut l’oublier. Renforcer le pouvoir de l’actuel gouvernement en affaires courantes ?

Ce serait un déni de la démocratie.

 

En arriver à des élections ?

 

Bonjour le nombre de gens qui s’abstiendraient ou qui accorderaient leur suffrage aux extrémistes, ce qui apporterait peut-être une leçon salutaire à nos partis «démocratiques ».

Si, si, c’est comme cela qu’on les appelle maintenant.

D’aucuns avancent aussi la possibilité d’un gigantesque référendum.

Oui, mais pour demander quoi ?

Pour poser quelles questions ?

C’est donc ce jeudi noir que le Roi a décidé d’entreprendre une nouvelle série de consultations. Cette fois, les libéraux seront invités mais ce sont les Verts qui ouvriront le feu.  Le roi recevra successivement les présidents de Groen!,  Wouter Van Besien puis  d’Ecolo, Jean-Michel Javaux. Les consultations vont bien entendu durer quelques jours.

Pour ce qui est de l’échec, comme il fallait s’y attendre, c’est pas moi, c’est l’autre. Passons donc sous silence les éructations de tous ces ahuris francophones ou flamands. Chacun y porte sa part de responsabilités et quand on refuse de s’asseoir à la même table, c’est tous coupables.

Un élément intéressant à retenir néanmoins, ce sont les déclarations de la sénatrice N-VA Liesbeth Homans sur les ondes de la VRT-radio estimant que les partis  francophones n'ont fait ces derniers mois aucune proposition concrète et ont toujours opposé leur veto aux propositions flamandes.

« Les francophones n'ont toujours pas compris que des changements étaient nécessaires.  Au début, nous avions l'espoir qu'ils avaient compris que réformer le pays était nécessaire. Mais après coup, il est apparu qu'ils n'avaient toujours pas intégré la chose. Nous avons fait énormément de propositions, mais celles-ci ont toujours heurté un 'non' des francophones », stigmatisant encore les francophones qui ne donnent aucun signe d’ouverture.

C’est la larme à l’oeil  que le président du CD&V, Wouter Beke, s’est déclaré très déçu après l’échec de la mission du conciliateur. Sans doute attend-il son tour. Qui sait ?

Le parti chrétien démocrate ne se sent bien évidemment pas responsable et pointe clairement Di Rupo et son PS du doigt. « On parle toujours du CD&V comme du premier parti qui aurait torpillé la note  mais ce jour-là, cinq des sept partis ont indiqué qu’ils ne voyaient pas le texte comme une base de négociation. On peut donc tout aussi bien dire que les francophones sont concernés », a-t-il déclaré dans De Morgen. Et de poursuivre « Les francophones laissent croire que nous étions à un souffle d’un accord, mais les discussions de synthèse de Vande Lanotte ont montré clairement que c’était loin d’être le cas. Nous pensions ainsi qu’ils étaient d’accord avec la proposition de réformer la loi spéciale de financement, mais il est apparu hier que ce n’était pas le cas. Lorsque les deux autres membres du triumvirat, Vande Lanotte et De Wever, me disent que Di Rupo se montre attentiste depuis un moment déjà, je m’interroge sur la poursuite des événements. On peut tout de même attendre qu’il passe dans le cockpit ? Le PS est le plus grand parti côté francophone, et l’on pensait qu’il voulait fournir le Premier ministre. Il est temps qu’ils jouent cartes sur table ».

 

Et du côté de SHAME ?

 

« Le fait que Vande Lanotte jette maintenant l’éponge signifie que les politiciens ne tiennent absolument pas compte de notre manifestation de dimanche », a déclaré Felix De Clerck, l’un des organisateurs de la manifestation de dimanche.

C’est dans les colonnes du Het Laatste Nieuws, que fiston De Clerck a émis la possibilité de mener de nouvelles actions. « Ils n’ont rien compris à notre message, soit qu’ils doivent se préoccuper de l’intérêt général, chercher à trouver un compromis et transcender leur ego pour former un gouvernement.  Cela démontre que notre manifestation était légitime et que la manière dont la politique est exercée dans ce pays n’est pas constructive », a ajouté Felix De Clerck, le fils du ministre de la Justice tout en précisant que « La prochaine manifestation attirerait 100.000 manifestants. »

Et parmi les politiques, prudents comme des Sioux en terme de déclaration (faut surtout pas heurter l’électeur), seul le sénateur Ecolo Marcel Cheron a avancé que « Si on pouvait se passer de la N-VA, ce serait mieux pour tout le monde », sans omettre de rappeler le caractère séparatiste de ce parti « qui veut la fin de ce pays ».

Peut-être les choses avanceraient-elles s’ils s’en tenaient vraiment à essayer de résoudre la crise plutôt que de louvoyer pour de futures raisons électoralistes.

 

 

 

 

Di Rupo sort du bois…

 et se prend pour le Roi

 

Et, après l’échec cuisant  des sept nains, c’est donc la manipulation des masses électorales qui reprend toute son importance. « La Belgique doit être gouvernée sans délai », nous apprend Elio Di Rupo. Pense-t-il que nous, les citoyens, l’ignorions ? Qui plus est, n’est-ce pas une évidence ? Le PS, par la voix de son prophète, appelle tous les partis démocratiques, flamands et francophones, à prendre leurs responsabilités pour former un gouvernement fédéral de plein exercice. Di Rupo se prend-il pour le Roi ? C’est tout bonnement un crime de lèse-majesté puisque les cartes sont en ce moment dans les mains du Roi qui vient d’entamer ses consultations. Au travers des points forts de son discours, discours quelque peu encombré par ses  ronds de jambe habituels et prononcé lors de la présentation de ses vœux, Elio Di Rupo se replace habilement sur l’échiquier politique. C’est aussi une façon, à peine voilée, de se dédouaner  « C’est pas moi, c’est l’autre. Voyez ma bonne volonté comme je l’affiche ».

Ainsi, le PS appelle à la formation d’un gouvernement d’union nationale qui rassemblerait les sept qui ont échoué, à savoir la N-VA, le CD&V, le SP. A, GROEN!, le PS, le CDH et ECOLO auxquels se joindraient l’OPEN VLD et le MR.

Mais, que Diable n’a-t-il fait cette proposition lorsqu’ils négociaient joyeusement tous ensemble, même si ce n’était pas à la même table.

Quelques extraits de son discours…

« Si un tel gouvernement d’union nationale s’avérait impossible, car l’un ou l’autre parti le refuserait, il faudrait alors former un gouvernement au départ des partis du gouvernement actuel, en l’ouvrant aux autres partis qui le souhaitent. Que ce soit l’une ou l’autre formule de gouvernement, le PS est disponible et disposé à s’associer aux partis démocratiques, flamands et francophones, qui sont prêts à former un gouvernement fédéral pour notre pays et pour nos citoyens. Pour le PS, ce gouvernement devra être un gouvernement économique et social, et bien entendu pas un gouvernement économique antisocial ! Un gouvernement capable aussi de résoudre les questions institutionnelles. Vu la gravité de la situation, comme je l’ai dit, il me paraît urgent de former un gouvernement fédéral de plein exercice. Soit un gouvernement d’union nationale. Soit un gouvernement élargi, au départ des partis du gouvernement actuel. Ce gouvernement devra s’attacher à ses principales missions et au moins préparer les budgets 2011 et 2012, ainsi que la trajectoire 2013. Ceci afin de répondre scrupuleusement aux obligations européennes. Il devra également franchir au moins une première étape institutionnelle, en particulier pour résoudre BHV et le financement de Bruxelles. »

Ce discours, comme de bien entendu, conforté par d’autres éléments particulièrement délicats qui rentabilisent ce type de communication comme par exemple :

« Qui peut rester insensible aux situations de détresse que vivent  une grande partie de nos citoyens ? Un Belge sur sept vit sous le seuil de pauvreté et sans les allocations sociales, ce serait un Belge sur quatre et d’énumérer toutes les difficultés pour les citoyens de s’en sortir. Etc. »

 

Et la N-VA de répondre…

 

C’est  Eric Defoort, co-fondateur de la N-VA qui a réagi aux propos manipulateurs de Di Rupo. « C'était amusant de voir que Di Rupo a fait ça lors de sa réception de voeux », a-t-il commenté à la radio. « Quand on a entendu ça, on s'est dit qu'il avait peut-être déjà abusé des bons alcools. Di Rupo sait très bien que ça ne passera jamais chez nous. »

Au moins, avec la N-VA, le message est clair.

Déjà qu’à 7, ils ne se supportaient plus, faut pas demander à 9.

Bien entendu, le CD&V, scotché aux nationalistes, tout autant que Milquet, l’ancienne chrétienne, l’est aux Rouges, a lui aussi émis ses critiques.

Il est permis d’imaginer que le MR affiche son contentement.

Dans le même temps, Jean-Pierre Delwart,  président de l’Union wallonne des entreprises, s’en est violemment pris au politique à l’occasion de la formulation de ses vœux.

Décidément, ils tombent bien à propos, ces vœux dans toutes les entités…

« Nous constatons l’absence du sens de l’urgence, et l’absence du sens des responsabilités. Qui pense au sens de l’Etat ? Qui pense aux générations futures ? L’Allemagne, elle, le fait depuis 10 ans. Et chez nous ? »

Tout en condamnant  absence de fonctionnement du système politique actuel.

« Les responsables ont été élus pour former un gouvernement, tout de même. Et les patrons wallons partagent les inquiétudes des 30.000 manifestants de Bruxelles, ils sont inquiets quand ils voient que les pays voisins ont, eux, pris des mesures pour réduire leur déficit budgétaire. »

Ben oui, tout le monde se demande un peu ce « qu’ils » font, ces employés du peuple.

 

Samedi 29 janvier 2011 / 230ème jour…

Comme supposé, l’étrange sortie de Di Rupo a suscité bien des réactions pas vraiment favorables. Tout comme Bart De Wever, l’empereur de Mons est un homme intelligent. Il ne reste alors qu’une question à poser : quel est le but caché, secret, non avoué de cette manipulation ? Les médias ont sauté à pieds joints sur l’occasion de remplir quelques colonnes. Mis à part les libéraux, cette procédure n’a été que moyennement appréciée.

Ils se foutent vraiment de la gu… des gens, en alternance, les uns après les autres.

Et, puisque dans les pensées profondes, il n’y a rien de changé puisque, en Flandre, on estime que l'État ne fonctionne plus, et que, pour progresser, il faut régionaliser un maximum de compétences tandis qu’en Wallonie, on est convaincu que tout va bien, que la bonne gouvernance fait la course en tête et qu'il faut se cantonner dans le statu quo. Il serait peut-être urgent que, de part et d'autre, on aborde les choses de manière moins défensive. Et qu'on réfléchisse mutuellement à une façon de gérer plus efficace. Mais, ouvrir les yeux, écouter l’autre et chercher une solution pour le bien commun semble assez éloigné des préoccupations de nos élus. Bref, le bout du tunnel n’est pas pour bientôt.

Dimanche 30 janvier 2011 / 231ème jour…

Nouveau débat télévisé avec les acteurs de ce désastre. Que ces moments d’intense émotion nous permettent de reléguer les feuilletons habituels au second plan. Tant sur RTL que sur la RTBF, c’était la même cacophonie.  Tous, je dis bien tous se rejetaient la faute. Et en plus, la sortie du style « Au théâtre ce soir de Di Rupo », n’a été que moyennement appréciée par les néerlandophones.

« Si on veut négocier, on ne le fait pas à travers des réceptions ou de belles paroles et, si l’on veut parvenir à un accord il faut s’écouter mutuellement», a notamment lâché le président du sénat, Danny Pieters. On en apprend des choses en les écoutant ces érudits. Il a aussi été question de confiance et d’assainissement des finances publiques. Ah ! Les misérables ! S’ils commençaient par assainir ce qu’ils nous coûtent. Le pire, c’est qu’ils avouent eux-mêmes qu’eux aussi en ont marre. Mais, de quoi en ont-ils marre ? D’eux-mêmes ? De leur stratégie de pourrissement ?

Du côté néerlandophone, lors de l’émission De Zevende Dag (Een), Bartje se déclare prêt à prendre une initiative pour sortir de la crise politique tout en manifestant vraiment peu d’engouement pour les propositions du manipulateur Di Rupo. Le miracle serait-il proche ? Voilà qu’ils veulent prendre des initiatives maintenant. Personne ne sait où l’on va mais bien sûr, ils continuent à oeuvrer pour le bien-être… Le leur ?

Une phrase amusante et pleine de sous-entendus d’un espiègle Yves Leterme à souligner :

« En 2007, on avait dit que c’était la faute à Leterme. Maintenant, il n’est pas là et c’est aussi difficile ».

Et sur les plateaux télé, le cirque se poursuit. Des politiciens qui n'osent pas répondre aux questions et des journalistes peureux. De plus pour obtenir un débat de qualité, ne conviendrait-il pas de limiter le nombre d'intervenants à quatre ou alors d’augmenter le temps de l'émission. Comme leur temps de parole est forcément compté, c’est tantôt à qui hurlera le plus fort, tantôt à qui interrompra l’autre le plus souvent. Toujours est-il que la population reste dans l’ignorance de ce qui a été proposé par les uns et refusé par les autres. Et vice-versa évidemment.

Que l’on remplace ces professionnels de la politique par quelques citoyens flamands et wallons.

Le problème sera vite réglé car, entre eux, les gens s’entendent bien.   

Le pire est qu’il est légitime de se demander si ces politiques ne prolongent pas volontairement cette crise.

Nous pouvons nous attendre à tout.

 

Incompréhension citoyenne

 

Beaucoup de citoyens ne comprennent pas le Roi qui persiste à vouloir une négociation à sept alors que tout le monde sait que la N-VA ne veut pas d’un accord.

Pourquoi la N-VA n’est-elle pas dissoute alors qu’elle veut la fin de la Belgique ?

Le fossé se creuse chaque jour davantage entre politiques et citoyens, quelle que soit leur couleur. Le CD&V n’est plus un parti indépendant. Serait-il à la botte de la N-VA ?

Beaucoup de Wallons, dont Isabelle Pirotte, affirment préférer quand même les politiques flamands lors des débats télévisés.

« Au moins eux, ils ne cherchent pas sans cesse où est la caméra et ils répondent aux questions. »

C’est vrai aussi que l’on voit moins de politiques francophones aux débats des télévisions flamandes que le contraire.

Et c’est ainsi que nous voici déjà arrivés au lundi 31 janvier 2011 qui correspond au  232ème jour sans gouvernement.

 

Onkelinx montre et montrée du doigt

 

S’il n’a pas produit de grandes avancées tant nos politiques végètent dans leurs certitudes impitoyables, une nouvelle fois, il a fallu que ce soit la grossièreté ou la maladresse, c’est selon, qui fasse la Une dominicale.

Het Laatste Nieuws titre en grand : « Onkelinx toont  middenvinger  aan  Schouppe  tijdens debat ». ( Onkelinx montre le doigt du milieu à Schouppe pendant le débat).

Il est vrai que de la part des politiques,  ce genre de réaction est loin de nous étonner. Eerdekens et ses propos grossiers récurrents ; Moureaux, titulaire d’un libre-parcours pour interrompre ses interlocuteurs et maintenant,  l’habitante de Lasne qui nous avait habitués à mieux maîtriser ses réactions et sa communication, même si, tout comme Joëlle Milquet, elle ne rechigne pas à ajouter le geste à la parole.

Un véritable ventilateur ou moulin à paroles qui prend ici toute sa signification.

Pendant que la porte-parole de Laurette de Lasne essaye de récupérer le coup en assurant que ce geste a été totalement involontaire, (bien sûr) l’image circule à toute vapeur sur la toile.

Laurette Onkelinx, vice-première ministre, était drôlement remontée. Que ce soit sur les plateaux de Mise au point ou de Controverse. Elle gigote, s’agite, utilise ses bras comme si elle était un moulin à vent, s’emporte, fusille ses « adversaires » du regard et, dans l’émotion du moment, perdant son self-control, elle adresse un « doigt d'honneur » à Etienne Schouppe (CD&V) sur le plateau de Controverse. Ce geste était-il voulu ou l’a-t-elle posé à l’insu de son plein gré ? (Déjà entendu ça quelque part…)

Nous ne nous hasarderons pas à y répondre. S’il est voulu, alors elle rejoint le côté funeste d’un certain Eerdekens. S’il est involontaire, il résulte quand même d’une inquiétante perte de contrôle d’elle-même.

« Nous voulons qu’on respecte Bruxelles, Bruxelles doit être une région à part entière. Les Bruxellois doivent être respectés », tonne-t-elle en accompagnant ses propos d’un geste rageur et litigieux qui pourrait être taxé de non-équivoque, même si involontaire. C’est selon.

Nous n’osons croire le vieil adage politique qui souligne que peu importe ce qui se dit, et même si c’est en mal, l’essentiel, c’est qu’on parle d’eux. Et là, elle a fait carton plein.

Dans la presse flamande, chaque quotidien y va de son analyse pour décrire ou décrypter l’ambiance polaire entre les intervenants.

Pour Het Belang Van Limburg, les deux débats ont surtout montré que les Francophones veulent le plus rapidement possible former un gouvernement sans la N-VA. Mais avec le CD&V et ce, malgré le fait que Bart De Wever recherche activement des solutions.  Ah, ce CD&V  presque aussi scotché à la N-VA que Milquet l’est au PS.

« Les tentatives infructueuses d'arriver à un accord ont laissé des plaies béantes. L'atmosphère entre les différents partis est désormais glaciale », relate Het Laatste Nieuws tout en ajoutant que « Ce sont surtout les Francophones - Laurette Onkelinx en tête - qui ont attisé le feu. »

Il est vrai que Laurette Onkelinx n’a pas ménagé ses interlocuteurs, notamment le terne Stefaan De Clerck qui s’en est pris plein le citron « Parlez au nom du CD&V au lieu de vous cacher derrière la N-VA. Le CD&V est devenu l'ombre de lui-même », rugit-elle à l'oreille du  Stef-âne.

Je n’aime pas Onkelinx pour son côté exacerbé gauche-caviar mais là, je suis forcé d’être en accord avec elle.

« Ce week-end a été émaillé par des déclarations très dures », reprend De Morgen qui met l’accent sur certaines phrases prononcées par Laurette Onkelinx. 

« Voulons-nous qu'au coeur des négociations soit présent le président d'un parti qui veut la fin de la Belgique ? »

Déclaration d’une insigne maladresse alors que, qu’on le veuille ou non, Bart De Wever est un interlocuteur démocratiquement élu.

Mais, puisqu’il faut bien remplir des pages, la majorité des quotidiens ont fait plus qu’allusion au doigt d’honneur qui est à présent sur le point de passer à la postérité.

Olivier Maingain (FDF) participait lui aussi à l’émission Mise au point : « Nous ne serons pas ceux qui serviront les plats à ceux qui veulent préparer le séparatisme à leur avantage en emportant dans leurs bagages Bruxelles et la périphérie. Ceux qui n'auront pas le courage de dire non à la scission de BHV, n'auront pas davantage le courage de dire non à celle de la sécurité sociale. Voila le vrai choix qui va nous attendre au cours des semaines à venir », résuma-t-il ainsi sa position.

 

Un partisan des états-Unis d’Europe

 

C’est au tour de Francis P., autre citoyen particulièrement remonté de nous faire partager un avis relativement explicite, argumenté et extrêmement tranché et tranchant : « Les syndicats sont passéistes et les partis de gauche avec leur lutte des classes se croient encore au 19ème siècle. Ceci étant dit, je suis pour un maintien de la solidarité telle qu'elle existe actuellement, donc pour une non scission de la Sécu, et au contraire je voudrais que cette solidarité soit étendue à toute l'Europe et non plus être nationale. L'Europe reste un espoir, à la seule condition que tous les politiciens d'Europe soient mis au rancard par les peuples européens, et qu'on fonde enfin les Etats-Unis d'Europe. L'Europe Fédérale ainsi constituée par de grandes régions, avec des élus au suffrage universel direct dans tous les pays en même temps, sans partis, mais avec des candidats qui postuleraient pour un poste ministériel basé sur leurs compétences, leurs diplômes, leurs capacités et leur efficacité. Déjà si on pouvait réaliser cela en Belgique ce serait un bel exemple ! Qu'ils soient de gauche, de droite, du centre, ou extrémistes, TOUS nos politiques ne pensent qu'à une seule chose : leur intérêt personnel et la réalisation de leurs seules ambitions (voyez par exemple Charles Michel qui a réalisé une fronde au sein de son parti pour pouvoir prétendre à sa présidence, qu'il a enlevée sur un fil de 4% d'écart avec 50% de votants). Il serait grand temps que parlementaires et ministres et leurs cabinets ne soient plus payés qu'au résultat et sur base de leur travail réel, cela changerait beaucoup de choses. Connaissez-vous une entreprise où les administrateurs se disputent pendant 7 mois sans que les actionnaires ne les mettent tous dehors ? Moi pas ! Pourquoi en serait-il autrement avec nos politiciens appelés à gérer la SA Belgique et qui ne le font pas ? C'est nous, les citoyens, qui sommes les actionnaires de cette SA Belgique, non ? Et qu'est-ce que nous faisons ? Nous laissons faire et nous leur donnons des bonus pour qu'ils continuent leurs conneries, et pendant ce temps nous devons constamment mettre de l'argent de nos économies durement épargnées, de nos salaires durement gagnés, pour soutenir la SA Belgique en perdition ! Et le pire est que nous restons sans réagir et continuons à payer cette bande de bons à rien. La seule voie possible est la consultation populaire, avec des questions précises et claires, du type 1) Voulez-vous que la Belgique continue à vivre ? Si oui, sous-question : dans un état unitaire, dans un état fédéral, dans un état confédéral ? Si non, sous-question : êtes-vous prêt à assumer la conséquence de votre vote, c’est-à-dire (Flandre) prendre 65% de la dette publique, 35% de la dette publique (Wallonie-Bruxelles) ? Êtes-vous conscient et êtes-vous prêt à accepter qu'il faudra effectuer une enquête pour savoir maison par maison qui veut faire partie de telle ou telle région et que c'est cette consultation qui déterminera les frontières ou voulez- vous une guerre civile ? 2) Êtes-vous pour (ou contre) l'élection au suffrage universel à 2 tours des ministres fédéraux - régionaux ?

Sous-questions : si pour, sur base de partis ou sur base des compétences des candidats nationaux, régionaux ? si contre, êtes-vous pour le maintien des choses telles qu'elles existent ? 3) êtes-vous pour une sécurité sociale unitaire ? Sous-questions : si non, êtes-vous pour une scission complète et êtes-vous conscient que vous devrez assumer tout sans l'aide des autres y compris les pensions ? Voilà le type de questions à poser à l’ensemble de la population et nos politiciens seraient fortement étonnés de voir les résultats ! Evidemment, s'ils posent la question par exemple de savoir s'il faut transférer tous les avantages et laisser aux autres toutes les charges, alors là évidemment les égoïsmes seront flagrants partout. De bonnes questions, beaucoup de clarté sur les conséquences d'un vote pour ou contre permettraient aux citoyens (actionnaires de la SA Belgique) de mieux prendre conscience de la réalité des choses et il y a de fortes chances qu'on trouverait beaucoup plus d'unité dans les résultats que certains ne le pensent ! Evidemment, sur le plan culturel, chacun doit être maître de sa culture et ne pas vouloir imposer sa culture aux autres ! Il faut cependant être conscient qu'on le veuille ou non, c'est que le Nord du pays est + pour une économie de marchés et que le Sud du pays est + pour une économie dirigée, et que là c'est impossible à concilier sans un changement de mentalité. Il ne faut certes pas couper dans la sécurité sociale, mais il faut responsabiliser les citoyens - actionnaires de la SA Belgique, par exemple en obligeant les demandeurs d'emplois à réaliser des travaux d'intérêt public en échange de leurs allocations de chômage. Mais les politiciens doivent également changer de mentalité et n'être payés que pour un travail effectif prouvé (tolérance zéro de l'absentéisme au parlement, sauf certificat médical contrôlé comme un travailleur). Il faut aussi supprimer la pauvreté chez nos concitoyens les plus faibles en leur donnant un revenu digne, c'est pourquoi je préconise une pension de base identique pour chaque belge ayant travaillé (tranches par nombre d'années prestées réellement) et plafonnée mais indexée (pourquoi un ministre aurait-il droit à une pension de 4 à 8.000 € par mois et un ouvrier 800 € ? : quand on gagne bien sa vie on a la possibilité d'épargner et de se constituer un complément de pension, et quand on gagne peu on a quand même droit à une pension digne de minimum 1.000 €/mois et pouvant aller jusqu'à 1.500 € nets d'impôts et ONSS pour une carrière complète de 45 ans de travail). Ce qui est vrai pour les pensionnés devrait être également d'application pour les autres allocataires, notamment sociaux, mais avec des obligations en sus des droits. La justice doit d'abord être une justice sociale ! Il faut cesser de taxer l'épargne jusqu'à un certain montant (par exemple 300.000 €/personne) car cette épargne et le fruit d'un travail qui a déjà été taxé, et la taxer revient à taxer 2 fois et est profondément injuste. Ceci ne veut pas dire qu'il ne faut rien taxer : il faut taxer la spéculation (warrants, options, turbos et autres outils avec levier) et la surveiller de très prêt, mais si on taxe les bénéfices, il faut que le contribuable puisse déduire ses pertes aussi, sinon cela devient à nouveau injuste. Il faut que toutes les catégories professionnelles soient mises sur un strict pied d'égalité : un ouvrier, un employé, un indépendant, une profession libérale, un patron, un parlementaire, un ministre, un militaire, un fonctionnaire, les appointés de l'état, etc. Tous doivent avoir les mêmes droits mais aussi les mêmes devoirs. Tout cela peut être réalisé si les citoyens le veulent c’est-à-dire par une consultation de la population avec des questions claires, précises et mentionnant avantages et inconvénients. Moins d' état  = + d'efficacité = - d'impôts = + de bien être ! L'état ne doit être présent que là où le secteur privé fait défaut et plutôt que de distribuer des subsides, que l'état  crée des entreprises (si le privé ne le fait pas) pour que tout le monde puisse avoir un travail (par la suite, l' état pourra toujours revendre avec bénéfices, l'entreprise créée). Des idées de ce genre il y en a des centaines, et si on réfléchit bien, on en trouvera encore beaucoup, mais pour cela il faut des citoyens responsables, conscients de leurs devoirs (et de leurs droits) et qui exigent  cela de leurs politiciens. Il y a eu un mouvement citoyen "SHAME" qui a rencontré un certain succès mais qui n'a pas été entendu par les politiciens. Peut-être devrions-nous organiser une grande manifestation sur base de ce type d'idées et les exiger pour le bien-être commun. Un citoyen qui ne bouge pas, qui reste passivement dans son fauteuil, ne mérite rien et n'a que ce qu'il mérite (rien) et ne devrait même pas aller voter (puisqu'il n'est pas un vrai citoyen), mais un citoyen qui veut que cela bouge, il va dans la rue quand il le faut ! »       

Francis P., sans concession.

 

Mardi 1 février 2011 / 233ème jour sans…

Très certainement plus occupé qu’un médecin de campagne en cas d’épidémie de grippe, le Roi a repris ses consultations.

C’est ainsi qu’il a reçu successivement les présidents du sp.a, Caroline Gennez, du CD&V, Wouter Beke et du MR Didier Reynders, de Groen!, Wouter Van Besien, Jean-Michel Javaux (Ecolo) ainsi que les présidents de l'Open Vld et du cdH, Alexander De Croo et Joëlle Milquet.

Ce mardi, il s’attaque à nos Laurel et Hardy bien à nous,  à savoir Elio Di Rupo et Bart De Wever.

Il aura ainsi fait le tour de la question (les sept nains qui ont échoué et en sus, le fossoyeur (du précédent gouvernement) libéral flamand De Croo ainsi que le président du MR.

D’autre part, Elio et Bart se seraient mis à table ensemble lundi midi pour un déjeuner dans la plus grande discrétion.

Tellement grande que ce matin, toute la presse en faisait écho.

 

Di Rupo…Roi de la mise en scène

 

En arrivant ce mardi matin au château de Laeken pour y rencontrer le Roi, le président du PS, Elio Di Rupo avait sur les genoux un texte intitulé « message au Roi », dans lequel il qualifie l’attitude du CD&V d’« inacceptable ».

C’est ce qu’a pu voir un photographe de l’agence Belga qui se trouvait à l’entrée.

Dans ce texte, le président des socialistes réitère sous une autre forme l’appel à la formation d’un gouvernement d’union nationale qu’il a lancé jeudi soir : « Ma conviction est que tôt ou tard il faudra mettre tous les partis démocratiques autour de la table tant la réforme voulue par le nord est déterminante pour l’avenir du pays », peut-on notamment lire au début de ce message.

Le président du PS y souligne également que pour ne pas déstabiliser encore plus le pays, il faudrait présenter au parlement le budget 2011.

Après le doigt agressif d’Onkelinx, après sa sortie au sujet d’un gouvernement d’union nationale,  Elio Di Rupo persiste dans ses manipulations.

C’est bien sûr par inadvertance et à l’insu de son plein gré qu’un photographe a pu prendre connaissance, partiellement, j’en conviens, mais avant le Roi, du message qui était destiné au souverain. C’est une honte, tout simplement.

 

Le comportement inacceptable de Di Rupo

 

« Et c’est sur « ça » que l’on compte pour sauver le pays ? Monsieur Di Rupo, vous êtes minable. Votre comportement est inacceptable. Qu’est-ce que c'est que ce type qui fait passer des messages en douce, le document négligemment mis sur ses genoux, sur sa fameuse farde rouge ? Il se sert de sa visite au Roi pour faire passer un discours supposé faire partie du colloque singulier. Di Rupo, vous manipulez l’opinion publique  depuis trop longtemps, c’est une honte », nous envoie Alain D., assez remonté avant de poursuivre sous le signe de la consultation populaire.

« Qu'on arrête ce cirque qui ne mène à rien et qu'on demande à la population ce qu'elle veut. Faut-il vraiment avoir peur d'une consultation populaire? Je ne le pense pas. Demandons à la population si elle souhaite la scission du pays. Comme ça nos amis Flamands, qui s’émeuvent toujours parce que la minorité bloque soi-disant la majorité dans ce pays auront ce qu'ils veulent. Pour simplifier, si plus de 80% des Flamands votent pour une scission, ils représenteront plus de 50% de la population et nous n'aurons qu'à nous incliner. Mais il n'est pas sûr que plus de 80% des Flamands voteraient en ce sens et si c'était le cas, ils pourraient aussi dire adieu à Bruxelles, qui devra aussi être consultée sur son avenir. Donc, moi, ça ne fait pas peur une bonne consultation, que chacun se dévoile enfin! »

 

 

 

 

La réponse subtile de De Wever

 

Quand il est arrivé au Palais royal  Bart De Wever n’a pas résisté à donner une leçon de subtilité à Di Rupo. Le président de la N-VA a exhibé une note manuscrite où était écrit

« Curieuzeneuzemosterpot », expression signifiant « espèce de curieux, de mêle-tout. Et, pour compléter la leçon, De Wever portait aussi un I-pad reprenant le cliché de la note du nœud papillon le plus célèbre de la politique.

Voilà, en résumé, à quoi s’amusent nos prétendus hommes d’état alors que de nombreuses craintes pèsent toujours quant au devenir du pays.

Quand les partis politiques, PS en tête, vont-ils enfin prendre conscience que les modifications qu'ils ont apportées ces 30 dernières années au mécano institutionnel est la cause du blocage actuel ?

Depuis que les partis sont communautaristes, ils ne défendent plus l'intérêt collectif de la nation et des citoyens mais uniquement ceux de leur "race linguistique".

Pour activer les haines, ils ont construit une sorte de mur linguistique.

Par jalousie ou par bêtise, ils ont emprisonné la capitale, ville internationale européenne, dans des limites territoriales qui l'étouffent.

Quand donc auront-ils le courage de reconnaître leurs erreurs… ou… serait-ce délibéré « d’éclater » la Belgique à des fins de pouvoirs et d’ambitions personnelles ? 

 

Avec les Bleus ?

 

Mercredi 2 février 2011 / 234ème jour…

Le Roi va faire son boulot, c’est-à-dire qu’il va décider comment il tente de relancer les négociations, probablement avec la participation des libéraux. Sur les ondes de Matin Première, le député européen MR Louis Michel semble en être persuadé et quand on lui demande si le MR est bien placé pour recevoir une mission du Palais, c’est presqu’en vierge effarouchée qu’il répond : « Moi, je ne participe pas à ces spéculations mais il y aurait une logique à ce que les libéraux entrent dans le processus. Ce sont les seuls à en avoir été éloignés. Il est important que les libéraux puissent faire valoir leur volontarisme et leur volonté de servir l'Etat. »

Ainsi donc, quand De Croo, l’homme au prénom Alexander, a débranché la prise du gouvernement Leterme, c’était pour servir l’état. (Vous remarquerez l’utilisation du terme « spéculations »). Et de poursuivre, « Il appartient au Roi d'évaluer la situation, qu’il faut un gouvernement qui puisse prendre les mesures socio-économiques qui s'imposent, c'est la priorité. Il faut dépasser les problèmes institutionnels. La méthode ancienne qui consiste à faire du patchwork n'est pas bonne. Pour réussir ces négociations il faudra changer de méthode et d'abord savoir de façon précise ce qui a été négocié. On doit surtout être plus clair. Une réforme de l'Etat qui ne sert personne ne sera pas une bonne réforme. »

Depuis le temps que les libéraux disent qu’il faut changer la méthode, c’est bien. Mais, ils n’ont jamais dit comment. Ne faudrait-il pas envisager  une méthode qui oblige chaque parti et ces professionnels du mensonge à se responsabiliser.

La transparence ? On pourrait imaginer que chaque parti commence par communiquer de façon claire, détaillée et précise une liste de ses revendications par ordre de priorité et puis, qu’ensuite les négociations suivent le même principe de visibilité et de transparence.

Voilà ce qu'il conviendrait peut-être de faire... Quand on sait que, jusqu’à présent, c'est exactement l'inverse qui a été fait...

Nous arrivons quand même tout doucement à un moment charnière pour ces improbables car si leur petite popote échoue cette fois, il est  probable que des élections se profilent à l’horizon. Et de cette option, ils ne sont pas vraiment chauds chauds parce qu’ils savent pertinemment bien qu’ils irritent la population et qu’ils pourraient en subir les foudres.

 

Didier Reynders informateur

 

En parallèle, Didier Reynders, futur ex président du MR a été chargé par le Roi d’une mission d’information sur les possibilités d’arriver à un accord institutionnel en particulier sur BHV et le refinancement de Bruxelles; le transfert de compétences aux entités fédérées, leur financement et leur responsabilisation et le financement dans la durée de l'Etat fédéral. C’est bien entendu une mission très délicate qui lui est confiée. En sus, des pistes quant à la formation d’un gouvernement devront être étudiées. Avec quels partis ? Quelle coalition ? Le Premier ministre démissionnaire Yves Leterme (CD&V) va quant à lui voir ses pouvoirs renforcés dans deux domaines. Il sera chargé de veiller à la bonne marche des affaires budgétaires de l'Etat (Budget 2011) ainsi qu'à l'application de l'accord interprofessionnel. Voilà le club des sept qui s’habille de neuf (9) puisqu’on y ajoute le MR et l’Open VLD du fossoyeur Alexander De Croo mais resteront-ils à 9 ?

Poursuivez la lecture de votre passionnant feuilleton été – automne - hiver dans les pages qui suivent et la réponse vous apparaîtra bientôt.

Arriverons-nous à une crise qui s’étend sur les quatre saisons ? Probablement comme dirait Vivaldi. Nous sommes déjà le jeudi 3 février 2011, 235ème jour sans gouvernement

 

 

 

 

Info ou intox ?

 

Et pendant que ce coûteux cirque poursuit sa tournée, un vent favorable nous a fait parvenir un courrier avec un extrait des propositions de Bart De Wever au Roi. N’ayant pas la possibilité d’en effectuer une vérification approfondie, je soumets ce document tel que reçu à votre réflexion.

En page 4, il y est écrit :

- le nombre de ministres et de secrétaires d'état du prochain gouvernement sera limité.

- le nombre de membres des bureaux politiques au parlement sera limité (but : diviser par 2).

- la rémunération "supplémentaire"(?) des présidents au parlement (en + de leur rémunération normale) sera réduite de moitié.
- la rémunération supplémentaire des autres membres de ces bureaux (présidents de commission ou de fraction) sera aussi diminuée, la philosophie étant que la rémunération est fonction de l'importance de la fonction

- l'âge de la pension pour les parlementaires sera ajusté à celui du secteur public et privé

- les frais de déplacement seront ajustés aux tarifs légaux en vigueur
- l'indemnité pour les parlementaires prévue lors de la cessation d'activité sera limitée à 2 ans et si entre-temps le parlementaire a retrouvé du travail, son indemnité ne sera plus que la différence entre celle-ci et son nouveau salaire

 

En page 7 on trouve les points suivants :

La dotation des membres de la famille royale sera déterminée selon les recommandations du bureau du sénat et la fonction royale sera modernisée. 

Plus loin, en matière d'éthique politique: « les élus doivent accepter et prester leur (dernier?) mandat:

- le double mandat parlement européen et gouvernements régionaux est interdit

- un code déontologique sera créé pour les membres du gouvernement et les parlementaires

- la loi sur les conflits d'intérêt sera affinée pour les parlementaires, surtout entre mandat politique et fonction dans le secteur privé.   

 

Besoin de continuer ? On a compris pourquoi la réaction du PS fut aussi rapide et pourquoi les partis flamands n'ont pas réagi tout de suite. 

On a compris que... faire de la politique jusqu'à présent (et vraisemblablement pour toujours) était fort rémunérateur. Sacré Bart ! Je n'ai pour lui aucune sympathie mais il a semble-t-il donné un fameux coup de pied dans la fourmilière. Boy-scout le gars ? Inconscient ? Ou… réaliste ? »

 

Vendredi 4 février / 236ème jour sans

C’est dans un climat de lassitude générale que Didier Reynders, chargé d'une mission d'information par le Roi, s'est mis au travail. Il a rencontré Johan Vande Lanotte, l'ex-conciliateur royal, qui, peut-on le supposer, lui a dressé un bilan de son travail et puis Bart De Wever, le président de la N-VA. Il doit pédaler, Didier Reynders car il n’a que deux semaines pour remplir sa mission. Et le tout, sans oublier qu’il est toujours ministre fédéral, ministre des Finances.

« Reynders informateur : ça sonne bien à nos oreilles.  Il ne sera pas aisé de négocier pour la formation d'un gouvernement fédéral avec les libéraux francophones », a souri De Wever lors de l’émission De Ochtend à la VRT-Radio tout en spécifiant qu’il existe encore des idées pour sortir de l’impasse. C’est à se demander s’ils veulent vraiment trouver une solution. Il est vrai qu’ils ont foutu le pays dans un fameux merdier. Par contre, le président du parti nationaliste a reconnu que les points de vue de la N-VA et du MR étaient proches dans le domaine socio-économique.
« C’est trop facile d’être pessimiste et de dire que ce n’est plus possible. Je ne suis pas si sûr que tout soit bloqué. Quand le plus grand besoin se fait sentir, la solution n’est jamais loin », a  clôturé, énigmatique et fidèle à son habitude le président de la N-VA.

Est-ce pour animer un peu la partie, mais toujours est-il que c’est Laurette Onkelinx que Didier Reynders a rencontrée ce vendredi, avec Alexander fossoyeur De Croo juste après…

 

Comment va réagir la N-VA ?

 

Adepte de la déstabilisation, d’une large ouverture suivie de l’érection d’un mur de Berlin, quel lapin va cette fois sortir Bart De Wever de son chapeau ? Son souhait affirmé et celui de son parti est tout simplement de déstructurer le pays jusqu’à l’agonie afin de permettre l’émergence d’une nouvelle « puissance »…la Flandre !

 « Deux démocraties dans un pays, c'est unique au monde », plaide-t-il tout en mettant en lumière les divergences croissantes qui séparent le Nord du Sud.

Mais, le temps joue contre Bartje car la population attend de ses élus qu’ils cessent de végéter et de tergiverser. On peut supposer qu’il en est de même des Flamands qui ont voté pour la N-VA. La stagnation peut lui en faire perdre des plumes ! Du moins si l'on en croit un ex-premier rôle de la scène politico-médiatique flamande, Jean-Marie Dedecker interviewé par Le Vif/L'Express cette semaine. Il pointe la versatilité de l'électeur flamand qui, du jour au lendemain, détrône ceux qu'il a adorés la veille.

 

 

Et si on les limogeait ?

 

Nous, Citoyens, nous les limogeons !

Les employeurs (les citoyens) en ont marre de leurs employés (les politiciens au sens bien péjoratif du terme) qui visiblement ne font pas leur travail comme il se doit. Il y a même un grand vainqueur du scrutin dernier qui se verrait bien dans un gouvernement d’union nationale, chose qu’il est étrange de proposer quand on est au pouvoir car, en quelque sorte, c’est avaliser le constat d’échec des négociateurs, de tous les négociateurs, son propre échec.

Le seul point où ils excellent, c’est la gestion des ressources financières à leur propre profit.

Ou alors, tout compte fait, en Belgique, il existe quand même bien trois langues nationales que je sache. Alors pourquoi ne se tournerait-on pas vers un germanophone ?

Ou encore, pourquoi ne pas aller chercher Zine el-Abidine Ben Ali (arabe : زين العابدين بن علي), un brillant socialiste tunisien actuellement au chômage forcé. Forcé par les citoyens qui en ont eu assez de subir cette forme de dictature.

Bien sûr, dans notre monde civilisé occidental, il n’est pas question de dictature. Nous vivons en démocratie. Hélas, la démocratie des partis. Et, si nous, citoyens, décidions  que ces politicards ne satisfont  plus aux conditions de compétence et de sérieux exigées par les postes que nous leur avons confiés. Malgré des émoluments confortables et des avantages en nature importants, ils ne respectent pas le règlement de travail de l’entreprise Belgique. Ce contrat, sur lequel ils ont pourtant prêté serment, leur impose de tout faire pour permettre à tout un chacun de vivre dans la dignité et de bénéficier d’égales chances de réussite sociale et humaine.

Force est de constater que non seulement ils ont mis à mal, au fil du temps, les piliers  les plus importants de l’état belge, à savoir l’enseignement, la justice, la santé et l’emploi, mais qu’en plus, ils se permettent durant leurs heures de travail et en utilisant les infrastructures mises à leur disposition, en vue de l’accomplissement de leur tâche, de se livrer à de coûteuses joutes dont la seule finalité est de leur permettre de porter plus haut l’influence de leur groupe et/ou, tout simplement, de  satisfaire leur ego surdimensionné avec, en toile de fond, leur objectif suprême : être réélu$.

 

Maingain entre en scène

 

Et à présent, il va falloir composer avec le président des FDF, Olivier Maingain, qui rappelle sa volonté de mettre sur la table des négociations l’élargissement de Bruxelles. « Ce sera mis sur la table, c’est en tête de mes priorités. D’ailleurs, tous les francophones s’y sont engagés à l’époque. C’est la garantie réelle d’assurer la stabilité au cœur du pays », précise-t-il car, pour lui,  l’élargissement de Bruxelles doit faire partie de la discussion avec les partis flamands qui exigent la scission de BHV. Officiellement, aucun parti flamand n’envisage d’accepter un éventuel élargissement de Bruxelles. « Je n’ai jamais dit aux Flamands de ne pas mettre sur la table leurs exigences qui ne font pas plaisir aux francophones. C’est le principe de la négociation. Si je dis non d’office à des revendications flamandes, il n’y a pas de négociation. » Olivier Maingain se dit « frappé » de constater que les partis francophones qui ont participé ces derniers mois aux discussions institutionnelles « n’avaient rien mis de très substantiel sur la table, qu’ils avaient limité leurs demandes à une réponse aux revendications flamandes. » Si c’est exact, c’est lamentable et, de là à considérer que la mission attribuée à Didier Reynders se révèle être le joker de la dernière chance…

 

 

Consultation populaire ?

 

Puisqu’il semblerait que toutes les possibilités soit ont échoué, soit sont vouées à l’échec à court terme, pourrait-on envisager de procéder à une consultation populaire ?

Il peut s’avérer utile de se remémorer que quand on a consulté le peuple sur la question royale (le retour de Léopold II), cela a été gravissime avec un risque de guerre civile à la clef. Il y a eu des morts. 58 % des Belges étaient globalement pour le retour. Mais les résultats étaient totalement différents suivant les régions. 72 % des Flamands étaient pour; 48 % des Bruxellois aussi et seulement 42 % des Wallons. Le pays était ingouvernable. Une consultation sur l'avenir avec le même genre de résultats rendrait le pays ingouvernable.

Il conviendrait donc de poser les bonnes questions. Comme par exemple, de demander aux Belges s’ils veulent la fin du pays. Même la N-VA ne demande pas la scission du pays, elle veut une Belgique avec très peu de pouvoirs, avec quasiment un gouvernement en affaires courantes en permanence, et tout le reste qui serait régionalisé ou communautarisé. C’est dire l’impression de bonne gestion et/ou de bonne gouvernance que nos mandataires wallons ont laissée aux Flamands et ce, depuis quelques dizaines d’années...

 

L’ère Didier Reynders ?

 

Le nouvel informateur, Didier Reynders, n'en est qu'à ses premières consultations et ne rendra son rapport au Roi qu’à la mi-février.

Après avoir fait le point avec Vande Lanotte, qui lui aura probablement remis un compte-rendu  détaillé du naufrage en cours, Didier Reynders va s’offrir un très vaste tour de table pour prendre la température des belligérants (le mot est faible). L’informateur portera aussi la casquette de vérificateur car le Roi lui a demandé de vérifier s’il y avait toujours bien l'existence une volonté politique d'un accord sur une réforme de l'Etat. Il devra tenter de débloquer la situation au plan institutionnel car le Cd&V et son patron la N-VA en font un préalable à tout gouvernement depuis juin dernier. Il ne manquera pas d’évoquer le problème posé par l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, le refinancement de Bruxelles, les transferts de compétences et le financement de l'Etat.

Un peu comme ses prédécesseurs, quoi !

 

Et du côté de CAMP!NG 16, pendant ce temps-là, ce lundi 7 février 2011 à 20 heures 54, 150.368 citoyens campent rue de la Loi, en face du numéro 16. Mais, ils s’en f… n’est-ce pas ?

Mardi 8 février 2011 / 240ème, etc.

Chez certains, lassitude et résignation s’installent insidieusement, progressivement.

Depuis qu’Alexander De Croo a débranché la prise du gouvernement Leterme, les errements de nos chers (= coûteux) élus sont suivis et disséqués pas-à-pas. N’est-elle pas réjouissante le phonétique de cette fin de phrase ? Vous pourriez même la chanter en vous remémorant votre air ou votre clown préférés.

 

papâââ-à-pas…papââ-à-pas…

C’est donc avec une inébranlable ténacité que nous allons continuer à suivre ces improbables. Il est à noter que malgré tous ces termes en –eur, nous n’avons pas encore eu droit à un rassembleur.

Didier Reynders (MR) sera-t-il celui-là ? Peut-être !

Si l’on s’en réfère aux différents titres dont ces élus de la nation ont été affublés, un tour de carrousel complet a été effectué puisque d’un informateur (Bart De Wever),  désigné le 17 juin 2010, nous retombons à un autre informateur (Didier Reynders).

Et pourtant, la boucle semble encore très loin d’être bouclée.

Armé de son bâton de pèlerin, le futur ex président du MR a achevé aujourd’hui son tour des partis politiques « incriminés », soit les sept qui ont précédemment lamentablement échoué auxquels ont été ajoutés bien évidemment le MR et l’Open VLD, son pendant néerlandophone, parti présidé par Alexander fils de De Croo. Sans nul doute, l’informateur s’offrira-t-il quelques contacts informels avant de formuler des propositions concrètes pour le 16 février, date butoir fixée par le Roi.

Mais cet imbroglio n’empêche pas la vie politique de continuer à nous interpeller dans tout ce qu’elle a de décadent, de déplaisant. C’est Michel Daerden qui en est à nouveau l’illustration…

 

Michel Daerden ne dort jamais seul

 

Mercredi 9 février 2011 / 241ème

Comme il faut bien que l’on continue à parler d’eux sous peine de les voir disparaître, c’est en feuilletant Dag Allemaal, un magazine bien suivi en Flandre que l’on peut apprendre que Michel Daerden, entre autres joyeusetés, a mis sa première femme enceinte à l’âge de 15 ans (quel respect, quelle délicatesse envers la personne concernée, la classe, c’est inné, on la possède ou pas), qu’il suit des cours de néerlandais (on l’avait déjà remarqué) et qu’il n’a aucun problème avec l’alcool (s’il en était autrement, ça se saurait).

Par ailleurs, Papâââ n’hésite pas à sous-entendre qu’il espère être à nouveau désigné ministre par Elio Di Rupo.

Au rayon des points d’une importance capitale pour la gestion du pays, Michel Daerden n’a pas manqué de préciser que s’il vivait seul, il ne dormait jamais seul. Je suppose qu’il doit avoir les moyens de s’offrir une confortable couverture chauffante.

Voilà qui réjouira son fans-club et sa cohorte d’obligés et va, sans conteste encore nous rapprocher de nos amis Flamands.

 

Laurette Onkelinx n’est pas encore bilingue après 15 ans de pratique

 

Autre ténor caviardo-socialiste, Laurette Onkelinx qui en 1996, alors ministre en charge de l’éducation, surfait sur le leitmotiv  « Tous bilingues en 2001 » ne manque pas de faire étalage des propositions qu’elle avait émises à l’époque.

Cependant, force est de constater et de s’étonner qu’elle, ministre fédérale, vice-Première et candidate avérée en région bruxelloise, est encore loin d’être bilingue, 15 ans plus tard alors que si elle le voulait vraiment, elle pourrait disposer de toutes les facilités et moyens pour se former. 

N’est-il pas piquant de déplorer qu’il n’existe aucun critère d’accès à la profession pour être ministre alors que pour accéder à la profession de boulanger, certaines exigences bien compréhensibles sont de mise ?

être au minimum bilingue, voire trilingue puisque notre pays compte trois langues nationales, ne devrait-il pas être une condition incontournable pour occuper une poste fédéral important ?

Sans doute que non !

La chute ?

 

De Standaard nous apprend qu’au travers un rapport du service d’étude flamand, Vlaamse studiedienst, les dégâts provoqués par la crise tant économique qu’interne que nous connaissons commencent à se faire sentir.

« La crise a porté un coup à l'ambition de la Flandre de devenir une région au sommet en Europe d'ici 2020 », indique ce rapport qui évoque des informations relativement négatives à l’égard du gouvernement flamand.

Les points cités ne sont pas uniquement induits par la crise économique, comme par exemple le taux d'emploi.

Mais, le rapport cite aussi de façon peu glorieuse le nombre d’enfants qui grandissent dans une famille défavorisée ainsi que l’accessibilité aux soins de santé.

Parmi les points positifs, les exportations vers les pays à croissance rapide, le nombre de femmes qui travaillent et le nombre d’entreprises sont mis en évidence.

Mais, si la Flandre veut concrétiser ses ambitions et rejoindre le top européen, elle doit espérer que la reprise économique soit plus forte en Flandre qu’ailleurs, conclut De Standaard.

 

Entre fatalisme et lassitude

 

Jeudi 10 février 2011 / 242ème

Le fatalisme et la lassitude s’installent petit à petit. Il devient de plus en plus clair que les habitants de ce pays n’y croient plus. En Tunisie et en Egypte, c’est la rue qui a eu raison des dictatures.

Comment faire pour avoir raison de nos « dirigeants »  ou plutôt pour les ramener à la raison ?

La « rue » est bien calme en nos régions dites « civilisées ».

 

Lucien Cariat, retour de flamme

 

Vendredi 11 février 2011 / 243ème

Petite parenthèse pour saluer le retour d’un (ex ?) politique sur le devant de la scène, cette fois judiciaire. L’ancien échevin $ocialiste, Lucien Cariat, inculpé en 2006 dans le cadre de l’ICDI (Intercommunale de collecte et de destruction des immondices) vient d’être condamné à trois mois de prison avec sursis. On se souvient, qu’à l’époque, le 30 août 2006, interpellé au Gouvernement wallon, le ministre des Affaires intérieures et de la Fonction publique, Philippe Courard, avait dénoncé avec force le « système Cariat » fait d’une « volonté de s’enrichir, d’incompétences graves, et de désir de pouvoir absolu ». C’est mots au demeurant très clairs et qui ne manquaient pas de titiller une certaine forme nauséabonde du socialisme avaient fait l’objet d’une plainte déposée en octobre 2006 contre Philippe Courard pour diffamation, lui réclamant un million d’euros de dommages-intérêts.

Tiens, là aussi, un peu comme à Mouscron avec un autre fils de, le fils de Lucien Cariat avait été engagé comme conseiller en prévention… C’est inouï le nombre de conseillers en prévention qui sont recrutés par-ci par-là.  Bref, d’une manière générale, tant à l'égard de Lucien Cariat, que de son fils Luc et de l'Intercommunale, le tribunal épingle la « désinvolture » des prévenus et condamne Lucien Cariat à trois mois de prison et 1.000 euros d'amende, avec sursis de trois ans pour la prison et pour la moitié de l'amende et son fils est quant à lui condamné à 500 euros d'amende avec sursis de trois ans…

La Justice a encore frappé !

 

Mission impossible

 

Pour en revenir à notre carrousel infernal, Didier Reynders a reçu notamment Bart De Wever. Bien qu’il n’ait effectué aucun commentaire à chaud, dans Het Laatste Nieuws, super Barbie a qualifié la mission de Didier Reynders d’impossible. En effet, mettant en cause les déclarations de Reynders qui, après avoir rencontré les trois partis francophones, PS, CHH et Ecolo, avait «  constaté des divergences profondes entre les présidents des trois partis francophones et la note de Vande Lanotte… », De Wever a tout simplement considéré que Elio Di Rupo, Jean-Michel Javaux et Joëlle Milquet s’étaient démasqués : « Ils ont toujours prétendu avoir dit ‘oui mais’ à Johan Vande Lanotte. On a désormais la preuve qu’ils pensaient ‘non’. Pour la N-VA la note était une base insuffisante de négociation. Si pour les francophones, elle est inacceptable, je pense que la mission de Didier Reynders s’apparente à une mission impossible… »

Et la N-VA gagnerait 5% d’intentions de vote supplémentaires si des élections se déroulaient présentement, selon un sondage commandé par l’Avenir et réalisé par Dedicated Research.

Mais, que vaut un sondage réalisé sur Internet auprès de 2709 internautes si ce n’est la possibilité pour les journaleux  de publier un scoop… Bof.

 

Le cirque continue

 

Lundi 14 février 2011 / 246.

Le PS se fend d’un communiqué relativement prudent. « Alors que c’est de l’avenir de notre pays et de ses citoyens dont il est question, l’heure n’est pas aux exclusives. Encore moins à l’égard de ceux qui ont toujours été partie prenante des solutions et non des problèmes. »

Ceci faisant suite aux sous-entendus de Didier Reynders qui avait « constaté une volonté de reprendre les négociations avec les partis de la coalition fédérale actuelle, à savoir MR, PS, cdH, CD&V et Open Vld, élargie à la N-VA et éventuellement d’autres formations.

Et Ecolo de répliquer qu’il serait paradoxal d’écarter les partis qui se sont montrés les plus constructifs lors des négociations, soit Ecolo, Groen et le sp.a.

Comme il est permis de le constater, nous sommes, nous les citoyens, pris en otages par cet abject jeu politicien fait plus de stratégie politicienne que de volonté de rechercher les solutions. « Quand ces innommables comprendront-ils l’importance de faire vivre ensemble nos cultures pour être forts ? Jusqu’où iront-ils dans la manipulation des agneaux que nous sommes et quel pauvre héritage laissera la Belgique pour nos enfants », s’inquiète JD, de façon laconique et dépitée.

 

Flash : un onctionnaire

 

« J’ai reçu l’onction des militants, pas du souhait de quelques parlementaires ou ministres. Ni du nom que je porte », déclare Charles Michel dans Le Vif après son élection à la tête du MR. Qu’il fasse gaffe à la sémantique. Onction, extrême onction sont des termes si familiers, si proches… 

Notre Père, qui êtes odieux, restez-le…

Heu…merde, c’est pas ça la chanson… sais plus.

 

Didier Reynders en a terminé avec un deuxième tour de consultation. Il lui reste 48h pour remettre un rapport écrit au Roi. Il a donc rendez-vous mercredi au château de Laeken.

La mission d'information de Didier Reynders était limitée à deux semaines. Ce samedi, il constatait qu'il y avait, selon lui, une volonté de repartir du gouvernement actuel en y adjoignant la N-VA, soit avec les libéraux et les chrétiens-démocrates-humanistes du Nord et du Sud, plus le seul PS.

Repartir sur cette base reviendrait à exclure les écologistes et le sp.a qui participent pourtant aux discussions depuis près de 8 mois ! Même si Didier Reynders affirme ne pas avoir d'exclusive. Cette sortie risque toutefois de créer de nouvelles crispations. La mission confiée à Didier Reynders par le Roi était d'informer celui-ci "sur les possibilités d'arriver à un accord institutionnel". Et le Palais détaillait même, évoquant Bruxelles-Hal-Vilvorde, le refinancement de Bruxelles, les transferts de compétences ou le financement de l'Etat. Visiblement, l'informateur est sorti du cadre de sa mission évoquant plus les futures coalitions que le fond du problème. On s'attend toutefois à ce que, mercredi, sa mission soit prolongée, faute de véritable alternative. Le Roi attend un rapport écrit. Mais ce lundi est chargé pour Didier Reynders, entre conseil des ministres restreint avec patrons et syndicats sur l'accord interprofessionnel et réunion européenne et puis, surtout, la passation de pouvoir au MR en fin de matinée.

Mardi 15 février 2011 / 247

Demain, Didier Reynders se rendra au Palais de Laeken pour remettre son rapport écrit au Roi après avoir rencontre une dernière fois Elio Di Rupo et Bart Albert Liliane De Wever, ce qui me laisse une curieuse impression de déjà vu… 

Et, croyez-moi, ça peut encore durer des mois.

Comment on fera si les négociations durent plus longtemps que la période électorale.

 

Même le Congrès américain

 

Longtemps considérée comme un modèle institutionnel de coexistence et d’organisation efficiente entre nos deux principales communautés, la Belgique fait à présent l’objet de bien d’interrogations, voire d’inquiétudes à travers le monde et en particulier les Etats-Unis.

En effet, les membres du Congrès américain se posent de plus en plus de questions, comme en témoignent deux ressortissants chercheurs Belges, l’un Wallon, l’autre Flamand, Valérie Rosoux et Jonas Claes qui travaillent pour l’USIP (United States Institute of Peace). C’est de l’anglais. (Pour la traduction, un certain Jean-Marie Happart pourra vous aider au cas où)

Notre magnifique pays suscite de la sorte les mêmes inquiétudes que d’autres nations, elles aussi démocratiques, comme l’Irak, l’Afghanistan, la République Démocratique du Congo ou l’Iran.

Sans oublier l’Egypte mais là-bas, la rue a fait bouger les choses ou, à tout le moins, est en passe de le faire à l’heure où ces lignes sont couchées.

La dernière publication de l’USIP précise « qu’alors que les précédentes réformes de l’Etat étaient mues par des préoccupations de société largement partagées, l’impulsion actuelle de réforme est donnée par des élites politiques flamandes. »

Force est de constater que ces élites divisent pays et population.

Nous sommes donc en plein cœur d’une grande manipulation dont les buts ont largement été décrits depuis le début de cet ouvrage. Buts  que l’on peut résumer en quelques mots, à savoir le profit, le goût du pouvoir, le partage du pays…

Oh, il n’y a rien de bien neuf sous les lourds nuages noirs du plat pays.

Nos parents ont déjà connu ces réjouissances nationalistes comme en témoigne la splendide photo suivante…

Alors que nous pensons de bonne foi, ou plus exactement naïvement, vivre dans un état démocratique, il n’en est rien, nous vivons dans un état qui est régi par la dictature.

La dictature  des partis.

La seule petite différence palpable mais à peine perceptible est encore à trouver dans l’utilisation des termes : la dictature, c’est « ferme ta gueule », la démocratie, c’est « cause toujours ». Mais il n’y a pas grande différence.

Pour en revenir à nos négociateurs de l’impossible, la seule solution pour en sortir ne serait-elle pas d’exclure de la table des négociations les éléments qui refusent toute ouverture ? Mais pour en arriver à cela, il faut autre chose que des déclarations venteuses dans les médias, il faut faire preuve d’un certain courage politique que nous sommes loin de retrouver chez nos nains qui se reproduisent de générations en générations et grâce à qui la Belgique est en train de passer d’un pays à l’avant-garde du progrès au début du XXème siècle à une sorte d’école d’un vaste cirque.

Si l’on peut facilement comprendre l’aspiration d’indépendance de certaines régions du monde qui vivent des situations délicates ou critiques, il n’en est pas de même en notre pays.

Du moins, chez les gens, c’est-à-dire, chez les employeurs de ces sous-singes que nous avons eu la mauvaise idée de choisir pour diriger notre embarcation qui navigue de façon de plus en plus litigieuse sur les fleuves de la Belgoslavie.

 

Même en affaires courantes, ils font le plein

 

Mercredi 16 février 2011 / 248.

Non, pas le plein d’essence mais bien d’euros. Comme détaillé plus avant, la politique n’est pas une vocation ni un sacerdoce, c’est tout simplement un métier. Un métier très lucratif auquel les détenteurs s’accrochent avec hargne. Je me demande combien un politicien moyen, bien introduit dans le système parvient à caser de membres de sa famille ou de proches dans les administrations, les intercommunales et assimilé.

Et finalement, si la crise, ce n’était que cela. Si leur but principal n’était que de conserver leurs prébendes tous azimuts…

 

Des sous, des sous…

 

Même si, à l’heure actuelle, la situation reste bloquée ce qui ne l’est pas, ce sont les rémunérations des parlementaires puisque le Moniteur belge vient de publier un avis fixant leurs émoluments à 169.546,56 € bruts, à savoir 3000 euros en plus que l’année dernière. Cette augmentation est provoquée par un saut d’index. Non pas celui qu’ils nous mettent dans l’œil. Mais bien celui qui leur octroie cette hausse dont ils bénéficient chaque année.

à n’en point douter, cette augmentation va passer très mal auprès de la population (mais qui est au courant ?), surtout qu’ils sont « en affaires courantes » depuis les élections du 13 juin. Depuis bientôt un an, quoi !

Dans les faits, à leur rémunération brute de base de parlementaire de 81.000 euros, il convient d’ajouter un pécule de vacances, une prime de fin d’année ainsi que des frais professionnels forfaitaires exonérés d’impôts (un minimum de 22.705 euros).

 

Les chiffres qui tuent

 

Pour en revenir à ce que ces innommables nous coûtent, il n’est pas inutile de se pencher sur la publication du CRISP (Centre de Recherche et d’Information Socio-politique) qui nous informe quant aux salaires des députés provinciaux qui doivent se contenter de 65 500 € nets par an.

Je me demande si quelqu’un a déjà essayé d’établir une espèce, même approximative, de rapport qualité/prix de cette profession.

 

Gouverneur de province et gouverneur adjoint : les Wallons mieux payés

 

Un étrange constat nous apprend aussi que les gouverneurs et leurs adjoints gagnent plus en Wallonie qu’en Flandre.

Quelle peut bien en être la raison ?

Nos Wallons travailleraient-ils plus que les Flamands ? Obtenant de meilleurs résultats ?

Ici aussi, opacité fait loi.

Donc, voici les chiffres nets :

En Flandre :    56 379 € par an.

En Wallonie :  54 160 € par an.

Mais, en Flandre, l’indemnité forfaitaire pour frais est de 3 718 € par an tandis qu’en Walbanie, elle atteint 11 367 € par an.

Traduction :

En Flandre, le revenu net annuel dont dispose le gouverneur ou son adjoint est donc de 60 097€.

C’est-à-dire un revenu mensuel net de 5 008 €.

Mais en plus, si cette élite élue ne bénéficie pas d’un logement de fonction, ou y renonce, elle perçoit en plus une indemnité de résidence qui augmente ce revenu mensuel net de 1878 €, le portant ainsi à... 6 886 €.

Mais non il n’y a aucune porte ouverte à d’éventuelles magouilles.

En Wallonie, le revenu net annuel dont dispose le gouverneur ou son adjoint est de 65 528 € (5429€ de plus que celui d’une province flamande).

C’est-à-dire un revenu mensuel net de 5 460 €.

S’il ne bénéficie pas d’un logement de fonction, ou y renonce, cet escroc légal, le nommeront certains, empoche en plus une indemnité de résidence qui augmente ce revenu mensuel net de 1878 €, le portant ainsi à 7 339€.

Ah, quand Di Rupo nous disait qu’en Belgique, un habitant sur sept vivait sous le seuil de pauvreté, je me demande à quel type d’habitant il pensait. Un politique, même quelconque ?

Vous n’y pensez pas.

 

La Belgique qui gagne

 

Sortez le champagne,  les drapeaux, voici venu le jour de fête. En effet, c’est ce jeudi 17 février 2011 que notre démocratie a atteint son 249ème jour sans gouvernement. Nous venons d’écraser une autre riante démocratie, l’Irak. Désormais, la Belgique affiche un record du monde et des environs à son tableau de chasse.

Les triomphes ont toujours été diversement appréciés en nos démocraties. à quand un grand rassemblement populaire pour fêter l’événement  ?

Gloire à nos Di Rupo, De Wever, Milquet, Javaux, De Croo, Vande Lanotte et tous les autres, nous avons établi un record du monde de crise politico-narcissique.

Qui est coupable ?

D’un point de vue politico-flamand, ce sont les francophones.

D’un point de vue politico-walbanais, c’est sans conteste le CD & V et la N-VA.

Réponse des citoyens : TOUS COUPABLES.

Vous les politiques bien éloignés des aspirations du citoyen au détriment de vos rêves de conquête de pouvoir, de fric et … , oui vous, vous êtes coupables !

Mais, ça va continuer, « ils » vont rendre notre record imbattable.

 

Aux insignifiants politiciens Belges

 

Il est éminemment regrettable que le ridicule ne tue pas.

Sans quoi…

Pour qui vous prenez-vous ?

Quelle vision de la Belgique donnez-vous à l’étranger ?

Dans les commentaires acerbes de quelques chroniqueurs extra-européens, nous sommes loin d’être le centre du monde mais bien une entité négligeable que ce soit  du point de vue de la superficie, du nombre d’habitants, de l’économie.

Pour ce qui est de la représentativité, dans certains médias asiatiques, la Belgique est en proie à des luttes tribales incomprises par la majorité de sa population. Ces luttes acharnées sont soutenues par des politiciens tout aussi irresponsables que démagogues. Notre pays devient de plus en plus tributaire d’un nombre croissant d’extrémistes sectaires.

Chaque région possède ses chancres politiques même si les Flamands ont un peu d’avance à ce sujet pour le moment.

Pendant qu’en d’autres lieux, d’autres communautés se battent pour leur survie, pour les droits de l’homme, pour la démocratie et/ou la liberté, nos politiciens sont en train de noyer le vaisseau Belgique dans une crise de débilité profonde.

 

Stratego Didier Reynders

 

Vendredi 18 février 2011 / 250.

Ce n’est plus la peine de les nommer, vous avez leurs noms quelque part dans les pages précédentes. Il convient cependant d’incorporer Charles Michel, le nouveau président du MR et Alexander De Croo, le fossoyeur de l’an 2010.

Toujours est-il que l’informateur (pas celui de la mi 2010, mais bien celui de début 2011, Didier Reynders) poursuit sa mission. C’est ce lundi 21 qu’il aura bouclé son troisième tour de piste avec les mandataires des 9 partis pris.

Dans la foulée, deux groupes de travail seront constitués pour aborder l’emploi et la loi de financement. Bref, le rapport définitif est attendu pour le 1er mars. Et pendant ce temps-là, nos inestimables créatures politiques se lâchent dans les médias. Il faut bien soigner sa pub.

Quelques morceaux choisis :

Karel De Gucht (Open VLD) relance à nouveau l’idée d’un gouvernement sans la N-VA  et ce, sur les ondes de la VRT et ceci tout en saluant la proposition de Johan Vande Lanotte, à savoir une Belgique avec quatre entités. Pour cela,  les partis flamands devront reconnaître Bruxelles comme une région à part entière.

 

Une informatrice ?

 

Une des reines du marketing politique, Laurette Onkelinx, lance son idée (si, si) dans les médias, en parlant de sa collègue ministre Inge Vervotte. « J’ai l’impression qu’elle est femme de dialogue, qu’on pourrait peut-être dépasser certains problèmes. Si on fait des tables rondes féminines, j’y vais. »

Certains esprits mal-pensants ne pourraient-ils considérer, rien qu’à la lecture de cette déclaration, que Laurette Onkelinx perçoit les négociations comme un jeu auquel elle se déciderait à participer si…

Qu’importe ce que l’on dit, pourvu qu’on parle d’eux et comme il  est vrai qu’on parle beaucoup de la dame socialiste de Lasne pour le moment…

Et d’autres mégères non apprivoisées, de Joëlle Milquet, à Miet Smet en passant par Isabelle Durant, de revendiquer la nomination d’une informatrice.

 

Et pendant ce temps-là (encore une fois),

 

 

 

qui compte ce samedi 153.395 ne laisse pas tomber les bras et constatant que le signal lancé aux politiques n’a pas été perçu, Camp !ng16 dépose un projet qu’il adresse à tous les partis.

 

Quelques extraits :

 

Bruxelles, le 1er février 2011

Cher Président de parti,

Les négociations du gouvernement fédéral s’éternisent. Pour l’une ou l’autre raison, un consensus semble impossible. Nous savons pourtant que de nouvelles élections ne sont pas souhaitables, que le mécontentement du citoyen sera sans précédent. Pourtant, le temps presse.

Cette formation de gouvernement nous a déjà coûté bien trop d’argent et l’absence de mesures socio-économiques promet de coûter encore plus cher.

(…)

 

Et Camp!ng16 de proposer une diminution drastique, voire même de remboursement des dotations aux différents partis en cas de non-aboutissement de la formation d’un gouvernement après 50 jours par exemple…

Eh oui, l’argent, le nœud de la guerre car, indubitablement, c’en est une.

Camp!ng 16 fournit également les adresses électroniques de nos élus et invite les citoyens à leur envoyer un mail.

Cette suggestion semble susciter quelques vocations…

 

Le non sens absolu de

Laurette Onkelinx selon Wouter Beke

 

C‘est ce vendredi 18 février 2011, que Wouter Beke, le président du CD&V a repoussé les critiques de la vice-Première Laurette Onkelinx (P$), qui avait affirmé que les chrétiens-démocrates flamands étaient devenus le plus grand ennemi de Bruxelles.

Il a qualifié les propos de la dame de Lasne de « non sens absolu », à l’occasion de l’émission « Terzake » de la VRT.

« Je trouve que cela doit prendre fin. Après huit mois de négociations, nombre de citoyens réclament une solution et on doit cesser de se faire des reproches réciproques », a répondu Wouter Beke aux affirmations de Laurette Onkelinx qui déclarait que la volonté des chrétiens-démocrates de scinder les allocations familiales revenait à introduire une pomme de discorde entre les Bruxellois.

 

Des voix s’élèvent pour contrer l’empereur !

 

Samedi 19 février 2011 / 251…

Imperator était le titre attribué aux généraux romains vainqueurs lors de leur retour de campagne militaire et non pas aux empereurs romains comme l’imagine, à tort, la croyance populaire, c’est sans doute pour cette raison que lorsqu’il s’en est pris sèchement à Bart Albert Liliane que le sénateur Rik Torfs (CD&V) a utilisé le terme de roi.

Et tout cela bien que les crétins-démocrates flamands (heu chrétiens-démocrates) soient relativement proches des thèses du parti nationaliste. On n’est jamais assez prudents, on pourrait aller voter. C’est à la VRT que Torfs s’est enflammé en déclarant : « Ce n’est pas parce que Bart De Wever est actuellement le roi de Flandre que l’attitude refusant tout compromis est la meilleure. »

Selon lui, l’objectif à peine voilé de la N-VA est d’en arriver à de nouvelles élections. 

« Les hommes politiques sont élus pour trouver des solutions et mettre sur pied un gouvernement. Pas pour ne pas en former, et reconduire la population vers les urnes, comme M. De Wever

semble le suggérer à présent », a-t-il clôturé.

Le   maître  du jeu ?

Dommage qu’il ne soit pas Belge, ce Flamand !

 

 

 

 

Nos merdoliticiens sont en vente

sur ebay.be

 

Dimanche 20 février 2011 / 252 jour de gloire.

Citoyens, hâtez-vous.

Ils ont été mis ce week-end en vente sur e-bay. Le pire, c’est que c’est vrai.

Voici les points essentiels de l’objet mis aux enchères (aux gens chers ?) :

 

Un lot de politiciens fédéraux belges.
- Moyenne d'âge physique : entre 35 et 65 ans;
- Moyenne d'âge mental : pas loin de 5 ans;
- Certains sont très friands de gaufres;
- N'ont malheureusement pas accompli la tâche qui leur incombait;
- Passent beaucoup de temps en réunions improductives;
- Rédigent beaucoup, beaucoup de notes (d'ailleurs l'un d'eux en a fait son avatar...), mais ce dernier se démarque malgré tout du lot, en faisant de bonnes propositions. Mais il est à noter que ses propositions arrivent après son mandat... ;
- Couleurs disponibles : (bleu - orange - vert – rouge)

- Sont champions pour nous sortir des programmes électoraux alambiqués, et surtout si possible, le plus à l'opposé de ce qui est proposé de l'autre côté (comme ça, on est sûr qu'on n’arrivera JAMAIS à un compromis);
- Un seul arrive pour l'instant à tenir son pseudo-programme, et tient tous les autres par les couilles (censuré), quand ils en ont;
- Ce dernier a même réussi à faire adhérer ses potes régionaux à son programme (ça c'est balèze quand-même) ;
- Toujours le même: il a réussi à faire croire à une demi-nation, que tout irait mieux quand ils seront tout seuls;
- En fait, c'est le seul qui ait un programme...

Les autres, ils ont des applications;
- Sont champions en propagande par médias interposés;
- Sont champions dans la non-communication;
- Sont champions dans la communication; (si si, aussi, surtout quand il s'agit de diffuser un message radicalement différent dans les deux régions : très très forts !) ;
- Manipulent la langue de bois avec dextérité, parfois même dans la deuxième langue nationale, mais avec une tendance plus marquée au Sud qu'au Nord ces dernières années (ah ben oui, que voulez-vous, le monde évolue, et ceux qui n'évolueront pas avec lui, resteront en rade... avec malheureusement des idées souvent un peu dépassées);
- Sont sur le point de battre un record du monde (qu'est-ce qu'ils ne feraient pas pour nous quand-même!);
- Aucun n'a compris l'intérêt de faire partie d'une nation un peu plus grande qu'une demi-nation, surtout en terme de solidarité;
- Ne sont pas fiables : certains parmi eux ne peuvent prendre de décision sans leurs représentants, ça prend un peu plus de temps pendant les négociations, et il peut même arriver que l'accord devienne caduque le soir même (c'est le nouveau socialisme, mais chut, surtout ne le répétez pas) ;

- Ne sont pas fiables : même sans consulter leurs bases, d'autres sont capables de dire blanc un jour et noir le lendemain... ;
- L'un d'eux est très amateur de noeuds papillons (donc si vous voulez lui faire plaisir pour son annif' vous êtes tuyauté...)

- L'une d'eux à tendance à abuser du maquillage, on l'a longtemps prise pour une négationniste, mais finalement elle ne fait que défendre son point de vue (comme les autres...) ;

- Ont une fâcheuse tendance à torpiller celui qui fait de gros efforts pour trouver une solution (TOUS sans exception);

 Motif de la vente : Seront tous bientôt inutiles.

Un troc peut-être envisagé contre:

- Une circonscription fédérale;

- Un retour aux 9 provinces, avec un Brabant bilingue (et on réunifie la KUL et l'UCL au passage);

- Intégration de la région de Bruxelles dans le Brabant bilingue;

- Abolition de la surreprésentation flamande dans la région de Bruxelles;

- Une loi punissant au pénal toute tentative de sabordage communautaire;

- Instauration de la grève du sexe pour les politiciens non-productifs après un délai d'échec fixée à 10 jours (avec prime pour les call-girls);

- Suppression de la dotation aux partis politiques en cas d'échec dans les négociations  gouvernementales après une période fixée à 50 jours;

- Une présence citoyenne dans les négociations afin d'arbitrer les débats (un peu comme avec les gosses quoi...);

Ne sont pas acceptés pour le troc:

- Un camion de gaufres;

- Un camion de nœuds-papillons;

- Un camion de notes;

- Un camion de BHV ( Brol Historiquement Vénal ou Bruxelles Hautement Valorisé ou Bruxelles Hors Vlaanderen ?)

- Un camion de produits de maquillage;

- Un camion de BOBO's socialo-libéro-saisplutroquoi;

- Ils ne sont malheureusement pas en mesure d'assurer vos tontes de pelouses, repassages et autres petits travaux ménagers...

Prix de réserve : aucun, en fait, ils sont à donner, on n'en veut plus... mais vraiment plus.

Dit offerte is eveneens in het NL verkrijgbaar.

PS : Merci à Françoise pour la précision que gaufres s'écrit avec un seul F (gourmande va!) et à Chris pour le "Bruxelles Hors Vlaanderen" !

 

Et tout cela sous le ton de l’humour, bien entendu mais assez proches des réalités quand même.

Il ne sert à rien de mentir, la vérité est bien trop amusante…

 

Dix petits nègres ?

Non ! Dix nains de jardin.

 

Lundi 21 février 2011 / 253.

Bart De Wever ne veut pas entendre parler d’une histoire semblable à celle des « Dix Petits Nègres ». Allusion à une comptine inspirée par le roman policier d’Agatha Christie qui ferait disparaître un parti après chaque strophe.

Chantons vite tous en chœur me direz-vous. Mais la N-VA et son attaché permanent, le CD&V ont déclaré lors de l’émission De Zevende Dag à la VRT qu’ils souhaitaient savoir avec quels partis se négocieraient la formation d’un gouvernement. Tout en répétant encore une fois que les francophones doivent faire plus de concessions, BDW a assuré qu’il était prêt à prendre ses responsabilités mais que c’étaient les autres partis qui se refusaient à lui donner un rôle dominant.

Le fossoyeur du premier jour,  De Croo, prénom Alexander a quant à lui à nouveau seriné que c’est au vainqueur des élections à mener les négociations, à savoir la N-VA.

Personnellement, je trouve que la situation se rapporte à la perfection aux « Dix petits nègres » », puisque ce roman s’articule autour des thèmes crime, ambition, angoisse et complicité. Il suffit de transformer ces « Dix Petits Nègres » en dix politiciens même quelconques et pas forcément petits car il y a au moins un gros dedans et le tour est joué. Tous les ingrédients seront réunis.

 

 

Le réveil des peuples face à leurs (ir?)responsables dirigeants

 

Ils en ont de la chance, les prévaricateurs qui nous dirigent et dont nous tolérons les errements sans faire trop de vagues. Voici les noms de quelques pays où il conviendrait peut-être d’envoyer les De Wever, Di Rupo, De Croo, Milquet, Javaux, Beke, Moureaux, Onkelinx et leurs multiples coreligionnaires en formation : Tunise, Maroc, égypte, Syrie, Mauritanie, Algérie, Libye, Jordanie, Djibouti, Irak, Iran, Bahreïn, Yémen, liste non exhaustive des pays où l’onde de choc des révolutions des peuples se propage avec une autre intensité que notre révolution de la frite et assimilé.

Mais, ne désespérons pas, tout vient à point à qui…

 

Laurette Onkelinx surfe

(encore) sur l’émotionnel

 

On allait l’oublier.

à chaque fois que survient un événement qui suscite des réactions émotionnelles, on peut compter sur Laurette Onkelinx pour avoir une idée.

Comme souligné maintes fois, peu importe ce qu’ils disent, ces politiques, pourvu que l’on parle d’eux. Nous venons encore de le constater du fait de problèmes relatifs à l’insécurité récurrente dans le métro à Bruxelles. Ce qui compte, pour nos dirigeants, ce n’est pas de rendre les transports en commun plus sûrs. Pour quelle raison le feraient-ils ? Ils ne les utilisent pas, mais, ça fait bien envers ses électeurs potentiels d’avoir une idée lorsqu’un problème, même minime survient alors que ce même problème pourrait (devrait ?) avoir donné lieu à un sérieux débat depuis belle laurette, heu lurette.

Nous avons pu recueillir le commentaire d’un ancien militaire qui réagissait à la suggestion de Laurette Onkelinx d’envoyer des militaires « démilitarisés » ??? dans le métro..

 

« Grotesque, démagogique et inefficace, c'est-à-dire typiquement PS. La présence de militaires « démilitarisés » aux côtés de vigiles privés dépourvus de toute compétence judiciaire ne résoudra pas le problème, mais engendrera une énorme frustration chez les militaires employés à contre-rôle. En 1985, l'unité que je commandais a activement participé à la traque des CCC. Mais nous étions armés et autorisés à utiliser nos armes pour protéger nos vies et celles des gendarmes, ce qui faisait toute la différence. Lutter contre l'insécurité ordinaire dans l'espace public n'est ni la tâche de vigiles privés, ni celle de militaires, fussent-ils « démilitarisés ». C'est la responsabilité exclusive de fonctionnaires de police assermentés et pourvus de compétences judiciaires... A propos, ne trouvez-vous pas paradoxal que les mêmes politiciens qui nous affirment et réaffirment que l'insécurité est en diminution veuillent dans le même temps utiliser l'armée. Cette femme ne connaît même pas ses propres lois: le militaire belge, n'a aucune autorité dans le milieu civil en dehors de tout état de crise ou de guerre. Pour changer ce statut, il faudrait…un gouvernement. Dans le temps on avait la Gendarmerie (militarisée) en plus de la Police, on avait des douaniers qui pouvaient surveiller les passages à nos frontières, et dans les villages, nous avions un garde-champêtre qui connaissait tout le monde et réglait pas mal de problèmes notamment dans la petite délinquance, problèmes de voisinage, de roulage, etc. Aujourd'hui on a viré la Gendarmerie, les frontières sont des passoires, « Rien à déclarer » et les gardes-champêtres n'existent plus depuis longtemps ! Et voilà que Laurette a tout à coup l'idée de faire jouer le rôle de policiers aux militaires donc en fait, de recréer une sorte de nouvelle Gendarmerie... Faut suivre en Belgique! Voilà déjà une bonne question pour le futur gouvernement. Patientons donc... Patientons... ??!?...Bientôt...bientôt... »

N’en jetons plus, la coupe est pleine, ce qui n’empêche pas Didier L. d’ajouter, amer : « Elle n'en rate pas une! Dire n'importe quoi, n'importe quand est sa spécialité. Si elle avait fait correctement son travail lors de son passage à la Justice, les choses iraient peut-être mieux. Mais, elle n'a jamais parlé que de droites des délinquants et a toujours protégé ces pauvres détenus. C'est l'impunité qui crée l'augmentation des délits. Ce n'est pas la police qui est fautive, ce sont les magistrats et les politiciens laxistes qu'il faut blâmer. »

 

La balle au bond

 

Le député MR, Denis Ducarme, a estimé lundi que la proposition de Laurette Onkelinx d’utiliser des militaires pour aider à la sécurisation des transports en commun bruxellois était une bonne idée.

« J’adhère à la proposition de Laurette Onkelinx de déployer des militaires lors de situations difficiles », a réagi lundi matin le député, membre de la commission Défense de la Chambre.

Et, contrairement à ce que d’aucun(e)s pourraient penser, la Chambre n’est pas un endroit où on dort mais bien un lieu de travail  où nos employés prennent les décisions qui feront notre bonheur.

Et cela, au travers de multiples débats souvent passionnés voire houleux ...

Le petit jeu des manipulations continue

 

Mardi 22 février 2011 / 254ème jour sans gouvernement.

D’après la rumeur, Elio Di Rupo aurait proposé de laisser le poste de Premier si le CD&V lâchait la N-VA, ce que l’intéressé et Wouter Beke démentent avec force. Peu importe, voilà les petits jeux tacticiens qui reprennent le flambeau. Rien de tel pour pouvoir encore justifier les divisions entre les partis appelés à la (non-)négociation. Nous sommes donc revenus dans la cour de récréation de fin 2010 avec les habituels et lamentables « c’est pas moi c’est l’autre » qui polluent l’ambiance. « Ce n’est pas le CD&V qui empêche le compromis mais on essaie de nous culpabiliser. On nous insulte, même. Madame Onkelinx a de la haine dans la voix quand elle parle du CD&V », déclare Eric Van Rompuy.

Alors, pourquoi cette rumeur ?

« Le PS nous attaque tout le temps », poursuit-il. « Laurette Onkelinx dit que le CD&V est un parti irresponsable. Qu’ils fassent un accord sans le CD&V s’ils ne veulent plus parler avec nous. Nous en avons plus que marre du PS et d’être traité comme un parti torchon. »

Alors ? Tous pourris ?

Une chose est sûre : ces procédures indignes de politiques de haut vol en disent long sur l’état d’esprit et de confiance de ces représentants du peuple entre eux. Nos élus ne défendent plus les intérêts de la nation et de tous les Belges mais uniquement ceux de leur région et de leur race linguistique et même pire car, c’est en fait encore bien plus bas et plus lamentable que cela. Ils ne cherchent plus qu’à pérenniser des baronnies familiales et installer des castes de privilégiés.   

Comment peut-on voter une augmentation de 3000€ par an pour soi-même et en même temps parler de solidarité ou de se serrer les coudes pour faire face à la crise et ce, sans gouvernement ?

Même Ecolo

 

L’exemple de la Libye est criant de vérités pas bonnes à dire, donc disons-les. On vend des armes à ce pays et puis on s’informe de leur usage. Pourtant messieurs Demotte (signataire des licences) et Happart n’ont-ils cessé de clamer que Khadafi s’était assagi.

Le comble de l’hypocrisie est à trouver chez Ecolo qui s’allie au PS pour faire partie du Gouvernement Wallon mais qui ne démissionne pas et ne réagit que de façon très (trop ?) mitigée.

Même un parti qui devait souffler un vent de fraîcheur laisse ses idées et ses principes au placard sans se soucier de ses propres électeurs, de ses promesses, de sa parole, de son honneur.

 

La politisation de l’administration wallonne

 

Mercredi  23 fév. 2011 / 255ème

Selon l'Union wallonne des entreprises (UWE) qui a évalué l’action de nos  gouvernants, à savoir l’Olivier mis en place en juillet 2009, la Région wallonne n'est pas prête pour une grande réforme de l'Etat !

Et tout cela, du fait principalement de  la politisation de l'administration (Là, je suis très étonné, vous aussi, n’est-ce pas ?).

La mauvaise gouvernance est également pointée du doigt (ce n’est pas celui de Laurette Onkelinx cette fois).

La désignation des hauts fonctionnaires soumis à un mandat est notamment clouée au pilori par Vincent Reuter, administrateur-délégué de l’UWE.

« Quand on voit ce qui va nous tomber dessus en termes de nouvelles missions régionales suite à la future réforme de l'Etat, il y a de quoi s’inquiéter.

Actuellement, la Wallonie n'est pas prête à recevoir ces compétences. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'il ne tient qu'à elle de s'organiser ».

« Compétence », un terme ignoré par bien des fonctionnaires auxquels sont confrontés tous les jours les citoyens de ce pays. Il est vrai que les recrutements publics s’effectuent rarement sur des critères de compétence mais bien sur des possessions de l’une ou l’autre carte, qu’elle soit rouge ou d’une autre couleur.

Et comme dirait Keynes, « à terme, nous sommes tous morts ».

 

Des réunions secrètes…mon c..

(heu… mon poster   rieur)

 

Pour rester dans le domaine de la crise merdolitique, ce mercredi 23 février, Didier Reynders rencontrera en secret Bart Albert Liliane De Wever et Elio Di Rupo.

En secret ! Marrant, non ?

Une réunion secrète qui est annoncée dans les médias avec les noms des participants et le lieu.

On peut en deviner le thème « et la confiance, bordel ? »

Par contre, l’autre réunion secrète entre Di Rupo et De Wever d’hier, mardi, n’a été mise au jour que ce mercredi.

Tant qu’ils se foutent de leur gu… entre eux, c’est encore acceptable mais maintenant, c’est de vous (nous ?) qu’ils se foutent de plus en plus royalement, comme dirait le gros Bart. Et si on rachetait les armes que Demotte a vendues à Khadafi pour régler le problème ?

Boutade…peut-être, car en d’autres contrées, ils seraient déjà tous pendus, crucifiés ou décapités, selon le lieu de villégiature choisi en ce bas monde.

 

 

Jacques Brel

 

Le  Grand Jacques s’il était encore parmi nous en ce jeudi 24 février 2011, nous répéterait assurément ce qu’il avait dit dans une interview :

 

« …mais si j’étais le Roi, que j’ai vu une fois et qui est un homme très bien je trouve. Si j’étais le Roi, je crois que je ferais six mois de service militaire et puis je balance les six autres mois. J’enverrais les gars de Wallonie en Flandre et puis les gars de Flandre en Wallonie. Chez les gens. Je crois que ça s’arrangerait très bien parce que tout le monde a mal aux dents de la même façon, tout le monde regarde sa mère de la même façon, tout le monde regarde une femme de la même façon, tout le monde aime ou n’aime pas les épinards de la même façon. Et tout le restant, j’ai la faiblesse de croire que ce sont des problèmes de basse politique. C’est assez sordide. Je crois que la Belgique vaut mieux qu’une querelle linguistique. »  

 

Vendredi 25 février 2011 / 257ème jour.

 

Et Groen! de reprendre le refrain de BDW

 

« Si on ne veut plus négocier avec nous, qu'on le dise! »

Le président de Groen, Wouter Van Besien a repris les paroles de De Wever (18 octobre 2010) à son compte puisqu’il a demandé à la N-VA et à l'Open Vld d’afficher clairement leur volonté d’incorporer ou non Groen! dans les négociations.

Selon le Tijd, le président de la N-VA, Bart De Wever, serait convenu avec l'informateur Didier Reynders d’un accord visant à exclure les écologistes flamands des négociations.

Les Verts sont solidaires avec Groen!, de là à en conclure que les écologistes vont passer l’arme à gauche, il n’y a qu’un petit pas à exécuter.

« Officiellement, nous participons à tous les groupes de travail, comme ceux sur le marché de l'emploi ou sur la politique climatique, mais nous entendons aussi les rumeurs selon lesquelles la N-VA et l'Open Vld voudraient continuer sans nous », déplore-t-il tout en ajoutant qu’à son avis, les divergences portent davantage sur les questions socio-économiques que sur le communautaire.

 

Faisons le point

 

Samedi 26 février 2011 / 258.

C’est mardi 1er mars que Didier Reynders doit remettre son rapport écrit au Roi.

Bien évidemment les ténors (parfois en cachette qu’ils veulent nous faire croire) se voient mais ça grenouille aussi pas mal en coulisses.

L’informateur prend ses précautions et ne manque pas de rappeler que son but est de relancer les négociations, que depuis le 3 septembre et la fin de la mission de préformation menée par Elio Di Rupo, il n'y a plus eu de réunion des sept partis qui étaient alors impliqués (N-VA, PS, sp.a, cdH, CD&V, Ecolo et Groen!).

Pour l’épisode de cette gigantesque manipulation toujours en cours, des groupes de travail réunissant les neuf partis ont été créés tandis que pour les points plus importants ou plus délicats, c’est comme on veut, Elio Di Rupo et Bart Liliane Albert De Wever se sont beaucoup parlé.

Ces groupes de travail n'avaient pas pour but de boucler une réforme de l'Etat. Ils ont surtout permis à chacun de prendre connaissance des positions des autres sur les différents thèmes.

Les vedettes de la mise en scène se sont concentrées sur les thèmes essentiels : Bruxelles et autour de Bruxelles, les transferts de compétences, la réforme de la loi de financement et l’autonomie fiscale.

Depuis que le grand schtroumpf bleu a repris les rênes du Grand National Circus, il a rencontré trois fois les présidents des neuf partis.

Comme on le sait depuis les divergences quant à la note Vande Lanotte,  nos inestimables politiques sont toujours loin d’être sur la même longueur d’onde.

Il reste un week-end à Didier pour peaufiner ses conclusions après sans doute encore avoir revu Bart et Elio (appelons-les par leurs prénoms, ils font à présent partie de la famille).

« Il est de temps de passer à autre chose et d’entamer de vraies négociations », vont-ils pleurer tous en chœur avant de trouver de bonnes raisons d’une nouvelle fois faire tout capoter.

Et si on nommait Kadhafi dictateur.

Il semble bien armé pour résoudre le problème et puis, ça rimerait avec fossoyeur, informateur, préformateur, clarificateur, médiateur, conciliateur, radiateur et bien d’autres encore. Ou mieux encore, Kadhafi et Berlusconi. à eux deux, ils arriveront bien à nous baiser. Cela semble déjà être une des prérogatives d’au moins un des deux.

Et pendant ce temps-là, on passe son temps avec la polémique au sujet de la vente d’armes à la Libye. Si ce n’est pas la FN (Fabrique Nationale) qui les vend, ce sera un autre pays ou privé, peu importe. Le problème n’est pas là. Le problème est chez les politiques au niveau mondial. Le pouvoir pour le pouvoir, la richesse, l’influence et ce, trop souvent,  au détriment de la gestion politique dans l’intérêt des populations.

En Belgique, on ne tue pas les gens, « on » se contente de se partager le pays, le gâteau. 

Dimanche 27 fév. 2011 / 259ème jour sans gouvernement.

 

« Alarme » citoyens (à l’arme ?) (à larmes ?)

 

Quand les gens, les citoyens vont-ils enfin se décider à quelque peu se remuer ?

La population n’est probablement pas encore à bout.

Et pourtant, ce ne sont pas les signes avant-coureurs qui manquent.

Reste-t-il en ce pays un citoyen qui à un moment ou un autre n’a pas encore fait preuve de lassitude, d’exaspération, de résignation, de révolte, d’incompréhension, d’écœurement, de dégoût, voire de haine à l’égard de la caste que nous avons nominée pour assurer la gestion de notre pays ?

Citoyens Belges, Flamands, Wallons, Bruxellois, germanophones, saxophones par quels sentiments êtes-vous déjà passés depuis maintenant, si ça continue, bientôt un cycle annuel complet d’errances politiques et d’égarements divers ?

Le pire en cette saga, c’est que le politique se discrédite de plus en plus aux yeux de la population et l’amalgame « tous pourris » ne fait même plus sursauter dans les conversations de bistrot ou autre.

Ces politiques qui nous font honte depuis des mois contribuent encore à creuser davantage le fossé déjà bien entamé entre l’électeur et les élus.

 

à qui la faute ?

 

Aux politiques ? Assurément !

Aux médias de la presse ? Assurément !

Ils ont leur part puisqu’ils contribuent, consciemment ou non, volontairement ou non, à fabriquer les opinions.

Aux médias télévisés ? Assurément !

Eux aussi, ne serait-ce qu’en invitant avec une étrange régularité toujours les mêmes ténors.

Aux nouveaux moyens de communication ? Assurément ! Puisque, via Internet, les partis passent leur temps à éplucher les forums anonymement accessibles, ce qui les dirige inévitablement vers ce qu’ils ânonneront sur les plateaux de télévision.  Pourquoi encore réunir les militants quand on a des milliers de messages d’internautes qui vous guident ?

Aux électeurs ? Assurément !

Il suffit de constater, au fil du temps, avec quelle rapidité le citoyen lambda a perdu tout sens critique.

Les différents partis ont-ils consulté leur base depuis le début de la crise ?

Non, n’est-ce pas.

Mais, on va continuer à prétendre que nous sommes en démocratie.

Et vous verrez, qu’en fin de compte, ils arriveront à nous coN-VAincre que la meilleure solution, c’est la séparation pure et simple du pays.

Alors, à ce moment, les merdolitiques qui nous dirigent auront gagné tandis que la population aura perdu mais ça, il y a déjà longtemps qu’elle le sait.

Alors, quand je vous disais «  tous pourris ? ». Mais non, pas tous, j’en connais qui ne le sont pas. Ils ne sont que corrompus…par le système.

 

Manipulation de l’opinion par Di Rupo

 

Quelques jours avant que Didier Reynders ne rende son rapport, Elio Di Rupo s’est empressé de déclarer que son parti ne voterait pas la dissolution des Chambres donc, ne serait en rien responsable s’il devait y avoir de nouvelles élections alors que tous les indicateurs montrent que l’on s’en rapproche. Et De Wever de susurrer la même ritournelle, suivi de près par les lavettes (j’ai pas dit « torchons ») du CD&V.

Alors ? Manque de courage politique ? Manipulation ? Un peu des deux sans doute.

C’est ce schéma de manipulation endémique des foules qui ruine tout crédit aux yeux des contribuables. Enfin, de ceux qui les ouvrent, ces yeux. 

Seul le président de Groen!, Wouter Van Besien la joue honnêtement en admettant un retour aux urnes très possible. Ah, si ça pouvait être une urne funéraire pour certains. Il est vrai que vu le poids politique de Groen!, c’est peut-être ce parti qui a le plus à perdre.

Pour moi, pas de problème, mon texte est prêt… en cas de non-retour aux urnes.

 

De Croo fils de pub

 

Lundi 28 février 2011 / 260.

Comme c’est bizarre ce jeu politique.

Comme ils sont étranges ces politiciens d’un même parti. 

Voilà t-y pas que le président des libéraux flamands, Alexander fils de pub et de De Croo père, juge possible de conclure un accord avec la N-VA (faut pas indisposer le maître du jeu, un certain Bart). Et pendant ce temps-là, Mathias De Clercq, député Open VLD affirmait ce week-end que la N-VA ne voulait pas ou ne pouvait pas arriver à des solutions  pour sortir de la crise politique et qu’elle appliquait une stratégie du pourrissement.

Tiens, ils reprennent, quelque part une des questions que bons nombres de gens se posent, à savoir « Sont-ils vraiment tous les mêmes ? ».

Et tout ceci, sans oublier la thèse du commissaire européen au commerce, Karel De Gucht qui affirmait que la démarche des nationalistes flamands n’était pas compatible avec la démocratie libérale telle qu’il la voit.

Alors qu’en parallèle, Didier Reynders peaufine le rapport définitif qu’il remettra mardi au Roi.

Pour ce faire, il rencontrera encore aujourd’hui, le président du CD&V, Wouter Beke puis De Wever et Di Rupo, ensemble.

Si après cela, ils ne veulent toujours pas entamer de logiques et saines négociations, la population devra alors se résoudre à les répudier.

 

De Wever au top

 

Toutes les vicissitudes de la crise belge n’empêchent pas Bart De Wever d’être désigné respectivement comme homme et responsable politique de l’année, en Flandre par les lecteurs de Humo. Il ne faut cependant pas en tirer des conclusions hâtives. Je suis persuadé que d’un côté, si, dans les années 30-40, en Allemagne, on avait quelque part attribué ce titre, c’est un certain Adolf qui l’aurait emporté.

Plus près de nous, sans ses singeries médiatiques, Michel Daerden aurait-il réalisé les scores qu’il a engrangés ?

Il convient donc de raison garder et de se méfier des chiffres et des sondages tant leur interprétation, voire leur manipulation peuvent être de la partie.

Bien sûr, surtout en politique, les apparences suffisent à faire un monde. Mais, ces résultats n’en sont pas moins révélateurs des tendances de l’opinion publique en Belgique du Nord.

Voici donc De Wever confirmé prophète en son pays.

Je l’ai déjà dit, mais quel dommage qu’il ne soit pas Belge, rien que Flamand.  

 

Et la famille royale, combien ça coûte ?

 

C’est le quotidien néerlandophone Het Nieuwsblad qui nous apprend que la famille royale coûte deux fois plus que ce que l’on ne croit généralement.

En effet, selon le quotidien flamand,  outre la dotation annuelle de 13,7 millions d'euros, les autorités ont payé l'an dernier 16,8 millions d'euros au roi Albert II et à sa famille pour couvrir notamment des frais de chauffage, d'électricité et des cadeaux d'affaires.

L’ensemble de ces coûts est ventilé (dissimulé ?) dans plusieurs postes budgétaires,  de l’Intérieur à la Défense, en passant par la recherche scientifique. C’est le député N-VA, Théo Francken, qui, par le biais des questions parlementaires en est arrivé à ces conclusions, à savoir que les dotations annuelles ne représentent en réalité qu’environ 45% du coût total de la monarchie.

D’après ses calculs, le député aboutit à un total de 30,5 millions d’euros. Tout ceci sans oublier que tant que le Roi, la Reine Fabiola, les Princes Philippe et Laurent disposeront d’un secrétariat personnel, d’un chauffeur, de conseillers et d’un responsable du protocole, ceux-ci seront payés sur le budget de la Défense. Je me demande si l’honorable député Francken envisage d’effectuer la même étude sur le coût global de nos politiciens. Ce qui me dérange, à  leur sujet, c’est que bien sûr ils affichent leurs différents mandats mais jamais…les indemnités qu’ils en perçoivent.

Amis citoyens, il ne nous reste vraiment plus qu’à choisir notre animal préféré entre le dindon et le mouton.

 

Oh, joie !  Encore un rapport !

 

Mardi 1 mars 2011 / 261…

C’est bientôt le printemps et les rapports des messieurs en –eur nous reviennent encore puisque c’est ce jour que Didier Reynders soumettra ses conclusions au Roi.

Les hirondelles, c’est chaque année, les rapports, c’est en moyenne environ tous les mois.

Beaucoup d’hypocrisie dans tout cela mais prenons le recul nécessaire et parcourons la situation d’un derrière distrait… (Normalement ici, j’aurais dû écrire « … d’un regard attentif », mais cela ne vous aurait pas interpellé). Didier Reynders va probablement annoncer « qu’il existe une volonté de négocier et que la dynamique est là. Et qu’il faut passer à autre chose. » Ah bon !? Déjà entendu ça quelque part…  En clair, nous allons probablement passer par une nouvelle phase de désignation d’un ou deux ou plusieurs « truc-en-eurs » pour poursuivre le délire. Je vais donc y aller de ma proposition  et je préconise que l’on nomme

 

Didier Reynders remet son rapport

 

Mercredi 2 mars 2011 / 262.

Citoyens, vous tous invités au cirque ce soir.

Extraordinaire ! C’est extraordinaire, après tout ce temps passé depuis les premiers pas de De Wever dans cet embrouillamini, nous apprenons qu’il existe une volonté de négocier.

Au moins, Didier Reynders aura eu ce mérite de pouvoir, en quelques jours à peine, faire mieux que les sept nains en 200 jours et plus.

Ci-dessous, la déclaration devant la presse :

« Les différents entretiens lors de la mission d'information ont permis de conclure qu'une volonté de négocier existe et est largement partagée par tous les interlocuteurs. Il est nécessaire et possible de passer maintenant à une phase de négociation autour d'un formateur ou, à défaut, dans une autre formule. Ma conviction est que, durant les quatre semaines de ma mission d'information, nous avons pu relancer une dynamique de négociation et retisser certains liens de confiance entre les principaux partenaires. J'espère qu'au départ des thèmes qui ont été abordés et des pistes de solutions qui ont été tracées, il sera possible de reprendre de véritables négociations en vue d'une réforme institutionnelle et de la formation d'un gouvernement. Notre pays en a un grand besoin », a conclu Didier Reynders tout en refusant d’en dire davantage pour laisser toutes ses chances à la future négociation.

Et les citoyens de se demander pendant combien de temps le jeu des chaises musicales va se poursuivre car, entre la volonté et agir, existe un profond fossé de séparation.

En tout cas, il est permis d’imaginer que tous sont royalement bien payés pour nous mener en bateau tout en nous pompant nos derniers petits sous. En plus, à force de traîner en longueur, on se rend bien compte que tous, mais alors, j’ai bien écrit tous, ont peur d’y laisser leur place.

Ces politiciens craignent d’y perdre leur pouvoir. Et si, à force de subir leurs outrages, les citoyens pensaient à imiter ce qui se passe dans le Nord de l’Afrique. Nous n’en sommes pas encore là bien entendu mais la population en a de plus en plus marre de leurs manipulations. « Dégagez bande de clowns ! Tous les mêmes, tous des remplisseurs de poche. Il doit y en avoir beaucoup d’argent à gagner, en politique », peut-on lire sur un forum modéré. Si cela peut vous inspirer...

Un autre message stipule que s’il était décidé de retourner aux urnes, ces nouvelles élections devraient être purement et simplement interdites à ceux qui ont lamentablement échoué. Bonne idée, ça. Et certains de s’interroger sur l’opacité que nos politiques déploient.  « Depuis neuf mois, il n’y a ni avancée ni  concession. Et maintenant, le ciel se dégage, le soleil est revenu, la fin du tunnel est en face de nous ! Alors, les gens se demandent tout naturellement quelles concessions ont bien pu être été faites, quelles promesses ont été formulées, qui a accepté de modérer ses exigences, à quel prix ? Pourquoi, brusquement tout se débloquerait-il ? »

Et quantité d’autres, de la même veine.

Une certitude, la seule chose qui progresse à l’heure actuelle, c’est le décalage entre les politiques et ceux qui les ont élus. Si ça continue, le gouvernement Leterme restera en affaires courantes  jusqu’au 2625, à quelques jours près.

 

Ils redoutent des élections

 

Quoiqu’il en soit, ils redoutent tous des élections, à l’exception peut-être de la N-VA. En effet, qui sait comment se comporterait l’électeur après que l’on ait joué avec notamment ses… sentiments pendant si longtemps. Pour la N-VA, rien ne presse. Leur Graal est de détruire le pays pour aboutir à une Flandre indépendante. Donc, plus ça merde, moins les choses avancent, plus ils peuvent constater et hurler que la Belgique ne fonctionne pas. Finalement, c’est la N-VA qui détient les clefs du jeu. ça doit être gai de détenir le pouvoir sans assumer la responsabilité.

 

Tournez manège ! Voilà Wouter Beke

 

C’est le président du CD&V, Wouter Beke, qui a tiré la floche du grrrand carrrrrousel.

Il a été chargé d’une mission de négociation pour préparer un accord sur une réforme de l’Etat.

Qui restera-t-il dans le chapeau après ?

Dr House ? Hulk ? Spiderman ? Tintin ? Patrick Jane ? 

 

Retour dans le passé

 

Après les élections anticipées du 13 juin 2010, se sont succédé, par ordre d’entrée en scène :

un informateur, Bart De Wever (17 juin 2010),

un préformateur, Elio Di Rupo (9 juillet 2010),

des médiateurs, André Flahaut et Danny Pieters (4 septembre 2010),

un clarificateur, Bart De Wever (8 octobre 2010),

un conciliateur, Johan Vande Lanotte (21 octobre 2010),

un informateur, Didier Reynders (8 février 2011), et à présent un négociateur, Wouter Beke (2 mars 2011).

 

Un bon point au départ, c’est lui, Wouter Beke, qui avait très clairement annoncé le non-sens absolu de Laurette Onkelinx.

Donc, nous pouvons d’emblée lui reconnaître  quelques qualités.

Et puis, il va pouvoir démontrer la pertinence de ses déclarations

 

La crise politique actuelle nous coûte

9 milliards d’euros par an !

 

Selon certaines simulations effectuées et afférentes à l’impact des mesures politiques en matière notamment de dette publique et de croissance économique, la FEB a mis en lumière des chiffres inquiétants pour notre portefeuille. Même si notre Premier ministre affirme que « tout est sous contrôle », c’est loin d’être l’avis de la FEB dont le calculateur-simulateur permet  de mesurer à long terme le coût des décisions politiques ou plutôt des non-décisions comme le constate  Rudi Thomaes, l’administrateur délégué : « Depuis les élections de juin 2007, on attend des décisions – courageuses – par rapport aux mesures à prendre pour supporter le coût du vieillissement de la population. Cela nous a fait perdre des opportunités. Cela étant, le jour où nous aurons, enfin, un gouvernement fédéral, il faudra qu’il prenne vraiment ce problème à bout de bras. A charge pour les ministres de passer du stade des slogans à celui des chiffres ! »

Bref, et sans entrer dans des détails trop techniques, il est reproché au monde politique en général que la notion des décisions prises sur le long ou le moyen terme s’apparente bien trop souvent et malheureusement avec les échéances électorales.

Surtout que l’on ne sait pas comment le coût du vieillissement va être financé.

Une des possibilités est qu’ « ils » pourraient bien entendu encore penser à augmenter la pression fiscale.

Et ce, d’autant plus que pendant ce temps-là…

 

Les députés européens

augmentent leur salaire

 

La commission du Budget du Parlement européen (je me demande parfois pourquoi j’utilise les lettres majuscules) a décidé en ce début mars d’augmenter de 1500 € l’allocation mensuelle que les députés reçoivent pour payer leurs assistants et secrétaires, allocation mensuelle qui atteignait déjà la coquette somme de plus de 19.000 euros.

Pas grave, cette mesure ne représentera qu’un surcoût de 13,2 millions d’euros.

Je me demande, je m’interroge, j’entre dans un schéma de réflexion, et malgré cela, je ne trouve pas la réponse à la question : mais qui paye tout cela ?

Ne me dites pas que c’est encore moi…enfin, vous.

Bref, nous quoi !

 

Et les pensionnés, bord d’aile ?

 

Pour en revenir au simulateur conçu par les économistes de la FEB, il est clair que l’on fait dire aux chiffres à peu près ce que l’on veut mais pour ce qui est de prendre des mesures pour assurer le bien-être des pensionnés qui ont travaillé des années pour faire fonctionner le système, il est tout aussi clair (tout autant que six lignes plus haut) qu’il en va de la responsabilité de ces politiques qui nous font de plus en plus honte. Savent-ils seulement que l’espérance de vie augmente et forcément le nombre de retraités ? Bien sûr, ils le savent mais j’en reviens à ce qui apparaît en filigrane tout au long de ce document, ils couvrent surtout leurs arrières et leur sécurité personnelle ainsi que celle de leurs proches et/ou obligés. Ils savent aussi que le pourcentage de personnes qui contribuent à la création de richesses pour le pays est en diminution constante.

Mais malgré tout cela, ils ne voient que le court terme et leur réélection lors du prochain scrutin les préoccupe plus que tout le reste.

Bien évidemment, ils envisagent aussi de relever l’âge de la retraite mais, à ce sujet, que nos chers parlementaires, nationaux et/ou européens, ainsi que nos trop nombreux sinistres (pardon pour la faute de frappe mais le m est si près du s, à moins de 20 cm) et autres planqués nous donnent l’exemple en supprimant leur accès ultra-rapide, en terme d’années de prestations, à une pension tout à fait disproportionnée par rapport à ce que perçoivent les citoyens dont la plupart doivent justifier plus de 40 ans au service de ce nouveau genre de despotes.

 

Dimanche 6 mars 2011 / 266 : Grande différence avec ses prédécesseurs, Wouter Beke, que d’aucuns qualifient de jeunot, semble œuvrer dans la discrétion et sans vouloir faire trop de vagues. Personnellement, j’aime bien.

 

Dans une indifférence générale coupable ?

 

Il faut bien continuer à assumer les coûts de l’état. Nous verserons donc quelques larmes au sujet des prix de l’énergie en passant. Comme tout un chacun le sait, les automobilistes sont la vache à lait de l'état. Entre l'argent volé par l'état sur le carburant (taxes infâmes) et la politique de répression via les caisses enregistreuses (radars), l'automobiliste est supposé renflouer les caisses d'un pays administré par des chauffards de la politique, des junkies de l'économie uniquement absorbés par le sauvetage des carrières échafaudées sur les libertés et la naïveté de l'électorat. Honte! Les taxes imposées sur le carburant (voitures, chauffage…) sont une violente attaque au portefeuille des individus, aux affaires, à l'avenir, à la liberté d'aller, de venir et de commercer.

Quand les Belges vont-ils se réveiller et cesser de troquer leurs voix électorales contre des faveurs sociales illusoires et ruineuses ?

 

Wouter Beke : entre discrétion et logique

 

Mardi 8 mars 2011 / 268ème jour sans gouvernement.

Au contraire de ses prédécesseurs,  Wouter Beke semble vouloir effectuer son travail sans forcément rouler des mécaniques et sans faire trop de tapage.  «  Discrétion, confiance et responsabilité sont des valeurs essentielles à respecter pour la réussite de ma mission  », avait-il déclaré tout en spécifiant qu’il prendrait tout d’abord langue avec les vainqueurs déclarés des élections, à savoir la N-VA et le PS.

Quoi de plus logique.

Dans un premier temps, Wouter Beke inspire confiance. Attendons la suite en cette période de carnaval…

 

Entre MR et N-VA

 

Force est de constater qu’il arrive très souvent au MR et à la N-VA de travailler main dans la main. « Entre nos députés respectifs, il y a une concertation régulière. On se parle, on se voit. Ce n'est pas structurel. On fonctionne thème par thème », affirme Jan Jambon.

Et pourquoi pas ? Les choses ne devraient-elles pas toujours se dérouler de la sorte en démocratie ?

Un aperçu nous en a été donné le mercredi 23 février. C’est en effet ce jour-là que les élus N-VA, MR, CD&V et Open VLD ont fait alliance pour durcir les conditions du regroupement familial. Selon François Brabant dans le Vif, un tel partenariat s'était déjà manifesté, à propos de la réforme du Code de la nationalité. C'est que la N-VA a promis à ses électeurs de démanteler la snel-Belg-wet, la loi d'acquisition rapide de la nationalité belge, jugée trop laxiste. Au moment fatidique du vote, les nationalistes ont reçu l'appui de l'Open VLD, du CD&V, mais aussi de la libérale Jacqueline Galant. En revanche, le second député MR présent en commission des naturalisations, Olivier Maingain, a voté contre, tout comme l'ensemble des autres représentants francophones. Résultat : le texte est passé de justesse, à neuf voix contre huit.

« Merci Jacqueline », ont entonné en choeur les élus de la N-VA. « Je compte sur vous pour m'élever une statue », leur a-t-elle répliqué, à la buvette de la Chambre. Véridique.

Jacqueline Galant n'en fait pas mystère : « Je m'entends très bien avec eux. » Son coreligionnaire David Clarinval constate lui aussi « une approche largement commune » avec la N-VA. « Je me souviens d'un débat sur le harcèlement au travail, raconte-t-il. Je n'avais jamais vu une telle ambiance gauchiste. à un moment, les députés N-VA en ont eu marre. Moi, j'étais le seul francophone à intervenir à leurs côtés contre les clichés anti-patronaux du CDH, du PS et d'Ecolo. Quelque part, je les (les Flamands) comprends quand ils disent : puisque vous voulez vivre dans un monde collectiviste qui ne correspond pas à la réalité, eh bien, vous le ferez sans nous et sans les moyens financiers de la Flandre. »

Même un francophone pointu comme Denis Ducarme reconnaît des vertus au chamboulement amené par les élections. « Avec la victoire de la N-VA, le Parlement fédéral a changé. Le centre de gravité s'est déplacé vers la droite. J'avoue que ce n'est pas pour me déplaire », confie-t-il. Et Jan Jambon d’en ajouter une tranche : « J'observe de nombreuses convergences entre la N-VA, l'Open VLD et le MR. C'est cet axe de centre-droit, auquel se rallie parfois le CD&V, qui donne désormais le ton. » Voilà les socialistes prévenus. 

« Mis à part le volet linguistique -que l'on peut essayer de comprendre au vu de la gestion de la Wallonie- les actes posés par les élus N-VA sont loin d'être idiots. De plus, ils sont assidus au travail et dès qu'il y a eu suspicion sur l'une des leurs, ils l'ont virée. Au P$ on a récupéré ceux d'Agusta, recasé ceux de Charleroi et maintenant voilà le retour de Donfut. Je pense que la N-VA va donner, à moins qu’elle ne le fasse déjà, un grand coup de pied salutaire dans la fourmilière politique belge. Que sont les 90.000 euros du patron des flics à côté de l'indemnité (500.000 euros) de Happart et de TOUS  les autres ? « Une vraie mafia! », réagit Nico D. au bas d’un article paru dans Le Vif le 8/3. Réaction confortée par un autre internaute qui expose avec conviction son avis pertinent ou pas, à vous de choisir : « Quant à comparer les partis de gauche et de droite, la N-VA et le PS, force est de constater que les élus de gauche habitués à des électeurs soumis, ne font même pas l'effort de faire semblant de travailler, alors que les nouveaux venus de la N-VA aux parlements sont très actifs et présents, 25 élus sur 27 présents à l'assemblée contre 3 sur 22 pour le PS. Bel exemple qui montre leur respect de l'électeur de gauche, peut-être qu'avec les nombreuses activités annexes et cumulées ils n'ont sans doute pas le temps de faire le travail pour lequel ils ont été élus. » 

Paf !                                       

Sur la bonne voie ?

 

Mercredi 9 mars 2011 / 269

En apparence, le trio Wouter Beke, Bart De Wever et Elio Di Rupo, flanqués de leurs experts, avance bien.

Selon les informations qui filtrent, tout en demeurant dans un schéma de discrétion, ils travaillent par thèmes.

Lundi, ils ont abordé la loi de financement et mardi, l’emploi était au menu avec, comme dessert BHV ce mercredi.

Puisse-t-il ne pas provoquer d’indigestion.

 « Il faut dire la vérité aux gens »,

affirme Elio Di Rupo

(non ce n’est pas un sketch)

 

Vendredi 11 mars 2011 / 271…

Alors que Wouter Beke pratique à juste titre la discrétion, voilà qu’un des négociateurs privilégiés, en l’occurrence Elio Di Rupo, ne peut résister à une sortie dont il a le secret.

Il annonce  sa priorité, à savoir l’assainissement des finances publiques.

N’est-ce pas dans ce coût exorbitant que le bât blesse ?

Elio Di Rupo ne cautionne bien évidemment pas les pistes lancées par Angela Merkel et Nicolas  Sarkozy qui remettent en cause l'indexation, envisagent de reculer l’âge de la retraite et prônent une austérité budgétaire assez cinglante.

« L'Europe contribue par là au triomphe de la cupidité, Et c'est insupportable », déplore le leader rouge d’un côté tandis que de l’autre, il admet l’impérieuse nécessité de trouver de 15 à 18 milliards d’économies d'ici à 2015.

Pourquoi n’orientent-ils pas leurs recherches d’économies vers ce que coûtent globalement les nombreux politiques nationaux et européens aux citoyens du Vieux Continent.

Là, jamais de restrictions.

Jamais de diminution des postes.

Quelqu’un a-t-il déjà réalisé un devis de ce que nous pompent ces heureux élus et leurs troupeaux ?

N’oublions pas qu’en cette période de crise et d’austérité annoncée, les députains, pardon, les députés européens n’ont pas manqué d’augmenter leurs revenus et là-dessus, Elio le Rouge ne pipe mot.

 

 

 

Sémantique et poids des mots

 

« Nazis pendant les guerres et catholiques entre elles », chantait Jacques Brel à propos des flamingants. Pour d’autres, ce serait plutôt quelque chose du style  « socialistes pendant les campagnes électorales et opportunistes entre elles ».

Pour ce qui est de la sémantique, le PS est incontestablement le plus fort.

Pendant les campagnes,  on entend « Ne parlons pas austérité, disons plutôt rigueur », tandis qu’au MR, après les élections, ce serait plutôt  « Ce n'est pas un échec, c'est un recul. »

Qu’ils sont drôles, ces drôles !

 

Moi aussi,  je fais une promesse

 

Samedi 12 mars 2011 / 274ème jour sans gouvernement, ce qui ne signifie pas 274ème jour sans taxes pour payer ces heureux z-élus.

Je promets que quand ces politiques arrêteront de dire des mensonges, j’arrêterai de dire des vérités à leur sujet.

 

Milquet sur ses skis

 

Bah, tout ne va pas si mal.

Ce n’est pas la situation actuelle qui a empêché le duo  cdH Milquet-Wathelet de s’offrir une semaine de vacances, ce qui est admissible en soi. Par contre, ce qui l’est moins, c’est que cette double  absence a perturbé le Conseil des Ministres restreint de jeudi. En effet, il n’y avait aucun représentant cdH donc il n’y a pas eu de décision prise. N’est-il pas gênant de relever l’absence du secrétaire d’état au Budget pour une réunion consacrée…au budget. Encore un bel exemple de la conscience professionnelle de nos dirigeants et de leur organisation.

Ben oui, qu’y pouvons-nous si populisme et poujadisme se confondent si souvent avec la triste réalité.

Il serait profondément injuste de dénigrer Joëlle Milquet parce qu’elle prend des vacances. « Mes enfants n’étaient pas contents cet été car on a dû annuler nos projets », se répand-elle dans les médias. Et de poursuivre « Je me souviens d’un article qui me décrivait comme une présidente qui passe son temps à pleurer pour partir en vacances. Je bosse 72 heures par semaine. Peu de gens peuvent me concurrencer. »

Peut-être qu’un peu moins de mandats lui faciliterait une gestion plus abordable en temps de son agenda.

Ce n’est sans doute pas simple à gérer les fonctions à la fois de présidente de parti et Vice-Première ministre bien que madame progresse dans l’abandon de ses mandats.

9 en 2004, 8 en 2005, 7 en 2006, 24 en 2007, 27 en 2008 et 11 en 2009.

ça vaut bien 72 heures pas semaine, non ? Et puis, c’est quand même un peu aussi son choix. Alors, faut pas geindre, faut assumer…

 

Sommes-nous vraiment cons ?

 

Dimanche 13 mars 2011 / 273

Le ministre flamand de l’Intérieur, Geert Bourgeois (N-VA) vient à nouveau de sortir un discours musclé au sujet de « toute personne qui vient habiter en Flandre et qui doit s’adapter à la langue néerlandaise ».

Et de relancer bien évidemment la ritournelle stipulant que les francophones de Flandre sont des Flamands qui ne parlent pas le néerlandais mais qui ont des droits et des devoirs. Geert Bourgeois explique ainsi que les non-néerlandophones de Flandre et en particulier ceux des communes à facilités de la périphérie peuvent parler leur langue dans la sphère privée (encore bien) mais qu’ils se doivent de  parler le néerlandais dans la sphère publique. Quelque part, cela peut paraître logique. Mais, rappelons-le, cette crise est avant tout générée et voulue par le politique pour tout ce qui a trait à son côté communautaire.

Et pendant que les Belges continuent à se prendre la tête avec des litiges qu’il serait aisé de résoudre si tout le monde y mettait un minimum de bonne volonté, le Japon vient d’être frappé par un violent séisme qui a poussé le Premier ministre japonais Naoto Kan à décréter l'état d'urgence nucléaire (fuites ?). Il s’agit du plus puissant tremblement de terre jamais enregistré dans l'archipel, a annoncé l'agence de météorologie japonaise, qui en a estimé la magnitude à 8,8. L'hypocentre ayant été localisé à une centaine de kilomètres de la côte nord-est de l'île de Honshu, dans l'Océan Pacifique, à une dizaine de kilomètre de profondeur.  C’est un tsunami de plus de 20 mètres de haut qui a déferlé sur les côtes de Sendai (nord-est), causant d’incontournables pertes en vies humaines (+ de 10.000 morts ?), ceci sans compter les dégâts matériels. 

Nous venons encore une fois de constater que l’homme n’est rien face à la nature.

Et nous, on se prend la tête avec des langues, mais comment est-il possible d'être aussi cons...

Pour en revenir à cet épineux problème politicien, si d’un côté, il est permis de constater que sur le fond, Geert a raison, ne doit-on pas aussi se demander si le problème n’est pas pris à l’envers.

N’est-ce pas Bruxelles et sa périphérie qui sont devenues terre flamande depuis l'éclatement de la province du Brabant en 1993-95 ?

La plus grosse erreur communautaire et politique !

Cette province du Brabant aurait dû rester unie et bilingue, comme le sont la plupart des gens qui y sont nés. Preuve que cette merdolitique crise a bien été créée par nos ineffables politiciens… D'accord avec Geert Bourgeois, mais ne devrait-il pas faire traduire son nom en « Burgelijk ou Burgerman, lorsqu’il déclare  que quelqu'un qui veut/va habiter à Brugge doit s'adapter au néerlandais, mais on ne peut pas l'imposer à celui qui est né dans l'ancien Brabant ou qui s'y est installé avant la scission de 1995. Redonnons un statut bilingue aux deux provinces de Brabant et le problème sera réglé, du moins sous ce point-là. Mieux encore, élargir la région bruxelloise aux limites des deux Brabant...

Mais, comme nous le savons tous, bon sens et politique ne font pas bon ménage.

 

La lassitude s’installe

 

Ce lundi 14 mars 2011 / 274, le vice-Premier en charge du Budget, l’Open VLD Guy Verhengel se demande sur les ondes de la VRT si la volonté de la N-VA est bien de parvenir à un accord communautaire.

Appuyant ses déclarations sur le comportement des amis de Bart et sur leurs bonnes intentions en dehors des négociations. Peut-être faisait-il référence aux propos tenus par Jan Jambon lors de l’émission De Zevende Dag au cours de laquelle il indiquait que la N-VA n’accepterait jamais ce qu’il y a sur la table. (Ah ? Il y avait donc quelque chose sur la table !)

En Belgique, de nombreux dossiers d’une importance cruciale sont à traiter et pendant ce temps-là, nos élites politiques hésitent entre pourrissement de la situation et futures sorties électorales même pas voilées.

Finalement, lorsqu’ils adoptent cette stratégie de pourrissement, ne sont-ils pas bien dans leur domaine ? 

Si je me suis trompé quelque part, n’hésitez surtout pas à me le faire savoir.

Que je puisse corriger. 

Aux armes…

Non, aux larmes !

Guy Vanhengel faisait référence aux propos récents du chef de groupe la Chambre, Jan Jambon, lors de l'émission De Zevende Dag où il indiquait que la N-VA n'accepterait "jamais" ce qu'il y a sur la table.Il y a quelques semaines déjà, un autre libéral flamand, Mathias De Clercq, s'en était aussi pris violemment à la N-VA, accusant la formation nationaliste de poursuivre une stratégie du pourrissement.

"C'étaient des mots prophétiques quand j'entends maintenant Jan Jambon. Cela donne l'impression que ce ne sera jamais suffisant", a ajouté Guy Vanhengel. "En politique, il faut à certains moments convenir d'un compromis. Si un des partis dit que ce n'est pas assez, et que ce ne sera jamais assez, alors il y a un problème".

Le vice-Premier n'a toutefois pas souhaité s'exprimer sur la formation d'un gouvernement sans la N-VA.

Selon lui, il faut en tout cas éviter la tenue de nouvelles élections. "Pourquoi? Il y a des dossiers importants à traiter et personne ne sait si de nouvelles élections permettront d'accélérer le mouvement. De plus, pour pouvoir les organiser, il faut une majorité

Mardi 15 mars 2011 / 275

Qu’il est lamentable de constater avec quelle célérité nos élus se ruent sur tout événement ponctuel et, sans y ajouter la moindre réflexion sur le long terme et de  proposer dans la précipitation des voies à emprunter. Ce fut le cas avec les agressions dans le métro et la suggestion d’y envoyer l’armée, c’est à présent  la catastrophe qui a touché le Japon qui permet à tous nos élus de penser que finalement, quelque part, le nucléaire pourrait peut-être un jour ou l’autre poser problème en Belgique.

Il n’est pas très rassurant de constater que ce débat fait rage depuis 2003 mais que les décisions n’ont toujours pas été prises.

Tous les partis se prennent à nouveau les pieds dans la chausse-trape que leur tend l’émotion du moment.

Une chausse-trape ou chausse-trappe est un piège pour renards ou animaux.

Le terme convient donc parfaitement à nos politiciens. Et comme ils sont loin d’être tous des renards …

Mais, la question que pose le nucléaire mérite bien plus que quelques lignes griffonnées sans aborder le sujet en profondeur donc nous nous bornerons simplement à constater que tous les sujets tabous qui pourraient créer problème font tout simplement l’objet d’une absence collégiale de courage politique. Citons, dans le désordre : l’insécurité, la percée de l’Islam dans le monde Occidental, toutes les petites incivilités qui pourrissent la vie des gens et ont été dépénalisées, les libérations trop souvent incomprises de gens qui ont commis des délits, voire des crimes, les bénéfices gigantesques qu’engrange GDF-Suez (Electrabel) sur le dos des citoyens, le renflouement des banques, etc.

En résumé, les citoyens ne peuvent que constater le manque de courage politique récurrent de ces prétendues élites.

Pour en revenir au sujet principal de cet ouvrage, c’est demain que Wouter Beke doit remettre son rapport au Roi.

La N-VA va-t-elle continuer à jouer le blocage ?

Si oui, il faudra bien se résoudre à faire un gouvernement sans ces anciens (ex) Belges qui, après tout semblent ne souhaiter que l’avènement d’une Flandre indépendante.

Et comme en plus, ils le disent clairement…

 

Budget ?

 

Mercredi 16 mars 2011 / 276

Pendant que la N-VA persiste dans ses objectifs réels à connotation plus électoraliste qu’autre chose, à savoir, se faire éjecter pour rester dans une opposition qui ne lui octroierait aucune responsabilité et endosser le rôle du Calimero, les principaux sinistres de notre gouvernement (celui qui a explosé il y aura bientôt un an) se sont réunis, (ré ?)conforté par la présence de Melchior Wathelet, le secrétaire d’état au Budget, pour pratiquer un premier examen global de la situation budgétaire 2011. Mieux vaut tard que jamais. Qui sait ? Pour réduire le déficit demandé par l’Europe, vont-ils peut-être en arriver à examiner le coût exorbitant du politique à tous les niveaux de pouvoir…

Ce serait peut-être le bon moment puisqu’ils se sont promis de « trouver » 2,2 milliards d’ici vendredi pour respecter le calendrier européen.

Les seules mesures annoncées sont le cliquet inversé pour limiter la hausse des carburants et un contrôle des prix de l’énergie.

 

Qui va payer ?

 

Electrabel, société soumise à une taxe (objet de nombreuses polémiques) annuelle de 250 millions ?

Belgacom ?

Les fraudeurs ?

Ou peut-être des impôts nouveaux ?

Ou une nouvelle manipulation des prévisions de la croissance ? Les banques ? Des miracles sont attendus de la levée du secret bancaire.

Faites vos jeux, braves citoyens.

D’une manière ou d’une autre, cela vous retombera sur la cafetière.

 

Guerre et pet

 

Des événements beaucoup moins importants que nos querelles belgo-politico-politiciennes perturbent notre quotidien planétaire comme, par exemple, des secousses sismiques au Japon avec un bilan probable d’au moins 10.000 morts, des centrales nucléaires qui risquent de déclencher une catastrophe, d’autres révolutions, mais des vraies celles-là qui se font jour et surviennent en particulier au sein du monde arabe.

Est-ce le fait du plus grand des hasards mais toujours est-il que ces Tunisiens, Marocains, Egyptiens, Bahreïniens et bien d’autres encore ne semblent pas vraiment satisfaits de leurs dirigeants.

De violents combats se déroulent en Côte d’Ivoire tandis qu’un dictateur libyen assassine son peuple.

La classe politique mondiale serait-elle bâtie dans le même moule, dans la même pourriture ? Non, pas tous.

Heureusement qu’en Belgique, c’est l’intérêt supérieur de la collectivité qui fait loi.

La preuve, il y a maintenant un peu plus des trois quarts du temps d’une révolution de la terre autour du soleil que nos politiciens de plus en plus aberrants jouent à se quereller pour des motifs avant tout à connotation linguistique, motifs ignorés par la grande majorité des citoyens.

Leurs comportements et attitudes sont bien trop souvent dictés par des stratégies de parti avec en toile de fond les futures élections, leur ego, le goût du pouvoir et forcément leur réélection qu’ils doivent assurer.

En bref, leur carte personnelle ou celle de leur parti prend trop souvent le pas sur l’intérêt général.

Ce n’est pas ce que nous attendons de nos gestionnaires !

Non ! Que non.

 

15 mars 44 Ante Christum Natum : assassinat de César

…15 mars 2011 : 

assassinat de   Michel Daerden

 

Le hasard fait bien (mal ?) les choses.

Toujours est-il que l’Empereur de la Côte d’Ans s’est fait trucider (politiquement s’entend) par son fils (politiquement s’entend également) le même jour (pas la même année) qu’un certain Jules César, qui lui aussi, avait subi le glaive de son fils Brutus (fruit des amours entre le Jules en question et sa maîtresse Servilia).

Nous ne pousserons pas le bouchon jusqu’à déclarer que Stéphane Moreau est ou serait le fils de Michel Daerden, même si quelque part, il en est l’héritier spirituel.

Il y a 2055 ans, Brutus ne voyait de solution qu’en un complot pour sauver la République romaine d’un déclin d’ores et déjà amorcé, un peu comme la Wallonie à l’heure actuelle donc faut pas jouer avec l’Histoire, elle finit toujours par se répéter.

De fait, la comparaison entre Jules César et Michel Daerden s’arrête là.

En effet, en ce temps-là, il n’y avait pas la télévision donc, en guise show, les empereurs romains de l’époque devaient se limiter aux jeux du cirque mais, tout comme maintenant, l’arnaque fonctionnait déjà auprès du bon peuple bêlant...

Du pain, du vin, des jeux…

Michel Daerden, quant à lui, s’est surtout focalisé sur les jeux et le vin.

Les prestations médiatiquement avinées de Papââââ lors des Enfants de la télé et autres émissions cul-turelles ont apparemment eu raison de son invincibilité.

à coup sûr aveuglé par ses succès populaires bâtis sur le sable mouvant de l’esbroufe qui lui ont fait perdre tout sens de la réalité, Michel Daerden vient de se rendre compte qu’il n’était pas (plus ?) intouchable.

Lui aussi aura été victime d’un complot probablement ourdi par les instances supérieures d’un parti qui n’a plus de socialiste que l’usurpation du nom chez certains de ses responsables.

Le succès de Michel Daerden, axé sur un clientélisme à outrance lui est tellement monté à la tête qu’il s’est vu, cru, su indispensable et incontournable.

Or, nous le savons, les cimetières en sont remplis de ces gens-là, les irremplaçables et assimilés.     

Cependant, ce n’est pas un glaive qui l’a assassiné, mais c’est Stéphane Moreau qui a déposé « une motion de méfiance constructive » à l’encontre du bourgmestre de Ans.

Quel beau terme, quel antagonisme, quel oxymore dérangeant, une méfiance… constructive.

Faut être politicien pour inventer ça.

Ils ne se contentent plus de trahir le peuple ces politiciens, voilà qu’ils s’en prennent à la langue française.

Pour d’aucuns, après la Tunisie, l’égypte et la Libye, c’est une quatrième dictature qui vacille, celle du clan Daerden en l’occurrence même si les jeux sont loin d’être faits car une bête blessée, fut-elle politique, n’en est que plus dangereuse et comme en plus, cette bête est dotée d’une intelligence remarquable et d’un sens de la manipulation éprouvé, les crocs pourraient encore mordre, d'autant plus manifestement qu’il se les fit refaire récemment.

Ego surdimensionné, quand tu nous tiens…

è kwè (en wallon : Et quoi ?) Wouter ?

 

Ce petit intermède Daerdenien nous a quelque peu éloignés du sujet principal de cet ouvrage, à savoir, l’après-élection du mois de heu… sais plus, en juin je crois, en 2010 il me semble.

Bref, Wouter Beke, entré en fonction le 2 mars avec le costume de négociateur royal, costumé usagé puisque déjà porté par tant de personnes, a rendu un rapport qualifié d’intermédiaire au Roi.

La discrétion reste de mise et les infos qui filtrent ne sont guère optimistes quant à la réussite proche et même lointaine d’un accord.  Wouter Beke s’attache, paraît-il  à lister les divergences existant entre les deux principales communautés du pays en se basant sur la note Vande Lanotte. Note qui, on s’en souvient, n’avait pas pu réunir des avis concordants. Et, quand en plus la N-VA semble à nouveau se raidir, il est clair que le citoyen n’est pas près de sortir de cette gigantesque manipulation car, les observateurs avertis voient mal cette N-VA souscrire à un accord, quel qu’il soit, qui serait l’apanage d’un autre parti, quel qu’il soit lui aussi…

 

Budget 2011 bouclé par les illégaux ?

 

Vendredi 18 mars 2011 * 278ème jour sans gouvernement

Et pendant que nos « élites politiques » continuent à se mettre d’accord sur le fait qu’elles ne sont d’accord sur rien, le gouvernement en affaires courantes est en passe de boucler le budget 2011. C’est vraiment à se demander à quoi les coûteuses élections que nous avons dû subir ont servi puisque ce sont les explosés de De Croo (l’homme qui a joué son petit Taliban en dynamitant le gouvernement) qui poursuivent leur mission au grand désappointement du roi des suffrages, Bart Albert Liliane de Wever qui a fait part ce matin dans l’émission « De Ochtend » sur la VRT de son irritation face à l’exclusion de son parti des négociations budgétaires.

Négociations budgétaires du ressort du gouvernement démissionnaire (en affaires courantes)  dont Bart et sa suite ne font pas partie.

Mais, mister Bart dit Wafelman, si vous vous étiez entendu avec le PS, l’autre grrrrand vainqueur des élections pour arriver à accoucher d’un  gouvernement, peut-être en feriez-vous partie ?

Et celui-ci ne serait plus en affaires courantes mais légitimement formé.

Craindriez-vous d’assumer votre succès et par extension vos responsabilités, monsieur De Wever ?

« Nous sommes coincés dans ces affaires courantes qui sont devenues de plein exercice. Cette situation n’est pas tenable pour nous. On ne peut pas tout faire en affaires courantes. Je pensais que les autres partis flamands seraient heureux de nous avoir à bord, mais visiblement ils préfèrent négocier avec le PS. Je crains qu’en conséquence la pression en vue d’aboutir à un accord (institutionnel) retombe », s’est plaint un De Wever, toujours aussi faussement mystérieux quant à ses objectifs réels, car, selon les apparences, la séparation du pays reste bien le leitmotiv de la N-VA.

La gigantesque manipulation politique a encore de beaux jours devant elle.

La preuve en est, ce voyage outre Manche de Wafelman...

 

Stratège Bart au pays des Anglais

 

En effet, Bart De Wever a été reçu par David Cameron, le Premier anglais, au 10 Downing Street.

Bien joué.

Cet entretien lui procure de beaux atouts pour rester à la table du poker menteur des négociations, négociations qui, soit dit en passant, semblent à présent laisser les citoyens indifférents.

La lassitude les aurait-elle vaincus ?

Tout le monde paraît résigné !

N’est-ce pas inquiétant ?

Et l’homme politique flamand numéro un de savourer son coup dans les médias : « Le fait que nous soyons reçus ici revêt une symbolique énorme pour nous alors que l’on essaye de nous décrire comme des gens bizarres, malfaisants, voire bien pires. Je pense que ceux qui doutaient encore de la crédibilité de la N-VA comme interlocuteur valable et raisonnable peuvent revoir leur copie. Une victoire de la N-VA ne signifiera pas la fin de la Belgique. Nous ne voulons pas la révolution mais une évolution vers de meilleures structures. »

Sont marrants ces Anglais. Ils reçoivent en grande pompe le leader du parti qui est reconnu comme principal élément du blocage des négociations en Belgique.

Qui plus est, que faut-il y voir dans cette phrase pas anodine du tout de Bart ? « Je suis jaloux. Les Britanniques ont mis neuf jours à boucler leur accord de gouvernement. Tout tient en sept pages. Nous, après neuf mois (et le reste), on n’est encore nulle part… »

Ben oui. La faute à qui, Bart ?

Depuis des années la Flandre joue un double jeu au niveau international.

D'un côté, elle profite de l'image de la Belgique et de l'autre, elle la sabote pour se présenter comme seule entité économiquement valable du pays.

Et ça marche. Depuis son succès électoral, le président de la N-VA a dépêché auprès de nos voisins européens des « ambassades » qui présentent la fin de la Belgique comme inéluctable et la N-VA comme le parti qui représentera la Flandre en tant que nouvel adhérent de UE.

Et pendant, ce temps là...en Wallonie, les politiques sont de plus en plus désopilants.

La majorité d’entre eux semblent plus s’inquiéter de la pérennité de leur petite baronnie que du sort des citoyens qui les ont mandatés.

La presse nous assomme d’une bien illusoire Belgitude, de temps à autre, nous laissant espérer un gouvernement à la grand-papa.

Les Nordistes préparent depuis des lustres la guerre (économique) tandis que les Sudistes en sont restés à peace & love.

Il est clair que tant que la N-VA sera de la partie, le séparatisme sera au menu.

Ce n’est un secret pour personne, sauf peut-être pour les politiciens aveugles des autres partis, le point numéro un de leur programme est  l’indépendance de la Flandre.

Ces données sont limpides et écrites dans leur charte, dans leur programme. 

C’est ainsi que, profitant de ce côté amorphe qui caractérise bon nombre de politiques wallons, Bart De Wever place tranquillement ses pions au plan international.

Qu'on le veuille ou pas, la Belgique en tant que telle a vécu.

Ou nous allons vers une refonte totale en confédération d'entités autonomes de Belgique ou bien ce pays (non-pays ?) apparaîtra bientôt sur la liste des pays disparus et nous devrons cet état de fait à la majorité de cette foutue classe politique dont les ténors sont presque tous coupables depuis trois décennies.

 

Le petit baigneur en maillot rouge

 

Chacun son truc.

Pendant que, Bart tutoie les Anglais,  conservant comme d’hab une longueur d’avance dans tout ce qui touche à la com, c’est lors de l’inauguration de la piscine de Mons que Di Rupo fait trempette dans son petit bassin, tout de rouge vêtu (le maillot).

Enfin un politicien qui mouille son maillot, souriront certains pendant que d’autres constateront que le port du bonnet (pas d’âne) n’est pas obligatoire dans les piscines publiques. Ben oui, il convient de soigner les détails, Elio.

à chacun son style de communication, même si tout paraît soigneusement calculé chez l’un comme chez l’autre. Et puis, De Wever aurait-il osé piquer une tête dans une piscine au risque de la faire déborder et, qui sait, de provoquer un tsunami, pas électoral, cette fois ?

Les duettistes doivent se retrouver en ce beau jour proche du printemps en compagnie de Wouter Beke.

Pour un nouvel épisode ?

Pour un nouveau round ?

Pour vraiment chercher une solution ?

à vous de voir.

De Wever est bien évidemment de plus en plus agacé par ce gouvernement en affaires courantes mais qui … gouverne et vient de clôturer le budget … sans la N-VA.

Cela le fâche, il est jaloux, tout simplement.

 

Le bal des pourris

 

Dimanche 20 mars 2011 / 280

Les députains européens font très certainement partie d’une classe politique plus que privilégiée mais, apparemment, ils n’en ont jamais assez. Question pognon, évidemment. C’est ainsi que le Parlement européen vient de confirmer l’ouverture d’une enquête sur trois eurodéputés (europutes ?) qui auraient accepté de recevoir 100.000 euros par an de la part de lobbyistes en échange d'amendements qu'ils feraient adopter.

Ne vous réjouissez pas, ce n’est pas forcément l’éthique qui a pris du galon en ce triste milieu glauque et politique car cette enquête n’a pas été provoquée par l’une ou l’autre cellule européenne chargée du contrôle rigoureux de ses membres mais elle a été indirectement diligentée par les accusations de corruption portées par le journal britannique The Sunday Times contre trois eurodéputés.

Quel plaisir de constater que des journalistes d’investigation, ça existe encore.

Mais non, pas en Belgique ! Ici, ce qui intéresse la presse, c’est le côté people, celui qui, ils en sont convaincus, fait grimper leurs ventes. Mais précipitera leur chute.

Des reporters du Sunday Times  ont piégé ces trois élus de leur nation en proposant de les rémunérer en échange d'amendements qu'ils pourraient faire adopter, ce qu’ils auraient accepté. L'eurodéputé conservateur autrichien Ernst Strasser, ancien ministre de l'Intérieur, a dû démissionner ce dimanche de tous ses mandats à la demande de sa formation, le Parti populaire (OVP, conservateur). Les deux autres députés visés eux aussi pour s'être dits prêts à vendre leurs services sont un ancien vice-Premier ministre roumain, Adrian Severin, et un ancien ministre slovène des Affaires étrangères, Zoran Thaler, tous deux membres du groupe socialiste-démocrate du Parlement Européen.

« Les allégations du Sunday Times sont graves et le Parlement européen les prend au sérieux. Les éléments en possession du Sunday Times sont en train d'être transmis au Parlement pour être attentivement examinés », a précisé à l'AFP un porte-parole du Parlement Européen, Jaume Duch.

L'eurodéputé roumain Adrian Severin a, quant à lui, tout démenti en bloc. Ben voyons. Selon ce membre du Parti social-démocrate, toute l'histoire est « une infamie sans fin ». Sacré Adrian va, il est la preuve vivante que l’on puisse très bien être corrompu tout en conservant un certain sens de l’humour. Adrian Severin aurait envoyé un courriel aux faux lobbyistes du Sunday Times disant: « Juste pour faire savoir que l'amendement que vous souhaitiez a été déposé à temps ». Peu après, il aurait envoyé une facture de 12.000 euros pour « services de conseil ».

« On m'a offert un contrat de consultance », a-t-il expliqué, précisant qu'il s'agissait d'un contrat légal. « Nous avons le droit de fonctionner en tant que consultants politiques, avec pour seule obligation de ne pas transférer d'informations confidentielles » a insisté cet ancien vice-Premier sinistre.

Il a ajouté qu'il avait demandé au président du Parlement européen de prendre des mesures légales  contre les journalistes auteurs du reportage même si ce n'est que pour l'entrée sous une fausse identité dans un bâtiment public.

Quand on voit leurs salaires et leurs avantages, ce type de fait ne peut que nous conforter dans notre méfiance vis-à-vis d’une bonne partie de cette crasse politique.

Mais, en Belgique, rien de tout ça, n’est-ce pas ? Que des gens désintéressés qui ne ménagent pas leurs efforts pour le bien de la collectivité, c’est bien connu. Et c’est aussi un des sujets d’hilarité préférés après une joyeuse partie de cartes…

 

Un Bart qui gagne

 

Lundi 21 mars 2011 / 281

Bart De Wever a été réélu à la présidence de la N-VA à la quasi-unanimité.

On dirait une élection chez les socialistes.

Et c’est dans la logique des choses. En effet, qu’il soit ou pas apprécié du côté francophone, nous nous devons de reconnaître que Bart remplit son mandat en parfaite adéquation avec son programme.

Il ne déroge pas d’un iota à ses exigences de départ. C’est même à se demander si le terme (pas Yves) « compromis » fait partie de son vocabulaire.

Quelque part, de par ses agissements, on peut considérer qu’il a donné un fameux coup de pied dans la fourmilière politique belge (je demande pardon aux fourmis si courageuses, si besogneuses).

Qui plus est, dans son programme, à l’exclusion du volet communautaire, d’aucuns pensent que s’y retrouvent quantité de bonnes choses, d’axes politiques impossibles à réaliser avec les improbables politiciens wallons actuels dont les préoccupations sont loin d’être en parfaite concordance avec celles de la population.

De plus en plus de Wallons souhaiteraient un homme politique de la trempe de Bart en Wallonie car, il réalise de l’excellent travail pour ... sa communauté.

De Wever divise, c’est sûr mais il est permis de se demander combien de voix il récolterait s’il était Wallon. Et comme le commente Pierre E.,  sur le site de L’Avenir, « Les exigences en matière d'immigration, d'aide sociale ou autres de Bart De Wever doivent empêcher nos sacro-saints rouges de dormir mais je le suivrais à 200% s’il n’y avait que ce programme et pas celui de la scission de la Belgique. Je voterais directement pour lui si c'était possible. »

Et confortant ces propos, Vincent A. d’ajouter « Nous en avons marre des profiteurs, des chômeurs de longue durée et fainéants, réfugiés quelconque CPASiens de tout poil qui coûtent cher aux travailleurs honnêtes que nous sommes. Il est temps que ce régime socialiste prenne fin. Que Di Rupo se baigne à Mons mais qu'il arrête de baigner la Belgique dans la misère. »

Tandis que d’autres persistent à l’assimiler (Bart De Wever) à Hitler ou à un dictateur, argumentant de la réussite stalinienne de ses élections puisqu’il a été réélu président de la N-VA avec plus de 99% des voix.

Et Jean-Claude D. de se demander « Quand le CDH et le PS mettront-ils dans leurs programmes une partie des idées de la N-VA concernant les étrangers qui pour eux sont des achats électoraux de voix par l'importation massive, alors que le pays est dans la merde  jusqu'au cou…. ».

En conclusion, les opinions se radicalisent, dans un sens ou dans l’autre ce qui signifie que plus que jamais cette Belgique, divisée, triturée, partagée, est en danger.

Quel contraste avec le patriotisme, le calme, la dignité, le sang-froid des Japonais qui luttent avec un courage hors du commun face aux catastrophes qui les accablent...

Par ailleurs, n’est-il pas piquant de constater qu’en Walbanie, les socialistes applaudissent quand Di Rupo fait un score fleuve au PS et qu’ils pointent les Flamands de la N-VA du doigt lorsque De Wever récolte lui aussi la toute grande majorité des voix ?

 

Sauvés par la guerre et les catastrophes ?

 

Mardi 22 mars 2011 / 282

Et notre gouvernement en affaires courantes, où en est-il après dix mois de ce fonctionnement du troisième type ?

Sans avoir l’air d’y toucher, Leterme II vient de gérer une crise sociale (l’accord interprofessionnel), une éventuelle crise financière (le budget), deux crises internationales (Libye et Japon), s’autorisant même à intervenir militairement en Libye.

Nous nous devons de constater qu’au rayon des priorités des gens (électeurs), les petites querelles institutionnelles intéressent bien peu de monde.

Mais, dans le même laps de temps, de nombreux dossiers de première importance restent en rade, tels les pensions, la justice, l’emploi et le social qui nécessitent une vision à long terme, ce qui ne peut être du ressort de ce gouvernement qui, finalement, n’est (ne devrait être?) que provisoire.

Il est vraiment regrettable de s’apercevoir que si le gouvernement Leterme II, qui est à l’heure actuelle perçu comme un facteur de stabilité, a pu continuer à œuvrer dans une certaine sérénité, c’est un peu (beaucoup ?) au tsunami au Japon, au risque nucléaire et à la guerre en Libye qu’il le doit.

Eh oui, qu’est-ce que ce communautaire de merde, qui nous pourrit la vie tout en contribuant à remplir les poches de ces politiciens, face à ces situations dramatiques…

Elle est belle notre démocratie.

 

Mercredi 23 mars 2011 / 283

Les réunions se poursuivent entre Wouter Beke et les deux grands vainqueurs des élections qui, en outre, ont rencontré Alexander de Croo, le fossoyeur de Leterme II.

Celui-ci souhaite entamer sans tarder des négociations afférentes à la formation d’un gouvernement et il ne se prive pas pour le faire savoir.

Nous en arrivons donc tout doucement à ce qui pourrait être la phase terminale, celle par où il faudra bien passer un jour : la formation d’un gouvernement.

Et ce jour-là, il s’agira pour ces politiciens d’apparaître comme les Sauveurs du pays, investissement important pour les futurs scrutins.

Quand calculs politiciens et manipulation font une fois encore bon ménage…

 

La quintessence des politiques flamands

face à l’autisme des politiciens wallons

 

Surfant sur le manque cruel et endémique de  vision des politiciens francophones, que ce soit sur le moyen ou le long terme, c’est en mars 1999 que le Parlement flamand a finalisé un solide dossier productif de cinq résolutions relatives à la réforme de l’état.

Soit les francophones n’y ont point vu malice ou, pire, n’ont rien voulu y voir, engoncés dans leur suffisance et leurs certitudes qu’en l’espèce il conviendrait plutôt de taxer d’incertitudes.

C’est effectivement le 3 mars 1999, que le Parlement flamand a pris rendez-vous avec son histoire puisque ce jour-là, les politiques néerlandophones ont présenté leur bébé, à savoir un travail d’une importance cruciale finalisé après trois ans de discussions, 33 séances d’auditions, 155 experts entendus, près de 90 réunions de commissions avec comme multiples géniteurs tout ce que la Flandre compte de forces vives, sociales, économiques, administratives et politiques.

Bref, le monde Flamand s'est mobilisé, s’est uni pour se forger un avenir en noir et jaune.

Quant aux Wallons…

Une gestation flamande bien ficelée, mûrement réfléchie et qui accouche d'un programme institutionnel décoiffant. Soins de santé, allocations familiales, politique de l'emploi, politique scientifique, télécoms, mobilité, rail, économie, énergie, politique agricole, commerce extérieur, impôt des personnes physiques : au final, un massif « tout aux Régions », lourd de quelque 916 milliards de francs.

Le modèle fédéral belge n'y résisterait pas, et tel est aussi l'objectif de ce plan de bataille : l'avènement d'une Belgique confédérale, articulée autour de deux états, l'un flamand et l'autre wallon, avec un statut spécifique accordé à  Bruxelles.

Pareil bouleversement ne fait cependant pas l'unanimité entre partis flamands.

Agalev et SP, au nom du maintien de la solidarité, prennent partiellement leurs distances en s'abstenant.

L’abstention n’est-elle pas le vote des lâches ?

Le Vlaams Blok en fait autant, mais pour des raisons diamétralement opposées.

Le front flamand apparaît quelque peu lézardé mais pas effondré. Ce moment reste historique car, pour la première fois, le parlement flamand a développé de manière extrêmement fondamentale une vision de la réforme de l'état.

C’est ainsi que depuis mars 1999 la Flandre possède  sa charte déclinée en cinq résolutions adoptées à une large majorité. Ce document doit guider fermement la marche de la Communauté flamande au sein d'une Belgique qui, à cette époque, fait encore ses premiers pas d'état fédéral.

Et pourtant, il y a à peine pas six ans que la précédente réforme institutionnelle produit ses effets.

Pour rappel, cette réforme de 1993, dite de la Saint-Michel, consacre la Belgique comme « un état fédéral  » (Constitution, art.1). Elle fixe l'élection directe des élus régionaux et communautaires, réforme Chambre et Sénat, scinde le Brabant tandis, qu’auparavant, la réforme de 2000-2001, dite de la Saint-Polycarpe ou du Lambermont, accroissait l'autonomie fiscale des Régions, révisait les institutions à Bruxelles, régionalisait l'organisation des provinces et communes et s’attachait au refinancement des Communautés.

Mais le monde politique flamand est loin de se montrer rassasié.

Toujours plus loin, toujours plus fort. No limits !

Et c’est le moteur de l’entreprise, le ministre-président flamand, Luc Van den Brande (CVP), qui allume la mèche devant son parlement en déclarant, début 93, soit quelques mois à peine après les accords de la Saint-Michel que cette quatrième réforme de l'Etat ne serait certainement pas la dernière.

Il recueille bien entendu l’assentiment le plus total de ses coreligionnaires, tous partis confondus. Ces propos qui auraient dû résonner comme un solide avertissement, voire une menace aux oreilles obstruées des politiques francophones n’ont guère trouvé écho puisque ces élus du Sud n’ont même pas jugé bon, à ce moment, d’initier un débat en profondeur.

Et longtemps les Flamands ont oscillé entre la conciliation et la menace, mais, un beau jour, Marc Van Peel, député et président du CVP de l'époque, entre dans la danse et y va de sa déclaration lourde de sens :  « Il faudra les convaincre de se défaire de l'idée d'un match de boxe contre une Flandre riche, égocentrique et qui veut quitter son pauvre petit frère du Sud pour devenir plus riche par ses propres moyens ».

Vu la manière d'agir, c'est plutôt mal parti. Car la Flandre frappe fort. Les francophones, groggys dans leur coin, ne réalisent pas encore que les hostilités ont commencé et c’est avec une touchante unanimité que les partis balaient d'un revers de la main cette copie à relents, sinon séparatistes, à tout le moins confédéralistes.

Nos sémillants politiciens wallons adoptent une nouvelle fois la politique de l’autruche ; preuve une nouvelle fois que leurs soucis sont ailleurs. L’évolution de la société wallonne les intéresse nettement moins que la constitution de réseaux en parallèle avec le clientélisme à outrance. 

« Ce n’est jamais qu’un parlement régional qui outrepasse ses compétences. Ces résolutions sont sans portée juridique », pensent-ils ces inconscients.  De fait, pour ces francophones, bien calés dans leur tour d’ivoire, tout le reste n'est à leurs yeux que littérature. La parade est prévue : il suffira de dire « non », de ne pas bouger. Il n'y a aucun péril en la demeure. Leur inertie vaincra…

Néanmoins, la dignité blessée des francophones exige tout de même une riposte solennelle. Celle-ci vire à la simple formalité : le parlement de la Communauté française et le parlement wallon se fendent d'une brève résolution adoptée à l'unanimité, sans le moindre débat en séance plénière.

Le Conseil de la Région bruxelloise renonce à réagir sur une proposition FDF.

Au total, une fin de non-recevoir laconique. Pas de riposte construite, argumentée. Seul le FDF suggère que les élus francophones s'attellent à un cahier de contre-revendications. Idée restée sans suite.

Trois ans de travaux parlementaires flamands sont ainsi écartés d’un revers de main francophone.  Cette affaire, promptement classée, ne fait que décupler l'amertume des partis du Nord. Et surtout ne permet pas de saisir la réelle portée de l'acte politique. Les francophones n'ont jamais analysé en profondeur le document flamand et n'y ont apporté aucune réponse étudiée. Ces résolutions flamandes leur paraissaient tellement imbuvables, tellement éloignées de leur vision.
Trois ans durant, le vaste brainstorming auquel s'est livrée au grand jour l'assemblée flamande a pu rester hors de portée des partis politiques francophones.

L'ignorance était si profonde que les francophones ne se sont absolument pas rendu compte de ce que les Flamands préparaient vraiment. L'adoption de ces résolutions a été un élément de surprise. L’Histoire repasse encore les plats. Même si c’est moins violent, ce n’est pas sans rappeler l’attaque japonaise sur Pearl Harbour le 7 décembre 1941.

Un plan bien huilé face à une fâcheuse cécité qui n’a en rien tenu compte des bordées de coups de semonce tirées par les Flamands.

Et pas même l’envie d’aborder une concertation minimale avec les Flamands sur le sujet.

Le tsunami flamand vient de démarrer.

La grosse secousse communautaire de 2007, puis le séisme de 2010 n'en seront que plus brutaux à encaisser… en attendant 2012 avec une N-VA qui va sans conteste cartonner et le mot sera sans doute faible.

« Nous avons complètement sous-estimé l'importance de ce fait politique en 1999. Par méconnaissance, par inconscience. Parce qu'on se disait que ce serait du vent, que cela resterait sans portée », confesse le député Marcel Cheron (Ecolo), déjà chef de groupe au Parlement wallon et à celui de la Communauté française en 1999.

« Les francophones ont péché par une attitude autiste. Mais elle était compréhensible face au côté choquant de la démarche flamande », admet le sénateur Armand De Decker.

La menace n'a pas été prise au sérieux. « Parce que le Parlement flamand était alors perçu comme un bac à sable pour radicaux », décode Bart Maddens, politologue à la KUL, à l'époque secrétaire de la commission parlementaire de réforme de l'Etat.

Ce n’est que de l'histoire ancienne. Tellement ancienne que Marcel Cheron en a même oublié qu'il avait cosigné la résolution-réplique francophone aux textes flamands et qu'Armand De Decker ne se souvenait plus d'avoir adressé une protestation au parlement flamand. C’est dire…

Le hic, c’est que le monde politique flamand n'a pas cette mémoire courte.

Ces « vulgaires » résolutions décrétées sans lendemain, il en a fait les tables de la loi flamande qu'il est décidé à imposer au pays. Depuis 1999, la Flandre n'en démord plus.

Quand, le 17 février 2011, la Belgique a dépossédé l’Irak de la plus longue crise politique, Kris Van Dijck, le chef de groupe N-VA au parlement flamand, un des chantres de la grande aventure de mars 1999, s’est mis lui aussi à jouer avec les chiffres. « Nous attendons depuis 249 jours un nouveau gouvernement. La Flandre attend depuis 3.840 jours de profondes réformes. Il y a 3.840 jours que la majorité dans ce pays démocratique exprime sa volonté mais, au fond, rien ne change... »

Ah, la magie, la fascination des chiffres.

Le mois de mars 1999 pourra être consacré comme le premier mois de l'an I de la marche flamande vers son avenir.

Chez les francophones, la pièce n’est toujours pas tombée quant aux motivations et revendications de nos compatriotes les Flamands.

Cet épisode ne fait qu’ajouter à l’immense différence qualitative entre nos lamentables politiques Wallons et ceux du Nord qui, eux, avec conviction et enthousiasme s’attachent au sort de leur Communauté alors qu’en Walbanie, c’est plutôt à leur sort personnel et à leur ego qu’ils semblent, pour la plupart, accorder un maximum d’attention.  

Il est aussi permis de s’interroger au passage sur le sale rôle de Jean-Luc Dehaene, alors Premier ministre, qui a tout fait pour aveugler et endormir les francophones.

Pour ce faire, il n’a pas dû beaucoup se forcer, ils sommeillaient déjà, tout chloroformés qu’ils étaient.

Pour négocier des propositions, il convient de soumettre des propositions compensatoires équivalentes. Au lieu de cela, c’est la tête dans le sable que nos élites ont enfouie, ne proposant rien et se contentant d’opposer leur refus ou d’acquiescer. La solution idéale serait, on peut rêver, le licenciement rétroactif (pour faute grave) de tous ceux qui ont dirigé ce pays depuis 50 ans, avec confiscation de tous leurs biens en compensation des sommes astronomiques que leur déplorable gestion nous a coûtées. Le montant servirait à rembourser une toute petite part de l'énorme dette que nous (ou nos enfants) allons léguer aux générations futures.

 

Le manque de vision de nos politiques

 

Après la catastrophe survenue au Japon, le débat sur l’avenir du nucléaire a brutalement refait surface.

Une nouvelle fois, c’est le côté émotionnel qui a motivé les réactions de nos élites.

Le danger venu de l’Orient (pas Express) a réveillé les consciences et le risque qu’un Tchernobyl II nous explose à la figure met subitement à mal la thèse de ceux qui prétendaient que le nucléaire était une filière sure et durable.

Bien évidemment il sera difficile de se passer du nucléaire à long terme.

Nous nous bornerons à observer qu’il n’a pas fallu plus de trois jours, après l’annonce du drame nippon, pour rencontrer le même cynisme, la même inconscience que lors de l’après-Tchernobyl.

La preuve par un inconditionnel du nucléaire belge qui n’hésitait pas à affirmer le 15 mars 2011 sur les ondes de la RTBF (Matin première) que tout était sous contrôle et qu’il n’était pas inquiet pour la sécurité des personnes.

Connard ou simple menteur ? C’est selon mais aussi, peut-être les deux.

Il n’est pas inutile de rappeler à ceux qui, contre vents et marées, soutenaient que la catastrophe de Tchernobyl n’avait engendré que quelques dizaines de morts « directs », que des dizaines de milliers de personnes ont eu leurs vies brisées, ravagées par des cancers survenus de longues années après les faits, à la suite d’une exposition à une radioactivité faible mais continue dans leur environnement.

Chez nous, il est à noter l’attitude à pleurer de nos parlementaires convoquant en urgence lundi dernier la réunion d’une commission spéciale du Parlement pour discuter des risques du nucléaire à Doel ou Tihange.

Ces inimitables politiciens ont à nouveau surfé sur la vague de l’actualité alors qu’ils ont disposé, depuis la loi de 2003 consacrant la sortie du nucléaire, d’un crédit-temps suffisamment large que pour se pencher sur les avantages et les inconvénients…

Honte à leurs gesticulations provoquées à nouveau par l’événement alors qu’ils sont loin de faire leur travail avec une vision sur le long terme.

Ne serait-il pas temps de lancer un débat tout en profondeur sur le sujet ?

Ne serait-il pas temps d’envisager l’émergence d’un éventuel inconvénient majeur auprès d’une de nos centrales, voisines directes de deux fleuves, la Meuse et l’Escaut ?

Sans verser dans un scénario catastrophe et sans répandre la panique, ne serait-il pas temps de se poser la question de savoir si nous sommes vraiment à l’abri d’un éventuel accident climatique,  météorologique extrême ou autre dans un futur plus ou moins proche ?

Qu’adviendrait-il, par exemple en cas de chute d’un avion de Bierset, aéroport en plein développement, sur la centrale de Tihange ?

La vulnérabilité des réacteurs en ce cas de figure est établie et reconnue.

Faut-il donc considérer ces facteurs comme définitivement imprévisibles ?

Faut-il que nos politiques continuent à somnoler sur leurs certitudes ?

Alors que l’Europe se doit de générer un projet énergétique sur le long terme, il est pitoyable de constater que tout ce qui pourrait paraître politiquement incorrect ou tout ce qui risquerait de faire perdre des voix à l’une ou l’autre formation politique, quelle qu’elle soit ne provoque jamais le débat.

Quelques exemples dans le désordre de débats soigneusement évités, voire occultés par nos chéris politiques : le nucléaire, l’immigration, le regroupement familial, la montée d’une certaine frange de l’Islam extrémiste, le port du voile, la justice pénale, les religions au sens large, la laïcité de l’état, l’insécurité dans les transports en commun, l’application des peines, les incivilités de plus en plus couramment banalisées, les braquages de plus en plus fréquents, etc., etc.

Bref, tout ce pourquoi « on » les paie grassement...

 

 

 

 

 

Encore un scoop dans les médias

 

Jeudi 24 mars / 284

Attention, il paraît qu’avant-hier, Bart De Wever et Didier Reynders se sont rencontrés et ont même été jusqu’à se parler lors d’une réunion secrète. Cette info d’une importance capitale pour la circonvolution de la lune autour de la terre a été diffusée sur le site d’un média francophone. Mais chuuuuut, restons de marbre, n’ébruitons la chose.

 

Leterme se rebiffe

 

Conforté par son soulagement budgétaire,  Yves Leterme s’en prend à Bart De Wever dans De Standaard et Het Laatste Nieuws, deux quotidiens néerlandophones.

« Le problème, ce ne sont pas les affaires courantes. Le problème, c’est que Bart De Wever a jusqu’ici échoué. On n’arrive pas à conclure un accord et à former un gouvernement. Vingt pour cent de la législature sont déjà passés. De Wever n’a encore rien fait avec sa victoire électorale. Il ne doit quand même pas m’en vouloir de veiller à l’intérêt général », aboie le Premier, justifiant de la sorte le fait que le gouvernement en affaires courantes … travaille avant d’ajouter « Si Bart De Wever voulait miser sur le pourrissement pour accroître la pression, je le trouverais très perfide. Sa logique de pourrissement irait à l’encontre de l’intérêt des gens. La seule chose que je veux dire, c’est prenez vos responsabilités »…

 

Nos politiques se jettent à l’eau

 

Plus rien ne nous étonnera, après Elio Di Rupo, c’est Charles Michel qui se jette à l'eau. Le nouvel Aqualibi rouvrira ses portes le 30 mars après 500 jours de fermeture. C’était donc là une nouvelle occasion pour nos politiciens de haut vol d’assurer leur propagande. Généralement, c’est ce qu’ils font le mieux et c’est le président du MR, Charles Michel, qui a sauté (plongé) sur l’opportunité en posant tout souriant aux côtés d’une demoiselle au sourire « éclat super-blanc garanti », digne des pubs pour les meilleurs tubes de dentifrice.

Pour les lecteurs friands de sémantique, je leur suggère d’aller consulter les différents sens du mot « opportunisme » dans le Petit Larousse. Vous savez, le gros livre avec Marilyn Monroe et des pissenlits sur la couverture.

Quelle info !

Ce nouvel épisode de « Qui sera le plus people ? », la grande série téléréalité de la politique belge a suscité quelques commentaires nimbés d’un zeste d’ironie sur le Net tels « quel cirque, ils peuvent avoir des loisirs, ils se prennent pour des vedettes de cinéma » ou « que Michel ne se mouille pas, car au MR on ne connaît que la planche…à billets. De toute façon, beaucoup de nos politiciens ne nagent qu’en eaux troubles... », voire  encore « dommage que les politiques savent nager (surtout entre deux eaux), sans cela, nous en serions débarrassés, ils se noieraient » et enfin « si seulement on en trouvait un qui ait la bonne idée d'inaugurer le saut sans parachute depuis le rocher Bayard, spectaculaire aiguille rocheuse d’une quarantaine de mètres à  Dinant. Ça pourrait aider au renouvellement du monde politique belge. Comme ils sont très « moutons de Panurge » dans ce milieu, ils suivraient tous... »

Comme nous le constatons régulièrement, l’humour relativement  caustique, voire quelque peu décalé semble être la dernière parade qu’imaginent de nombreux citoyens pour s’opposer aux aberrations du monde politique.

Mais nous nous garderons d’accorder foi à ces commentaires issus du bas peuple car, dans le fond, nous les employeurs de « ces gens-là » puisque nous les payons, ne devrions- nous pas être heureux de constater avec quel entrain nos employés s’adonnent à leur tâche ?

Si, n’est-ce pas.

Et puis, ça fait vivre notre bonne vieille presse d’investigation…

Et pour ce qui est des plongeons, il paraîtrait même de source pas sûre du tout que c’est quand Bart De Wever a plongé sur la plage d’Oostende que l’onde de choc a provoqué le tsunami au Japon.

C’est à se demander par où elle a bien pu passer cette onde colorée de noir et de jaune et qui renverse les montagnes. 

 

Perte de confiance

 

Vendredi 25 mars / 285

à peine 13% des Belges font aujourd’hui confiance aux hommes politiques (n’oublions pas les femmes). Ceci signifie que 87%, dont votre serviteur, ne font plus confiance à ces mêmes élus.

Chiffres cités par Het Belang van Limburg et Gazet van Antwerpen et issus d’une étude réalisée par GFK Academy.

étonnant, non ?

 

Au suivant

 

Fabrice Minsart, ancien bourgmestre de Farciennes jusqu'en juin 2006 et actuel échevin P$, vient d’être inculpé notamment de faux et de corruption passive. Le faux en écriture concerne le permis socio-économique du projet Citadella (vaste projet de centre commercial et de logements à Farciennes). Minsart aurait, en 2005, commis un faux au moment de la présentation et du débat relatif à ce permis devant le collège communal. Quant aux faits de corruption passive, ils concernent un sponsoring de la S.A. Citadella pour le bal de Fabrice Minsart en 2006. Aaah ! Le bal du bourgmestre… Ce n’est pas le premier mais sera-ce le dernier ?

 

Leekens Premier ministre

 

C’est loin d’être de la politique mais il est toujours agréable d’observer un sourire ensoleillé dans la grisaille.

L’équipe nationale de foot Belge vient de l’emporter 0 – 2 en Autriche au terme (pas Yves) d’une prestation audacieuse.

Une équipe, bien organisée avec des Flamands, des Wallons, des joueurs aux origines exotiques qui ont joué au service du team Belgium avec leur cœur, leur solidarité, leur enthousiasme, leur organisation, leur esprit d’équipe, leur mentalité, leur unité, leur but commun, leur sens du collectif ou, tout simplement leurs qualités naturelles.

L’ensemble guidé par un Georges Leekens qui s’exprime à la perfection en néerlandais, en français et en allemand.  En résumé, un florilège de toutes les qualités essentielles qui manquent aux estimés manipulateurs qui nous dirigent.

Alors ? Georges Leekens Premier ministre ?

Pourra pas faire pire que le pire.

 

Happart mouillé ! étonnant ?

 

Samedi 26 mars / 286

José Happart serait mouillé dans une magouille financière à Liège Airport.

En effet, la justice liégeoise vient de clore le premier volet d’une enquête sur des malversations commises par des dirigeants de Liège Airport dont José Happart, nous révèle La Libre...

Des problèmes seraient notamment survenus lors de l’attribution de marchés publics.

L'ancien président de la société gestionnaire de l'aéroport, Régis Jehasse (P$), et l'actuel président, José Happart, auraient profité à leur domicile de prestations de l'entreprise de jardinage D. qui ont ensuite été facturées à l'aéroport.

Les responsables de l'aéroport auraient aussi manipulé des marchés publics pour favoriser l'entreprise D., même quand celle-ci rentrait des offres largement plus élevées que les autres soumissionnaires.

L’information circule sur le net, nouvel ennemi avéré des politiciens indélicats. Les commentaires désapprobateurs se déclinent tous tels celui de Pascal P. : «Van Cauwenbergh, Daerden , Spitaels , Happart , Donfut, (plus quelques oubliés)... Quand les citoyens comprendront-ils qu’il ne faut plus jamais voter P$ et qu’il faut arrêter de voter comme grand-père et grand-mère. Le socialisme de ce temps-là est fini. Le P$           d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec le combat de cette époque-là. Le socialisme de papa (pas le papa d’Ans) est mort. »

Et Gérard G. d’ajouter, fataliste : « Bof une magouille de plus au P$, on y est habitué. La Belgique en général et la Wallonie en particulier n'est plus une démocratie mais une dictature socialiste voire une république bananière » tandis que   Robert S. en remet une couche : « Bien sûr, c'est normal. Comme Happart l'a dit lorsqu'il a reçu son pactole de fin de services si bien menés, il a tellement travaillé pour le peuple qu'il mérite bien quelques avantages. Cela veut dire que nous, les travailleurs, nous sommes trop fainéants pour avoir quelques centimes en plus, mais pour les politiciens il n'y a jamais rien de trop ! C'est beau la pourriture (de tous les partis d'ailleurs...) Merci à eux pour tout ce qu'ils font pour mettre leurs chers électeurs sur les genoux pendant qu'ils se vautrent sur notre compte!  »

Bref, rien de neuf sous le soleil. Il n’est pas utile de reproduire les autres interventions, vous les devinez.

 

Le P$ au Guinness Book ?

 

Le parti socialiste, le parti du plus grand nombre va finir par se retrouver au Guinness Book, dans la catégorie « Politiques escrocs » si elle existe.

à défaut, il pourrait l'initier et l'inaugurer, alors qu’étymologiquement parlant ou d’un simple point de vue de la sémantique , ce parti devrait s’assimiler à la quintessence politique, au véhicule qui transporte au mieux les valeurs humaines, au parti qui rencontre de la meilleure des façons les aspirations profondes de la majorité des citoyens, mais, que n’est-il trop souvent regrettable de constater que ces élus du plus grand nombre se servent de leur électorat pour assurer leur propre avenir et bien plus… 

Moi, je commence à mieux comprendre pourquoi les Flamands insistent tellement pour en arriver à la séparation.

Quand ils constatent comment la Wallonie est gérée depuis des décennies par une nuée de politiciens souvent représentatifs de la classe populaire et qui profitent de leur$ mandat$ pour s’enrichir de façon malhonnête. Et quand, par le plus grand des hasards, ils se font prendre et sont priés de prendre la porte, c’est par la fenêtre qu’ils rentrent…

En fait, c'est juste un problème de vocabulaire, parce que, en Belgique, les nantis et le citoyen lambda, n'utilisent pas les mêmes termes.

Par exemple, on ne dit pas : « magouilleur » mais « acteur politique exerçant son mandat », on ne dit pas « marchés truqués » mais « marchés obtenus par un politicien soucieux des entreprises de sa région », on ne dit pas « emplois indécents politisés » mais « emplois fournis par des mandataires soucieux du chômage en Wallonie », on ne dit pas « être complètement bourré » mais « avoir des problèmes d'élocution liés à l'enfance », et enfin, on ne dit pas « blocage des négociations » mais « avancée lente mais significative », etc.

Combien sont corrompus par le système ?

 

Il convient cependant de relativiser les choses car il serait naïf de croire que les magouilles sont l'apanage exclusif du P$.

La majorité des hommes politiques qui exercent le pouvoir finissent TOUS par commettre des erreurs en se laissant, occasionnellement ou plus souvent, tenter par les facilités qui se présentent à eux.

Le P$ étant souvent représenté au pouvoir est, par la force des choses et la loi du plus grand nombre, aussi le plus souvent concerné par les affaires dont les médias veulent bien nous informer.

Il est néanmoins probable persuadé que des élus de presque tous les partis dits démocratiques finissent, après quelque temps au pouvoir, par succomber aux nombreuses tentations.

La politique est un métier et un métier qui rapporte mais, malheureusement gangréné par une cohorte de dérives récurrentes d’un nombre important de pourris qui dénaturent cette fonction qui devrait plus s’apparenter à une vocation qu’à ce qu’ils en font…

 

Il faut qu’ils continuent à faire parler d’eux

 

Dimanche 27 mars 2011 / 287

C’est son blog que le parlementaire flamand CD&V Eric Van Rompuy nous livre son analyse dominicale en déclarant que « ce pays est plongé dans le coma et cela va encore continuer tout un temps ».

Même constat aboyé sur la RTBF par le président de l’Open VLD Alexander De Croo qui a répété qu’il est impératif de lancer une nouvelle dynamique et que pour cela il faut entamer en parallèle des négociations socio-économiques.

Par contre, sur Bel-RTL, c’est le ministre de la Coopération Olivier Chastel (MR) qui relève qu’il y n’a actuellement pas de vraies   négociations. (Tiens, il est toujours là Olivier Chastel. Bombardé en son temps à l’Europe alors qu’il ne pipait pas un mot d’anglais.) Quelle incontournable vérité vient de nous asséner avec force Olivier Chastel. « On » m’aurait posé la question, j’aurais pu y répondre mais j’aurais toutefois spécifié que ce n’est pas « qu’actuellement » mais depuis 287 jours qu’il n’y a pas de vraies négociations.

Oh que l’envie de devenir grossier m’étreint mais je me garderai de céder à cette pression, par respect pour vous, cher lecteur, rien que pour vous.

 

Il fait beau, malgré la crise

 

Lundi 28 mars 2011 / 288…

Le temps est relativement doux, Wouter Beke poursuit ses contacts avec les vainqueurs des élections. Selon Elio Di Rupo, les relations avec la N-VA sont bonnes mais il s’opposera aux plans du parti nationaliste de scinder le pays. Bref, rien de neuf.

C’est officiel, c’est ce mardi 29 mars 2011, 289ème jour … que notre Belgique vient d’égaler le record de la plus longue crise politique. En effet, nous l’avions déjà battu le 17 février mais il fallait attendre le délai qu’avait ensuite mis l’Irak pour la formation d’un gouvernement.

Voilà, c’est fait !

Ce mardi, il est égalé et demain il sera battu. 

Gloire à nos héros politiciens.

 

 

 

 

 

Aimez-vous les escargots  ?

 

Semaine cruciale titre la RTBF. On avance pas-à-pas, lâche Di Rupo dans les médias. La merde a de l’avenir, vous verrez qu’un jour on en fera des discours.

Quelle comédie, quels faux sourires pour les photographes.

Ils sont deux, ils sont les maîtres du jeu et depuis neuf mois, ils n’arrivent pas à s’entendre.

On dirait de vieux amants qui s’en vont consulter un notaire pour régler leur divorce.

Peut-être est-ce le cas ?

Même s’ils ne couchent pas ensemble, ça ne les empêchent pas de baiser … les citoyens (au sens figuré, heureusement).

Comment osent-ils encore bassiner les gens de la sorte ?

Cela fait neuf mois que la situation évolue ( ?) en rampant et pour quel résultat?

Rien n'avance, de véritables escargots en balade.

Au contraire, la stagnation du processus fait que ça renforce encore un peu plus la popularité de Bart De Wever. Et comme il est un des principaux freins aux discussions...

Honte à vous, Messieurs les politiques, honte à vous, Messieurs les vainqueurs déclarés des élections.

 

Les escroqueries

de la démocratie à la Belge

 

Ce mercredi 30 mars 2011, la Belgique s’approprie officiellement le record mondial d’un pays sans gouvernement.

Et pourtant, tout a l’air de bien se passer puisque notre gouvernement en affaires courantes continue à gérer la chose publique.

Rien que ces faits relèvent de l’escroquerie la plus sordide.

Quelle imposture !

Les élus de 2007 mais qui ont été désavoués par le  scrutin de 2010 sont toujours aux commandes de la Belgique.

N’est-ce pas là un grave déni de démocratie ?

Et tout le monde continue de trouver cela normal.

Personne ne s’émeut.

Ne prenons que le cas de l’engagement de nos F16 en Libye.

Un gouvernement qui n’existe plus décide de l’entrée en guerre d’un pays.

La présidence de l’Europe a été tenue par un Premier ministre belge…démissionnaire

Bon peuple, sans populisme aucun, plus manipulé que ça tu meurs.

 

Supprimons les partis

 

Ces dernières semaines, c’est au Parlement que se concoctent de plus en plus régulièrement des alliances bizarres (nous l’avions vu précédemment, début mars, avec Jacqueline Galant qui avait appuyé la N-VA).

Il semblerait que l’on ne tienne plus trop compte des majorités et/ou oppositions et ce sont, selon les dossiers à traiter, des majorités qui se font et se défont çà et là autour de l’un ou l’autre texte législatif.

Mais, finalement, quelque part, n’est-ce pas cela la démocratie ?

Des élus qui réagissent selon leur intime conviction et pas selon les directives, souvent dictatoriales ou présidentielles, qu’ils ont reçues de leurs instances dites supérieures.

Il ne nous reste donc qu’à supprimer les partis et à élire des gens selon leurs compétences puisque tout fonctionne si bien depuis que les parlementaires semblent avoir retrouvé une certaine forme de liberté intellectuelle.

Répétons-le, c’est suffisamment navrant : que penser de ce Parlement et de ces Ministres qui devraient être démissionnaires et démissionnés et qui ont voté l’engagement de nos forces armées dans un conflit guerrier ?

Que penser de la déclaration triomphante du  président de la Chambre, l’ancien médiateur-constatateur André Flahaut (PS), une autre pointure, ce dernier : « En affaires courantes, il arrive que la démocratie s’exprime parfois plus largement. »

Or, dans l’état actuel de notre système politique que de moins en moins de citoyens cautionnent, même très partiellement, une démocratie ne se doit-elle pas de fonctionner avec une majorité et une opposition ?

Nous nous bornerons à constater que depuis quelques mois, notre système politique fonctionne au rythme des majorités et oppositions en alternance selon les cas, selon les présences des parlementaires, selon les dossiers, peut-être même selon les sympathies…  

Un exemple parmi d’autres, le budget 2011 qui est passé comme une lettre à la poste.

Quelque part tout le monde endosse donc le rôle « majorité » ou le rôle « opposition » selon le cas et apparemment, cela fonctionne sans trop de heurts. Il ne nous reste donc qu’à supprimer les partis et à élire des représentants dignes et compétents dans leur fonction.

De la sorte, toute la vie politique se déroulera sans anicroches, avec des gens responsables aux commandes.

Quittons cette dictature des partis (souvent UN seul et unique décideur), supprimons-les ! Ben quoi ? On peut rêver, non ?

 

Entre correctif et déception…

 

Immédiatement, un correctif aux lignes qui précèdent.

En effet, c’est l’écho qui nous l’apprend. Contrairement à ce qui s’est dit ces derniers jours, la Belgique n’a pas battu le record du monde du plus long blocage politique.

Celui-ci n’était en effet pas détenu par l’Irak mais par le Cambodge qui est resté plus d’un an sans gouvernement. Cette « démocratie » exotique a en effet été privée de dirigeants (les bienheureux) entre le 27 juillet 2003 et le 15 juillet 2004, soit un total de 353 jours. Le Cambodge détiendrait  dès lors toujours le record du monde. La Belgique affiche pour l’instant 290 jours sans gouvernement. Particularité du cirque qui a finalement pu être mis sur pied au Cambodge à l’époque, il comportait pas moins de 207 ministres.

353 jours … 207 sinistres. !

On peut faire mieux.

On va faire mieux !

 

Les démons rouges de retour ?

 

En sortira-t-on jamais ?

Si vous vous basez sur ce que vous avez lu en ce document jusqu’à présent, la réponse est NON.

Une nouvelle « affaire » impliquant une élue P$ (bizarre, non ?) vient de voir le jour à Charleroi. Sans entrer dans une analyse fouillée, Brigitte Dorckens qui est inculpée de faux et usage de faux par fonctionnaire public et escroquerie reconnaît bien quelques errements administratifs mais nie tout détournement de fonds, ce qui est probablement vrai.

De son côté, le Parquet la soupçonne d’avoir mis en place un système de caisse noire au sein des plaines de jeux.

Il en va également de fausses inscriptions.

Ainsi, des privés (clubs de foot et autres) s'arrangeaient pour que leurs enfants prennent leurs repas dans les centres aérés pour la somme modique de 3 euros. 

De ce fait, les bambins étaient comptabilisés comme inscrits ces plaines de jeux.

Bref, pas vraiment de quoi fouetter un chat si ces actes de copinage et de clientélisme ne s’inscrivaient dans une logique bien ancrée au sein du monde socialiste depuis quelques années déjà. Voilà donc à nouveau l’image du P$ écornée après les affaires récurrentes qui ont défrayé l’actualité, toutes sous fond de profit personnel et assimilés :

 

Septembre 2005

Le scandale de la Carolo éclabousse plusieurs échevins et un certain Jean-Claude Van Cauwenberghe, alors Ministre Président de la région Wallonne se doit de démissionner.

Octobre 2006

Accusé de faux, d’usage de faux et de détournement, le bourgmestre de l’époque, Jacques Van Gompel, est lui aussi forcé de démissionner.

Il sera par ailleurs inculpé en mai 2007 en compagnie d’un autre P$, Jean-Pol Demacq pour leur rôle obscur pour faux et usage de faux dans un dossier relatif à de faux collèges communaux.

Mai 2010

Despiegeleer est condamné dans l’affaire de la chaudière de Carcassonne.

Et ce 29 mars 2011, la tripartite PS-MR-CDH est, à tout le moins, en zone de turbulences internes concernant l’attitude à réserver à Brigitte Dorckens.

Bref, encore des faits qui ne vont pas rapprocher le citoyen de ces élus trop souvent motivés par l’appât du gain, le pouvoir... et bien d’autres choses mais nous l’avons déjà dit.

Tout ceci tombe évidemment bien mal au moment où le P$ est en négociation avec De Wever.

Voilà qui fournira encore quelques litres au moulin des faits de « bonne gouvernance » que les Flamands reprochent aux Wallons en général et notamment aux socialistes en très particulier.

La bonne gestion de la chose publique se résume bien trop souvent en ambitions personnelles, stratégies politiques perfides, stratégies électorales, absence d’éthique, vieux règlements de comptes et bien d’autres indélicatesses, ceci sans compter celles qui ne sont pas révélées…

Anne-Marie Lizin, Michel Daerden, Claude Eerdekens, Didier Donfut, que voilà une belle brochette de mandataires dignes de confiance et ardents défenseurs des valeurs universelles véhiculées par le socialisme.

Faudra en revisiter la définition de ce terme.

Quoiqu’il en soit, je me sens de plus en plus conforté dans mes certitudes profondes du raciste politique que je suis devenu.

 

Bravo monsieur Crucke

 

C’est Demetrio Scagliola qui nous livre dans les colonnes de Sudpresse, une information qui pourrait relever de l’anecdotique mais qui, si on se donne la peine de l’analyser sur le fond peut quand même inspirer quelques craintes quant aux modalités de fonctionnement du Parlement et de notre système de particratie.

Le député Jean-Luc Crucke (MR) en avait marre de voir ses motions systématiquement balayées par la majorité PS-Ecolo-cdH.

Le parlementaire libéral a donc décidé de présenter une motion piège sur le sport à l’école.

Celle-ci reprenait mot pour mot le texte de la déclaration de politique générale, pour voir si c’est son étiquette MR qui pose problème.

Patatras, la motion a été annulée par la majorité qui a rejeté, sans s’en rendre compte, un des points de son propre programme. 

Ce simple fait, en apparence banal, révèle les effets pervers du système car il apporte un témoignage éclairant sur la manière dont les lois, les projets et dossiers divers peuvent passer ou ne pas passer. C’est un peu comme s’il était décrété que la majorité a toujours raison, que l’opposition a toujours tort.

C’est un peu comme s’il était affirmé que tous les membres de la majorité sont  situés du côté des élites et ceux de l’opposition du côté opposé.

C’est une insulte au débat démocratique qui devrait avoir lieu en tout temps.

Bref, comme déjà supposé en cet ouvrage, nous sommes plus gérés par la dictature des partis que par une saine démocratie.

 

ça continue, oui, oui

 

Jeudi 31 mars 2011 / 291

Aurait-on tendance à oublier, notre situation politique kafkaienne poursuit son chemin. Depuis quelques années, notre société est ancrée dans un schéma de banalisation. C’est l’évolution paraît-il. Les incivilités, les agressions, la mauvaise gouvernance, le manque de respect, la démission des parents dans l’éducation, les assassins de la route qui s’en sortent grâce à des artifices juridiques, les assassins de la démocratie qui sortent par la porte puis rentrent par la fenêtre et bien d’autres choses tout aussi réjouissantes, tout est devenu normal, banal.

Et pourtant, les contacts au sommet, entendez par là (pour l’instant) les contacts entre Beke, De Wever et Di Rupo se poursuivent avec le même résultat qu’au cours des neuf mois précédents, bref, rien de neuf, toujours le blocage.

Et Geert Bourgeois (N-VA) de tacler le PS dans un entretien accordé au quotidien De Standaard.

« Soit nous nous dirigeons dans les prochains jours vers un double accord, avec une grande réforme de l’état, soit les autres feront un gouvernement sans nous. »  

Et de s’en prendre au PS qui selon lui se livre une guerre d’usure et se montre passif.

« Nous devons toujours attendre le PS. Nous avons tout essayé ces derniers mois mais nous n’avons pas reçu une seule fois une offre sérieuse du PS », affirme-t-il.

Nous, citoyens, n’irons pas jusqu’à rappeler à ces incontournables politichinelles (néologisme) qu’ils n’ont plus eu entre eux une vraie discussion depuis le 3 septembre 2010.

C’est cela que l’on peut nommer notre démocrature (néologisme issu de démocratie et de dictature… nous en sommes si proches, de l’une comme de l’autre).

En revanche, ce midi, Wouter Beke se rend chez le Roi pour y déposer un rapport intermédiaire mais il n’y aura point de presse.

Faut-il s’en étonner ?

Non, que pourrait-il bien raconter ?

Vendredi 1 avril 2011 / 292

 

Des solutions existent !

 

Oui, mais ces solutions qui ne vont pas vraiment dans le sens de la séparation risquent de ne pas agréer nos frétillants politiques.

Prenons par exemple la sécurité sociale.  Plus elle est organisée sur un nombre étendu de personnes, plus elle est efficace et moins elle coûte en frais de gestion, du moins si on ne s'amuse pas à diviser sans fin les pouvoirs, ce qui est la principale maladie des élites qui nous dirigent. Il convient aussi d’appréhender cette solidarité dans le temps, sur le long terme. La solidarité entre les individus est à géométrie variable et si on s’appuie sur les lignes du temps, force est de constater qu’il y aura toujours des déséquilibres entre des zones plus ou moins économiquement développées, ce qui peut aussi varier au fil des ans. La preuve en notre pays et en Wallonie en particulier avec des années de gouvernance douteuse.

Prenons un cas concret: si un tsunami de 10 mètres de haut ravageait notre bonne vieille côte flamande, une bonne partie de la Flandre s’en trouverait atteinte.

S’agirait-il à ce moment pour les Wallons de se retrancher derrière une frontière linguistique pour prétendre que ce problème n’appartiendrait qu’aux Flamands ?

Ce serait absurde. Tout comme dire que les immigrés honnêtes et de bonne volonté fuyant la destruction de leur lieu de vie devraient d'emblée parler le français ou le néerlandais à défaut de ne pas être administrés du tout.

En notre pays, le bilinguisme, voire le trilinguisme, serait la plus normale des attitudes mais pour y accéder, eût-il fallu que nous eussions été gérés par des politiques clairvoyants sur le long terme depuis 30 ou 40 ans, par des politiques soucieux du bien-être de la population et d’une gestion performante et progressiste de la chose publique, donc de nos deniers.

Cela n'a pas été le cas, n'est-ce pas !

Généralement ils sont clairvoyants mais pas forcément dans le sens de la bonne gestion, de la bonne gouvernance. Nous n’en dirons pas plus pour vous laisser deviner notre pensée. La Belgique utilise trois langues nationales (en attendant une quatrième ?) et jusqu'à présent, il ne s'est pas encore trouvé un politique susceptible de considérer ce fait comme une inestimable richesse. Encourageons la mobilité dans le pays, l'informatique devrait permettre permet à chacun de rester administré dans sa langue. Les écoles qui seraient trilingues formeraient les futurs cadres européens.

Mais par dessus tout, il conviendrait de revenir de plus de 50 Ministères et 7 Parlements à 15 Ministères et deux Chambres, ce qui susciterait une économie colossale et rendrait au pays les moyens dont il manque tout en provoquant des baisses d'impôts dont on n'ose même plus rêver actuellement...

Gaspiller nos moyens en frais de gestion, avec un ministère pour 180.000 habitants, c'est surréaliste. Notre nomenklatura est la seule intéressée pour alimenter et créer les conflits puisque cet état de fait permet à cette « cl(r ?)asse » politique de multiplier les mandats juteux et assimilé par quatre ou par huit, c’est selon.

Par contre, pendant que le peuple et le pays s'appauvrissent, ces respectables élus se cantonnent à ne produire que du vent et des textes sur papier, tellement déconnectés de la réalité que plus personne ne parvient à être en règle avec les lois quand il vit normalement...

L'autre groupe qui profite de ce chaos organisé, ce sont les avocats...

Nous avons déjà cru remarquer combien il en errait dans le giron du monde politique.

Dame, politicien doit certainement rapporter plus que le métier d’avocat.

Peut-être pourrait-on poser la question à un certain couple fixé dans la région de Lasne, ils combinent les deux postes avec un franc (hi hi) succès.

 

Manipulation (encore…)

 

Bien sûr qu’ils nous manipulent.

Tous ont soit peur, soit jouent déjà le jeu des élections communales de 2012.

C’est une honte.

Avant d’aboutir à un accord, leur attitude indique que leur but est avant tout de sauver la face. Aucun ne veut porter le chapeau.

La N-VA, dans sa stratégie de pourrissement de la situation et de refus de prendre ses responsabilités, ne cherche qu’à se faire éjecter pour pouvoir jouer les pleureuses dans l’opposition.

Pensez ! Ce n’est pas De Wever qui va reconnaître que tout ce qu’il a négocié depuis… a connu échec sur échec.

Et le CD&V, dont le président a été mis en piste par le Roi cherche-t-il vraiment un accord ?

Il est permis de se poser la question car il ne faut pas oublier qu’aux prochaines communales, le CD&V et la N-VA devraient se présenter en cartel.

Ils n’oseront jamais avouer, essentiellement pour des raisons électoralistes, qu’ils sont dans une impasse plus obscure que la plus sordide des tornades ou que le cul le plus noir d’un babouin même quelconque d’Afrique subsaharienne  et qu’il leur sera impossible d’arriver à un accord.

Le parti grand vainqueur flamand des élections, la N-VA, a échoué. Ou, si l’on s’en réfère à ses objectifs initiaux, a réussi. Foutre la merde pour démontrer que la survie de ce pays était du domaine du rêve.

Un seul perdant dans ce cirque : vous, moi, bref, le citoyen.

Et si on se réveillait ?

 

Juste quelques lignes…

 

… pour souligner les travers de ces prétendus gouvernants.

Dès que certains points semblent avancer de façon constructive, par exemple en matière d'emploi ou pour les soins de santé, il ne faut guère de temps pour que d’autres points comme la révision de la loi de financement provoque un profond malaise.

Alors que le CD&V et la N-VA se trouvent sur la même longueur d'onde, le PS juge la proposition du négociateur dangereuse pour l'Etat fédéral.

Face à ce blocage, Elio Di Rupo a proposé que les négociations se poursuivent à neuf, ce que refuse Bart De Wever.

Il faudra bien un jour en arriver à se pencher sur les performances et le côté démocratique de notre système politique.

 

 

 

Les curieuses priorités du monde politique

 

Dimanche 3 avril 2011 / 294

Bien loin de notre crisette à connotation linguistique, une crise, une vraie, une belle, d’une ampleur bien différente, avec du sang, des morts, des cris, des larmes sévit en Côté d’Ivoire.

C’est l’ONG Caritas Côte d’Ivoire qui dénonce un massacre perpétré lors de combats à Duéhoué, une ville de l’ouest.

Un millier de personnes, principalement civiles, ont été tuées ou sont portées disparues.

Là aussi, ce sont les querelles communautaires qui animent le débat entre partisans des forces pro-Ouattara et celles du président sortant, Laurent Gbagbo qui s’accroche aux vestiges de son pouvoir passé.

C’est finalement un peu comme en Belgique avec notre gouvernement en affaires courantes qui reste à la barre après avoir été désavoué par l’électeur.

Pour ce qui est des réactions du monde politique, d’aucuns n’hésitent pas à comparer les événements de Côte d’Ivoire à ceux qui se passent en Libye, ce qui conduira inévitablement la communauté internationale à intervenir car il serait impensable de laisser les populations ivoiriennes se faire massacrer même s’il est vrai qu’en Côté d’Ivoire, il n’y a pas de pétrole, rien que du cacao.

En Côté d’Ivoire, c’est plus de quatre mois après le début d'une crise postélectorale que la situation a  dégénéré en quasi-guerre civile, et forcé les Nations Unies et l'ex-puissance coloniale française à intervenir.

Dans le même laps de temps, un autre « puissant », Barack Obama, presse Gbagbo de se retirer et de respecter la volonté de ses compatriotes à savoir qu’il cesse de revendiquer la présidence.

C’est ici que l’on mesure la chance de De Wever, Di Rupo et consorts de ne pas être nés ivoiriens.

Vous imaginez, une guerre civile, avec armes et bagages, non pas entre Flamands et Wallons mais bien entre citoyens et politiciens pour ramener ceux-ci à la raison.

Ben quoi !

On peut rêver, non ?

 

Anne-Marie Lizin satisfaite

 

Lundi 4 avril 2011 / 295

Le parquet de Huy demandera prochainement le renvoi d'Anne-Marie Lizin devant le tribunal correctionnel.

N'étant plus couverte par la moindre immunité, l'ancienne sénatrice-bourgmestre de Huy, Anne-Marie Lizin, est dans la tourmente.

Dans le cadre de l'affaire des tracts, dont l'instruction est terminée, 13 personnes - dont Anne-Marie Lizin, le secrétaire communal, des chefs de service et des employés communaux - sont bel et bien convoquées en chambre du Conseil de Huy au début du mois de mai.

Le réquisitoire en chambre du Conseil vise le suivi d’une affaire qui avait été mise au jour lors d'un reportage de la RTBF diffusé le 27 décembre 2007, lequel faisait mention de la distribution de tracts électoraux du PS par des employés communaux pendant leurs heures de travail en perspective du dernier scrutin fédéral.

Ce procédé, au demeurant, paraît fort étonnant dans notre belle Walbanie.

Anne-Marie Lizin se dit soulagée de pouvoir enfin démontrer la manipulation qui a (aurait ?) eu lieu, par la journaliste Remacle (RTBF) et Micheline Toussaint.

« Jamais je n'ai donné et ne donnerai la moindre instruction de ne pas être en règle. Je suis heureuse de pouvoir enfin clarifier ce dossier. Je ne crois pas qu'un seul des fonctionnaires de la ville ait mal agi », a-t-elle commenté dans l’attente que la vérité du tribunal  soit établie.

Flash

 

Il faut garder le sens de l’humour.

Le ministre Paul Magnette, qui préside l'Union socialiste communale (USC) de Charleroi, rejette l'étiquette de « vieux PS » collée par des adversaires politiques sur certains mandataires socialistes restés fidèles à l'ancien régime qui était à la manœuvre dans la cité sambrienne. Paul Magnette revient sur les incidents ayant marqué le conseil communal de la semaine dernière. Le bourgmestre Jean-Jacques Viseur a menacé de démissionner après que le collège eut été désavoué dans un dossier d'appréciation de sanctions à l'égard d'un agent communal jugé responsable de fautes par le bourgmestre et les échevins.
« Personne n'a cherché à défendre l'agent concerné », souligne Paul Magnette. « Certains ont cependant regretté l'absence de débat sur une première sanction proposée par le collège, à savoir la mise à l'écart de l'agent jugé fautif. » 

Il y a bien eu quantités de réactions à ces propos sur le Net mais, par charité socialiste et par manque de place, nous ne les reproduirons pas…

Quel humour ces politiciens, quelle approche badine et joyeuse.

A les entendre, on pourrait croire que c’est carnaval ou 1 avril toute l’année.

 

La manipulation (suite et pas fin)

 

Ce n’est qu’une question de priorité. Alors que le gouvernement en affaires courantes autorise notre pays à entrer en guerre par l’envoi de six F-16, le Premier ministre Leterme se montre intraitable pour refuser l’usage de titres-services pour entretenir les parties communes d’un immeuble à appartements. « Il appartiendra au prochain gouvernement doté de pleins pouvoirs de remédier à cette lacune dans la réglementation », a-t-il justifié. Il en va ainsi de maints dossiers réputés de moindre importance. Eh oui, tout est relatif en ce « pays de cons » comme dirait un certain Eerdekens.

A titre d’exemple, des millions d'euros sont libérés par dérogation pour financer les projets d'efficacité énergétique des bâtiments fédéraux publics mais le  statut des infirmiers pédiatriques reste en rade.

Ah, qu’il est relatif de déterminer la signification du terme « importance ».

L'Europe nous dicte sa loi et en son nom, la nomination d'un gouverneur (forcément politiquement coloré) et d'un vice-gouverneur à la Banque nationale relève des  affaires courantes mais  la police attendra un gouvernement de plein exercice pour obtenir l'inspecteur général qui lui manque depuis deux ans.  

Récemment, le secrétaire d'Etat à la Mobilité a pris des arrêtés royaux une semaine après avoir affirmé solennellement, au Sénat, qu'il ne pouvait le faire en période d'expédition des affaires courantes. Un coup ça passe, un coup ça casse.

Mais le mieux ou le pire, selon votre appréciation, c’est que la situation du gouvernement Leterme II, disposant des pleins pouvoirs, échappe de la sorte au contrôle politique de la Chambre.

Alors, les escrocs : à quand un gouvernement ?

Quand je vous disais : ma-ni-pu-la-tion !

Mardi 5 avril / 296

 

Flash

 

Dans un rapport officiel validé par le ministre fédéral Magnette, les ministres régionaux flamand Joke Schauvliege (CD&V), wallon, Philippe Henry (Ecolo) et bruxellois Evelyne Huytebroeck (Ecolo),   il est indiqué que le diesel est néfaste pour la santé et l’environnement.

Et bien sûr, «  les avantages dont bénéficient les véhicules au diesel devront être revus par notamment un rééquilibrage de la fiscalité sur les carburants », etc. 

Et voilà, s’ils ne l’ont pas fumé, ils ont assurément à nouveau trouvé le joint.

 

Le FMI s’inquiète…

 

Les indicateurs précisent que l’économie belge se redresse mais que la crise politique voulue par nos dirigeants depuis bientôt un an empêche des réformes économiques importantes, constate le Fonds Monétaire International.

Selon le FMI, l'économie belge se remet de la crise financière et de la récession mondiale. L'activité économique a progressé plus que prévu en 2010, le taux de chômage se stabilise, et des progrès ont été réalisés dans la restructuration bancaire. Le FMI estime aussi encourageant que le déficit belge ait été réduit de 6% en 2009 à 4,6% du PIB en 2010, soit moins que les 4,8% fixés dans le programme de stabilité présenté aux autorités européennes.

Après les fleurs, le pot : « l'absence d'un nouveau gouvernement fédéral retarde la réponse à des défis de long terme importants et l'impasse politique entrave la préparation des politiques économiques, aggravant les vulnérabilités qui font suite à la crise. Ces incertitudes ont provoqué l’inquiétude des marchés concernant les finances publiques de la Belgique. De ce fait, le pays et ses banques restent vulnérables à la contagion de nouvelles turbulences possibles sur les marchés dans la zone euro », conclut le FMI.

Il est permis de penser que ces incuries politiques essentiellement articulées autour du communautaire risquent de nous présenter l’addition à très court terme avec notamment l’argent plus cher amenant une hausse des prix.

Déjà que ces derniers temps c'était pas mal.

Mais bien évidemment, il est plus important de gérer le communautaire n'est-ce pas ? Alors que l’économie  nationale donne malgré tout des signes encourageants de reprise.

Encore un tout grand merci, messieurs et mesdames les politiques pour votre effort à sortir le pays de la crise et chapeau bas; vous faites preuve d'un grandissime patriotisme et d'un immense respect envers vos électeurs.

Heu, non… en réalité, vous ne soignez que votre ego.

 

Demotte corrige une connerie…

 

J’ai toujours été hostile à l’appellation stupide d’un point de vue sémantique et logique dont les politiques nous avaient naguère affublés, « Communauté française… »

Quelle erreur, quelle imbécillité, quelle connerie (pour reprendre un terme cher à Claude Eerdekens) !

En effet, au pire, que l’on ait utilisé le mot « francophone » en lieu et place de « française » eût pu passer mais, Communauté française…

Quand on aborde le sujet avec des Français (de France), des beaux, des vrais et qu’on leur parle de la Communauté française de Belgique, ils pensent avoir affaire à des Français habitant la Belgique. Nous sommes sauvés, à l’initiative de Rudy Demotte, la « Fédération Wallonie-Bruxelles » vient de voir le jour. Qui a dit que les francophones ne proposaient rien lors des négociations ? à défaut d’ambitions et de projet politique d’envergure, c’est toujours ça.

Va sûrement encore falloir quelques ministres…

 

… mais en fait une autre

 

Par ce geste, en se fédérant dans les termes, c’est aussi, pour la Wallonie, une manière de reconnaître Bruxelles comme région à part entière, ce que Kris Peeters, le Ministre-président flamand refuse d’accepter.

Cela signifie aussi que Bruxelles ne peut pas être cogérée par la Flandre (qui le souhaite) et la Wallonie (qui ne le souhaite pas) puisque le mot « Fédération » implique union de deux entités indépendantes.

Et bien entendu, la N-VA de bondir à nouveau sur cet os communautaire à ronger, d’y trouver prétexte à polémiquer, cette fois, par l’entremise de son députain Ben Weyts. « Il s’agit d’une très grave provocation de la part des francophones », pète-t-il. « La N-VA stigmatise cette décision unilatérale francophone prise sans demander l’avis des partis flamands ou des néerlandophones de la capitale. Mais la N-VA ne tombera pas dans le piège. Les francophones se sentent les maîtres à Bruxelles, mais c'est aux Flamands qu'il est demandé de payer pour refinancer Bruxelles et de plus, c’est là une bien étrange manière d’agir quand on veut convaincre les Flamands à la table des négociations, à moins que ce ne soit plus le cas », diarrhétise-t-il (néologisme) en guise de conclusion. Au moins, là, Wallons, Flamands, Bruxellois s’unissent-ils de la meilleure des façons…pour foutre la merde.

 

Un c.. en plus en politique

 

C’est ce 6 avril 2011, 297ème jour sans gouvernement qu’un prestigieux (hum, un de plus en politique) avocat d’Assises, Vic Van Aelst, fait sa grande entrée dans le monde glauque de la politique. Bah, un homme politique, ça aime mentir à la base ou transformer la vérité...

Un avocat aussi, c'est même payé pour...

Alors le mélange des deux, quel cauchemar...

Il semblerait qu’il y ait plus d’avenir dans la politique que dans le métier d’avocat mais alors, quand, comme certains, on peut allier, mélanger et combiner les deux, là c’est le jackpot assuré. C’est sans doute cela la nouvelle définition du socialisme.

Quant à ce nouveau myrmidon catalogué N-VA, le voilà, d’emblée, lancer, à l’occasion de sa première grande sortie médiatique, une proposition qui sans conteste va élever le débat.

Alors que les discussions, les négociations bilatérales, trilatérales ou autres peinent à s’accrocher aux bords du caniveau, plouf, du coup le niveau retombe dans la fange du communautaire qui, rappelons-le, ne profite qu’aux politiques, tous azimuts et à tour de rôle. Les politiciens ne forment-ils pas une grande famille ?

« Les Flamands doivent arrêter les cours de français à l'école, les Flamands doivent arrêter de tendre le bâton qui les bat depuis 180 ans », vomit Van Aelst dans De Morgen, en ajoutant, béotien qu’il est, « Pourquoi ne ferions-nous pas en Flandre ce qu'ils font en Wallonie depuis 180 ans? Ils y enseignent quand même l'anglais comme deuxième langue, non ? (Ce qui est faux) Le fait que nous enseignions le français est utilisé par les francophones comme excuse pour parler le français ici. Les francophones n'arrêteront leur lutte que quand le cabillaud au large de la côte d'Ostende parlera français. »

Comme de quoi, on peut être avocat et un parfait imbécile (le mot est faible).

Il faut aussi se remémorer qu’en septembre dernier,  le ministre flamand de l'Enseignement, Pascal Smet (sp.a), avait déjà proposé de promouvoir la langue de Shakespeare comme deuxième langue dans l'enseignement.

Ce qui avait provoqué de vives réactions du côté francophone. Si, si, ils savent parfois être vifs nos élus à nous, même si en ce cas-là, on se demande pourquoi.

Nous sommes gérés par des élites qui ont intérêt à maintenir le bon peuple à un niveau très bas afin de conserver leurs prébendes.

S’ils veulent améliorer l’enseignement, ce dont il est permis de douter afin de maintenir un maximum de gens dans un niveau intellectuel qui leur permet de garder la mainmise sur le bon peuple, il suffirait, par exemple, de supprimer les cours de religion et de les remplacer par des cours d'éducation civique.

Il conviendrait aussi de renforcer les cours de langue : l'anglais, l'allemand, le néerlandais et...le chinois et bien sûr, le français du côté des Flamands.

Tirons vers le haut et pas toujours vers le bas.

Plus nos futures générations maîtriseront de langues, plus leur sera ouvert le marché du travail. Avec des initiatives telles celle agonisée par ce genre de crétin (l’avocat d’Assises Van Aelst) mentionné plus haut, les portes se ferment plutôt que de s’ouvrir.

C'est vrai qu'à l'heure où les jeunes quittent de plus en plus l'Europe pour un monde où l'avenir est plus souriant Australie, New Zeeland, Canada, il faut vraiment faire la promotion du dialecte de Klemskerke c'est tellement indispensable…

Ils en ont de la chance ces politiques de ne pas être nés en Libye ou en Côte d'Ivoire.

Vous imaginez sans  peine  pourquoi !

Tout ce qui intéresse les politiques, c'est qu'on parle d'eux. En bien, en mal, peu importe. Le mieux, côté médias eût été de ne même pas répercuter cette information éculée puisqu’il s’agit d’un délire qui était déjà paru en septembre 2010  mais, ils doivent bien vendre leur papier et puis que  voulez-vous, le grand cirque continue, nous restons bien ancrés dans la logique de ces politiques...

Di Rupo … en maillot de bain, Michel … en slaches, des agressions dans le métro … Onkelinx envoie l'armée, la cata au Japon … on s'inquiète de nos centrales nucléaires (alors que le politique devrait avoir pris ce problème en charge depuis au moins 2003) et bien d'autres choses plus ou moins divertissantes encore.

Tous pareils quelque part. Ils trahissent la démocratie, jouant plus leur carte personnelle (ou de parti) que leur boulot dans l'intérêt de la collectivité...

Et pour en revenir à ce nouveau singe en politique, puisqu’il n’en est à ses débuts, il faut bien qu’il se fasse remarquer. Donc, en priorité, il s’adresse à la masse populaire bêlante, celle dont vous, assurément, cher lecteur ne faites pas partie…

 

Témoignage

 

Ce témoignage est celui de Monique B., une Belge qui a choisi de quitter notre pays pour aller voir si l’herbe est plus verte en France.

Elle a vécu en Wallonie, à proximité de la frontière … linguistique.

« Je les trouve bizarres, ces querelles entre Flamands et Wallons. De 1992 à 2009, j’ai vécu à peine à trois km de la fameuse frontière linguistique, celle qu'ont inventée nos politiques. Il me suffisait de traverser l'Escaut (y avait un pont) et j'étais chez « eux ». Tous parlaient le français, parfaitement pour la plupart. Et quand je « m’essayais » à parler le flamand, on me répondait en français, alors, je l’avoue, j’ai abandonné. Pour ce qui est de leurs attitudes ou comportement envers moi, je n’ai jamais eu à m’en plaindre, que du contraire. L’école de ma petite-fille était fréquentée par 40 à 50 % d'enfants flamands qui venaient y apprendre le français à partir de la maternelle jusqu'à fin de la sixième primaire ..puis zou .. direction Lycée ou Athénée à Avelgem ou Courtrai ... Ils en sortaient parfait bilingues ».

 

Voilà ce à quoi, les Demotte et consorts, politiciens de haut vol qui nous dirigent, vous auriez peut-être pu penser au lieu de nous sortir encore un « machin », une « Fédération Wallonie-Bruxelles » qui va non seulement encore ajouter au problème latent tout en nous coûtant certainement la peau des fesses.

Comment pourrait-il en être autrement ?

De plus, ce témoignage atteste une nouvelle fois de la (mauvaise ?) volonté des politiques de dresser les populations les unes contre les autres pour préserver leurs intérêts personnels comme démontré à plusieurs reprises en cet ouvrage.

 

Milquet, Demotte, Peeters…

la foire aux cancres

 

Les déclarations de Kris Peeters sur Bruxelles et l’avènement du nouveau machin à consonance politique, la Fédération Wallonie Bruxelles, n’en finissent pas de faire des vagues. C’est ainsi qu’au Parlement flamand, Groen! et l'Open Vld n'ont pas spécifiquement critiqué le contenu des déclarations de Kris Peeters sur Bruxelles, mais bien la forme et le timing de cette sortie : « Vous auriez dû communiquer de manière plus intelligente », a reproché Luckas Van der Taelen (Groen! ). Par ses propos, Kris Peeters a donné aux francophones « le prétexte rêvé pour caricaturer la vision flamande sur Bruxelles », selon le député écologiste flamand. « Après neuf mois d'impasse, de provocations et de déclarations intempestives des deux côtés de la frontière linguistique, il n'était pas besoin de telles déclarations », a enchaîné Sven Gatz (Open Vld) avant de poursuivre « Cela vaut tant pour la vice-Première ministre Joëlle Milquet qui, en bonne vendeuse d’aspirateurs, a averti samedi que l'offre francophone pour une réforme de l'Etat expirait à la fin de l'été (fin de promotion ?) que pour le ministre-président wallon Rudy Demotte (qui a annoncé lundi le passage à la Fédération Wallonie-Bruxelles), et pour vous aussi », a ajouté le député libéral à l'adresse de Kris Peeters qui a répondu qu’il n’y avait rien de neuf sous le soleil et qu’il voulait simplement clarifier auprès des francophones ce qui importait aux Flamands, ajoutant que la Flandre ne lâcherait pas Bruxelles et qu'elle y investit chaque année 670 millions d'euros.
Et le débat d’ensuite s’enliser entre jeux de procédure et digressions sur l'enseignement à Bruxelles. C’est alors qu’un éclair de lucidité se serait emparé du député CD&V, Robrecht Bothuyne, qui s’est alors emporté : « J'éprouve un sentiment croissant de honte par procuration à l'égard de ceux qui ont pris l'initiative de ce débat. Il n'est pas à la hauteur de ce parlement, nous nous rendons ridicules », a-t-il estimé.

Sans doute finiront-ils un jour par en avoir marre d’eux-mêmes.

 

Vous reprendrez bien un morceau de tarte ?

 

Jeudi 7 avril  2011 / 297

Que de joyeuses animations à l’approche de ce 300ème jour symbolique sans gouvernement.

Jean-Michel Javaux, le co-président d’Ecolo a été accueilli brutalement dans la bonne ville de Verviers.

C’est un dynamique comité d’accueil de plus de 150 personnes qui lui a fait connaître les honneurs de l’excellente et réputée tarte au riz verviétoise. C’est une image car en fait, cette tarte était à la crème. Et les œufs étaient de poules, pas d’autruches. Quant aux seaux d’eau, venaient-ils de la Vesdre, véritable égout à ciel ouvert qui baigne Verviers et sa région ? Nous l’ignorons. C’est toutefois probable puisque les réceptionnistes se revendiquent du Collectif Citoyen Vesdre Avenir.

Jean-Michel Javaux devait rencontrer les membres de la section locale du parti à la suite de la décision du ministre Ecolo Henry (Aménagement du territoire) d’autoriser le projet de centre commercial de 25.000 m² en bord de Vesdre.

Le but de l’entrevue était de fournir des réponses aux Ecolos locaux qui ne comprennent pas vraiment les choix du Vert ministre et paraissent même ne pas y adhérer totalement.

En guise de dialogue, Jean-Michel Javaux s’est retrouvé face à la colère des citoyens armés notamment d’œufs, de tarte et d’eau.

Les formalités culinaires passées, c’est un Jean-Michel courageux mais vert de rage qui a pu rencontrer les dirigeants de la locale verviétoise.

Les responsables de Vesdre Avenir tenaient absolument à crier leur colère contre une décision qui, selon eux, sacrifie la Ville de Verviers.

« Javaux a refusé de nous écouter et surtout de suivre l’avis de la locale, ce qu’il avait promis. Il a menti », a clamé Jean-Noël Crickboom, porte parole du collectif qui, précisons-le, ne revendique pas l’attentat pâtissier.

Ainsi, monsieur Javaux aurait menti et ne respecterait pas ses engagements !

Deviendrait-il un vrai politicien comme les autres ? Va savoir.

 

Pathétique monsieur Moureaux…

 

Les déjections ont de l’avenir, vous verrez qu’un jour on en fera des discours et ce jour-là, Philippe Moureaux aura fortune assurée.

Pour preuve, la stupidité du jour gerbée par le vice-président du PS qui estime que les francophones doivent « creuser les tranchées » face aux partis flamands, et attendre que ceux-ci soient disposés à faire un compromis politique. C’est ainsi que l’émir de Molenbeek, tenaillé entre sénilité et Alzheimer, a éructé ce matin au micro de la Première « Il faudra patienter, résister, et on sortira (des tranchées) quand on verra (du côté flamand) une volonté de compromis, pas de soumission (des francophones) ».

Bien sûr, certains partis flamands, tels le CD&V et la N-VA se radicalisent de plus en plus.

La bonne question à se poser est de se demander pourquoi. Un semblant de début de réponse se trouve peut-être dans la gestion calamiteuse de la Wallonie depuis heu…, même un peu avant.

Décidément, la population est servie en ahuris de première,  Vic Van Aelst vient sans conteste de céder le témoin. S’ils font une course relais, elle risque d’être longue, longue, …très longue.  

Ceci n’est pas loin de nous rappeler la différence existant entre un dément et un débile. En théorie, le dément ne peut pas faire de politique, … en théorie.

 

300ème jour sans gouvernement

Voulez-vous gagner des millions ?

 

Samedi 9 avril 2011.

Un trader de Dexia a été engagé par le ministre wallon du Budget André Antoine. Celui-ci perçoit près de 14.000 euros bruts par mois du gouvernement pour gérer la dette wallonne, ont révélé hier les journaux du groupe Sudpresse.

En dehors du fait que ce montage juridique et le salaire de cet expert sont pointés du doigt par la Cour des comptes, il est navrant de constater qu’il faille faire appel à un privé extérieur au ministère pour occuper ce poste.

Probablement une question de compétences !

La rémunération annuelle de ce conseiller dépasse de plus de 43.000 euros les plafonds autorisés, souligne la Cour des comptes.

« Il gagne la même chose que chez Dexia, et je préfère bien payer quelqu'un qui fait réaliser des gains considérables », assume André Antoine.

NDLA : quand monsieur Antoine dit « Je préfère payer… », ce n’est pas vraiment lui qui paye.

Quelqu’un s’est-il donné la peine d’analyser quelle part importante prend le coût de notre pléthorique système politique dans cette dette ?

Là, il y aurait assurément moyen d’en réaliser de solides économies car notre système politique peut sans conteste être comparé au légendaire tonneau des Danaïdes.

Non, les Danaïdes n'étaient pas des pochardes, toujours promptes à aller s'abreuver au tonneau de vin placé à proximité ! Leur histoire remonte à la mythologie grecque et se passe dans les environs de  ce qui est aujourd'hui l'Égypte et la Libye. Elle concerne deux frères, Égyptos et Danaos. Le premier a eu cinquante garçons, le second cinquante filles. À la suite d'une querelle avec son frangin, Danaos et ses filles fuient en Argolide, située en Grèce dans la péninsule du Péloponnèse et y sont  rejoints par les fils d'Égyptos, donc les cousins des filles de Danaos, les Danaïdes, qui sont demandées en mariage par les garçons. Danaos n'est pas favorable à ces unions, mais fait mine d'accepter et demande à chacune de ses filles de tuer son époux lors de la nuit de noces. Toutes acceptent, sauf Hypermnestre mariée à Lyncée qui, plus tard, se chargera de trucider son beau-père et ses quarante-neuf cousines entretemps remariées. Compte tenu de leur méfait, ces dames ne pouvaient qu'être envoyées en enfer. Et c'est dans ce charmant lieu de villégiature que, en guise de punition, on leur confia la mission (qu'elles ont dû obligatoirement accepter) de remplir sans fin un tonneau au fond percé.

Le sens accordé à cette expression aujourd’hui synonyme de « panier percé », vocable que l'on affecte à une personne trop dépensière qui, tout comme les Danaïdes qui n'arrivent jamais à remplir leur tonneau, ne peut jamais combler son panier avec ce qu'elle achète et passe donc son temps à dépenser sans compter.

C’est ici que cette histoire peut être assimilée au comportement atavique de nos politiques depuis...

Pour en revenir à notre trader, la Cour des comptes pointe aussi des anomalies dans la nature du contrat.

La rémunération est en effet payée par Dexia mais financée par le cabinet Antoine, ce qui pose un problème de conflit d'intérêts puisque Dexia gère la trésorerie wallonne, constate Michel Legrand, du Gerfa (Groupe d'étude et de réforme de la fonction administrative).

«  On est passé de 40% de trafic financier de Dexia dans la trésorerie wallonne sous Michel Daerden (le prédécesseur d’Antoine au Budget) à 17% aujourd'hui », répond André Antoine.

Le Gerfa, lui, ne voit pas d'inconvénient à ce que le gouvernement paie cher un expert de haut vol, mais pointe du doigt le bricolage d'une décision destinée à rester bien occultée.

C’est sans doute un nouvel exemple à insérer dans la précieuse liste des particularités qui confortent la bonne gouvernance prônée par les partenaires PS-CDH-ECOLO.

Vous avez dit « transparence » ?

 

Belgium, terre de pots de vin

 

Dimanche 10 avril 2011 / 301

Pendant que Wouter Beke poursuit consciencieusement sa mission (Personne ne lui dira-t-il donc que c’est en vain ?), de nouvelles appréciations internationales flottent à nouveau dans les airs au sujet de la Belgique.

Cette fois, c’est un délicat et subtil parfum de corruption qui nous chatouille les narines.

De fait, Transparency International (pour la traduction des termes, s’adresser à Jean-Marie Happart, le copain berné par Bernie - remember Francorchamps), une ONG qui s’adonne à l’observation et la lutte contre la corruption, estime qu’en ce monde des affaires (pas celles de Charleroi, hein), la Belgique (c’est notre pays ou du moins ce qu’il en reste) est « la reine des arrangements entre copains au-delà des règles et dans le cadre de réseaux ».

Belle phrase, pour définir le monde belge des affaires, non ? 

Cette ONG établit le classement mondial des pays les moins corrompus et là, nous occupons une 22ème  place, ce qui est, selon les apparences, relativement positif.

Le hic, c’est qu’en réalité, si l’on compare les pays de l’UE15, c’est beaucoup moins reluisant puisque nous occupons seulement la 10ème position.

Pour rappel, l’UE15 ou Union européenne des quinze correspond à l’ensemble des pays qui appartenaient à l’Union européenne entre 1995 et 2004, date à laquelle l’UE s’est élargie aux pays de l’Europe centrale et est devenue U25. Quand il est fait référence à l’UE15, ce sont les pays réputés comme étant économiquement les pays les plus développés par rapport aux pays nouveaux membres d’Europe centrale, à savoir, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Irlande, Royaume-Uni, Danemark, Grèce, Espagne, Portugal, Finlande, Suède et Autriche.

Et, c’est « contre » ceux-là que nous buvons la tasse (pas de thé).

Selon les termes employés par Chantal Hébette, présidente de Transparency International Belgium, le nœud du problème, ou le sac de nœuds, si vous préférez, se situe dans les opérations où les pouvoirs publics disposent du pouvoir décisionnel. Etonnant, non ?

« Si les fonctionnaires sont bien censés dénoncer les actes de corruption, il n’existe aucune protection pour les gens qui veulent révéler certaines pratiques. Et pire encore, il convient d’ajouter au tableau déjà noirci l’influence des syndicats qui, d’une façon bien belge, défendent les fonctionnaires corrompus », ajoute-t-elle tout en déplorant la suppression du Conseil supérieur de contrôle, organe destiné à mener des enquêtes sur des faits de corruption.

On se demanderait bien par qui il a été supprimé, surtout que c’est arrivé juste après l’affaire Agusta.

Chantal Hébette termine en déclarant que pour combattre la corruption, ne restent que les magistrats et la police.

Voilà, nous comprenons à présent beaucoup mieux pourquoi ces deux entités manquent cruellement de moyens.

Pas besoin d’aller dans le Sud pour rencontrer une certaine forme de mafia.

Nous sommes servis.

 

à quoi ils passent leur temps

 

Ce dimanche, sur la RTBF, le débat était essentiellement axé sur les différences de perception entre francophones et néerlandophones au sujet du nouveau machin de Rudolf Demotte et Cie, la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Pour les uns, il s’agit d’une démarche agressive, pour les autres non.

Bon, restons simples, que la Flandre crée une nouvelle Fédératie Vlaanderen Brussel et tout le monde sera content.

Le pays continue à s’enliser, ces élites persistent à jouer dans leur bac à sable. Qu’ils continuent à plus chercher les différences entre les communautés plutôt que les points qui les rapprochent.

C’est bien ça la politique, non ?

La-men-ta-ble.

Mais d’un autre côté, j’en ai aussi marre qu’un beau jour, quelques crétins aient décidé de nous appeler « Communauté française…

Re-la-men-ta-ble.

 

Poursuivons dans l’irréel

 

Et dans la grande série des points qui divisent PS et N-VA, celle-ci vient de déposer sur la table du pauvre Wouter Beke une proposition visant à octroyer aux Régions un bonus par chômeur dont les allocations sont suspendues.

Si la N-VA prétend vouloir encourager les demandeurs d’emploi à s’activer un peu, ce qui paraît louable en soi, le PS y voit là une provocation, voire une chasse aux sorcières.

Sans entrer dans ce débat, pour ce qui est des chômeurs, le seul problème est de pouvoir identifier les chômeurs « professionnels » et il y en a. Ce qui dénature profondément le système social en vigueur. Par contre, il existe des cas malheureux ou tout simplement honnêtes qui requièrent toute l’attention. Ce sont encore une fois les abuseurs qui pénalisent les autres mais ce type de débat ne doit-il vraiment avoir lieu qu’entre trois personnes ? De Wever, Beke, Di Rupo ! Nous nous trouvons donc dans une logique d’une certaine forme de démocratie de…présidents de partis.

Est-ce bien cela la démocratie ? Heu…

 

Les vrais et les faux cons

 

Des faucons pèlerins (pas des anciens membres du cdH) sont installés à 55m de hauteur, dans la tour nord de la cathédrale Saints Michel et Gudule à Bruxelles.

Michel, ça va encore, mais Gudule…

Vous auriez aimé vous appeler Gudule, vous ? Gudulke en néerlandais ?

Enfin soit.

Toujours est-il qu’à l’initiative de l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, ces faucons sont placés sous la surveillance permanente de deux webcams, ce qui offre, sur le Net, la possibilité d’observer les animaux.

Heureuse initiative s’il en est que de pouvoir admirer ces faucons.

Et si on installait des webcams pour observer les négociations et les rendre publiques ?

De la sorte, sur la toile, en parallèle, il y aurait les faucons qui s’occupent de leurs petits, de leur famille et les vrais qui se moquent des citoyens depuis plus de 300 jours.

 

Flash

 

Nous nous abstiendrons d’y revenir dans les détails tant ces comportements sont à présent banalisés et entrés dans les mœurs.

Signalons simplement qu’à Fontaine-l’Evêque, le dossier Rovillard est bouclé et que le parquet devrait bientôt communiquer son réquisitoire quant aux comportements délictueux de l’ancien bourgmestre PS.

Quoi c'est ça ?

Oh, rien de bien particulier si ce n'est un nouveau chapitre écrit dans le petit livre rouge du mandataire public véreux, parvenu ou corrompu.

De 2000 à 2006 auraient été commis des abus de biens sociaux, des détournements par fonctionnaire public, des faits d’escroquerie, des faux et usages de faux par le sieur Rovillard. Et si on y ajoute une cinquantaine de voyages à l’étranger qui auraient été effectués par cet attentif bourgmestre, souvent accompagné de son épouse…

Mais, dans l’attente d’une appréciation plus pointue de la justice, respectons la présomption d’innocence, même si, la plupart du temps, les frais de ces voyages dont la justification pose parfois question, étaient payés par l’AWIPH dont il était administrateur-délégué.

Pourquoi faire le moindre quand on peut faire le plus ? C’est ainsi que s'auto-appliquant cette maxime, l’ex-bourgmestre se serait aussi fait rembourser les frais de ces missions une deuxième fois par la ville.

Qui sait, peut-être par vous, qui êtes en train de lire ces lignes ?

Pour ce qui est de ces supposés méfaits, son équipier de luxe, l’ex-secrétaire communal, Michel Carlier est lui aussi suspecté.

La fine équipe, quoi.

Voilà qui n’est pas loin de nous rappeler le dossier de la Carolorégienne.

Ah oui, pour ceux qui l’ignoreraient, l’AWIPH est l’Agence Wallonne pour l’Intégration de la Personne Handicapée.

La politique n’est jamais tolérable que quand elle est exercée par d’honnêtes gens.

Le problème, c’est qu’il faut tester pour se rendre compte… 

Et pour ce qui est de ce monsieur, force a été de constater qu’il a agi en véritable globe-trotter, sévissant dans pas moins de 35 pays, sans doute pour y diffuser la bonne parole de son socialisme à lui.

Parmi ces destinations exotiques figurent les Etats-Unis, la Chine, le Brésil, le Cap-Vert, le Liban.

Fameux bilan, hein pour un bourgmestre dans le cadre de ses fonctions (puisque la commune remboursait, d’autant plus que ces voyages ainsi que les frais qui en découlaient avaient été approuvés par le Collège).

Pas le Collège Saint-Georges (Rovillard) mais le Collège communal.

Des élus bien attentifs et drillés comme il se doit.

On peut les imaginer la couture sur le pantalon.

Le socialisme gouvernerait le monde pour le bonheur de tous… s’il n’y avait les socialistes.

Mercredi 13 avril 2011, 304ème jour sans corruption, heu… non… sans gouvernement.

 

Des sous…

 

L’activité est au ralenti donc, pourquoi ne pas s’intéresser un tant soit peu à ce que gagnent nos z’heureux zélés zélus.

Les salaires des ministres se situent tous entre 10 et 11.000 euros (sans compter les indemnités diverses bien entendu). C’est sans commune mesure avec les salaires démesurés des managers des entreprises publiques autonomes telles Belgacom, Bpost, la SNCB qui peuvent gagner jusqu’à six fois plus. Donc il faut bien qu’ils récupèrent autrement souriront les caustiques.

Détails amusants et bien sûr pas du tout indicatifs à quelque niveau que ce soit, Rudolph Demotte (11.226 euros) gagne plus que ses homologues ministre-président du Parlement flamand, Kris Peeters (10.536 euros) et bruxellois, Charles Picqué (10.600 euros).

On se demande pourquoi ?

Ne cherchons pas l’explication. Elle doit assurément tenir la route.

Mais, la palme revient à André Flahaut (oui, oui, il est toujours là) et Danny Pieters, présidents respectifs de la Chambre et du Sénat qui sont rémunérés 16.241 euros mensuels.

Parmi les autres fonctions juteuses, nous épinglerons les présidents des groupes politiques qui peuvent obtenir des « augmentations » selon la composition en nombre de leur groupe.  

Quant aux eurosdéputains, ils encaissent 6.201 euros nets, après déductions. C’est sans doute la raison pour laquelle ils n’ont pas hésité à solliciter une rallonge irresponsable et insensée de 1.500 euros, officiellement pour payer leurs assistants alors que leur enveloppe mensuelle se monte déjà à 20.000 euros à cet effet.

Ce n’est, semble-t-il, pas la période d’austérité que nous traversons qui les pénalise trop.

Comme dit le sociologue Amin Maalouf, les deux seuls métiers pour devenir riche aujourd’hui sont la haute finance et la politique.

Pour les chefs politiques qui ne sont plus réélus, ils retrouvent très souvent de juteux jobs dans la finance, grâce à leur nom et/ou leur carnet d’adresses.

La preuve une nouvelle fois par Michel Daerden qui se verra parachuté à la présidence d'un truc même pas quelconque après son dernier (?) mandat de ministre.

Tout est prévu. 

N’oublions pas non plus les pensions mirobolantes dont nos chers (=coûteux) élus bénéficieront même après très peu de temps passé au service de la chose publique. (La chose publique, c’est vous, c’est moi…)

Dans les statistiques de croissance de l’emploi de ces dix dernières années, ne serait-ce pas le monde politique qui embauche le plus ?

Sans oublier les divers jetons de présence dans les intercommunales, les mandats d'administrateurs dans des sociétés comme Inbev, Dexia, KBC, ...

Demandez à Jean-Luxe Dehaene, il pourra vous en fournir des précisions.

Pourquoi ne pense-t-on jamais à octroyer un mandat d’administrateur à un jeune universitaire qui sort des études et se retrouve parfois sans emploi ou à en occuper un pour lequel il est jugé trop compétent.

Vous comprenez mieux maintenant pourquoi ils passent plus de temps à préparer et assurer leur réélection.

Vous comprenez mieux pourquoi plus ils partagent le pays, plus ils assurent leur avenir.

Vous comprenez mieux pourquoi il y a si peu de rotation à ce niveau-là.

Toujours les mêmes, depuis des lustres.

Que penser aussi de la note de BDW, qui a été refusée  assez brutalement par nos francophones et qui  consistait, entre autres, à diminuer fortement les salaires et le nombre de fonctions : ministres et cabinets.

Quel serait le nombre de députés si d'aventure une diminution était actée ?

Et nous n’aborderons pas pour l’instant le coût  des cabinets et des multiples experts et consultants utilisés en sus des fonctionnaires. Allez voir leurs déclarations de mandats. C'est incroyable le nombre de consultants. J'en connais, ils sont sans spécificité et sans compétences particulières mais ils sont sollicités comme « consultants ». 

à croire que nos fonctionnaires sont tous des demeurés, à tout le moins des incompétents pour avoir tellement besoin de faire appel au privé (aux amis ?) comme vient encore de le démontrer André Antoine et son trader pour gérer la dette.

S’interrogera-t-on un jour sur les responsables de cette dette ?

 

Wouter Beke…le somnifère

 

Jeudi 14 avril 2011 / 305

Oui, nous sommes bien les spectateurs d’une vaste manipulation orchestrée par la secte politique qui nous dirige.

Tout ce qui leur importe en ces instants de crise politique, c’est plus de protéger leurs arrières, c’est-à-dire de préparer dans un premier temps les communales de 2012 que d’aboutir à un accord.

Et pour ce faire, quoi de mieux que de placer (et de laisser) aux manettes un gars bien sous tous rapports, le gendre idéal, Wouter Beke. Flamand, poli, d’apparence honnête, pas encore corrompu, bien habillé, qui change de slip tous les jours, propre sur lui et tout et tout mais surtout, un néophyte de la politique qui ne fera pas de vagues.

Un novice qui laissera les choses en leur état actuel mais qui régulièrement fera rapport au Roi.

Un jeune élément qui se gardera bien de bousculer ces roublards de la politique de la honte, de Di Rupo à De Wever, en passant par quantité d’autres.

Depuis dix mois, ont-ils, ne serait-ce qu’une seule fois, rien qu’une toute petite fois, montré leur volonté commune d’aboutir à un accord. Non, n’est-ce pas !

Est-ce à l’insu de son plein gré que Wouter Beke participe à cette scandaleuse manipulation ?

Peut-être bien.

Wouter est l’aspirine qui ne guérira rien mais permettra aux « autres » de passer d’abord Pâques puis les vacances en toute tranquillité. 

Beke a donc présenté son 3ème rapport ; un rapport qui n’intéresse pas grand monde du côté des citoyens et que l’on pourrait résumer à « Ben, heuu… ».

Wouter Beke nage en eaux troubles depuis le 2 mars dernier, au beau milieu d’un lac de requins.

Et qu’a-t-il fait jusqu’à présent ?

Il a rencontré Di Rupo puis De Wever, puis De Wever, puis Di Rupo, puis Di Rupo et De Wever, puis De Wever et Di Rupo.

Est-il acceptable, que nous citoyens, qui finançons cette secte politique, devions constater en ce beau jour d’avril qu’il n’y a plus eu de vraies négociations depuis le 3 septembre 2010.

Cette danse satanique reprendra son cours demain. Une partie à trois. N’allons rien imaginer de tendancieux.

Plus personne ne sait où on en est, plus personne ne sait où on va. 

J’ai des amis Belges et Français qui habitent le Sud (non, ce ne sont pas des socialistes dans leur villa munie de chaudière made in Charleroi) et de quoi parlent-ils le soir au coin du feu ?

Je pense que vous le devinez aisément.

La situation de la Belgique est un des sujets d’hilarité préférés de nos voisins.

Dès qu’un pas semble être fait en avant, un des gnomes présents autour de la table s’arrange pour le contrecarrer.

Autant dire que tant qu'il n'y aura pas d'accord sur tout, il n'y en aura sur rien !

On est nulle part !

Allons-nous encore tolérer que deux personnes, quelles que soient leurs qualités intellectuelles, continuent à posséder entre leurs mains le sort de onze millions d’habitants, plus mes deux chiens ?

Cette particratie s’apparente plus à une dictature qu’à une démocratie.

La dernière négociation gouvernementale au sens premier du terme, entre tous les partis d'une future majorité gouvernementale, remonte au 3 septembre 2010 ! Et sans avoir une seule fois traité des questions socio-économiques.

 

De Wever ne veut pas des Flamands

 

Ce vendredi 15 avril (306) Wouter Beke rencontre les quatre présidents francophones  Elio Di Rupo (PS), Charles Michel (MR), Joëlle Milquet (cdH) et Jean-Michel Javaux (Ecolo) en compagnie de Bart De Wever qui refuse que les présidents flamands du sp.a, de l'Open Vld et de Groen! soient conviés.

Qu’est-ce que ça cache ?

 

Si c’est Eric qui le dit…

 

Eric Van Rompuy, le frère du président du conseil européen s’est rendu récemment à Berlin à l’occasion d’un séjour qu’il effectuait avec Viviane, son épouse, pour fêter leurs vingt ans de mariage. Manifestement, il est revenu impressionné par l’essor de la capitale allemande en particulier et plus généralement par le pays.

«  Ici, bat le cœur de l’Europe. Les boulevards majestueux, l’architecture totalement novatrice des bâtiments publics, les centres commerciaux, les sièges des entreprises, les musées, les salles de concert : tout cela démontre que l’Allemagne sera dans tous les domaines la nation phare de l’Europe au cours de la décennie », a-t-il notamment écrit sur son blog dans un néerlandais relativement correct (texte original reproduit ci-après).

« …Hier klopt het hart van Europa. De majestueuze boulevards, de totaal vernieuwende architectuur van de openbare gebouwen, de winkelcentra, de bedrijfszetels, musea, concertgebouwen: het bewijst dat Duitsland op alle vlak de leidende natie van Europa zal zijn in de komende decennia…. »

Bien entendu, et cela se comprend, son retour en notre Belgicie de la honte lui a filé un fameux coup de blues.

« Quand je suis revenu de Berlin hier soir et que j’ai jeté un coup d’œil sur les journaux et le débat relatif à l’avenir de notre peuple et de notre pays, j’ai trouvé cela honteux et même angoissant. Le monde est en pleine transformation et nos « dirigeants » ne parviennent pas à mettre sur pied une structure politique qui doit préserver notre nation prospère », a-t-il déploré.

Quand nous constatons le succès de la réunification des deux Allemagne, quand nous constatons comment ces deux communautés divisées, qu’on le veuille ou non par le politique (ce sont rarement les citoyens qui décident des guerres entre les nations et de leurs conséquences) ont pu se rejoindre et collaborer pour en arriver à redevenir un des leaders européens, nous, petits Belges, sommes bien forcés de constater que nos dirigeants, qu’ils soient du Nord ou du Sud, sont des nullités astronomiques, comme démontré depuis le début de cet ouvrage.

Malheureusement, quand l’Histoire les jugera, il sera hélas trop tard. Leurs nombreux forfaits  auront été accomplis.

Ils ont trahi le pays, ils ont trahi la démocratie. Ils ont  trahi le peuple.

 

 

La religion fait diversion

 

ça y est, nous avons notre nouveau pédophile. Il s’appelle Roger Vangheluwe. C’est un ancien évêque, (j’ai enlevé la majuscule). Dans certains médias, on l’affuble encore de son titre « Monseigneur ». Moi, je préférerais le nommer « Mon erreur ». Il est Flamand. D’un côté, tant mieux car imaginez qu’il ait été wallon, du coup, les innombrables  « profiteurs » wallons lui auraient été assimilés par la Flandre vertueuse et seraient devenus tous brutalement  pédophiles.

Nous en avons de la chance avec l’actualité, elle se renouvelle sans cesse et permet d’occulter les vrais problèmes.

Après, avec des degrés d’importance différents, le tsunami au Japon, la catastrophe nucléaire, les différentes guerres du pétrole et « Laurent au Congo », voici donc « Roger le pédo ». Et nos politicards de s’indigner tous en chœur et le bon  peuple outré de verser les pleurs dans le torrent de l'amère colère.

Les citoyens ont trouvé un nouveau dérivatif et peuvent hurler à souhait sur un type dont la meilleure place serait en asile psychiatrique.

Et dire qu'il était évêque ! Un guide spirituel et religieux pour ses multiples ouailles, même s’il y en a de moins en moins.

N’aurait-il pas mérité une petite place dans le fabuleux "Ces malades qui nous gouvernent" de Pierre Accoce et Pierre Rentchnick ?

L’honneur, c’est comme les allumettes, disait Marcel Pagnol, ça ne sert qu’une fois. Chez certains ténors religieux, ce serait plutôt comme les briquets … ça se recharge !

Tous ces événements émotionnels contribuent une nouvelle fois à faire oublier au citoyen de réclamer des comptes aux inertes politiques qui nous dirigent et s’avèrent incapables de faire ce pourquoi nous les payons grassement, notamment former un gouvernement.

Mais plus personne n'y songe pour le moment car tous les regards sont monopolisés par ces faits prescrits, vieux de 25 ans qui font la "Une" de l’information.

La prescription, la pension du dingue sont bien entendu remises en question mais il semblerait que du côté de la justice, celle des hommes, pas celle d’un éventuel pseudo Dieu, ce soit le calme plat. Bref, ces faits répugnants contribueront eux aussi à endormir le peuple tout en l’excitant sur un autre sujet.

Comme c’est paradoxal.

Et bien entendu, nos inénarrables de surfer à nouveau sur la vague de l’actualité et son côté émotionnel. ça fait gagner du temps à cette gigantesque manipulation orchestrée par la secte politique. Et comme en plus, côté médias, ça peut faire vendre du papier, pourquoi se priver.

Quelques extraits :

Yves Leterme : « Je trouve terrible ce qui a été dit. Ca dépasse la limite de ce qui est acceptable. Ce n’est plus possible. Abstraction faite des conclusions de la commission parlementaire sur les abus sexuels, je pense que l’Eglise doit prendre ses responsabilités, ça ne peut plus continuer comme ça. »

Vincent Van Quickenborne, ministre Open VLD de l’Economie : « Cela touche à l’invraisemblable. J’espère que Rome va réagir, car c’est dommageable, non seulement pour les victimes mais également pour l’institution en tant que telle. »

La vice-première ministre Joëlle Milquet (cdH) : « Les déclarations de l’évêque sont affligeantes et choquantes, non seulement en tant que telles mais aussi par le fait qu’il accorde une interview. Je suis tout aussi choquée non seulement par les déclarations de Mgr (c'est elle qui a dit "Monseigneur" donc elle le reconnaît toujours en tant que tel) Vangheluwe mais aussi par le fait même qu’il accorde une interview et qu’il banalise de façon éhontée des faits inacceptables ».

Laurette Onkelinx, quant à elle, qualifie l’attitude de l’ancien évêque de Bruges de « dégoûtante » tout en ajoutant « qu’il manifeste un mépris total pour les victimes et pour le travail de la Commission spéciale. Nous avons une grande habitude de respect dans les relations entre l’Etat, la laïcité et l’Eglise qui se traduit notamment à travers le financement des cultes. Si l’Eglise continue à ne pas réagir, cela pourrait être remis en cause ».

Parle-t-elle seulement de l’Eglise ou de tous les cultes ?

Demandera-t-elle la même chose à une autre religion très envahissante qui place la femme bien en retrait du mâle dominant ? 

Allez savoir avec madame Onkelinx…

Chuuut, faut pas la nommer cette religion sinon on est subitement taxé de raciste. Pour moi, cela ne pose aucun problème puisqu'il y a très longtemps que je suis devenu raciste...religieux et raciste...politique. Et dire que parfois les deux se combinent.

Pour en revenir au dignitaire pédophile, son interview en question montre un pauvre type, profil idiot de village, complètement étranger à sa propre conduite et sans la moindre trace de discernement. C'est sans doute là que résident les circonstances aggravantes, quand des pasteurs présumés de haut de gamme sont en dessous de tout. Au-delà des portes de l'église - des églises, pourrions-nous dire - c'est un phénomène de plus en plus fréquent dans les hiérarchies universitaires et politiques, sans parler des présumés juges dont on est en droit de se demander de temps en temps s'ils comprennent exactement quelle est leur fonction, quelle est l'importance de leur rôle dans la société et quelles sont les conséquences de leur absence de jugeote dans l'exercice de leurs hautes fonctions. En dehors des traumatismes propres aux victimes de ce type d'égarements, il va de soi que ceux qui sont (à juste titre) les plus choqués sont les catholiques, du moins, le peu qu’il reste de pratiquants.

C’est à se demander comment ils peuvent encore appeler "Père" des zigotos pareils ?

Et quels repères ces mêmes zigotos peuvent-ils incarner auprès de leurs fidèles ou transmettre à des ouailles dont ils sont - théoriquement - les pasteurs ?

Dans la foulée de la politique, ce sont à présent toutes les  hiérarchies - dont celle de l'église catholique – qui partent en vrille.

Comment appréhender aussi cette hiérarchie qui couvre les turpitudes de ses clercs, petits ou grands alors que le dégoût provoqué en Belgique par l'impunité dont bénéficie un ancien évêque convaincu de pédophilie éclabousse le Vatican.

« La retraite obligée demandée par le Vatican n'est pas une punition, mais une période de réflexion, a osé en outre affirmer le pédophile tout en se vantant des nombreux témoignages de soutien reçus, notamment de communautés religieuses.

Perso, je ne crois pas en Dieu, chacun son truc. Mais, si par hasard, un Dieu existe et qu’il ait dirigé les pas de ce guide spirituel, il devait être fameusement bourré…

Pour sûr, dans l'air du temps, il y a quelque chose d'intrinsèquement pourri.

 

Un vendredi entre amis

 

Samedi 16 avril 2011 / 307

Hier, comme annoncé, s’est tenue, la réunion entre les présidents des quatre partis francophones et celui de la N-VA sous la houlette du négociateur royal Wouter Beke (CD&V). Aucun élément concret, peu de questions précises, plutôt une discussion d’ordre général axée sur le but final de la réforme.

Une sorte de débriefing, quoi. Du vent.

Seule nouveauté, c’est la première fois que le MR participe à une réunion de ce type.

Peut-être on-ils décidé de prendre leurs vacances ensemble.

Nous connaissons quelques splendides villas dans le Sud, à tout hasard…

La routine, quoi.

 

Game over

 

Selon Bart De Wever, « Le temps est écoulé ». Le président de la N-VA dont le but premier, voire l’unique but est d’arriver à une Flandre indépendante, s’est montré pessimiste à l’issue de la réunion qu’il a eue avec les présidents des partis francophones.

« Les divergences restent importantes et il est évident que des conclusions vont devoir être tirées prochainement », et de poursuivre sa stratégie de pourrissement de la situation pour conquérir son Graal, « Si nous ne sommes nulle part ou si nous arrivons quelque part où nous ne voulons pas être, c’est que le moment est venu de dire : est-ce que cela a encore un sens d’y aller ou non ? », a-t-il clôturé.

Que nous reste-t-il, à nous citoyens ?

La révolution ?

La guerre civile ?

La manifestation ?

Ou alors, continuer à bêler, prisonniers de notre confort et de nos certitudes.

Relevons néanmoins le petit commentaire scatologique de Bart De Wever  : « Le CD&V a fermé son sphincter politique pendant longtemps mais maintenant il l’a complètement ouvert et a tout lâché. ».

 

 

 

La kleptocratie ? Non, la kleptodémocratie

 

Mardi 19 avril 2011 / 310 etc.

Une langue, ça bouge, ça évolue. De nouveaux mots apparaissent, d’autres tombent en désuétude.

Au rayon des néologismes, citons la kleptocratie.

Si l’on s’en réfère à l’étymologie, ce terme provient du grec kleptos (voleur) et kratos (pouvoir, autorité).
La kleptocratie pourrait donc être définie comme un gouvernement de voleurs.

En réalité, la kleptocratie est une appréciation négative portée sur un gouvernement, un système politique, un pays dont les dirigeants pratiquent la corruption à grande échelle, à des fins d’enrichissement ou de pouvoir personnel. Ce néologisme a été créé par l'écrivain Patrick Meney, pour désigner le gouvernement de la Russie à la fin de la période communiste. Il a aussi notamment été employé pour décrire la nature du régime tunisien sous la présidence de Zine el-Abidine Ben Ali ainsi que d’autres régimes non pas de bananes mais africains.

Quel rapport avec la Belgique, sourirez-vous ?

En effet, nos hommes politiques ne sont pas TOUS pourris. Si tous ne sont pas forcément intelligents, ils ne sont ni bêtes ni fous. Ils sont malins (allez voir la définition et les nuances de ce mot au Larousse, le gros livre avec des pissenlits sur la couverture).

Dans les mathématiques, selon le chapitre abordé, ils sont soit exceptionnels soit tout à fait nuls.

Pas forts en thèmes, médiocres en algèbre puisqu’ils s’avouent incapables de résoudre une simple équation.

Par contre, pour ce qui est de l’arithmétique, là ils excellent quand il s’agit d’effectuer une addition ou une division.

Ils brillent aussi du côté des multiplications.

C’est ainsi que pourrait, par les mathématiques, se résumer l’Histoire de notre pays.

La Belgique naît unique mais deux peuples y habitent, les Nordistes et les Sudistes.

Dans les premières années se côtoient deux partis.

Les catholiques, supporters de l’Eglise, opposés aux Libéraux, supporters d'eux-mêmes.

Et c’est de là, en 1830 qu’a démarré le modèle politique belge puisque le commun aveuglement de ces deux partis par rapport aux besoins du peuple a généré l’addition d’un Parti Ouvrier Belge.

Et d’addition, d’amendements à la Constitution en division internes en deux familles linguistiques, du côté des partis, des associations, des familles politiques, des syndicats, des mutuelles, etc., nous en sommes arrivés, de deux en 1830, à bénéficier de onze (6 NL + 5 FR) en 2011 au Parlement.

Belle division de la population obtenue par additions successives.

Plus il y a de concernés (un concerné n’est pas forcément un con encerclé), plus le gâteau doit être conséquent pour arriver à nourrir la tribu entière.

Il convient toutefois de raison garder.

Non, la Belgique n’est pas une kleptocratie.

Disons que par rapport à certains événements qui se déroulent à l’heure actuelle, nous pouvons quand même en soustraire les faits de grande violence physique populaire.

La violence de nos politiciens ne pouvant, en cette période réjouissante de mondialisation, qu’être qualifiée « d’intellectuelle », nous proposerons donc la création d’un néologisme, à savoir la kleptodémocratie… qui nous laisse quand même encore l’illusion que ce sont les élus du peuple qui décident.

Ah…j’imagine déjà le fou-rire de ceux qui liront ces lignes en 2126.

Que nous étions bêtes avec toutes ces divisions.

Alors que ces p…olitiques adoptent de préférence comme devise « L’Union fait la farce » plutôt que « L’Union fait la Force », comment peuvent-ils ne pas se rendre compte que ce sont nos différences qui font notre richesse et notre complémentarité.

La Belgique est un pays où peuvent vivre heureux les Flamands en tant que Flamands, les Wallons en tant que Wallons, les Germanophones en tant que Germanophones et les Bruxellois en tant que tels, les politiques en tant que heu... sais pas.

Alors, stop avec ces mathématiques foireuses, stop avec les divisions.

Place à l’unité, la solidarité, la construction d’une société meilleure et prospère.

Les citoyens de ce pays n’ont pas besoin d’un conflit qui n’existe que dans la tête des politiques soucieux non pas du bien-être de la collectivité mais de leurs propres intérêts.

Et s’ils veulent vraiment poursuivre dans leur logique mathématicienne,  qu’ils se limitent à la soustraction : moins de politiciens.

 

Bientôt Pâques…le bulletin

 

Et pendant ce temps-là, les dinosaures refont surface.

à commencer par Wilfried Martens dont c’est l’anniversaire ce 19 avril. Pour ceux qui ignoreraient le parcours politique de ce monsieur, il n’est pas inutile de s’en remémorer les débuts.

Né en 1936, il avait 22 ans et prenait une part active à l’image de tensions communautaires initiées par les flamingants.

Déjà, à cette époque, l’observateur étranger pouvait se rendre compte de la volonté de décomposition de la Belgique émanant d’hommes politique faisant preuve d’un aveuglement irresponsable alors que la Belgique s’ouvrait sur le monde à la fois en organisant l'Exposition universelle de 1958 et en offrant l'hospitalité aux nouvelles institutions européennes.

Cette image idyllique fut troublée par une manifestation d’étudiants flamands de l'université de Leuven qui avaient badigeonné de slogans agressifs et injurieux le pavillon français de l'exposition.

Le président de ces jeunes trublions était le futur Premier ministre Wilfried Martens, qui fort habilement était en province ce jour-là.

Quelques années plus tard, ayant enclenché la seconde vitesse, les successeurs de ces jeunes barbouilleurs ne supportant plus la cohabitation de deux cultures sur une terre flamande expulsèrent les étudiants de langue française de la très respectable et très ancienne université de Leuven-Louvain, le tout accompagné de slogans comme « Walen Buiten » ou « Leuven Vlaams » (Wallons dehors…Louvain flamand).

L’apothéose dans cette dégénérescence fut atteinte lorsqu’en plein Parlement un militant radical flamand se fendit d’un « Barst België » (Crève Belgique).

Passé Premier ministre, Wilfried Martens a bien entendu dû tempérer ses ardeurs et s’est même mué en défenseur de la Royauté et, le jour de ses 75 ans, le brave Wilfried envisage un gouvernement sans la N-VA.

« Si la N-VA et le PS sont dans l'impossibilité de former un gouvernement, nous devons réfléchir à des alternatives », a-t-il claironné lors de l'émission radio De Ochtend de la VRT. Et de développer ces solutions de rechange qui pourraient soit être un retour aux urnes soit la formation d'un gouvernement reposant sur une tripartite classique, avec l'appoint des écologistes. Et, comme pour conforter Wilfried dans ses prises de position, un autre ex-Premier ministre CD&V, Mark Eyskens, a appelé lui aussi son parti à former rapidement un gouvernement sans la N-VA. « Laissez tomber la N-VA, plutôt maintenant que plus tard. De Wever est un démagogue que nous avons suivi trop servilement », a grondé Eyskens dans les colonnes de Het Laatste Nieuws.

Ce ne sont pas ces tirs de missiles croisés qui vont faciliter la tâche de Wouter Beke.

Et un autre fils de p…olitique,  le député sp.a Bruno Tobback d’ajouter qu’il souhaiterait que la N-VA en termine avec ses petits jeux politiciens.

« Depuis janvier, ce sont Bart De Wever et la N-VA qui bloquent », vient-il de découvrir.

Sont forts, hein ! Ils voient clair.

Ils commencent un peu tous à comprendre que la N-VA n’a d’autre objectif que la fin de la Belgique ou l’indépendance de la Flandre.

Ils le disent, haut et clair. C’est écrit dans leurs statuts. Et nos élites commencent seulement à comprendre.

Et, assis confortablement sur son siège de Premier, Yves Leterme de compléter par un sonore « La N-VA n’est pas seule au monde » tout en précisant une fois encore qu’il en revenait aux deux vainqueurs des élections du 13 juin dernier (ce sera bientôt le 13 juin avant-dernier), le PS et la N-VA, de conclure un accord communautaire qui permettra la formation d’un nouveau gouvernement fédéral.

Bien entendu, le fait que ce soit le gouvernement en affaires courantes (où vont-ils s’arrêter ?) qui prépare le budget pluriannuel à soumettre à l’Europe sans y associer la N-VA ne plaît pas à Bart et ses potes.

Et que dire du programme national de réforme que chaque Etat-membre doit soumettre à l’Union européenne contenant les éléments de la politique par lequel il espère atteindre les objectifs de la stratégie européenne 2020…

Et, pour faire contrepoids, le ministre-président flamand, Kris Peeters a jugé malheureuses et peu judicieuses les déclarations de ses équipiers de parti, Mark Eyskens et Wilfried Martens.

Bien sûr, ces deux « retraités », qui ne sont plus candidats à rien, bénéficient d’un semblant de liberté de parole retrouvée tandis que pour Kris Peeters, qui sans doute continue plus de s’inquiéter des communales de 2012 que de la situation du pays, la mise en chantier d’un gouvernement fédéral sans la N-VA est à exclure.

 « Les folies, c'est toujours pareil, dès qu'on a ce qu'on voulait, on se demande un peu pourquoi on l'a voulu », disait Marcel Pagnol qui n’était membre ni du PS, ni de la N-VA, ni du CD&V. Ils ont voulu le pouvoir, ils l’ont.

Qu’en font-ils ? Quand va-t-on les limoger ?

Comment voulez-vous que ces p…olitiques aboutissent à un accord quand, déjà au sein du même parti, ils émettent des sons discordants ?

C’est à se demander quelle est leur stratégie, de ces chrétiens (crétins ?) flamands. D’autant plus que les déclarations des Martens et Eyskens viennent de replacer la N-VA dans le rôle qu’elle affectionne, à savoir celui de la victime (…c’est trop injuste, ils veulent pas de nous…). Ce qui a probablement fait sourire Eric Defoort puisqu’il les a comparés aux « deux vieux à casquette dans le Muppet Show ».

Qui plus est, ces deux singes, heu sages de la politique ont pratiquement écrit eux-mêmes la réaction de la N-VA qui, cette fois, a abouti dans les médias par Eric Defoort puisque ce mercredi 20 avril 2011, 311ème jour de ce jeu de cons, le co-fondateur de la N-VA, Eric Defoort, a invité les partis qui négocient à former un gouvernement sans la N-VA, affirmant que son parti ne dévierait pas d’un seul petit degré de la voie qu’il s’est tracée.

« La N-VA n’a pas la moindre intention de trahir le million d’électeurs qui lui ont fait confiance en juin dernier. Les 27% de Flamands qui ont voté pour nous n’ont pas voté pour l’indépendance de la Flandre mais pour une restructuration fondamentale de cet état », précise-t-il tout assénant aux autres formations politiques qu’elles seraient complètement irresponsables de ne pas former de suite un gouvernement si ces formations jugent que les propositions figurant sur la table aujourd’hui sont à ce point alléchantes…

 

Pathétique

 

Qu’ils sont pathétiques, ces politiques. Après les Chrétiens flamands qui se bouffent le nez au sujet de l’attitude à adopter face à Bart et sa phalange jaune et noire, ce sont les anciens chrétiens francophones (ex PSC), devenus humanistes, qui leur emboîtent le pas.

Mais non, ils ne se serrent pas les coudes. De Joëlle Milquet au fédéral à André Antoine en Wallonie, en passant par Benoît Cerexhe à Bruxelles, ils ne jouent pas forcément la carte de la solidarité.

Est-ce par candeur naïve ou par le fait d’une manipulation quelconque, non encore décryptée, toujours est-il que c’est Joëlle Milquet qui vient d’asséner ses reproches à l’égard de la gestion du CDH bruxellois.

« Pour être honnête, les différents organismes manquent vraiment d’efficacité. Il faut resserrer les liens entre les organismes chargés de la formation et ceux qui accompagnent les demandeurs d’emploi, car leur collaboration laisse à désirer à l’heure actuelle »,  a-t-elle lâché sans hésitation cet après-midi en Commission sénatoriale des Affaires sociales…

Bonjour l’ambiance !

Par ailleurs, je me suis toujours méfié d’une personne qui commençait une phrase par « pour être honnête… »

 

Jeudi 21 avril 2011 / 312

Rien de neuf, si ce n’est quelques déclarations de seconds couteaux, avides de se voir publiés dans les médias…

Aujourd’hui, dans De Morgen, c’est le ministre démissionnaire Vincent Van Quickenborne (Open Vld) qui déclare que son parti ne montera pas dans un gouvernement sans la N-VA. Ajoutant que Bart De Wever devrait prendre le relais du négociateur royal Wouter Beke.

Bande de pleutres, toujours à assurer leurs arrières, toujours à éviter de prendre leurs responsabilités et à assumer ce pourquoi ils ont été élus.

Je zappe.

à quand une politique dont l’action ne s’appuiera pas sur des motivations strictement électoralistes, qu’elles soient individuelles ou de partis ?

à quand une politique qui se posera les bonnes questions  relatives aux innombrables compétences transférées ou à transférer d’une entité une autre, que ce soit au plan du pays ou de l’Europe et ce, sans y adjoindre l’irraisonnable ?

Et vous, cher citoyen, comment vous sentez-vous ? Pris entre ces doubles langages, ces doubles ou triples jeux, ces paroles du jour qui ne valent que jusqu’à la tombée de la nuit…

 

Vendredi 22 avril 2011 : un an déjà !

 

C’est en ce beau jour de printemps qu’il y a maintenant un an que l’OPEN VLD a retiré la prise du gouvernement Leterme.

Et pour arriver à quoi ? Arien, blondirait Adolf qui lui aussi a réussi à galvaniser les foules en son temps donc laissons encore le terme, pour le moment en deux mots distincts : « à rien ».

Il y a 313 jours que nos négociateurs échouent à tour de rôle.

Ils n’ont réussi qu’à consacrer, qu’à confirmer la rupture entre le monde politique et la société civile qui les emploie et les rémunère.

C’est inacceptable, injustifiable.

Les négociations se déroulent plus sous fond des élections futures (2012 – communales et 2014 – régionales) que sur la volonté d'aboutir à un accord, de rechercher une saine collaboration entre eux (ces dirigeants) pour assurer le bien-être de la population qui les mandate.

Il serait donc légitime que les citoyens de ce pays ne reconnaissent plus aucune légitimité démocratique à ce gouvernement en affaires courantes ni à ces élus qui refusent d’assumer ce pourquoi ils étaient candidats.

Nous ne fonctionnons plus comme une démocratie mais bien dans un modèle de dictatures des partis. Partis dont les élites sont loin de pratiquer ne serait-ce qu’un semblant de rotation interne si ce n’est intrafamilial.

Le 13 juin 2010, j’avais refusé de voter en argumentant sur le mode de fonctionnement du politique.

Je ne me suis trompé sur aucun point.

 

Excellente initiative

 

C’est une excellente initiative qu’a prise ce jour De Morgen, un quotidien flamand.

 

Un an sans gouvernement : un journal sans politiciens

 

Le journal a judicieusement choisi de publier une édition sans politiciens, ceci pour célébrer une année sans gouvernement.

De Morgen a donc banni une bonne part de médiocrité de ses colonnes.

Voilà qui est réjouissant.

Quand les médias télévisés feront-ils de même en n’invitant plus ces politiques en studio mais bien une brochette de citoyens, du Nord, comme du Sud et peut-être aussi des deux autres points cardinaux ?

Pourquoi pas ?

Ne serait-il pas intéressant d’entendre ce que la population a à dire ?

Si la démission d'Yves Leterme, vous savez celui qui est toujours là et qui s’est même refait une virginité puisqu’à l’époque il était dans la cave,  remonte au 26 avril 2010,  c'est le 22 que s'est joué l'avenir de son gouvernement. Date à laquelle les libéraux flamands lui ont retiré leur confiance. En cause : la scission de BHV.

Un an plus tard, Alexander De Croo n'a pas de regrets. « Nous en avions assez de l’immobilisme », confiait-il alors.

Et si nous, nous retirions notre confiance en ces improbables ?

Faut bien reconnaître que les choses ont bien bougé depuis et, à tour de rôle, de retomber dans les inévitables et injustifiables poncifs qu’ils nous serinent comme pour se dédouaner, à savoir que ce gouvernement ne pourra se faire qu’avec la N-VA et le PS, les deux grands gagnants des élections du 13 juin.

 

Vous avez dit pognon ?

 

Ce n’est pas parce que nous n’avons pas de gouvernement que nous réalisons des économies.

En effet, même si ce n’est pas sur le terrain fédéral, c’est tout de même le politique qui s’en charge.

C’est ainsi que, depuis le début de la législature, à savoir juillet 2009, le gouvernement wallon aurait dépensé près de 30 millions d’euros en frais d’études…

C’est du moins ce que nous apprend Willy Borsus, le chef de l’opposition libérale.

« C’est vraiment du gaspillage. Et encore, on est en deçà de la réalité parce que certains ministres n’ont pas donné de réponse chiffrée aux questions de nos parlementaires », s’offusque-t-il avant de poursuivre « Quand c'est tellement vague et qu'aucune donnée n'est précise, ce n'est évidemment pas le fait du hasard ».

Et de citer l’Ecolo, Philippe Henry, qui a joué la transparence, mais bat tous les records, selon les calculs du MR. Le cabinet du ministre Ecolo de l'Aménagement du territoire aurait dépensé à lui seul 15,6 millions.

Par ailleurs, Willy Borsus cloue au pilori le recours à la consultance en précisant que toutes ces études confiées à des consultants sont superflues par rapport au travail que l'administration wallonne peut faire en interne.

Qui marquerait son désaccord quant à cette affirmation ?

à moins que certains niveaux de compétence ne soient mis en doute au niveau de l’administration.

Impensable, n’est-ce pas !

Et WB de poursuivre en critiquant aussi les frais de communication estimés à plus de 6,5 millions jusqu’à présent.

Vivement le MR au pouvoir que nous puissions vérifier comment ils vont diminuer ces frais.

 

En route vers le chaos

 

Pour en revenir à l’impasse actuelle, si le pays, ses communes, ses Régions, ses Communautés sont gouvernés, plus ou moins honorablement enfin je veux dire pas pire qu’avant, si le blocage persiste, la crise politique s’amplifiera, jusqu’à tout faire exploser et nous ferons connaissance avec le chaos.

 

Vue de France (Le Parisien)

 

Il est toujours intéressant d’observer quel regard nos proches voisins jettent sur l’ignominie politique belge en cours.

« Le Parisien » en trace un résumé se référant aux articles publiés dans la presse belge.

Il constate qu’un an jour pour jour après sa démission, Leterme est toujours là, plus solide qu’avant.

« Le Parisien » estime ensuite que le fossé n’a jamais été aussi grand entre Flamands et francophones.

Ce n’est pas tout à fait exact.

Il manque entre les deux le mot « politiciens ».

Pour ce qui est des habitants, à part quelques extrémistes, les gens s’entendent bien entre eux.

Pour ce qui est des élites, il est utile de leur rappeler que l’agence de notation Standard & Poor's a menacé d’abaisser la note de la dette belge s'il n'y a pas de gouvernement d'ici à l'été pour entreprendre les réformes économiques nécessaires, notamment en matière de retraites.

Le risque est grand mais les irresponsables persistent et signent.

Normal, ils ne seront pas les plus touchés, personnellement.

Et « Le Parisien » de reprendre une phrase du quotidien flamand « De Standaard » : « Penser que l'on peut continuer à vivre dans cette sorte de quatrième dimension (twilight zone) est une dangereuse illusion ».

Douze mois après, les divergences entre les deux grandes communautés linguistiques du pays restent toujours aussi profondes.
L'attitude qu'adoptera la N-VA reste déterminante. Son chef, Bart De Wever, qui réclame avant la formation d'un gouvernement une très large régionalisation des pouvoirs pour accroître l'autonomie financière de la Flandre, estime encore insuffisantes les concessions faites ces derniers mois par les francophones.

« Tout le monde connaît les contours d'un accord. Si un parti, la N-VA ou un autre, décide de ne pas y aller, qu'il laisse les autres avancer et essayer de conclure », a lancé vendredi dans le journal La Libre Belgique la présidente du parti centriste francophone cdH, Joëlle Milquet.

Faut bien qu’elle continue à exister, miss Scotch au PS...

 

 

 

 

 

Banalités récurrentes

 

23 avril 2011 / 314

Comme déjà souligné à maintes reprises, ils prennent le relais pour émettre leurs critiques à l’égard des autres, quels qu’ils soient. Ce jour, c’est Charles fils élu de Michel qui s’y colle.

Ci-dessous les déclarations de l’élu du peuple :

« Ils portent une lourde responsabilité. Je voudrais d'abord souligner que le MR n'a participé qu'à un sixième des discussions depuis un an. Il faut bien constater que les deux grands vainqueurs du scrutin, le PS et la N-VA, n'ont pas réussi, en un an, à s'accorder sur un ébauche d'accord. L'un et l'autre portant une lourde responsabilité évidente dans la situation. L'incapacité à entrer dans une phase de négociation plus collective traduit l'échec de la négociation en triumvirat. En même temps, c'est ce triumvirat-là qui doit définir le cadre de négociation. Ceux qui ont gagné les élections ont des responsabilités. La N-VA et le PS doivent tout mettre en oeuvre pour définir une cadre et permettre une négociation réelle menant à une réforme de l'Etat ».

Voilà, conservons précieusement ce texte, il servira à nouveau bientôt. Y aura qu’à changer les noms. Marrant, non ?

Ils sont TOUS plus CONTRE quelque chose que POUR trouver la solution. OK, Charles Michel, vous avez cerné les responsabilités en termes de banalités récurrentes puisque ce refrain flotte dans les airs pratiquement chaque semaine mais, VOUS, vous proposez quoi ?

Sont-ils tous pourris ?

Noooooooooooon !

Non, j’en connais un qui…

Je vous assure, j’en connais un…

 

 

 

Polémique ?

 

La question se pose, Yves Leterme enfreint-il la séparation Eglise/Etat en se rendant à la béatification de Jean-Paul II prévue le 1er mai ?

C’est le Centre d’action laïque qui lance le brûlot par la voix de son président, Paul Galand.

« Il est clair que ce déplacement enfreint la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Un représentant haut placé des institutions civiles ne peut pas nier que la séparation de l'Eglise et de l'Etat est un fondement de notre ordre juridique démocratique. C'est sur foi de ces considérations que nous voudrions vous demander de ne pas être présent à la béatification du pape Jean-Paul II dans le cadre de vos fonctions », a-t-il écrit à Yves Leterme.

Arrêtera-t-on un jour de se gratter pour se faire rire ?

Le Vatican n’est-il pas un Etat qui invite ?

Mais, faut bien trouver quelque chose à écrire en cette période de cloches. à ce sujet, bonne fête à tous nos politiciens.

 

Un socialiste victime du…socialisme

Nos politiciens préférés sont en roue libre. Quoi de plus normal. Ce sera donc l’occasion de prendre la température chez nos voisins. Vous savez, ceux dont certains disent que la Wallonie leur sera bientôt (r?)attachée. Ce n'est qu'un banal fait de société et c'est là qu'est tout le mal : la banalisation.            

J'ai donc choisi de le mettre en avant car il pourrait aussi nous concerner.

Se sentant agressé, le député-maire d'une ville française située à environ 1000 km de la Belgique, a giflé un « jeune ». Probablement un comme nous avons le privilège d’en connaître en nos régions, aimable, souriant, enthousiaste, ardent aux études, respectueux de la société et de ses règles...

Bref, Jérôme Cahuzac reconnaît avoir employé ce qu’il qualifie de moyen énergique pour calmer ce jeune d’une vingtaine d’années. Le député-maire de Villeneuve-sur-Lot ne regrette pas son geste, estimant avoir eu une réaction adaptée et proportionnée en assénant vendredi deux gifles à un jeune qui l'avait insulté et bousculé.

Que s’est-il passé ?

Alerté par des incivilités dans les rues commerçantes de la ville du Lot-et-Garonne dont il est maire, Jérôme Cahuzac, président PS de la commission des Finances de l'Assemblée, a expliqué que c'était son devoir d'y aller pour remettre du bon ordre.

Un politique qui monte au front en dehors de son cénacle, cela mérite d’être souligné.

Il a raconté avoir discuté avec deux groupes de jeunes « à l'autorité familiale déficiente ou absente » pour tenter d'expliquer leur comportement : « de la discorde et des incivilités graves » de la part « d'adolescents ou préadolescents ». Agressé verbalement par « un tutoiement » et « des insultes basses et vulgaires » d'un jeune d'environ 20 ans, M. Cahuzac a ensuite vu revenir vers lui ce jeune qui manifestait l’intention de le bousculer. Après l'avoir « repoussé de façon ferme », le maire reconnaît lui avoir asséné deux gifles, « un moyen énergique pour le calmer », car « il cherchait l'épreuve de force. Et ça a marché. Ma réaction a été adaptée et proportionnée. Comme maire, je n'avais pas le droit de reculer, car à travers ma personne c'est la collectivité que l'on agressait », a-t-il dit tout en reconnaissant une gifle comme étant un geste violent.

Pour compléter sa vision de la situation et pour effectuer un parallèle plus large avec la société que nous érigeons, le député-maire a aussi estimé que « ces incivilités sont révélatrices d'une situation qui existe ailleurs qu'à Villeneuve-sur-Lot et que pour lutter contre elles il faut une présence plus régulière d'effectifs de police sur le terrain ». Tiens, tiens.

C’est dépité qu’un vieux socialiste de mes amis, un vrai, un rare, un dégoûté, a commenté l’événement sans qu’il soit besoin de le forcer.

« On redécouvre, quarante ans après la révolution libertaire de Mai 68, les bienfaits pédagogiques de la vieille paire de gifle de nos grands-parents.

L'abolition de l'autorité dans les familles, la castration des pères, l'abolition des hiérarchies, l'interdiction d'interdire, la jouissance sans limite, le pédagogisme béat, l'hystérie égalitaire, la prise de pouvoir des enfants dans des familles devenues déstructurées, décomposées-recomposées, tout cela a été voulu, plébiscité même, et amené par les socialistes.

D'ailleurs, que pense Martine Aubry de cette paire de claques ? « Un châtiment corporel d'un autre âge, passible d'une sanction judiciaire » ?

Bayrou n'avait pas hésité a s'excuser d'ailleurs, d'avoir giflé un petit voyou qui lui avait fait les poches...

Un quadra qui s'excuse devant un voyou mineur de ne pas s'être laissé voler ?

Quel exemple donne-t-on ?

J'espère que ce maire n'en fera pas autant, sous la pression de la rue Solférino (siège du PS)!

Toutes ces « incivilités » qui sont devenues notre lot quotidien, ce manque total de respect envers les ainés, ces insultes et coups que l'on donne indifféremment à une femme enceinte, à une personne âgée, à un petit enfant, à un handicapé, tout cela est le résultat de ce laisser-aller, de cet abandon éducatif généralisé, de cette culture de la jouissance décomplexée qu'ont souhaitée les socialistes avant tout le monde, croyant se trouver à la pointe du progrès social.

Regardons nos rues : des graffitis partout, des odeurs d'urine, des déchets jetés n'importe où, des abribus saccagés, des voitures qui paradent avec du rap haineux poussé à fond, des bandes de gamins qui apostrophent les passants et deviennent violents à la moindre réflexion faite...

C'est ça le progrès ?

Quand des quadragénaires se font bousculer par des gosses de onze ans, sans avoir le droit de répliquer ?

On n'a que la société que l'on mérite.

Cela fait quarante ans que l'on éduque les gosses comme des petits rois dans ce pays, et que l'on est montré du doigt comme des parents cruels et maltraitants dés que l'on essaie de leur inculquer quelque-chose par la contrainte. Les « châtiments corporels » (admirez ce vocable bien moyenâgeux pour désigner une simple calotte !) vous conduisent aujourd'hui en garde à vue, et vos propres enfants peuvent vous dénoncer et raconter tout et n'importe quoi pour une simple punition qu'ils n'ont pas digérée.

Les pères (et qui sont aujourd'hui souvent des beaux-pères), autrefois travailleurs et autoritaires, sont devenus des assistantes maternelles à la maison, sous l’autorité de leurs femmes.

Qu'est-ce que c'est que cette "nouvelle" société de mauviettes?
Il ne faut pas s'étonner que la société soit devenue invivable, nos rues sont des dépotoirs, nos écoles des coupe-gorges (un enfant sur dix est victime de brimades et de violence à l'école !), certains quartiers populaires sont devenus interdits pour la population et les autorités publiques.

C'est ça le progrès social ?

Ces faits, bien réels, se sont déroulés en France et naturellement impensables en notre beau pays de Belgique.

Tiens, à propos, ne serait-ce pas des réminiscences de Mai 68 qui nous gouvernent ?  »

 

Le délire a encore de beaux jours devant lui

 

Nous sommes le mardi 26 avril 2011 et c’est le 317ème jour que notre pays n’a plus de gouvernement si l’on s’en réfère à la date des élections par contre, il y a plus d’un an que la crise a été déclenchée...

Le pire est que selon les apparences rien n’a vraiment bougé depuis la mise sur orbite de tous les acteurs en –eur possibles et imaginables.

 

J’ai fait un rêve

 

La nuit passée, j’ai fait un rêve vraiment bizarre. Une petite fée espiègle m’avait doté de pouvoirs magiques et m’avait chargé d’organiser un grand procès d’opinion citoyenne en Belgique.

Je me suis donc retrouvé à la tête d’un tribunal destiné à juger nos politiques, en cela aidé par quelques-uns de nos concitoyens tirés au sort. J’aimerais vous raconter ce rêve dans le détail mais tout s’est un peu bousculé dans ma tête...

Le plus étrange, c’est que quand je me suis éveillé, j’ai trouvé à mes côtés un grand papier  sur lequel était écrit, dans les trois langues nationales, le jugement du tribunal que j’avais présidé...

Bizarre, bizarre, bizarre...

Quoi qu’il en soit, laissez-moi vous en narrer l’essentiel.

 

Le procès

 

Les attendus

Attendu que Bart de Wever a été nommé informateur  le 17 juin 2010 ;

Attendu que Elio Di Rupo a été nommé préformateur le 9 juillet 2010 ;

Attendu que André Flahaut et Danny Pieters ont été nommés médiateurs le 4 septembre 2010 ;

Attendu que Bart De Wever a été nommé clarificateur le 8 octobre 2010 ;

Attendu que Johan Vande Lanotte a été nommé conciliateur le 21 octobre 2010 ;

Attendu que Didier Reynders a été nommé informateur le 8 février 2011 ;

Attendu que Wouter Beke a été nommé négociateur le 2 mars 2011 ;

 

Attendu qu’aucun des accusés n’a rempli correctement sa  mission d’œuvrer pour le bien de la collectivité ;

 

Attendu que tous les accusés se sont enlisés dans des querelles internes, personnelles ou de partis mais bien éloignées des souhaits de la majorité de leurs employeurs, les citoyens Belges ;

 

Attendu qu'ayant négligé les rôles honorifiques qui leur avaient été confiés par leurs employeurs à savoir les citoyens de ce pays ;

 

Attendu que tous se sont plus rapprochés des vocables  prestidigitateur, truqueur, mystificateur, branleur que de ceux dont ils avaient été honorés.

 

L'acte d’accusation

J’accuse Bart De Wever d'être l'ouvrier diabolique d’une tentative nationaliste avérée de séparation du pays, ceci à l’encontre de la volonté de la majorité des habitants dudit pays.

J’accuse Elio Di Rupo de cécité face aux multiples détournements effectués par nombre de mandataires rouges des vraies valeurs socialistes, ceci dans un pur schéma de gauche-caviar, voire platine.

J'accuse conjointement Bart De Wever et Elio Di Rupo, vainqueurs reconnus et auto-déclarés des élections, de fuir lâchement leurs responsabilités confiées par la société civile.

J’accuse André Flahaut et Danny Pieters de « marionnettisme » aigu et de n’être que des pantins d’apparat.

J’accuse Johan Vande Lanotte de n’avoir exprimé ses propositions qu’après s’être retiré du débat.

J’accuse Didier Reynders de porter la même couleur politique qu’un certain Alexander fils De Croo, déclencheur d'une crise nuisible au pays.

J’accuse Wouter Beke de « somniférite » prononcée et de s'être rendu complice, tout au moins par faiblesse d'esprit, d'une des plus grandes iniquités du siècle.

J’accuse tous les protagonistes, à des degrés divers, d’avoir plus à l’esprit la gestion des futures élections communales et/ou régionales que de trouver une solution à cette crise insupportable et qui va coûter cher au citoyen.

J’accuse tous les protagonistes de mauvaise foi et de malhonnêteté intellectuelle, à moins qu'un examen médical ne les déclare atteints d'une maladie de la vue et/ou du jugement.

J’accuse tous les protagonistes de se répandre à tour de rôle dans les médias en endossant plus le costume de people que de politique responsable.

J’accuse tous les protagonistes d’avoir confisqué, volé et violé la Démocratie.

 

Le contexte

Et, pour paraphraser un certain Emile Zola, j’ajouterai qu’en portant ces accusations, je n'ignore pas que je me mets probablement sous le coup de nombreux articles de loi de l’un ou l’autre des différents codes qui régissent notre vie en société.

Mais, c'est volontairement que je m'expose.

Quant aux gens que j'accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n'ai contre eux ni rancune ni haine. Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l'acte que j'accomplis ici n'est qu'un moyen citoyen pour hâter l'explosion de la vérité et de la justice.

Je n'ai qu'une passion, celle de l'unité de mon pays et de la bonne entente entre tous ses citoyens que ces politiciens dressent par malveillance et par opportunisme et affairisme les uns contre les autres. Ma protestation enflammée n'est que le cri de mon âme. Qu'on ose donc me traduire en Cour d'assises et que l'enquête ait lieu au grand jour !

 

Le jugement

Entendu les arguments de la défense mais eu égard à la gravité des faits reprochés, NOUS CITOYENS DE BELGIQUE,

avons décidé à l’unanimité et sans appel de déchoir ces sinistres personnages de la nationalité Belge et de les condamner solidairement à rembourser la totalité des sommes que leurs fonctions publiques leur ont permis de gagner, ceci avec effet rétroactif de 10 ans.

 

Ce jugement est sans possibilité d’appel.

 

Pour le Tribunal,

Jos De Vlaeminck, citoyen habitant Antwerpen,

Monique Vanbrabant, citoyenne habitant Brussel-Bruxelles,

Henri Dupont, citoyen habitant Chaudfontaine,

Helmut Theisen, citoyen habitant Eupen. 

Le jugement sera en outre publié aux frais des coupables dans tous les médias de la presse belge.

 

 

Ouf ! Ce n’était qu’un rêve, un mauvais rêve.

Heureusement ou dommage ? C’est selon.

 

= = = = = =

 

 

 

Mercredi 27 avril 2011 / 318

Et comme ils en ont pris la funeste habitude, nos pensionnaires du grand cirque de se répandre dans les médias en poncifs que nous dénonçons depuis belle lurette.

Yves Leterme constate que former un gouvernement n’est pas le premier objectif de la N-VA.

Ben oui, on le sait. D’ailleurs, leur premier objectif très clair est écrit dans leurs statuts.

Chose bizarre, le gouvernement en affaires courantes qui était plus que lénifiant quand on lui a donné son préavis assume à présent ses responsabilités.

Herman Van Rompuy, quant à lui, trouve la situation pathétique. Il l’avait déjà dit.

Joëlle Milquet constate l’inutilité de continuer à mettre face à face la N-VA et le PS.

Elle ne nous apprend rien.

Alexander De Croo se plaît à qualifier le travail de Wouter Beke d’admirable. C’est probablement le cas.

Et Johan Vande Lanotte, un des recalés de la classe en –eur pense que ce serait un risque de nommer un formateur à ce stade de la négociation.

Bref, en résumé et ce sera sans doute encore le cas pour de longues semaines, voire de longs mois, TOUS se fixent sur leur stratégie à développer au sujet des prochaines échéances électorales.

Une nouvelle fois, avec un ensemble touchant, c’est dans une belle unanimité que le monde politique trahit la démocratie.

L’escroquerie du siècle

C’est sur les ondes de la VRT que Guido Camps, directeur de la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG) a déclaré que le rapport de la Banque nationale de Belgique (BNB) sur la rente nucléaire présentait de graves erreurs.

La CREG est stupéfaite du contenu du rapport de la BNB sur la rente nucléaire, où celle-ci est estimée entre 808 et 950 millions d'euros. Selon M. Camps, le rapport contient de graves erreurs car il a été tenu compte des tarifs d'électricité les plus bas, qui ne sont appliqués que pour les grands consommateurs industriels.

Pour ce qui est de la rente nucléaire à payer, tandis que la CREG avance un montant de 1,75 à 1,95 milliard d'euros par an, Electrabel parlerait plutôt de 750 millions d'euros, dont 652 millions d'euros pour elle-même.

Pour rappel, c’est Electrabel qui gère les sept réacteurs nucléaires de Belgique.

La BNB estime le montant dans une fourchette de 809 à 951 millions d’euros.

Comme on le sait, la rente nucléaire représente les bénéfices réalisés par les producteurs belges d’énergie nucléaire, Electrabel et SPE-Luminus grâce à la production d’électricité bon marché dans les centrales déjà amorties.

Les partis Ecolo et Groen ! manifestent leur étonnement quant au mode de calcul utilisé.

« Il est en effet particulièrement curieux que la BNB ait uniquement utilisé dans son calcul de la rente, le prix de vente de l’électricité aux plus grands consommateurs, soit aux grandes entreprises », constatent, relativement amers, les chef de groupe Ecolo-Groen ! à la Chambre, Olivier Deleuze et le député Kristof Calvo (Groen !).

Quels que soient les artifices, quelles que soient les manipulations ou jeux d’influence, devinez qui est grugé là-dedans…

 

Vous avez dit « négocier » ?

 

Jeudi 28 avril 2011 / 319

Dans le contexte d’une négociation, comme c’est actuellement le cas en Belgique entre représentants de communautés différentes, il importe que le cadre de la discussion soit clairement déterminé.

Il est également primordial que les objectifs des parties en présence soient abordables pour la partie adverse et donc conciliables.

La difficulté, et à plus forte raison en cours de législature, c’est que des doutes subsistent quant à la bonne volonté des différentes composantes réunies autour de la table de cheminer  vers un même but, c’est-à-dire un meilleur fonctionnement global de l’Etat. Faute de quoi la confiance minimale nécessaire entre les partenaires s’avère beaucoup plus difficile à trouver.

Il est limpide que le cheval de bataille de la N-VA ne fait pas forcément partie de l’autre écurie déclarée gagnante des élections, à savoir le PS.

Le pire, le plus aberrant de la situation et sans doute une des raisons de ces blocages à répétition, c’est que cet état de fait n’est une surprise pour personne ou plutôt, ne devrait être une surprise pour personne.

En effet, et il convient de leur reconnaître ce mérite, les membres de la N-VA vouent une fidélité sans faille à leur programme et aux promesses adressées à leur électorat.

Que cela plaise ou non, importe peu, c’est comme ça.

Qui plus est, cette détermination est inscrite noir sur blanc sur le site web du parti jaune et noir.

Comment les politiciens des autres cercles, qu’ils soient bleu, rouge, orange, vert ou caca d’oie ont-ils pu feindre de l’ignorer pendant plus d’un an de négociations au fond d’une impasse plus noire que l’âme d’Adolf Hitler.

 

L’interview vérité-fiction de Bart De Wever

 

Pour conforter ces dires, nous allons nous adonner à un petit jeu avec le maître incontesté de la formation Nordiste, Bart De Wever, en introduisant simplement des questions auxquelles le leader nationaliste aurait sans conteste répondu de la même façon puisque ces informations sont recueillies sur la page d’accueil du site de la N-VA.

Site remarquablement confectionné s’il en est et en plus présentant son programme en néerlandais, français, allemand, anglais et…castillan, on se demande pourquoi ?

Lançons-nous donc sans crainte de nous tromper dans cette interview fiction-vérité :

 

Monsieur De Wever, quelles sont les origines de votre parti, la N-VA ?

La « Nieuw-Vlaamse Alliantie » (Alliance Néo-Flamande,        N-VA) est un nouveau parti politique, fondé à l’automne 2001. En tant que successeur de la Volksunie (1954-2001), elle peut se targuer d’une tradition politique bien établie.

 

Pourriez-vous nous préciser vos objectifs ?

La N-VA milite en faveur d’une république flamande, état membre d’une Confédération européenne démocratique. L’objectif majeur de la N-VA est identique à celui de son prédécesseur, donner corps au nationalisme flamand d’une manière moderne et démocratique.

 

Pourquoi ces objectifs ?

Selon notre conviction profonde, la meilleure manière de répondre aux défis du 21ème siècle est de disposer de communautés fortes d’une part et d’une coopération internationale bien développée d’autre part.

 

Quid de la Belgique ?

Le niveau gouvernemental belge se dissoudra entre ces deux niveaux, lui pour qui les principes de bonne gouvernance semblent d’ores et déjà hors de portée.

 

Donc, vous ambitionnez la fin de l’Etat belge !

La N-VA défend le droit à l’autodétermination des peuples, en tant que principe de base du droit international public, tel que décrit dans l’article 1 de la Charte des Nations-Unies. Par rapport au droit international, la Flandre répond déjà à tous les critères auxquels doit satisfaire un Etat.

 

Quels sont ces critères ?

Disposer d’une population permanente ; d’un territoire aux frontières extérieurs claires ; d’un parlement élu directement et qui désigne son gouvernement et de la reconnaissance en tant qu’Etat (membre) par le biais de traités conclus avec d’autres pays.

En sa qualité d’Etat de taille limitée, mais bénéficiant d’une forte cohésion, la Flandre est parfaitement en mesure de s’intégrer dans la communauté internationale. Ce n’est pas un hasard si les petits Etats bien gouvernés se classent en tête en termes de niveaux de bien-être et de prospérité.

La Flandre n’a aucune raison de se sous-estimer : avec ses 6 millions d’habitants, elle occupe la 95ème place parmi les +/- 193 pays du monde en termes de population. Et, sur le plan économique, elle dispose du 24ème produit national brut le plus élevé du monde.

 

Pourquoi ces ambitions indépendantistes à outrance ?

Pour la N-VA, ses visées indépendantistes ne constituent pas un objectif en soi mais bien un instrument de prospérité, de bien-être et de développement culturel au profit de quiconque vit en Flandre.

L’état flamand est le cadre pour une cohésion forte et pour une société de grande(s) valeur(s) et d’une société qui attache la plus grande importance à ses valeurs.

Le fil rouge dans la vision de la N-VA est que la conviction d’une société a autant besoin de valeurs morales que de valeurs matérielles.

 

Voilà, en substance ce que Bart De Wever répondrait si on lui posait ces questions sur les fondamentaux de la N-VA.

 

Les questions posées ont donc été « inventées » pour vous présenter cette interview fiction mais les réponses proviennent texto en droite ligne du site web de la N-VA.

 

Si l’on gratte un tant soit peu la couche de vernis, il est aisé de comprendre le cheminement de Bart De Wever.  

Il est tout à fait improbable qu’il cède la moindre parcelle de terrain aux négociateurs francophones ou plus exactement au négociateur francophone, à savoir Elio Di Rupo, puisque une longue année durant, ces négociations ont plus été réduites à un tête-à-tête entre ces deux ténors.

Et comme en 1999, comme en 2007, Elio Di Rupo n’aurait rien vu venir ?

Même borgne, serait-il bien roi au pays des aveugles ?

Que chacun se forge librement son opinion !

 

Négociations : analyse

 

Pour en revenir à la situation actuelle, il est évident qu’elle n’est pas neuve, ce qui conforte encore la thèse de gigantesque manipulation politique.

En effet, ces tensions communautaires sont alimentées exclusivement par les politiques, bien aidés en cela par quelques extrémistes.

Cependant, elles sont loin d’être effectives au sein de la population, malgré le travail de sape de certains politiciens qui font de leur mieux pour dresser Flamands et Wallons les uns contre les autres.

Un des exemples marquants nous est fourni par Wilfried Martens qui a débuté sa carrière au son des « Wallen buiten » à Louvain avant de retourner sa veste bien plus tard, son forfait accompli. Quand je dis forfait, j’entends par là qu’il a apporté son écot dans le partage du gâteau « Belgique » au profit du monde politique. 

Ce conflit vieux de plusieurs générations a, comme écrit par ailleurs, permis, au fil des ans, de multiplier les différents emplois et postes de travail absorbés par les politiques de toutes sortes et leur cohorte d’assistés.

Non, la politique n’est pas ou n’est plus une vocation, elle est un métier rémunérateur réservé aux escrocs de la démocratie. Beaucoup trop d’hommes (et femmes) politiques se servent plutôt que de servir.

L’inconstance des discussions et le manque de propositions des francophones peuvent aussi expliquer, mais pas justifier, l’échec des négociations.

Marrant ce terme, non ?

« On » doit négocier entre Belges, le bien-être du pays.

Non, pas marrant, interpellant.

D’ultimatum en ultimatum, semblent-ils fonctionner depuis des années !

Souvenons-nous, déjà en 2007, à l’époque poétique dite de « l’Orange bleue », lorsque les partis flamands  avaient lancé un tonitruant « Il faut un accord communautaire avant le 7 novembre sinon, ça va barder. »

Concrètement, « barder » signifiait déjà leur donner pleine satisfaction sur  les propositions afférentes à la scission de BHV.

En ce glorieux 29 octobre 2007, « ils » n’en étaient qu’au 141ème jour sans gouvernement et c’était Yves Leterme qui était en mission royale.

Pour en revenir à nos improbables de 2010/2011 et peut-être plus, la routine semble s’installer chez ces représentants du PS et de la N-VA, coachés par Wouter Beke, à moins que ce ne soit le contraire.

Ce 1 mai 2011, nous en sommes à 322 jours sans gouvernement et c’est entré dans les mœurs. Les gens ne s’en offusquent plus, les politiciens de tous bords vaquent à leurs petites affaires douteuses ou pas, bref, tout va bien mais comment pourraient-ils aboutir à quelque chose de positif dans ces conditions-là ?

Chacun campe sur ses idées, ses positions, refuse d’écouter l’autre, croit détenir la vérité sans tenir compte de l’avis divergent du partenaire ou plus exactement, en l'occurrence, de l’adversaire.

C’est seulement maintenant qu’apparaissent au grand jour les erreurs des politiques francophones qui n’ont pas pris garde aux résolutions votées par le Parlement flamand en 1999. Souvenons-nous aussi qu'aux yeux des partis flamands, Joëlle Milquet (Madame Nee) incarnait la personne qui s'opposait à toute réforme ambitieuse de l'Etat.

Le conflit communautaire s’est à ce point envenimé que ce ne sont pas des Di Rupo ou des De Wever qui apporteront la solution tant ils évoluent l’un comme l’autre dans un univers de méfiance réciproque.

J’imagine ces négociateurs en Syrie, en Egypte ou dans d’autres zones réputées chaudes, il y a belle lurette que la population se serait révoltée. Mais, en nos régions civilisées et occidentalisées, « la rue » est depuis bien trop longtemps trop endormie sur son confort apparent que pour vibrer, gronder et manifester. Heureusement, en ces temps incertains, même les radicaux se refusent, en Belgique, de recourir à la violence.

Ce qu’il faudrait, c’est un médiateur, mais un vrai, pas un du style Bozo le clown comme nous en avons connu au moins un.

Ce qu’il faudrait, c’est un homme d’Etat, neutre et droit mais ça, c’est une denrée encore plus rare.

Même chez les pointures potentielles, genre Dehaene par exemple, le verbe « se servir » a pris le pas sur le verbe « servir ».

Et puis, ne l’oublions pas, Dehaene est aussi plus flamingant que Belge même s’il cache bien son jeu et puis, il est bien trop spécialisé dans les différents moyens pour se remplir les poches que pour s’intéresser vraiment aux citoyens, au pays.

Pour arriver à trouver une solution, il conviendrait tout simplement de collaborer. Nous ne sommes plus dans les années 40, époque réjouie à laquelle ce terme aurait sans conteste été voué aux gémonies.

Tant De Wever que Di Rupo veulent imposer leur point de vue sans tenir compte que l’autre a peut-être une vision différente, rien n’avancera.

Et ce pourrissement de la situation, cette radicalisation du conflit, car c’en est un, ne font que les affaires de la N-VA puisque son Graal est l’avènement d’une République de Flandre, à court, moyen ou long terme.

Il leur faudrait, à ces négociateurs, faire preuve de courage politique, d’ouverture, de créativité…

Les seuls signes encourageants et rassurants quant au futur de notre pays ne proviennent jamais des politiques mais très souvent du monde sportif. Les bons résultats de l’équipe nationale belge, les victoires de Philippe Gilbert et autres sportifs belges contribuent à rassembler les citoyens.

Et pourtant, ça ils le savent.

Combien d’entre eux n’assistent-ils pas régulièrement aux matches de football au Standard de Liège ?

Et quand, en tennis, une joueuse Belge atteint la finale d’un tournoi du Grand Chelem, qu’elle soit du Nord ou du Sud, là aussi, ils savent aller pavoiser et se montrer sous leur meilleur jour, presque la main dans la main, Flamand et/ou Wallon, qu'importe. 

En clair, ce ne sont jamais que des facteurs non politiques qui apportent un rai de lumière dans cette grisaille.

Faudra-t-il aller jusqu’à souhaiter qu’une catastrophe nucléaire ou un tsunami voire un tremblement de terre vienne réunir le pays ?

Ou alors, dans la longue liste des éléments extérieurs négatifs, faudra-t-il que l'inquiétude de l'Union européenne et de la pression des marchés financiers viennent y jour un rôle ? Faudra-t-il que les agences de notation revoient à la baisse la cote de la Belgique pour que ces improbables arrivent à trouver un compromis ?

Faudra-t-il que la menace des spéculateurs les poussent dans leurs derniers retranchements ?

Allez savoir.

Pour l'instant, ils ne la ressentent pas cette pression ou alors, plus prosaïquement, manquent-ils tout simplement de sagesse ... populaire et non populiste.

Ils ont remplacé cette sagesse par leur ego surdimensionné et par leur intérêt personnel pour le pouvoir avec tout ce que cela comporte.

 

Le discours de Bart De Wever

 

Pour compléter l’information au sujet de la N-VA, Bart De Wever a prononcé un  discours  le 30 novembre 2010 au Cercle de Wallonie à Namur.

Voici, dans son intégralité, ce que le leader nationaliste a dit :

 

Mesdames et messieurs,

Chers amis,

 

Avant de commencer mon allocution, permettez-moi de remercier certaines personnes.

Tout d’abord, je remercie le Cercle de Wallonie, et en particulier André Van Hecke, de m’avoir invité à participer à cet événement spécial dans ce cadre magnifique. Ce n’est pas une évidence d’inviter un homme qui est traité parfois de Milosevic flamand par une certaine presse…

Je souhaiterais également remercier Didier Reynders pour sa présentation. Je craignais qu’il ne commence son discours de la même manière que Shakespeare au moment des funérailles de César : « Je viens pour ensevelir César, non pour le louer ». Mais tel ne fut heureusement pas le cas. Enfin, laissez-moi vous remercier tous de me donner l’opportunité de transmettre mon message en toute franchise. Je raconte toujours la même histoire en Wallonie qu’en Flandre. Mon récit paraîtra peut-être singulier, il se peut qu’il vous heurte et que beaucoup d’entre vous ne soient pas d’accord avec moi. C’est votre droit le plus strict.

Cependant, le fait que vous soyez disposés à discuter avec moi prouve que les Flamands et les Wallons ont encore la volonté de dialoguer pour trouver des solutions aux problèmes qui les opposent.

En effet, à en croire les médias, c’est principalement là que le bât blesse: le manque de volonté de la part des néerlandophones et des francophones de discuter, de se comprendre, de se mettre dans la peau de l’autre pour tenter de concevoir sa vision. Et comme le révèle le titre de cette conférence, je suis souvent désigné comme le

« valet noir ». Je monte les gens les uns contre les autres, je divise la société, je répartis les habitants de ce pays dans des petites cases et J’opère aussi une distinction entre les bons et les mauvais, entre les valeureux Flamands et les Wallons fainéants. Le problème de la Belgique, c’est moi, et par extension le Mouvement flamand. Si mon parti venait à disparaître, ces problèmes s’évaporeraient avec lui.

Mesdames et messieurs, pour être tout à fait franc, ne prenons pas nos désirs pour des réalités, car les suites de la maladie sont trop souvent considérées comme la maladie elle-même.

Laissez-moi vous raconter une anecdote. Une fois tous les x temps, je reçois au bureau un coup de téléphone d’une vieille dame qui habite à Anvers. Elle est francophone d’origine mais parle parfaitement le néerlandais. Elle s’est installée à Anvers dans les années 30 afin de suivre son mari et vit depuis toutes ces années dans la plus belle ville de notre pays.

Et pourtant, elle me pose toujours la même question : mais qu’avez-vous donc contre les francophones ?

Avant même que je ne puisse répondre quoi que ce soit, cette dame me raconte toute sa vie avec un trémolo dans la voix. Elle me parle de son mari défunt qui a été prisonnier en Allemagne, de toutes les personnes qui se sont battues pour la Belgique, des moments difficiles de leur vie et des heureux événements vécus ensemble.

Ensuite, dès qu’elle a terminé son récit, elle conclut en me posant la question que vous êtes certainement nombreux à vous poser : pourquoi vouloir réaliser une nouvelle étape vers la scission de ce petit pays ?

Les questions de cette dame sont davantage des préoccupations, elle n’attend pas réellement de réponse de ma part. Elle veut surtout me faire comprendre que les francophones n’ont absolument rien contre les Flamands, et que les Wallons aimeraient, eux aussi, du changement. Et pour être honnête, cette dame a raison.

C’est pourquoi j’aimerais affirmer clairement que le fait que les Flamands souhaitent une plus grande autonomie ne résulte pas d’une rancœur historique engendrée par le « mal » commis dans le passé. La raison n’est pas non plus une réaction face à la prétendue domination culturelle des francophones ou un repli du peuple flamand.

Les Flamands qui aujourd’hui agissent encore comme s’ils étaient opprimés, se leurrent complètement.

De plus, la Flandre est une région relativement prospère, investie du devoir moral d’aider ses voisins.

L’égoïsme de groupe ne devrait jamais être un moteur.

Alors, pourquoi les Flamands réclament-ils une plus grande autonomie ?

La réponse est très simple, mais elle est essentielle.

Les Flamands cherchent une gestion démocratique et efficace, pour eux comme pour les Wallons.

Depuis sa création en 1830, la Belgique était une nation francophone, dirigée par une élite francophone qui pouvait maintenir sa domination politique sur la majorité des pauvres flamands incapables de parler le français, à travers le suffrage censitaire.

Ce système excluait les Flamands néerlandophones du processus démocratique et les condamnait à la marginalité sociale et culturelle.

Au début, le Mouvement flamand était donc un mouvement de réforme.

Il ne voulait pas séparer la Flandre du reste de la Belgique, mais il entendait redéfinir la démocratie belge afin que tous les Flamands puissent participer au processus démocratique.

L’introduction en 1893 du suffrage universel avec vote plural a permis au peuple flamand de prendre part à la démocratie belge, marquant ainsi le début de la lutte en faveur de la justice sociale, de l’égalité des droits, de l’abolition des barrières linguistiques et, par conséquent, sociales.

Le professeur anversois Herman Van Goethem considère l’application du droit de vote plural comme la première fissure en Belgique, l’élément fondamental qui a provoqué la séparation des voies des Flamands et des Wallons. Car le Mouvement flamand n’a pas réussi à redéfinir la démocratie belge. L’élite politique acceptait les réformes à contrecœur et tentait toujours d’en atténuer les effets. Cette attitude a conduit à la radicalisation de l’opinion publique flamande.

La méfiance envers les réformes est l’une des constantes de l’histoire politique belge. Et cette méfiance est nourrie par la crainte des francophones d’être dominés par la majorité flamande en Belgique.

La réaction face à cette crainte s’est toujours traduite par des mécanismes de protection politiques : le choix initial des francophones du principe de territorialité avant le principe de personnalité, à l’origine du tracé de la frontière linguistique ; la parité politique ; les diverses majorités des deux tiers ; les verrous apposés sur la Constitution ; les lois à majorité spéciale ; les procédures de sonnette d’alarme ; les conflits d’intérêt, etc.

Au lieu de mettre en place une démocratie belge, au sein de laquelle Flamands et Wallons ne formeraient qu’un seul et même peuple, l’élite politique a créé sa propre démocratie francophone en tentant de contrer la majorité flamande.

Cette démocratie francophone s’est enracinée dans la nation belge.

Par conséquent, la Flandre, qui était une communauté culturelle, s’est transformée en une sous-nation et, par la suite, en une contre-nation.

Le pays s’est scindé en deux peuples.

C’est Jules Destrée, le chef de file socialiste wallon qui, en 1912 déjà, écrivait au Roi Albert Ier «Sire, il n’y a pas de Belges ».

Aujourd’hui, la Belgique n’est plus une démocratie, elle se compose de deux communautés démocratiques : la démocratie flamande et la démocratie francophone.

Chacune dispose de ses propres partis, médias, accords politiques et sociaux et, à travers le fédéralisme, de ses propres institutions politiques. Lorsque Karel De Gucht, Commissaire européen, déclare que la Belgique n’est pas une démocratie mais plutôt un débat diplomatique permanent entre deux Etats, il ne s’agit pas de propagande nationaliste flamande, mais plutôt d’un simple constat.

Cette réalité est renforcée par le fait que les centres de gravité politiques de ces deux démocraties sont radicalement opposés. La Flandre estime majoritairement que l’intervention des pouvoirs publics, tant dans l’économie que dans la société, doit être limitée, que les marchés et la communauté doivent faire leur travail et que les pouvoirs publics ne doivent jouer qu’un rôle de soutien. En revanche, la majorité des francophones pensent que les pouvoirs publics doivent non seulement jouer un rôle actif dans l’économie et la société, mais qu’ils doivent également les réguler, voire les gérer.

Après les élections fédérales, ces deux démocraties se rassemblent autour de la table afin de négocier dans le but de former un gouvernement fédéral.

Et elles se heurtent les unes aux autres.

La Flandre souhaite mettre en place une politique stricte en matière d’immigration qui prévoit des conditions, des droits et des devoirs clairs.

Les francophones sont quant à eux partisans d’une politique ouverte qu’aucun parti politique flamand ne peut accepter.

Lorsque le bourgmestre bruxellois considère des attaques commises par des bandes armées de Kalashnikovs comme des « faits divers », tous les regards flamands se tournent vers la capitale avec indignation. Lorsque la Flandre veut appliquer le droit sanctionnel de la jeunesse parce que nous voulons mettre les jeunes face à leurs responsabilités, certains francophones crient au scandale et nous accusent de vouloir anéantir la protection de nos enfants.

Lorsque les Flamands disent que nous devons prendre l’exemple de l’Allemagne, où le travail intérimaire a été assoupli, les allocations de chômage réformées, des mesures prises afin de contrer la flambée des coûts du travail et où le gouvernement a introduit des réformes difficiles mais nécessaires, la majorité de la Wallonie se cabre une fois de plus et dénonce des bains de sang sociaux! De l’égocentrisme de groupe! Ce choc de points de vue aboutit à une politique dont personne ne veut et dont les actions sont trop limitées.

Le résultat est un pays caractérisé par l’un des plus hauts taux d’imposition et l’une des plus importantes dettes de la planète.

Les réformes sont cependant nécessaires car nous vivons à l’heure de la mondialisation et les autres pays ne restent pas les bras croisés. Par ailleurs, nous devons également

analyser la situation au sein de la zone euro. Nous devons agir. Mais il n’y a pas de raison pour paniquer. Je fais un appel à tous les responsables politiques de ne pas inviter les loups chez les moutons pour manipuler l’opinion publique. Arrêtons aussi de parler d’un soi-disant plan B. Il ne nous faut pas de jeu politique dangereux pour notre prospérité. Nous devons rapidement mettre en place un plan d’économie dynamique. A mon sens, nous devons d’abord procéder à des réformes structurelles ciblées sur la réduction des dépenses.

Nous sommes convaincus qu’en Flandre, nous disposons des moyens d’appliquer une politique qui répond au consensus flamand. Nous voulons augmenter de manière significative le taux d’emploi en éliminant l’enchevêtrement des plans emploi, en nous concentrant sur l’activation, en limitant dans le temps les allocations de chômage, en mettant un terme aux pièges du chômage et en rendant le travail réellement lucratif.

Nous entendons stimuler l’économie en remplaçant la pléthore de subsides par une diminution linaire de l’impôt des sociétés, en encourageant les employeurs à créer plus d’emplois au moyen d’une importante baisse des coûts salariaux, en réduisant la régulation des pouvoirs publics et en libéralisant certains secteurs. C’est grâce à cette politique que nous serons en mesure de préparer la Flandre à faire face aux défis de ce siècle. Et c’est pourtant celle que nous ne pouvons pas suivre en Belgique.

En faisant peser le poids du processus décisionnel sur les entités fédérées, nous renforçons, d’une part, la légitimité démocratique et consolidons, d’autre part, l’économie de nos régions.

Une plus grande autonomie permettra à la Wallonie, à travers une politique adaptée, de retrouver sa force économique, son équilibre social et sa richesse. La Wallonie a besoin des compétences nécessaires afin de mener une politique qui réduira l’écart en matière de bien-être et d’emploi avec la Flandre. Elle doit revoir sa politique d’emploi, appliquer sa propre politique fiscale et instaurer une culture dynamique dans le domaine de l’entreprenariat et de l’innovation. Je suis convaincu que si la Wallonie acquiert ces compétences, elle sera en mesure de s’engager réellement sur la voie de la reprise économique.

Si le Plan Marshall de Rudy Demotte est aussi efficace qu’il ne le prétend, pourquoi alors s’obstiner à refuser des compétences supplémentaires ?

Ceci nous amène maintenant à aborder la seconde constante de la politique belge : la crainte des francophones de s’enliser économiquement.

Par le passé, cette peur se traduisait par la volonté d’obtenir plus d’autonomie. Alors que jusque dans les années 70, les préoccupations des Flamands portaient sur des revendications culturelles, les responsables politiques wallons réclamaient quant à eux des compétences  socio-économiques dans le but de sauver l’industrie minière et sidérurgique en plein déclin.

Les plans de la Wallonie à cet égard ont échoué. L’économie globale a changé et la Wallonie en a souffert, sombrant alors dans la récession et le chômage.

Cette peur de l’appauvrissement se traduit désormais par une position radicalement opposée à celle dont nous venons de parler.

En effet, la plupart des francophones préfèreraient aujourd’hui limiter les transferts de compétences.

Ce comportement aboutit alors à des situations absurdes dans le cadre desquelles la Wallonie vante fièrement auprès de sa population les mérites du Plan Marshall, alors qu’au cours des négociations relatives à la loi de financement, elle ne veut surtout pas que les effets bénéfiques de ce plan soient pris en compte.

La Wallonie semble d’avoir peur de son ombre, et c’est regrettable parce qu’elle n’a pas à rougir d’elle-même. Cette région comporte de nombreux atouts: une population jeune, des entrepreneurs dynamiques et motivés, un passé glorieux ainsi qu’une culture et un patrimoine magnifiques. Et pourtant, les francophones ont peur de ne pas s’en sortir seuls, ils pensent avoir besoin de la Belgique et de la Flandre. De plus, ils croient que leur région est trop petite pour survivre seule, à l’instar de la Flandre.

Il convient plutôt de se demander si ces craintes sont fondées. C’est vrai qu’un pays ne peut pas être trop petit en raison de ses rendements d’échelle. Dans certains domaines politiques, ce sont les chiffres élevés qui comptent. Ce principe s’applique tout d’abord au fonctionnement du marché interne. Plus le marché des biens est important, et plus les producteurs et consommateurs sont nombre

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Paul et Mike
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